La victoire de Gaza, la victoire de la dignité
Comité Action Palestine, 25 janvier 2025
Qui aurait pu imaginer, au plus fort des combats entre la résistance et l’armée « israélienne », qu’un jour l’occupant serait contraint et forcé de signer des accords de cessez-le-feu ? Qui aurait pu imaginer cela alors que les sionistes brûlaient vifs des enfants et des bébés, larguaient du ciel des bombes d’une tonne, détruisaient, tuaient, affamaient ? Le crime « israélien » à Gaza défiait l’imagination. Pas un jour de répit dans les bombardements. Le génocide occupait tous les esprits. Il révoltait. Il attestait que les rapports de force étaient disproportionnés. La propagande sioniste aidant, beaucoup estimaient que le destin des Palestiniens était définitivement scellé. Il ne restait plus que les larmes face à la désolation et à la propagande furieusement anti-palestinienne des médias. Le prisme humanitaire empêchait de voir ce qu’il se passait réellement sur le terrain.
Les Palestiniens connaissent parfaitement l’ennemi sioniste. Ils s’étaient préparés à la grande confrontation. Ils ont compris depuis longtemps que les « Israéliens » sont complètement fermés à tout compromis historique. Ils ne se font aucune illusion sur le projet sioniste en terre de Palestine. La colonisation de toute la Palestine tel est le projet des « Israéliens ». Les puissances occidentales s’alignaient ouvertement sur la position sioniste. Les régimes arabes, pour la plupart d’entre eux, normalisaient servilement leurs relations avec Tel-Aviv. Il n’y avait donc plus le choix sinon celui de laisser parler les armes. La résistance à Gaza ne pouvait plus compter que sur elle-même. Et elle a administré une leçon magistrale à l’entité sioniste qui a subi deux grandes défaites : celle du 7 octobre et celle de la signature des accords de cessez-le-feu 15 mois plus tard. En plus d’un an de combats féroces, jamais les résistants palestiniens ne se sont avoués vaincus. Leurs communiqués quotidiens montraient qu’ils étaient confiants. Ils avaient raison contre tous. Ils ont gagné contre tous.
Donald Trump n’est pour rien dans le cessez-le-feu et dans la victoire des Palestiniens. Si le président américain a tordu le bras à Benyamin Netanyahou, c’est parce qu’il a plus de hauteur de vue stratégique. Les bouchers de Tel-Aviv avaient perdu la raison quelque part. Leur seule stratégie était de tuer encore et encore. Il fallait libérer par tous les moyens les « Israéliens » détenus par les Palestiniens, mais sans jamais obtenir de résultat. L’entité sioniste était dans une impasse stratégique. La résistance tenait le coup et empêchait l’armée « israélienne » de réaliser ses objectifs. Il fallait bien une issue à l’interminable guerre et à l’aveuglement « israélien ». Les dirigeants des Etats-Unis, à la faveur de l’arrivée de Donald Trump au pouvoir, ont ramené à la raison les bouchers de Tel-Aviv. Tel-Aviv ne voyait que Gaza. Washington voyait plus loin, pour son intérêt et celui de l’Etat sioniste. Comme « Israël », les Etats-Unis ont perdu la bataille de Gaza. Donald Trump ou pas Donald Trump, les Etats-Unis restent ce qu’ils ont toujours été : des impérialistes fauteurs de guerre sur toute la planète.
Les régimes arabes et l’autorité palestinienne sont eux-aussi les grands perdants. Leurs dirigeants vassalisés aux Etats-Unis ne pouvaient pas imaginer que les prolétaires de Gaza réussiraient à sortir victorieux contre « Israël » et les Etats-Unis. Leur indignité est telle qu’ils ne peuvent pas envisager les Palestiniens comme des hommes dignes, capables de l’ultime sacrifice pour arracher leur liberté. Les dirigeants arabes ont troqué la liberté et la souveraineté de leur peuple contre leur trône et leur appétit sans limite pour l’argent. Les dirigeants arabes rampent. Les Palestiniens sont debout. Ils ont décidé pour toujours de ne jamais vivre à genoux. Les peuples arabes suivront l’exemple palestinien : ne jamais renoncer et ne compter que sur soi-même.
Palestine vivra ! Palestine vaincra !
Liban vivra ! Liban vaincra !