AccueilDossiersRévolution palestinienneElections en palestine : le choix de la résistance Comité Action Palestine 4 février 2006 Révolution palestinienne 1 906 vues le 4/2/2006 8:20:00 (668 lectures) Tract distribué après la victoire du Hamas. Le choix est clair : la victoire du Hamas, c’est le choix de la lutte et de la résistance jusqu’à la fin de l’occupation. Depuis la victoire écrasante du Hamas aux élections législatives palestiniennes, les médias occidentaux rivalisent d’ingéniosité pour présenter ce résultat comme une menace pour la paix au Moyen-Orient. L’aide occidentale , européenne et américaine, est désormais subordonnée à l’abandon par ce parti de l’usage des armes et à la reconnaissance de l’État d’Israël, c’est-à-dire au reniement de ce qui constitue son essence et de ce pour quoi il a été élu. Malgré cela, depuis la victoire du 25 janvier, les dirigeants du Hamas affirment que » les armes et la résistance dépendent de l’occupation. Tant qu’il y a occupation, le peuple palestinien a le droit de se défendre et de résister à cette occupation ». Avant les élections, le peuple palestinien a été soumis à une formidable pression américaine et européenne qui en dit long sur la conception occidentale de la démocratie. En effet seule une partie du peuple palestinien a pu voter : les quelque 5 millions de réfugiés et les 9000 prisonniers n’ont pas participé au scrutin. Les candidats du Hamas n’ont pu mener campagne à Jérusalem-Est… Les américains ont nettement laissé entendre qu’il fallait voter pour les bons candidats, à savoir ceux du Fatah.. Sans cela, l’aide financière serait compromise… Pourtant, déjouant toutes les attentes, le peuple palestinien a opté pour le parti qui justement intégrait dans son programme la question des réfugiés et des prisonniers, et qui considère la lutte armée comme un moyen légitime de résistance contre la dictature coloniale israélienne. Le choix est clair : la victoire du Hamas, c’est le choix de la lutte et de la résistance jusqu’à la fin de l’occupation. Les dirigeants sionistes et leurs alliés occidentaux peuvent maintenant constater que les peuples assoiffés de justice restent libres et qu’ils se donnent les dirigeants politiques qui les représentent le mieux. Dans leur cécité, l’Occident et Israël exigent du Hamas la reconnaissance de l’État colonial israélien ; c’est-à-dire qu’ils demandent à l’occupé de reconnaître son occupant. Rappelons que cet occupant n’a respecté aucune des dizaines de résolutions de l’ONU depuis 1948, qu’il a allègrement piétiné les accords d’Oslo en colonisant toujours plus, rendant de fait impossible la création d’un État palestinien. Rappelons aussi que l’O.L.P avait reconnu Israël et cessé la lutte armée sans rien obtenir en contrepartie. Il faut donc renverser la logique : refuser sur le sol de la Palestine un État colonial, fondé sur une appartenance ethno-religieuse, nécessairement synonyme d’épuration ethnique ; refuser la lente disparition de tout un peuple, entamée depuis 1948, et qui se poursuit aujourd’hui par le vol des terres, la destruction des maisons, les massacres et les transferts de population, comme c’est le cas actuellement à Jérusalem-Est, en Cisjordanie et dans le désert du Naqab. L’objectif de l’Etat terroriste d’Israël est de rayer la Palestine de la carte du monde. C’est dans ce contexte et au nom de la paix qu’on exige de la résistance qu’elle dépose les armes. De quelle paix parle-t-on quand on sait que l’État d’Israël n’a jamais respecté aucun de ses engagements, qu’il a toujours cherché à conquérir plus de terres (plateau du Golan, Sud-Liban ), et que face à lui la seule stratégie payante a été et demeure la résistance armée comme le montrent l’évacuation de Gaza et la libération du Sud-Liban. La paix qu’Israël et ses alliés veulent imposer, c’est en fait une guerre permanente imposée au peuple palestinien et à tous les peuples du Moyen-Orient. La paix d’Israël, c’est celle de Vichy qui demande au peuple français de déposer les armes et de reconnaître comme légitime la présence allemande. Du point de vue de l’occupant, celui qui refuse cela cesse d’être un résistant et devient alors un terroriste. Mais au-delà des étiquettes, l’impératif de justice exige la destruction de l’ordre colonial fondé sur l’existence de l’Etat juif. Sans relâche le peuple Palestinien ira jusqu’au bout de cette entreprise. Comme d’autres peuples avant lui, il triomphera de l’asservissement colonial. Plus que jamais nous devons soutenir la lutte du Peuple Palestinien jusqu’à la victoire de la résistance et la satisfaction des revendications légitimes : La fin de l’occupation et le droit à l’autodétermination Le droit au retour des réfugiés palestiniens chez eux La libération de tous les prisonniers palestiniens L’égalité des droits des Palestiniens de 1948. print