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Contrairement à ce qui s’est passé au moment de la Nakba, en 1967, la majorité de Palestiniens des nouveaux territoires occupés reste en place. Le cauchemar démographique commence alors pour l’entité sioniste puisque la perspective d’une population palestinienne majoritaire au sein de l’entité coloniale devient tout à fait possible. 

Selon des plans qui existaient depuis la création de l’Etat-colonie Israël, une nouvelle Nakba s’abat sur le peuple palestinien en juin 1967. L’entité sioniste occupe l’ensemble de la Palestine historique ainsi que les hauteurs du Golan syrien et le Sinaï égyptien. La mise en place d’un gouvernement militaire pour ces territoires avait été préparée dès 1963.

Comme en 1948, les forces militaires juives bombardent de nombreuses régions sans aucun intérêt stratégique militaire. Le seul objectif est de faire fuir la population palestinienne et de poursuivre l’épuration ethnique.

Selon des ordres du général Yitzhak Rabin, plusieurs villages palestiniens sont entièrement détruits tels qu’Imwas, Yalu et Beit Nuba dans le district de Latroun au Nord-Ouest de Jérusalem. Les villages de Beit Marsam, Beit Awa, Jiftlik, Nuseirat, Arajish et al-Burj sont aussi rasés, ainsi qu’une grande partie de la ville de Qalqilya. La totalité du quartier Marocain dans la vieille ville d’Al-Quds, jouxtant le Mur occidental du Haram esh Sharif, est réduite à néant pour laisser place à l’Esplanade des Lamentations.

Les Palestiniens sont une nouvelle fois expulsés par la force, certains sont transférés hors de Cisjordanie en bus et en camion par l’armée. D’autres sont contraints de signer sous la menace des documents attestant qu’ils partent volontairement. Plus d’un tiers (400 à 450 000 personnes) de la population des nouveaux territoires occupés est expulsé en 1967. Dans un processus qui vise à terminer le travail d’épuration ethnique démarré 20 ans plus tôt, la moitié des Palestiniens expulsés en 1967 sont déjà des réfugiés de 1948 et sont déplacés pour la seconde fois. Les camps de réfugiés de Ein as-Sultan, Aqbat Jabr, Nuweimeh et de al Ajajra près de Jéricho sont bombardés. Le camp de Karameh sur la rive orientale du Jourdain est quant à lui détruit en 1968.

Mais contrairement à ce qui s’est passé au moment de la Nakba, en 1967, la majorité de Palestiniens des nouveaux territoires occupés reste en place. Le cauchemar démographique commence alors pour l’entité sioniste puisque la perspective d’une population palestinienne majoritaire au sein de l’entité coloniale devient tout à fait possible.

Malgré tous les plans mis en œuvre depuis pour finir le nettoyage ethnique ou contraindre les Palestiniens à partir, depuis 2005, la population palestinienne en Palestine (territoires de 48, Cisjordanie, Gaza, Jerusalem) excède en nombre la population juive. Cela annonce la victoire du peuple indigène sur le colonialisme.

Comité Action Palestine

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