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Nous avons été étonnés que dans un article paru dans l’édition du 30 novembre dernier, relatif au déplacement de Mrs Juppé, Martin et Valade au Proche Orient, le journal Sud-Ouest contribue à colporter le mythe sioniste « une terre sans peuple pour un peuple sans terre » en rapportant sans commentaire les propos de Jacques Valade au sujet de la ville israélienne d’Ashdod : « ….c’est désormais le premier port du pays alors qu’il y a cinquante ans, il n’y avait que du sable ».

Voilà pourtant même ce qui est écrit sur le site Internet de la ville de Ashdod :
« Jusqu’à la conquête du pays par les Turcs et la fondation de l’Empire Ottoman, il n’y a aucune information. Les Turcs fondent Isdoud qui est une importante localité arabe et El-Soukrir qui fait fonction de station pour le passage des marchandises. Avec l’arrivée des Britanniques, Isdoud devient une ville importante sur la côte et, à proximité, est construite la gare desservant la ligne Lod-Gaza-Egypte. Lors des combats de la guerre de 1948 (guerre d’indépendance pour les Israéliens), l’armée égyptienne qui était postée aux abords sud de la ville, fut repoussée par nos forces qui firent exploser le pont Ad Halom, et la localité arabe d’Isdoud fut abandonnée et détruite ».

Nous souhaitons rappeler aux lecteurs que cette ville, située à une trentaine de kilomètres au nord de Gaza et jumelée avec Bordeaux depuis 20 ans, a été construite sur les ruines du village palestinien d’Isdud détruit en 1948 par les forces militaires sionistes lors de la création d’Israël.

 

De Isdud, il ne reste presque rien. Une mosquée délabrée, les locaux d’une école, un maqam, des vestiges de maisons s’alignent le long de ce qui fut la rue principale. Ses 4000 habitants palestiniens de l’époque sont tous devenus des réfugiés. Pour la plupart, ils sont encore parqués dans des camps à Gaza.

Comme Isdud, 531 villages palestiniens et près de 300 hameaux furent détruits à la création d’Israël. Aujourd’hui les 5 millions de réfugiés palestiniens veulent revenir sur leurs terres et demandent l’application de leur droit au retour.

Pour plus de détails voir notre article De Isdud à Ashdod .

Photo  publiée sur le site palestineremembered . Légende : Cour d’une maison à Isdud (1945)

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