Les réfugiés : cœur de la Résistance

2 008 vues
image_pdfimage_print

le 9/4/2012 16:00:00 (591 lectures)

Pour les réfugiés, et quelle que soit leur appartenance politique, seule la libération de la Palestine signifie le retour. Dès les premières années de l’exil, ils optent pour la résistance sous toutes ses formes, notamment la lutte armée.

Après la Nakba de 1948, les fondateurs des premières organisations de résistance sont pour la plupart des réfugiés et ils recrutent les fedayins dans les camps. Les premiers actions ont lieu à Gaza au milieu des années 50. En 1964, les différentes forces de la résistance se regroupent pour former l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP). La lutte prend désormais sa source dans les camps de réfugiés de Jordanie, du Liban et de Syrie. Début 65, la branche armée du Fatah mène sa première opération à partir de la Jordanie.

En 1967, la défaite des armées arabes redouble la volonté des Palestiniens pour la lutte. Aidés par l’artillerie jordanienne, les résistants palestiniens duFath repoussent en 1968 à Karameh l’assaut de l’armée israélienne. La résistance palestinienne prouve que sa voie est la bonne, et s’intensifie. De nombreuses actions spectaculaires (détournements d’avions, prise d’otages) sont menées, notamment par le FPLP, pour rappeler au monde l’existence des Palestiniens.

Après le massacre de 3500 fedayins par les forces armées jordaniennes en septembre 1970 (septembre noir), la résistance palestinienne se réorganise à partir des camps du Liban où elle tente de se maintenir dans le contexte de la guerre civile. Elle mène de très nombreuses actions commando en Palestine et fait vivre un enfer aux sionistes.

En septembre 1982, suite à l’invasion sioniste du Liban, l’appareil dirigeant de l’OLP est forcé de s’exiler à Tunis. Les fedayins continuent cependant à œuvrer à partir des camps du Sud-Liban. Ils poursuivent la lutte contre l’occupant sioniste aux côtés de la résistance libanaise. La libération du Sud-Liban en mai 2000 est une immense victoire.

Progressivement, la résistance est redynamisée en Palestine avec le déclenchement des intifadas de 1987 et de 2000. Les réfugiés en sont les fers de lance. La bataille du camp de Jénine en 2002, la libération de Gaza -où la population est composée de 80% de réfugiés- par les combattants du Hamas et du Djihad Islamique en 2005, et la victoire de la résistance à Gaza en décembre 2008-janvier 2009 montrent que la lutte de libération s’est durablement implantée sur la terre palestinienne. Enfin en mai et juin 2011, des milliers de réfugiés se sont massés aux frontières de l’entité sioniste pour signifier une fois de plus leur détermination à continuer à se battre et à se sacrifier pour le retour au pays.

Comité Action Palestine 

 

print