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« Mieux vaut mourir debout que vivre à genoux »

Comité Action Palestine, le 29 juin 2024

Neuf mois de guerre. Neuf mois de génocide et de malheur pour le peuple palestinien. Mais neuf mois de résistance. La bataille fait rage encore entre le colonisateur « israélien », sans foi ni loi, et la résistance palestinienne. L’Etat sioniste, armé et financé par les plus grandes puissances de ce monde, ne parvient pas à vaincre l’héroïque résistance. Il a pourtant usé de tous les moyens possibles. Les bombes au phosphore, les bombes d’une tonne larguées par milliers sur les têtes des enfants, les tueries de masse à l’arme lourde, les destructions d’hôpitaux et des écoles, des mosquées et des abris de fortune, la politique de la famine et la prise d’otages. Mais le peuple palestinien résiste toujours.

« Mieux vaut mourir debout que vivre à genoux », pourrait être aussi la devise du peuple palestinien. L’opération du 7 octobre n’avait pas d’autres sens. Il fallait frapper l’ennemi parce qu’il aurait frappé à un moment ou un autre. Comme il l’a toujours fait. Comme il avait l’habitude de le faire. Les Palestiniens ont lancé cette bataille pour que cesse le blocus de Gaza, l’humiliation coloniale quotidienne, les massacres et l’arrestation de milliers de Palestiniens. Il fallait en finir avec la colonisation. Il fallait sauver Al Qods.  C’était cette option ou la mort à petit feu mais certaine du peuple palestinien.

La résistance palestinienne est admirable de courage et de patience. Les Palestiniens endurent la guerre totale parce qu’ils ont conscience que l’histoire est de leur côté. Que la terre qui brûle aujourd’hui à cause des sionistes est leur terre. De la mer au Jourdain. Toute la Palestine. Pas d’autodétermination du peuple palestinien, pas de paix ! Ce qui a été volé par la force sera repris par la force. Il n’existe pas d’autre issue à un siècle de colonisation ultra violente en terre de Palestine. Les sionistes n’ont pas laissé d’autre issue !

Malgré tous les appels au cessez-le-feu et aux négociations, le régime sioniste s’entête. Il continue la guerre. L’horizon est bouché pour les sionistes. L’avenir n’annonce rien de bon. Négocier et conclure un cessez-le-feu aujourd’hui, c’est accepter une défaite cuisante. Car cela sonnerait quasiment comme un retour au point de départ. De nombreux prisonniers « israéliens » sont toujours entre les mains des Palestiniens. La résistance n’a pas abdiqué. Tuer des civils par milliers ne peut pas être un titre de gloire pour l’armée sioniste. C’est même une déchéance morale. Revenir au point zéro serait un désastre politique, surtout vis-à-vis des 800 000 colons de Cisjordanie, qui souhaitent l’extermination rapide de tous les Palestiniens.

Au-delà de la défaite cuisante, l’arrêt la guerre dans la situation actuelle annoncerait une catastrophe politique absolue. L’opération du 7 octobre a laissé des dégâts psychologiques insurmontables. L’invincibilité de l’Etat sioniste a vécu. Plus personne ne peut y croire et encore moins les colons « israéliens ». C’est un gain politique immense pour les Palestiniens et tous les résistants antisionistes de la région. « Israël » ne fait plus peur malgré les soutiens des parrains impérialistes. A la résistance héroïque de Gaza, s’ajoutent la brave résistance de Cisjordanie, la vaillante résistance yéménite et la courageuse et indéboulonnable résistance libanaise. La résistance arabe augmente en nombre et se fortifie chaque jour. Elle ne se contente plus de rendre les coups. Elle anticipe et frappe là où l’ennemi ne l’attend pas. En mer d’Oman ou en mer Rouge, les navires sionistes sont constamment la cible de drones et de missiles yéménites. Dans le Nord de la Palestine, la résistance libanaise améliore ses frappes, de plus en plus précises et efficaces.

L’armée « israélienne » n’est pas encore en déroute mais ça ne saurait tarder. Elle abdiquera forcément car aucun peuple de la région ne peut accepter comme voisin un Etat génocidaire aux ambitions de conquête sans limites. Le sionisme est vaincu mais les sionistes ne le savent pas encore. Le combat continue en Palestine et tant qu’il continuera nous devons être du côté de nos frères palestiniens.

Palestine vivra ! Palestine vaincra !




Répression contre le soutien à la Palestine – Que faire ? Soirée Débat

Rejoignez-nous le samedi 29 juin à 18h30, après la manifestation de soutien au peuple palestinien, au Marché des Douves, 4 rue des Douves à Bordeaux.

La répression contre les militants du mouvement pro-palestinien s’intensifie. Des peines lourdes, des licenciements, des dissolutions d’association, des convocations à la police, des garde-à-vue, des menaces d’expulsion du territoire, …., tout cela pour avoir dénoncé le génocide en cours à Gaza, rappeler que la résistance du peuple palestinien contre l’oppression coloniale est légitime, et tout simplement exiger la justice envers les peuples !

Nous ne pouvons pas rester sans rien faire face à cette situation. Au cours de cette soirée, des militants venus de différentes villes de France témoigneront. Ensemble nous envisagerons comment s’organiser pour faire face à cette répression.

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La gauche et le chant d’amour pour « Israël »

Comité Action Palestine, 22 juin 2024

A l’appel des organisations de gauche et des syndicats samedi dernier, des milliers de manifestants ont défilé dans les rues de Bordeaux et de France, effrayés par les résultats du Rassemblement National aux élections européennes. La situation politique est jugée très préoccupante en raison de la montée du « fascisme » et de l’irrésistible ascension politique de l’extrême droite. Rien de plus légitime. Il vaut mieux prévenir que guérir. Il faut agir avant que l’extrême droite n’accède au pouvoir.

Rien de plus légitime mais aussi rien de plus égoïste sur le plan politique. Depuis 9 mois, les forces armées sionistes déciment les Palestiniens. Des instances internationales, que l’on ne peut pas soupçonner d’être subversives, alertent sur le génocide et le crime contre l’humanité en cours en Palestine. Les images d’enfants palestiniens brûlés vifs et de Gaza presque entièrement ravagée par les militaires « israéliens » circulent quotidiennement sur les réseaux sociaux et parfois dans les grands médias officiels. Pourtant, les organisations de gauche et les syndicats, hormis la fraction dite radicale, n’ont que très peu réagi contre la politique génocidaire « israélienne ». Ils sont effrayés par l’idée d’accession au pouvoir de l’extrême droite et restent passifs devant la politique sanguinaire des forces sionistes en Palestine.

La gauche traditionnelle combat l’extrême droite ici, mais elle reste de marbre devant un massacre perpétré par « Israël », soutenu et armé par les grandes puissances occidentales dont la France. A-t-on entendu les organisations syndicales appeler d’une seule voix à bloquer les entreprises d’armement en soutien au peuple palestinien ? A-t-on vu la gauche se lever comme un seul homme pour dénoncer le génocide ? Rien de cela ! Au contraire, les syndicats brillent par leur silence complice et la gauche traditionnelle, par la voix du Parti socialiste, soutient inconditionnellement « Israël ». Fallait-il s’attendre à autre chose de la part de cette gauche qui a participé aux massacres coloniaux comme ceux commis pendant la guerre d’Algérie ?

Même la gauche dite radicale a mis un étouffoir sur sa position propalestinienne dans le compromis politique qui a donné naissance au Nouveau Front Populaire. Le programme de ce front mentionne une vague promesse de reconnaissance d’un Etat palestinien alors qu’il n’hésite pas, en revanche, à désigner les résistants palestiniens comme des « forces terroristes ». La messe est dite. Le soutien à la résistance du peuple palestinien attendra ! Les défenseurs de la cause palestinienne ne peuvent pas se bercer d’illusions sur le Front populaire lorsque des sionistes notoires comme Raphaël Glucksmann ou François Hollande en sont membres. François Hollande n’a-t-il pas souhaité faire un chant d’amour pour « Israël » et Netanyahou ? Censée combattre sans concession le Rassemblement National, la gauche socialiste est en compétition avec ce mouvement pour savoir qui défend le mieux « Israël ». Ils ont un point commun : voir la Palestine disparaitre de la carte du monde.

Dans le flou de la situation actuelle, des sionistes tels que Serge Klarsfeld appellent à voter pour le Rassemblement national. Depuis le début des années 2000, les sionistes forment une alliance objective avec l’extrême droite pour stigmatiser la communauté arabo-musulmane, supposée propalestinienne et, donc antisémite à leurs yeux. Le raisonnement des sionistes est totalement guidé par les intérêts d’ « Israël ». Pour eux, le Rassemblement National pourra mater mieux que quiconque les soutiens du peuple palestinien. L’extrême droite et les sionistes ont, eux aussi, un point commun : la haine raciste et islamophobe.

Dans le contexte de la crise politique ouverte par la dissolution de l’Assemblée nationale, les défenseurs de la cause palestinienne doivent partout dénoncer les hypocrites et les menteurs de tout bord. Ils doivent continuer, dans le bruit et la fureur des combats électoralistes actuels, à porter haut et fort la voix des Palestiniens. A défendre par tous les moyens disponibles la juste cause de la résistance palestinienne. Vive le peuple palestinien !

Palestine vivra ! Palestine vaincra !




Le Front Populaire contre la Palestine

Comité Action Palestine, le 15 juin 2024

Le 9 juin au soir, le spectre du « fascisme » est venu hanter la France. La stupeur et la sidération se lisaient sur les visages de ceux qui redoutaient cette mauvaise nouvelle pourtant inéluctable. Les Français ont préféré largement le Rassemblement National à toutes les autres formations politiques. Effrayée et sans attendre, la gauche se met au travail et annonce dès le lendemain, en un temps record, la création du nouveau Front populaire rassemblant les principaux partis se situant à gauche. Le temps presse ! C’est une question de vie ou de mort pour elle. Le « fascisme » est aux portes du pouvoir ! Avec le coup de pied dans la fourmilière d’E. Macron, une agitation folle a gagné toutes les organisations de gauche. E. Macron, le représentant d’un autre bloc d’extrême droite, dissout l’Assemblée nationale, avec une arrière-pensée machiavélique : semer la pagaille et la division parmi ses adversaires.

Le Front Populaire, qui n’a de populaire que de nom, est une coalition des gauches qui n’a pas de base populaire. Il représente en réalité les classes moyennes plus ou moins aisées des milieux urbains. Depuis longtemps, les classes populaires ont boudé les urnes et déserté les partis de gauche. Sans base ouvrière parce qu’ils ont trahi les travailleurs, ces partis de gauche survivent grâce aux tractations et manœuvres politiciennes dont ils ont une très grande maîtrise.

La gauche a alterné avec la droite, en trahissant toujours ses promesses, mais toujours fidèle à la feuille de route des puissants industriels et financiers du pays. Depuis 40 ans, sans relâche, elle a favorisé le capital et cassé les acquis sociaux. La lutte des classes n’est plus à l’ordre du jour. La lutte des places est ainsi devenue son seul horizon. Sans attendre, les partis de gauche se partagent les circonscriptions électorales. Dans la précipitation totale, des ténors de la gauche annoncent leur candidature au poste de premier ministre. Sans honte ni vergogne, alors qu’à les croire l’heure est grave, ils concluent rapidement un programme politique commun, car ce qui compte c’est de pouvoir se compter au soir du 7 juillet lorsque le dernier votant aura mis son bulletin dans l’urne. Ce qui compte c’est de pouvoir jouir des privilèges offerts par les confortables sièges de l’Assemblée nationale. Le peuple doit se contenter des belles phrases creuses des engagements du nouveau Front Populaire.

A regarder de près son histoire, et à l’exception du Parti communiste dans sa prime jeunesse, la gauche a toujours servi les intérêts vitaux du capitalisme. C’est sa nature de ne jamais respecter ses propres promesses. Elle parle aux classes populaires et agit pour le capital. Aujourd’hui, elle parle dans le vide, mais elle entend respecter l’ordre capitaliste qui broie les vies de millions de travailleurs en France et répand la guerre partout dans le monde pour défendre ses intérêts.

Colonialiste dans l’âme, la gauche a mené des guerres sanglantes en Afrique et en Asie. François Mitterrand, alors ministre de la Justice dans le gouvernement de Guy Mollet en 1956, a fait guillotiner 45 résistants en Algérie. C’est ce même gouvernement de gauche qui a livré le secret de la fabrication de l’arme nucléaire à « Israël ». L’histoire coloniale de la gauche peut s’écrire en lettres de sang. Le nouveau Front populaire, dans la pure tradition colonialiste de la gauche, refuse de soutenir la résistance palestinienne et soutient vaguement et sans conviction l’irréalisable solution à deux Etats. Les organisations de la résistance palestinienne sont à ses yeux « terroristes » ! En revanche, il affirme soutenir de manière inconditionnelle l’Ukraine.  La gauche courbe l’échine devant le capital et le maître américain. Pouvait-il en être autrement dans un Front Populaire dominé par l’ultra sioniste et atlantiste Raphaël Glucksmann ?

Honoré de Balzac disait que « l’ambitieux se rêve au faîte du pouvoir tout en s’aplatissant dans la boue du servilisme ». Il existe beaucoup d’ambitieux dans ce Front Populaire. Mais ailleurs dans le monde, il existe des hommes et des femmes de valeur qui n’ont pas vendu leur âme à l’argent et aux honneurs.  Les Palestiniens nous en donnent le meilleur exemple. Leur lutte héroïque contre un ennemi impitoyable aura toujours notre soutien inconditionnel.

Palestine vivra ! Palestine vaincra !




Abdourhane Ridouane: un nouveau revers pour Darmanin

Comité Action Palestine, 13 juin 2024

La justice vient de se prononcer. NON, les publications de Abdourhamane Ridouane sur les réseaux sociaux ne démontrent pas que ce dernier pourrait porter atteinte aux intérêts fondamentaux de l’Etat et ne justifient donc pas la procédure d’expulsion initiée à son encontre par la préfecture de la Gironde.

C’est un nouveau camouflet pour l’Etat français qui s’acharne depuis 2015 sur le Président de la Mosquée de Pessac, et qui avait déjà été débouté en 2022 devant le Conseil d’Etat pour des accusations analogues envers A. Ridouane. Si l’on peut considérer cet avis comme une première victoire, il est aussi purement consultatif. La Préfecture peut très bien décider de passer outre. Aussi  nous ne devons pas  relâcher notre mobilisation en soutien à Abdourhamane Ridouane. Nous devons continuer à dénoncer par tous les moyens possibles cette procédure totalement injuste dont le seul objectif est de réprimer les soutiens à la résistance du peuple palestinien et de faire peur à tous ceux qui se lèvent pour dénoncer le génocide en cours en Palestine. 




Dans les sables mouvants de Gaza

Comité Action Palestine, le 8 juin 2024

« Dieu soit loué qui a fait de nos ennemis des imbéciles ». Hassan Nasrallah a eu les mots justes pour qualifier les dirigeants « israéliens ». Ils n’ont pas vu le 7 octobre arriver. L’opération des organisations palestiniennes est tombée comme un coup de massue sur la tête des « Israéliens », croyant sans doute que la résistance palestinienne n’était pas capable de leur infliger un traumatisme pareil en matière de stratégie militaire. Si l’objectif des organisations de résistance palestiniennes, ce 7 octobre, était de jouer la surprise avec un ennemi qui avait baissé la garde, la stratégie de la résistance libanaise, au contraire, est d’épuiser les forces « israéliennes » avec la tactique du harcèlement quotidien.

Les stratèges libanais, en soutien aux Gazaouis, ont affaibli le bras meurtrier « israélien » à Gaza en obligeant les dirigeants sionistes à consacrer une partie de leurs forces dans le nord de la Palestine. La stratégie a très bien réussi. Embourbé à Gaza, l’ennemi sioniste a des difficultés à faire face aux Libanais qui utilisent un armement efficace et indétectable par la technologie militaire « israélienne ». Résultat : l’ennemi ne réalise aucun objectif ni à Gaza ni à la frontière nord. Dès la première heure, la Cisjordanie a rejoint Gaza dans la bataille en cours. Les sionistes font face à trois fronts de résistance de haute intensité. Malgré leur très grande puissance de feu, les sionistes s’enlisent dans ces trois fronts. Autant dire que l’échec « israélien » est patent.

Sur le plan politique, c’est une catastrophe pour les sionistes. Depuis huit mois, ils ne peuvent se prévaloir d’aucune victoire digne de ce nom. Bien au contraire. Les colonies du nord ont été vidées de leurs habitants. Ce qui vient percuter de plein fouet la politique sioniste d’implantations coloniales dans les territoires palestiniens. Au regard de cette configuration, on pourrait même dire qu’un processus inverse fait son apparition : la libération du territoire palestinien. Certes provisoire pour l’instant, mais rien ne dit que ce n’est pas un processus irréversible. L’avenir proche nous le dira.

La colère des colons et de leurs représentants au sujet de la faillite militaire dans le nord annonce sans aucun doute des contradictions internes insurmontables qui seraient bénéfiques pour les Palestiniens. Les contradictions entre colons ne peuvent être que profitables car elles affaiblissent le camp sioniste. La guerre civile sioniste n’est pas encore là, mais c’est une hypothèse à ne pas écarter. Parce que la politique « israélienne » est depuis le début fondée sur la conquête territoriale, il est difficile d’admettre, pour la majorité des « israéliens », la situation qui prévaut dans le nord et autour de Gaza. L’angoisse gagne les esprits sionistes qui redoutent désormais une victoire de la résistance et savent, dorénavant, que leur sécurité ne sera plus jamais garantie. Psychologiquement, ils sont perdus et ils ont perdu. Cette étape avant l’effondrement du sionisme est une grande réalisation de la résistance palestinienne et libanaise.

A cette situation peu glorieuse pour les sionistes, s’ajoutent les effets dévastateurs des initiatives internationales considérant que les dirigeants « Israéliens » sont passibles de poursuites devant le Procureur de la CPI pour des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. Les sionistes ont aussi perdu la guerre de la propagande. Les images terribles d’enfants décapités ou brûlés vifs ont définitivement entamé le capital de sympathie dont pouvait bénéficier l’entité sioniste. Leurs maîtres américains ont très bien compris cela. Il faut sauver « Israël » de lui-même, aveugle à ce basculement historique qui en fait un Etat foncièrement criminel et déshumanisé au plus haut point. A Washington, les décideurs politiques et militaires ont pris la mesure du désastre : il est temps de négocier un cessez-le-feu. Et les Palestiniens ont compris eux aussi que la situation politique leur est favorable. Si négociations il y a, il est de leur intérêt de ne céder sur aucun des points fondamentaux : échanges de prisonniers, retrait des forces sionistes et le retour des déplacés.

Il est certain que les sionistes sont en très grande difficulté. Ils ne peuvent accepter un accord de cessez-le-feu sans que ne tombe la coalition fragile qui gouverne. Ils espèrent encore renverser la donne militaire sur le terrain, mais ils n’y parviennent pas. Signer en l’état la proposition américaine les conduirait inévitablement vers une crise politique interne gravissime, voire vers la guerre civile. Il leur faut sortir du dilemme : soit continuer la guerre, soit aller droit vers la crise politique interne. Le régime sioniste a choisi pour l’instant la guerre. La prédiction de la résistance s’est bien réalisée : les sionistes sont pris dans les sables mouvants de Gaza.

Dessin : Mohammed Sabaaneh, artiste palestinien, @sabaaneh




Les leçons palestiniennes

Comité Action Palestine, le 8 juin 2024

Depuis plus de huit mois, malgré la dévastation de Gaza et malgré le terrible coût humain, et à l’encontre de tous les mensonges et de toutes les manipulations, le peuple palestinien soutient les organisations de la résistance parce que les hommes qui mènent la bataille sur le terrain sont le peuple palestinien. Le regard occidental, toujours colonial, voudrait croire et faire croire que la résistance ne représente pas le peuple. Mais les Occidentaux se bercent d’illusions. Le peuple et la résistance ne font qu’un.

Dans une logique coloniale digne des pires moments du 19ème siècle, on continue à marteler que les organisations palestiniennes ne sont pas légitimes. Que ces organisations ont usurpé le pouvoir et seraient « réactionnaires » et « barbares ». C’est bien l’esprit colonial. Depuis la France, on sait ce qui est bon ou mauvais pour les Palestiniens. On choisit à leur place. Les puissances coloniales ont toujours considéré les colonisés comme des peuples immatures et inférieurs. C’est le même réflexe raciste qui fait dire à beaucoup que les Palestiniens ne savent pas choisir leurs représentants. Les colonialistes français le disaient pendant la guerre d’Algérie, les colonialistes de tous bords le répètent aujourd’hui pour la Palestine. Quelles que soient les formes d’organisation que pourront se donner les colonisés, les esprits retors et colonialistes, de gauche et de droite, diront toujours la même chose : « vous avez tort ! ».

Depuis 76 ans, le peuple palestinien subit la pire des oppressions. Depuis huit mois, il subit un génocide, mais on continue, sans honte, à lui faire la leçon. Une leçon de civilisation. Mais quelle est votre civilisation ? Celle du droit du plus fort ? Celle du droit de piller et d’exploiter ? Celle du droit de coloniser et de tuer ? Celle du droit de dire le bien et le mal ? Mais qui vous a donné ce droit ? Le peuple palestinien n’a pas tort. Il a raison. Comme le peuple algérien et le peuple vietnamien, le peuple palestinien a compris. Il faut laisser s’égosiller les moralistes et les hypocrites. Ce qui compte c’est de résister à son oppresseur direct. Il y va de son existence. Sur un ton sarcastique, un leader vietnamien disait : « l’impérialisme est un mauvais élève, qui n’apprend jamais les leçons de l’histoire ».

Pour pouvoir s’auto-déterminer, le peuple palestinien est à même de pouvoir déterminer par quels moyens il doit se libérer et avec quels représentants. La plus grande des libertés est de pouvoir choisir en toute conscience, face à la menace de sa propre destruction, la voie qui l’amènera à l’indépendance. Le peuple palestinien n’avait pas le choix : soit disparaitre soit résister. Depuis plus de huit mois, il fait la preuve qu’il est sur la bonne voie. Malgré la puissance de feu de l’ennemi « israélien », la résistance est toujours bien présente. Les sionistes massacrent. Ils font ce qu’ils savent faire de mieux, mais sans parvenir à vaincre les résistants palestiniens, libanais et yéménites. Avec le peu de moyens à leur disposition, les Palestiniens ont intelligemment fait face à « Israël » et ses alliés impérialistes. Ils sont en train de faire vaciller les bases de ce monde injuste. Ce sont eux qui nous donnent des leçons d’intelligence et de patience. Ils nous donnent des leçons d’humanité au milieu de ce bain de sang.

Rien ne fera dévier la révolution palestinienne de sa trajectoire. Le peuple palestinien persévère sur le chemin de la liberté malgré les dégâts immenses subis à Gaza et en Cisjordanie. Le prix payé est tel depuis plus de huit mois qu’il est impensable pour lui de reculer aujourd’hui. Il soutient toujours très fermement la résistance. Il sait qu’il doit payer au prix fort l’espoir de vivre un jour librement sur ses terres. Notre devoir ici est de le soutenir inconditionnellement jusqu’à la libération de toute la Palestine, de la mer au Jourdain.

Palestine vivra, Palestine vaincra !




Pourquoi les « Israéliens » tuent des enfants

Comité Action Palestine, le 1er juin 2024

Les bombardements « israéliens » contre les civils palestiniens se poursuivent à un rythme infernal depuis près de huit mois. Avec la régularité monstrueuse d’une machine à tuer, l’occupant sioniste, sans pitié, frappe encore et toujours les Palestiniens sans distinction entre les hommes, les femmes et les enfants.

A Rafah, les scènes de bébés décapités et d’enfants brulés sont vues par le monde entier. Malgré les recommandations de la Cour internationale de Justice, malgré les mandats d’arrêts de la Cour pénale internationale à l’encontre de B. Netanyahou et Y. Gallant, malgré l’indignation générale et les manifestations partout dans le monde, les dirigeants « israéliens » restent froids. Ils poursuivent la politique de terreur absolue. Ils accomplissent ce pourquoi l’Etat sioniste a été mis au monde : anéantir le peuple palestinien.

Dans l’histoire, rien de semblable ne s’est produit. Avec la technologie dernier cri, avec des bombes d’une tonne, avec le soutien sans faille des grandes puissances occidentales, des bébés sont exterminés dans les tentes des familles déplacées. Des hommes et des femmes sont brûlés vifs pour que puisse s’instaurer la domination totale et absolue des « Israéliens » en Palestine. L’extermination est devenue la religion des sionistes dans leur quasi-totalité. La société « israélienne » reste insensible au massacre à grande échelle des civils palestiniens. Les dirigeants « israéliens » ne sont pas devenus des fous sanguinaires. Ils exécutent le souhait de la société coloniale toute entière. Il serait erroné de croire que les dirigeants sionistes agissent irrationnellement. Ils agissent avec un calcul politique, en sachant qu’ils doivent satisfaire la demande naturelle d’une société coloniale : écraser définitivement les colonisés en tuant d’abord les enfants.

La leçon retenue par les Palestiniens, c’est que les colons ont engagé une lutte à mort contre eux depuis au moins 76 ans. Ils savent que les colons veulent s’emparer de toute la Palestine. De la mer au Jourdain. La société coloniale « israélienne » ne se contentera jamais des pseudos frontières de 1967. Le mot « paix » est un mensonge lorsqu’il sort de la bouche des sionistes. Ils se moquent du droit international. Le seul droit qui compte pour eux est le droit du plus fort. A chaque recommandation d’une instance internationale contre les massacres, le lendemain les sionistes montrent ce qu’ils en pensent en bombardant sauvagement des civils palestiniens. Ce qui compte pour les dirigeants « israéliens », c’est de montrer aux colons qu’ils font le job pour lequel ils ont été mandatés.

Les choses sont devenues très claires. Les sionistes disent aux Palestiniens : « c’est vous ou nous !». Il n’y a pas d’autre issue que la confrontation armée totale. Il devient alors indécent et inhumain de demander des comptes à la résistance armée du peuple palestinien. Jamais un peuple ne se laissera exterminer. Sa résistance est légitime. Tout donne raison au peuple palestinien. Il est sur ses terres. La Palestine appartient aux Palestiniens. Jamais, ils ne laisseront l’infâmie régner sur leur propre terre. Jamais, ils n’abandonneront le combat pour la justice, pour les générations futures et cette génération de martyrs tombés sous les bombes des sionistes et de leurs alliés. Les peuples arabes voisins ont compris qu’après les Palestiniens ce sera leur tour. Ils soutiennent avec raison la brave résistance libanaise et yéménite. Ce qu’ils font en Palestine, les sionistes le feront partout où ils le pourront. La mort et la destruction n’ont pas de frontière pour eux.

De cette confrontation très violente, il est vital que le peuple palestinien sorte victorieux. Pour lui-même et pour tous les opprimés. Car battre « Israël » c’est battre l’injustice que font régner les pays impérialistes dans le monde. Notre devoir est de prendre part à cette lutte.

Palestine vivra, Palestine vaincra !




Soutien à Abdourahmane Ridouane, président de la mosquée de Pessac, menacé d’expulsion par Gérald Darmanin – Signez la pétition !

Vendredi 24 Mai 2024

La préfecture de Gironde vient de lancer une procédure d’expulsion contre Abdourahmane Ridouane, président de la mosquée de Pessac et infatigable militant de la cause palestinienne ici à Bordeaux. Alors que la Cour Internationale de Justice a alerté sur les risques génocidaires et que la Cour Pénale Internationale va lancer des mandats d’arrêt pour crimes de guerre contre Benjamin Netanyahu et Yoav Gallant, la préfecture de Gironde va à l’encontre des institutions internationales en lançant cette procédure d’expulsion contre Abdourahmane Ridouane. Depuis le 7 octobre une répression tous azimuts s’abat sans relâche contre tous ceux qui osent se placer du coté des colonisés, qu’ils soient militants, étudiants, syndicalistes, soignants, responsables de mosquées ou encore humoristes. Pendant que l’entité coloniale poursuit son projet génocidaire en Palestine, l’État français use de tous les moyens pour museler les voix sincères qui s’élèvent contre cette injustice et soutiennent la résistance du peuple palestinien. Il est urgent de rassembler et instaurer un rapport de force pour faire face à la répression des défenseurs de la cause palestinienne. Nous, organisations, associations, collectifs, militants dénonçons cette procédure d´expulsion d’A.Ridouane et plus globalement la criminalisation de tous ceux qui osent être du coté de la justice en Palestine, en France et partout dans le monde.

Premiers signataires : 

– Comité Action Palestine 

– Campagne Unitaire pour la libération de George Ibrahim Abdallah.

– Urgence Palestine (National) 

– Féderation Syndicale Étudiante (FSE)

– La Fosse aux Lyons 

– Perspectives Musulmanes 

– Ligue de la Jeunesse Révolutionnaire 

– FSE Bordeaux 

– Association Fraternite Franco Palestinienne 33 

– Collectif Palestine Reims 

– Comité Palestine Hérouville 

– Les Indigènes de la République 

– Comité Vérité et Justice 31 

– Comité Palestine 31

– Jeunes Palestine 

– Bruxelles Panthères 

– Toulouse Anti-CRA 

– Décolonial news 

– Nouveau Parti Anticapitaliste 33 (NPA)

– Révolution Permanente 

– Le Poing Levé

– GLAA Bordeaux (groupe de logistique et d’appui antiraciste) 

– Groupe logistique d’appui Reims 

– La Cause du Peuple 

– Lignes de crête 

– Collectif Attarik 

– Bordeaux en lutte 

– Survie Gironde

– La France Insoumise Gironde (LFI)

– Collectif Palestine Etudiants Aix en Provence

– PEPS Pour une écologie Populaire et sociale

– Comité Local AFPS de la Charente

– Collectif Judeo Arabe et Citoyen pour la Palestine (CJACP)

– Collectif « Education avec Gaza 33 »

➡️ Signez la pétition ici : https://www.mesopinions.com/petition/politique/soutien-abdourahmane-ridouane-president-mosquee-pessac/230655

Photo : Comité Action Palestine




Pourquoi la Palestine vaincra !

Comité Action Palestine, le 25 mai 2024

Depuis le 7 octobre les sionistes sont en fureur. Aveuglés par le coup reçu, ils ravagent Gaza en tuant et en détruisant tout sur leur passage. Leur seul mode d’existence est d’éliminer tout ce qui est palestinien, toute chose ou tout symbole qui rappelle l’existence millénaire de la Palestine. Une rage de destruction qui se retourne contre eux.

Le 7 octobre a permis de tracer une nette démarcation entre le camp de la sauvagerie impérialiste et sioniste et le camp des anticolonialistes qui défendent la liberté des peuples. Une démarcation nette entre ceux qui ne sont guidés que par l’appât du gain et du profit, et ceux qui se tiennent du côté de la justice et de l’égalité. La France, l’Allemagne, l’Angleterre et les Etats-Unis, l’avant-garde de l’impérialisme, soutiennent de manière inconditionnelle le crime en Palestine. Le 7 octobre a définitivement mis fin à l’hypocrisie. Plus jamais, ces pays ne pourront tromper les peuples. Comme par leur passé esclavagiste et colonialiste, ils considèrent qu’ils doivent dominer le monde, en exterminant les peuples si c’est nécessaire. Derrière les beaux discours trompeurs, la guerre et l’exploitation de l’homme par l’homme sont à la base de leur « civilisation ».

Mais le sol est en train de se dérober sous leurs pieds depuis le séisme du 7 octobre. La résistance palestinienne gagne en légitimité et en appui populaire dans le monde. Même les instances internationales sont obligées de concéder, dans l’hésitation et la douleur, que les sionistes agissent en dehors de toute humanité et commettent des crimes qualifiés de génocidaires. C’est la première fois que la Cour pénale internationale s’apprête à lancer des mandats d’arrêt contre des dirigeants occidentaux. B. Netanyahou et Y. Gallant sont désignés par cette Cour comme des criminels de guerre. Et les pays qui reconnaissent la Palestine sont de plus en plus nombreux.  C’est un gain politique immense du 7 octobre. La résistance a forcé les instances internationales à se positionner. La leçon que les peuples retiennent, c’est que la résistance paie. La résistance est le seul moyen pour faire avancer la cause des peuples. La bataille sera encore longue et dure, mais le peuple palestinien gagne des points.

Sur le champ de bataille à Gaza et en Cisjordanie, la résistance fait la démonstration que les sionistes ne parviendront pas à réaliser leurs objectifs. Depuis 8 mois l’armée « israélienne » tue, massacre, détruit, affame mais ne parvient pas à éliminer les organisations de la résistance ni à récupérer par la force les prisonniers « israéliens » détenus par les Palestiniens. Et c’est là l’essentiel. Le courage palestinien finira par décourager la soldatesque sioniste. « Israël » n’a pas encore compris que l’aventure sioniste criminelle en Palestine est en train de prendre fin. Comme une mauvaise greffe en terre arabe, l’Etat sioniste est rejeté par tous les peuples de la région. Comment peut-il en être autrement lorsque le crime de génocide se déroule en direct devant le monde entier ?

Le courage des Palestiniens est un exemple. Et il inspire de nombreux militants dans le monde et en France. La répression qui s’exerce contre eux est sans pitié. Défendre la cause d’un peuple menacé de génocide est devenu un crime. Demander un cessez-le-feu ou de cesser de tuer des enfants peut vous conduire devant les tribunaux ou vous condamner à l’expulsion. Notre ami et camarade Abdourahmane, soutien sincère et infatigable de la cause des opprimés en fait les frais. Le préfet de Gironde souhaite s’en débarrasser en l’expulsant au Niger. Mais peut-on se débarrasser de l’amour de la liberté et de la justice ? Peut-on se débarrasser si facilement de la soif d’égalité ? A nous de montrer que notre force réside dans la solidarité avec les Palestiniens, avec tous les peuples en lutte comme les Kanaks et avec tous ceux qui subissent la répression. A nous d’être unis face aux forces de l’injustice.

Palestine vivra ! Palestine vaincra !