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En 1948, Le vol de la terre de Palestine par les sionistes, a été vécu dans le monde arabe tout entier comme une atteinte à l’intégrité de la terre arabe et de la nation arabe. L’injustice subie par les Palestiniens est ressentie comme une injustice par tous les peuples arabes. Par son existence même, Israël porte atteinte à la personnalité arabe, dans toutes ses composantes historiques, culturelles et religieuses. Aussi, la cause palestinienne se retrouve au cœur du nationalisme arabe et devient la cause nationale arabe.

Depuis leur émergence, les nationalismes arabe et palestinien sont intimement liés, devenant, tour à tour, le moteur de la lutte au gré de l’histoire, douloureuse, mais mobilisatrice.

L’évolution des nationalismes arabe et palestinien a connu trois étapes.

La revendication d’une nation arabe émerge sous l’empire ottoman mais s’impose durant la période des mandats. Il s’agit de lutter contre l’emprise coloniale impérialiste. Dès la fin du XIX ème siècle,la Palestine est l’enjeu à partir duquel se développe le sentiment national arabe. Il apparait dès cette époque que l’ennemi commun à combattre est le sionisme. Avant 1948, plusieurs vagues de mobilisations et de révoltes revendiquent la Palestine arabe et combattent autant les sionistes que les occidentaux.

En 1948, Le vol de la terre de Palestine par les sionistes, a été vécu dans le monde arabe tout entier comme une atteinte à l’intégrité de la terre arabe et de la nation arabe. L’injustice subie par les Palestiniens est ressentie comme une injustice par tous les peuples arabes. Par son existence même, Israël porte atteinte à la personnalité arabe, dans toutes ses composantes historiques, culturelles et religieuses. Aussi, la cause palestinienne se retrouve au cœur du nationalisme arabe et devient la cause nationale arabe.

La défaite de 1967 est un échec historique du nationalisme arabe. En effet, la perte d’al-Quds, de la Cisjordanie, de Gaza, du Golan et du Sinaï ébranle la légitimité des régimes vaincus. Si la cause palestinienne devient un enjeu de reconquête du leadership pour les Etats, les organisations de la résistance palestinienne en profitent de leur côté pour se renforcer et s’autonomiser… Devant l’impuissance des Etats arabes, ces organisations reprennent le flambeau de la libération de leur terre et de leur peuple. Elles mettent l’accent sur le patriotisme national palestinien qui est renforcé par la spoliation de la totalité de la terre de Palestine. A cette période le nationalisme palestinien et ses organisations représentatives sont les moteurs de la lutte…

La différence d’approche des organisations palestiniennes montre combien les interactions entre nationalisme palestinien et nationalisme arabe sont complexes et intrinsèquement liées. En effet si le FPLP et le FDLP prônent l’unité de la nation arabe comme clé de voûte et préalable à la libération de la Palestine, le Fatah, quant à lui, considère que la libération de la Palestine est première et que la lutte armée, nécessaire, créera une dynamique pour accéder à l’unité de la nation arabe.

La résistance palestinienne proclame unanimement son appartenance à la nation arabe. En 1968, l’Organisation de Libération de la Palestine inscrit dans l’article premier de sa charte : « La Palestine est le foyer du peuple arabe palestinien : c’est une partie indivisible du foyer arabe et le peuple palestinien est une part intégrale de la nation arabe ».

Aujourd’hui, dans le contexte des révolutions arabes et de la déstabilisation inéluctable de l’état d’Israël, les rapports de forces se modifient, mais le nationalisme palestinien s’inscrit toujours et résolument dans le nationalisme arabe porté par l’ensemble des peuples arabes.

Les palestiniens doivent rester la conscience du monde arabe. La Palestine est arabe et le restera pour que l’ensemble de la nation arabe retrouve son intégrité et sa dignité.

 

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