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Palestine : l’avenir appartient à la résistance populaire

Comité Action Palestine, 2 juin 2023

Les coups portés par la résistance palestinienne paient. Certes c’est au prix du sang, mais depuis plusieurs décennies la résistance met tout en œuvre pour contrer le vol des terres et la volonté infernale de destruction du peuple palestinien. Quoi qu’en disent les propagandistes occidentaux tous acquis et soumis au sionisme, la tentative d’implantation coloniale en Palestine est un échec historique.

Dernièrement, un évènement majeur a vu s’opposer au sein de cette entité coloniale des sionistes à des sionistes autour de l’avenir de la Cour suprême. Il ne faudrait pas s’y tromper. Ils ne s’opposent pas sur la question coloniale. Ces deux camps reflètent deux visions ou deux modèles sionistes qui se disputent sur la stratégie la plus efficace pour que réussisse la colonisation complète de la Palestine. Du sort et du devenir des Palestiniens, ils s’en moquent. Un colon modéré ou un colon extrémiste reste un colon. Mais cette confrontation et l’hostilité grandissante entre sionistes est une bonne nouvelle pour les Palestiniens. Ces contradictions accélèrent l’affaiblissement politique du sionisme qui fait face aujourd’hui, dans des proportions jamais connues, à une résistance populaire intérieure qui se développe dans tous les territoires de la Palestine sans exception. La révolution palestinienne prend pied partout, et elle est bien plus inquiétante pour les sionistes que des armées arabes coalisées. Elle s’enracine et se radicalise en mobilisant des groupes de jeunes prolétaires armés et déterminés.

A cette configuration nouvelle s’ajoute le paramètre militaire, qui a permis un saut qualificatif à l’avantage des Palestiniens en rééquilibrant les rapports de force entre la puissance de feu sioniste et les capacités militaires palestiniennes. Cet avantage est le missile avec lequel les Palestiniens mettent en joue chaque ville sioniste, chaque site stratégique. Gaza la prolétaire fait peur à la bourgeoise Tel-Aviv. Le mariage heureux du missile et de la guérilla urbaine est une promesse de libération nationale certaine pour les Palestiniens.

Cette nouvelle donne politico-militaire est renforcée par l’évolution de l’environnement immédiat du théâtre principal de la lutte titanesque que livrent les Palestiniens contre l’impérialisme colonial. La restauration des liens diplomatiques entre l’Arabie Saoudite et l’Iran, la réintégration de Bachar Al Assad au sein de la Ligue arabe et la forte menace du Hezbollah sur les frontières rendent encore plus compliquée l’équation pour les dirigeants sionistes.

Rien ne semble contrarier ce mouvement profond et durable, favorable aux Palestiniens et défavorable aux sionistes qui sont conscients de cette situation très critique pour eux. Dans ces conditions dégradées, « Israël » n’a d’autres voies de salut que la violence à l’état pur. La cosmétique « démocratique » cache mal la vraie face, hideuse, d’un Etat colonial tuant des civils palestiniens sans considérations de sexe ou d’âge. La raison cédant la place à l’aveuglement, les sionistes persistent dans la voie de la force pour tenir face à la résistance palestinienne. Si les Etats occidentaux continuent à apporter un soutien indéfectible à la colonisation de la Palestine, ils sont confrontés eux aussi à un basculement historique qui annonce un avenir palestinien bien meilleur qu’aujourd’hui. Ce basculement géopolitique est dû à l’émergence de nouveaux pôles de puissance comme la Chine, la Russie, l’Inde ou le Brésil. Cette nouvelle réalité mondiale en gestation, qui risque de basculer définitivement et de manière défavorable pour les Occidentaux sur le champ de bataille ukrainien, ne peut être qu’une perspective positive pour le peuple palestinien et pour tous les peuples du Sud. Et ce renversement n’est possible que parce que les bases mêmes de la civilisation capitaliste occidentale, les bases économiques, sont en voie de pourrissement rapide. Sa prétendue supériorité n’est plus aujourd’hui qu’un mythe raciste. Bousculé de l’extérieur par de nouveaux prétendants à la domination du monde et de l’intérieur par des forces populaires appauvries et conscientes de leur exploitation, le capitalisme occidental, à l’image de sa créature sioniste, ne compte plus que sur la violence pour survivre.

Tout l’enjeu aujourd’hui pour les forces de résistance palestinienne est de tenir en jouant des contradictions locales et internationales et surtout de renforcer leur unité pour mettre fin à la greffe coloniale sioniste qui n’a jamais pris.




Palestine : 75 ans de Nakba, 75 ans de résistance !

Prise de paroles du Comité Action Palestine (rassemblement du 13 mai)

Le 14 mai 1948, jour de la « création de l’Etat israélien », est commémoré par les Palestiniens comme la Nakba, la Catastrophe. L’entité sioniste s’est construite sur une épuration ethnique sans précédent qui consista à massacrer et expulser 90% de la population autochtone : le peuple palestinien. Cinq cents villages détruits, 800 000 Palestiniens expulsés de leurs terres, de très nombreux massacres, les sionistes franchissaient alors une étape majeure dans leur projet colonial entrepris dès la fin du XIXème siècle. Mais la Nakba ne s’est pas arrêtée en 1948.

Depuis plus de 75 ans, la judaïsation de la Palestine, l’épuration ethnique et le vol de la terre se poursuivent à marche forcée, avec le soutien total des puissances impérialistes. Les Palestiniens, hommes, femmes, enfants sont assassinés au grand jour, les prisonniers torturés, leurs maisons détruites, leurs terres volées, leurs lieux de cultes spoliés, leur dignité bafouée. Jamais un crime ne fut autant légitimé, légalisé, applaudi. Jamais un crime n’a rassemblé et coalisé autant de nations, révélé tant d’hypocrisie et de trahison pour écraser un peuple. Sur la Nakba s’est établi un crime nommé Israël.

Mais, en 75 ans les choses ont beaucoup changé, et malgré toutes les tentatives sionistes de le rayer de la carte, le peuple palestinien a toujours résisté et il est toujours debout plus déterminé que jamais à libérer sa terre.

Au cours des 20 dernières années et depuis la défaite cuisante de l’Etat sioniste au Liban en 2000, le mythe de son invincibilité est tombé. Toutes les attaques qui ont suivi au Liban ou à Gaza se sont soldées par une succession de défaites. Aujourd’hui l’équation a radicalement  changé. Face à une occupation toujours plus faible politiquement et militairement, la résistance palestinienne révèle quant à elle sa force grandissante et son unité. Les derniers mois en Cisjordanie et surtout les derniers jours depuis Gaza en sont la démonstration. La peur et la terreur ont changé de camps. La résistance montre qu’elle est capable d’atteindre les colons où qu’ils se trouvent en Palestine occupée, et d’engendrer le chaos chez l’occupant.  Par ailleurs les nouvelles alliances stratégiques au Moyen Orient fragilisent encore plus l’entité coloniale que peut maintenant être attaquée sur plusieurs fronts.

Même si plusieurs responsables de la résistance sont déjà tombés en martyrs, c’est elle qui fixe dorénavant les règles d’un éventuel accord de cessez-le-feu qu’il ne s’agit plus de brader.  Toutes les forces  et toutes les factions palestiniennes sont déterminées à aller jusqu’au bout de la bataille.

Oui bien sûr l’occupant réussit à éliminer des résistants, mais pas la résistance. Oui il massacre des hommes, des femmes et des enfants, et on compte déjà plus de 30 martyrs depuis 4 jours, dont 6 enfants et 4 femmes, mais ce faisant il renforce la vitalité révolutionnaire du peuple palestinien. Tant que la révolution vivra, elle trouvera des Hommes à la hauteur pour la conduire sur le chemin de la libération.

En ce jour de commémoration de la Nakba, rendons hommage à cette résistance héroïque, rendons hommage à ce peuple qui combat l’injustice que lui impose le monde depuis 75 ans, rendons hommage à ses prisonniers qui mènent un double combat pour la liberté,

Parmi eux, citons en particulier Khader Adnan ce prisonnier qui a mené une grève de la faim de plus de 80 jours pour dénoncer sa nième détention arbitraire et les sionistes ont laissé mourir de faim. La restitution de sa dépouille à sa famille est une des conditions sine qua non du cessez le feu. Citons également notre camarade Georges Ibrahim Abdallah, ce militant antisioniste libanais, enfermé dans les geôles françaises depuis près de 40 ans et dont la détention  symbolise à elle seule le sionisme de l’Etat français et le soutien sans failles de ce dernier aux crimes d’Israël.

Rendons hommage à ses martyrs qui tombent chaque jour pour que vive la Palestine. Seule la lutte paye, les Palestiniens nous le démontrent chaque jour. Après 75 ans d’oppression, la libération s’avance à grands pas !

Vive la Palestine, force et honneur au peuple palestinien.




PALESTINE : 75 ans de Nakba, 75 ans de résistance !

Appel à rassemblement : 13 mai, 15h, place de la Victoire à Bordeaux

Le 14 mai 1948, jour de la « création de l’Etat israélien », est commémoré par les Palestiniens comme la Nakba, la Catastrophe. L’entité sioniste s’est construite sur une épuration ethnique sans précédent qui consista à massacrer et expulser 90% de la population autochtone : le peuple palestinien. Cinq cents villages détruits, 800 000 Palestiniens expulsés de leurs terres, de très nombreux massacres, les sionistes franchissaient alors une étape majeure dans leur projet colonial entrepris dès la fin du XIXème siècle. Mais la Nakba ne s’est pas arrêtée en 1948.

Depuis plus de 75 ans, la judaïsation de la Palestine, l’épuration ethnique et le vol de la terre se poursuivent à marche forcée, avec le soutien total des puissances impérialistes. Les Palestiniens, hommes, femmes, enfants sont assassinés au grand jour, les prisonniers torturés, leurs maisons détruites, leurs terres volées, leurs lieux de cultes spoliés, leur dignité bafouée. Jamais un crime ne fut autant légitimé, légalisé, applaudi. Jamais un crime n’a rassemblé et coalisé autant de nations, révélé tant d’hypocrisie et de trahison pour écraser un peuple. Sur la Nakba s’est établi un crime nommé Israël.

Mais, face à ce crime, le peuple palestinien a toujours résisté avec détermination. Il a toujours refusé que les sionistes le rayent de la carte. Son combat prend de multiples formes : l’enfant qui jette des pierres et continue d’aller à l’école, la femme qui étudie et se sacrifie en martyr sur un checkpoint, le paysan qui cultive sa terre et prend les armes pour défendre son peuple, le prisonnier politique qui ne plie pas et donne sa vie en faisant la grève de la faim, au réfugié qui a gardé la clef de sa maison et la transmet à la nouvelle génération.

En ce jour de commémoration de la Nakba, rendons hommage à cette résistance héroïque, rendons hommage à ce peuple qui combat l’injustice que lui impose le monde depuis 75 ans, rendons hommage à ses martyrs qui tombent chaque jour pour que vive la Palestine. Venez nombreux pour soutenir la résistance palestinienne !

Force et honneur au peuple palestinien !

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Ricorrenza della sospensione dello scioglimento del Comité Action Palestine

29 Aprile 2023

Un anno fa, il 29 Aprile 2022, un pronunciamento del Consiglio di Stato ha sospeso il decreto di dissoluzione del Comité Action Palestine firmato il 9 Marzo 2022 dal presidente della repubblica Emmanuel Macron. E’ stata una vittoria storica.

In virtù dell ‘articolo L212-1 del Codice della Sicurezza degli Interni, lo Stato ricorreva al manganello per far sparire dalla vita associativa e militante il Comité Action Palestine, ritenendo, sulla base di flagranti allegazioni menzognere, che, con il pretesto dell’antisionismo, « incitait à la haine, à la discrimination et à la violence contre un groupe de personnes en raison de leur religion » [incitava all’odio, alla discriminazione e alla violenza contro un gruppo di persone a causa della loro confessione religiosa], in poche parole, all’antisemitismo.

In aggiunta, e come variante, lo Stato non ha esitato ad accusarci di « soutien et d’incitation au terrorisme sur le territoire et à l’étranger » [sostenere e incitare atti terroristici in Francia e all’estero] per il nostro supporto senza riserve alla leggittima resistenza del popolo palestinese. Di fronte a tali, pesantissime accuse, inventate e costruite pericolosamente, la via d’uscita in sicurezza da tale situazione, non si prospettava facile per il Comité Action Palestine, ma grazie  al ricorso in Consiglio di Stato, il decreto di scioglimento poté essere sospeso sine die.

Contrariamente a quanto sostenuto dal Ministero degli Interni, il Consiglio di Stato ha ritenuto che lo scioglimento dell’associazione fosse da considerarsi un grave attacco alle libertà d’espressione e d’associazione. La linea della difesa è stata chiara. L’associazione ha denunciato le menzogne e le manipolazioni del governo e ha riaffermato i principi politici alla base del suo sostegno al popolo palestinese.

Nel ricorso depositato e durante l’udienza di fronte al Consiglio di Stato la nostra associazione ha onorato le rivendicazioni del popolo palestinese e delle sue principali organizzazioni. Abbiamo, quindi, tenuto a precisare, conformemente alla nostra carta costitutiva, che il Comité Action Palestine sostiene la resistenza del popolo palestinese in ogni sua forma e manifestazione e ha ricordato con forza il principio non negoziabile della sovranità dei popoli. In questo modo il Consiglio di Stato ha inferto una sconfitta storica al governo francese.

In un momento in cui i decreti et le minacce di scioglimento delle associazioni si moltiplicano insieme gli attacchi alla libertà d’espressione ormai quotidiani, e qualsiasi forma di contestazione viene repressa con violenza dal governo, questa vittoria non è soltanto la nostra, ma anche e soprattutto quella di tutti i militanti sinceri. Essa mette in evidenza quanto sia fondamentale non lasciarsi intimidire e portare avanti le lotte a qualunque prezzo!

Viva la Palestina, via il popolo palestinese!




Anniversary of the suspension of the dissolution of the Comité Action Palestine (Palestine Action Committee)

April 29, 2023

A year ago, on April 29, 2022, a decision by the Council of State suspended the decree dissolving the Palestine Action Committee, signed on March 9, 2022 by President Emmanuel Macron. It was a historic victory.

Under the article L212-1 of the internal security code, the State pulled out the club in order to banish the Comité Action Palestine from all associative and militant life. It considered, with big lies in support, that Comité Action Palestine, under the guise of anti-Zionism, “ incitait à la haine, à la discrimination et à la violence contre un groupe de personnes en raison de leur religion “ (« incited hatred, discrimination and violence against a group of people because of their religion »), by one word, to anti-Semitism.

To load the mule, it also did not hesitate to accuse us of “soutien et d’incitation au terrorisme sur le territoire et à l’étranger” (“supporting and inciting terrorism at home and abroad”) because we unconditionally support the legitimate resistance of the Palestinian people. Faced with these heavy accusations, invented and badly cobbled together, the game was not won for the Comité Action Palestine.Yet thanks to the appeal filed with the Council of State, the decree of dissolution was suspended sine die.

Contrary to the complaints of the Ministry of the Interior, the Council of State considered that the dissolution of the association was a serious violation of the freedom of expression and association. The line of defense was clear. The association denounced the lies and manipulations of the government and at no time did it deny its political principles of support for the Palestinian people. In the appeal we filed and during the hearing before the Council of State, our association spoke loud and clear about the demands of the Palestinian people and their main organizations. It made a point of specifying, in accordance with its Charter, that the Comité Action Palestine supports the resistance of the Palestinian people in all its forms and recalled the non-negotiable principle of the sovereignty of peoples. Thus the French government got a historic slap in the face by this Council of State’s decision.

While the decrees of dissolution or threats of dissolution are on the rise, attacks on freedom of expression are daily, and any form of protest is violently repressed by the government, this victory is not only ours, but also and above all, that of all sincere militants. It shows that it is crucial not to be intimidated and to continue the fight at all costs!

Long live Palestine, long live the Palestinian people!




Anniversaire de la suspension de la dissolution du Comité Action Palestine 

29 avril 2023

Il y a un an, le 29 avril 2022, une décision du Conseil d’Etat a suspendu le décret de dissolution du Comité Action Palestine, signé le 9 mars 2022 par le Président Emmanuel Macron. Ce fut une victoire historique.

En vertu de l’article L212-1 du code de la sécurité intérieure, l’Etat sortait le gourdin pour éliminer de la vie associative et militante le Comité Action Palestine. Il considérait, avec de gros mensonges à l’appui, que le Comité Action Palestine, sous couvert d’antisionisme, « incitait à la haine, à la discrimination et à la violence contre un groupe de personnes en raison de leur religion », en un mot, à l’antisémitisme. Pour charger la mule, il n’hésitait pas non plus à nous faire grief de « soutien et d’incitation au terrorisme sur le territoire et à l’étranger » parce que nous soutenons de manière inconditionnelle la résistance légitime du peuple palestinien. Face à ces lourdes accusations, inventées et mal bricolées, la partie n’était pas gagnée pour le Comité Action Palestine. Mais grâce au recours déposé devant le conseil d’Etat, le décret de dissolution a été suspendu sine die.

Contrairement aux griefs du ministère de l’Intérieur, le Conseil d’Etat a considéré que la dissolution de l’association relevait d’une atteinte grave à la liberté d’expression et d’association. La ligne de défense a été claire. L’association a dénoncé les mensonges et les manipulations du gouvernement et elle n’a, à aucun moment, renié ses principes politiques de soutien au peuple palestinien. Dans le recours déposé et lors de l’audience au Conseil d’Etat, notre association a porté haut et fort les revendications du peuple palestinien et de ses principales organisations. Elle a tenu à préciser, conformément à sa charte, que le Comité Action Palestine soutient la résistance du peuple palestinien sous toutes ses formes et a rappelé le principe non négociable de la souveraineté des peuples. Ainsi le Conseil d’Etat a, par cette décision, administré un camouflet historique au gouvernement français.

Alors que les décrets de dissolution ou les menaces de dissolution se multiplient, que les atteintes à la liberté d’expression sont quotidiennes, et que toute forme de contestation est violemment réprimée par le gouvernement, cette victoire n’est pas seulement la nôtre, mais aussi et surtout, celle de tous les militants sincères. Elle montre qu’il est déterminant de ne pas se laisser intimider et de poursuivre le combat coûte que coûte !

Vive la Palestine, vive le peuple palestinien !




L’opération WUAM BUSHU

Comité Action Palestine

Alors que la France occupe Mayotte dont le rattachement aux Grandes Comores ne fait de doute pour personne, même aux Nations Unies, Gérald Darmanin s’apprête à lancer une opération massive de répression contre les Comoriens qui seraient, selon le gouvernement français, en situation irrégulière sur l’île. Réprimant par la violence tous ceux qui manifestent contre la destruction des conquêtes sociales ou de la nature, l’Etat français a aussi décidé d’expulser de manière spectaculaire plusieurs milliers de Comoriens de Mayotte et de détruire leurs logements de fortune. Plusieurs centaines de forces de police coloniales ont été envoyées sur l’île pour mener cette opération de répression et d’expulsion de personnes qui sont installées, pour certaines d’entre elles, depuis plusieurs années. Déjà condamnée en 2020 par la Cour européenne des Droits de l’Homme pour ses agissements, la France persiste et signe. Accrochée à ce territoire de l’océan Indien pour des raisons stratégiques, la France inflige un traitement digne d’un régime colonial aux habitants de l’île dont 80% vivent en dessous du seuil de pauvreté, poussant le cynisme jusqu’à envisager la stérilisation forcée aux jeunes mères parmi les plus pauvres, pratique déjà éprouvée à la Réunion jusque dans les années 1970. 

 Le Comité Action Palestine dénonce les agissements violents de l’Etat français à Mayotte et exprime sa totale solidarité aux Comoriens.  Il est temps de mettre un coup d’arrêt à la sauvagerie sans bornes et aux méfaits du rouleau compresseur capitaliste, ici en France et ailleurs.




SOUTIEN DU COMITE ACTION PALESTINE AUX SOULEVEMENTS DE LA TERRE

Depuis plus de 100 ans, le vol de la terre et de l’eau sont au cœur du projet colonial sioniste en Palestine. N’ayant pas d’autre objectif que de vider la Palestine de sa population d’origine, le sionisme conduit une épuration ethnique qui n’a jamais cessé depuis la création de l’Etat d’Israël en 1948. Expulsés de leurs terres par la force au profit des colons, les Palestiniens représentent aujourd’hui la population de réfugiés la plus importante au monde. Ils attendent toujours l’application de leur Droit au Retour et la restitution de leurs terres et foyers dont ils ont été chassés.

En Palestine et ailleurs, le vol de la terre et de l’eau sont au cœur du colonialisme et de tous les impérialismes qui sont les émanations d’un seul et même système, le capitalisme. Partout sur cette Terre, les peuples sont confrontés à ce même système économique. Basé sur l’exploitation sans limites des ressources et des travailleurs, partout il détruit la nature et partout il appauvrit les masses. En France ou en Palestine, le capitalisme ruine des vies parce que là où il y a la vie, il voit des profits. Et là où il y a des profits à faire, il cherche à soumettre des hommes et des nations entières par la violence.

Mais, face à cette dépossession et cette destruction, la résistance s’organise partout. En Palestine, la résistance armée contre la colonisation israélienne veut aussi donner un avenir meilleur aux enfants palestiniens. La violence première est coloniale, les Palestiniens se défendent légitimement et continueront à se défendre jusqu’à la libération de leur terre. 

En France le peuple des travailleurs résiste aussi contre ce système qui cherche à écraser les faibles, les gilets jaunes, les grévistes et les manifestants de tous horizons, épris de justice, comme les Soulèvements de la terre qui luttent contre la destruction de la planète et l’accaparement des biens communs par les possédants. Face à cette résistance qui s’organise, le pouvoir ne compte plus que sur la police pour défendre sa politique. Comme si l’utilisation d’armes de guerre ne suffisait pas, il cherche, en mobilisant l’arme de la dissolution, réduire au silence toutes les organisations qui contestent sa vision du monde.

Comme aujourd’hui les Soulèvements de la terre, et à la suite de nombreuses associations musulmanes, le Comité Action Palestine a été soumis, au printemps 2022, à un décret de dissolution signé par Macron. En application de l’article L212-1 du code de la sécurité intérieure, il était reproché à l’association d’une part son antisionisme considéré par le gouvernement comme une incitation à la haine, à la discrimination et à la violence contre un groupe de personnes en raison de leur religion, en un mot assimilé à de l’antisémitisme,  et d’autre part son soutien inconditionnel à la résistance du peuple palestinien considéré par le gouvernement comme une incitation au terrorisme. Mais suite au recours déposé devant le conseil d’Etat, le décret de dissolution a été suspendu sine die. Contrairement aux griefs du ministère de l’Intérieur, le Conseil d’Etat a considéré que la dissolution de l’association relevait d’une atteinte grave à la liberté d’expression et d’association. La ligne de défense a été claire. L’association a dénoncé les mensonges et les manipulations du gouvernement et elle n’a à aucun moment renié ses principes politiques anticolonialistes. Dans le recours déposé et lors de l’audience au Conseil d’Etat, notre association a porté haut et fort les revendications du peuple palestinien et de ses principales organisations.  Elle a tenu à préciser, conformément à sa charte, que le Comité Action Palestine soutient la résistance du peuple palestinien sous toutes ses formes et a rappelé le principe non négociable de la souveraineté des peuples. Ainsi le Conseil d’Etat a, par cette décision, administré un camouflet historique au gouvernement français. Cette victoire ne fut pas seulement la nôtre, mais aussi et surtout, celle de tous les militants sincères. Nous renouvelons nos remerciements à notre avocat Vincent Brengarth et aux organisations qui nous ont soutenus dans cette bataille. Aujourd’hui nous apportons tout notre soutien au « Soulèvements de la Terre » et nous leur adressons ce simple message « Seule la lutte conduit à la victoire » ! Macron et sa clique peuvent essayer de dissoudre toute la société. Mais comme les Palestiniens finiront par dissoudre le régime sioniste, la résistance des travailleurs finira ici par dissoudre le régime macroniste, et au-delà, espérons-le, système capitaliste !

Comité Action Palestine

18 avril 2023




Crime colonial à al-Aqsa

Comité Action Palestine,

Cette nuit, 13ème du ramadan, l’armée coloniale a attaqué la mosquée al-Aqsa. Détruisant un mur de la mosquée pour entrer et inondant la salle de prière de gaz lacrymogène, elle a frappé indistinctement femmes, hommes et jeunes fidèles palestiniens, entraînant des centaines de blessés, plus de 400 arrestations et un incendie. Comme à son habitude, la police d’occupation a empêché le personnel médical de secourir les blessés.
Quatre jours plus tôt devant l’entrée de la mosquée, cette armée coloniale abattait froidement Muhammad al-Osaibi, jeune palestinien de 26 ans diplômé de médecine. Son crime ? Avoir défendu une jeune fille brutalisée par l’armée coloniale sur l’esplanade des mosquées.

Cette nuit, en réponse au crime coloniale d’al-Aqsa, la résistance a immédiatement tiré depuis gaza 4 salves de roquettes sur l’entité coloniale touchant notamment les colonies d’Ashkelon et Sderot. Témoignant de sa fébrilité, l’entité sioniste a ensuite bombardé deux positions vides du Hamas. Ce matin, les Palestiniens se soulèvent partout, dans les territoires de 1948, de la Cisjordanie à Gaza. De nombreuses manifestations et confrontations armées ont lieu dans toute la Palestine.

Déclaration de la Fosse aux lions : « Au cours des dernières heures, nos soldats ont mené des opérations aux checkpoints de l’occupation et aux colonies dans les environs de Naplouse, en réponse à l’attaque contre les nobles femmes et hommes libres qui étaient en retraite spirituelle à Al-Aqsa. »
Secrétaire général du Mouvement du Jihad islamique, commandant Ziyad Al-Nakhala : « Ce qui se passe dans la sainte mosquée Al-Aqsa constitue une grave menace pour nos lieux sacrés, et le peuple palestinien doit être présent avec toutes ses composantes pour l’inévitable affrontement à venir. »
Ismail Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas : « Ce qui se passe à la mosquée Al-Aqsa est un crime sans précédent et il aura ses conséquences. Chacun doit assumer sa responsabilité aux niveaux palestinien, arabe et islamique. »

L’unité grandissante de la résistance représente pour l’entité coloniale une menace sans précédent, comme l’affirme ce matin un ancien commandant de l’armée coloniale : « Ce que nous voyons, c’est l’interconnexion entre les différentes scènes palestiniennes, ce qui représente un phénomène très inquiétant ».

La résistance armée durera le temps que cette barbarie coloniale durera.
Le Comité Action Palestine apporte son soutien total à la résistance des Palestiniens.
Force et honneur au peuple palestinien.

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Source des citations: telegram, Nouvelles de Palestine.




Les macronistes, casseurs de la République

Tayeb EL MESTARI, paru dans le Grand Soir info, le 28 mars 2023

« Notre erreur est d’avoir probablement été trop intelligents, trop subtils, trop techniques » avait craché Gilles Legendre, pour expliquer le mécontentement populaire contre la politique menée par Emmanuel Macron. Nous étions alors en pleine « crise des gilets jaunes », les prolétaires s’étaient levés comme un seul homme pour dénoncer leurs conditions de vie misérables et exiger la démission du président. Les propos de Gilles Legendre résumaient à eux seuls cette nouvelle conception du monde portée par cette mouvance, La République en Marche, née de la décomposition des partis politiques traditionnels. Elle n’exprime pas seulement l’arrogance et le mépris de la société officielle contre la société réelle, de la bourgeoisie contre les prolétaires. Elle considère que tout est affaire de pédagogie et forcément de communication. Si les décisions politiques n’emportent pas l’adhésion populaire, c’est en raison d’un défaut de pédagogie et de communication. Faire toujours plus dans la pédagogie comme faire toujours plus dans le capitalisme débridé. Le peuple est idiot.

Le macronisme est une vision politique qui s’enracine dans le pourrissement du capitalisme depuis 40 ans. Il s’est construit sur la base de ce noyau dur : les mécanismes capitalistes étant naturels, indépassables, alors toute politique de la classe dominante est en son essence une stratégie de la pédagogie et de la communication. La classe dirigeante martèle que la gestion économique est en dernier ressort une question technique. Depuis les origines du capitalisme, l’idéologie bourgeoise a toujours affirmé le caractère naturel du système économique. Dans le dernier âge du capitalisme que nous vivons, cette idéologie se renforce à mesure qu’elle est contestée face aux dégâts monstrueux, humains et écologiques, produits par les forces supposées naturelles de l’économie bourgeoise. C’est pour cette raison que la bourgeoisie a mis aux commandes des technocrates toujours plus nombreux dans les ministères. La question sociale n’est pas une question politique mais technique. Seul un factieux ou un illuminé peut penser autre chose.

La justification de la réforme des retraites, bien que rejetée massivement par les travailleurs et l’ensemble des français, se fait dans les mêmes termes techniques, dans des détails tellement techniques qu’elle est devenue incompréhensible. Les promoteurs de cette loi de réforme des retraites ont fini par se perdre eux-mêmes. La pédagogie forcée s’est retournée en son contraire : la confusion des idées la plus totale. Ministres, journalistes, experts et idéologues, censés porter la bonne parole pédagogique, s’acharnent à faire croire que l’avenir économique de la France repose sur cette réforme qui n’est au fond rien d’autre que l’accentuation de l’exploitation des travailleurs. La lutte actuelle a remis le monde sur ses pieds : les pédagogues apparaissent pour ce qu’ils sont : des nuls.

A chaque sortie médiatique, les ministres s’enfoncent dans le ridicule de vouloir justifier tel ou tel mensonge, telle ou telle incohérence, tel ou tel dérapage. L’intelligence, la subtilité et la technicité supposées de l’élite laissent place publiquement à la bêtise, à la médiocrité et à l’incompétence. Elisabeth Borne n’a-t-elle pas dit que son gouvernement était composé pour moitié de débiles ? Les choses sont bien plus graves en réalité. La nullité grave, installée confortablement au plus haut sommet de l’Etat, à la Présidence, au Sénat, à l’Assemblée nationale, dans les ministères et les médias, a triomphé. Malheureusement pour elle, cette classe politique, suffisante et aveuglée par l’idée qu’elle se fait d’elle-même, n’a pas mesuré l’intelligence populaire et la capacité de résistance des travailleurs. Elle n’a surtout pas anticipé la lutte populaire globale.

Cette classe est nulle en tout, et surtout en stratégie politique. Dans une conjoncture de crise bancaire, d’inflation galopante, de baisse des salaires, d’un effondrement des services publics et de défiance généralisée envers toutes les institutions, les stratèges macronistes ont ajouté, en croyant ajouter une pièce solide à l’édifice du capitalisme radieux, de la colère à la colère : faire bosser deux ans de plus tout le monde sans distinction ou presque. La goutte de trop a fait déborder le vase déjà plein de colère sociale et de volonté d’en découdre avec les représentants de la domination effrénée du capital.

Il est loin ce moment où les démocraties bourgeoises s’extasiaient devant la chute de l’URSS et annonçaient un avenir heureux pour tous et pour l’éternité. Le monde était enfin débarrassé du communisme. Le profit et la réjouissance des riches n’avaient plus d’entraves. Les vieilles démocraties bourgeoises ont annoncé la fin de l’Histoire, alors que l’Histoire allait bientôt annoncer leur fin. Les gouvernements successifs de droite et de gauche démantelaient méthodiquement les conquêtes ouvrières dans une relative paix sociale. Il y eut certes quelques grands mouvements sociaux mais la situation était maîtrisée avec l’aide des syndicats et des corps intermédiaires. Le capital était sûr de lui. La classe travailleuse était vaincue. Les dirigeants agissaient avec la conviction que la victoire du capital était définitive. C’est dans ce contexte que la clique de Macron s’emparait du pouvoir. Cette illusion leur jouera des tours.

Quelques mois plus tard, elle s’est violemment heurtée au réel. Les Gilets jaunes se sont invités dans le grand débat historique. Les prolétaires voulaient la tête de l’appareil politique des capitalistes : le président Macron. Ce président des riches, le propagandiste de la théorie du ruissellement des riches sur les prolétaires, cette idée que la richesse de quelques-uns est profitable à tous. Vieille idéologie de l’économie politique bourgeoise qui martèle dans le vide que la richesse d’une nation agit dans l’intérêt de tous, pourtant démentie chaque jour avec cette masse des travailleurs appauvris et humiliés par la cupidité sans limites des capitalistes.

Fruit politique d’une baisse d’intensité de la lutte des classes et d’un capitalisme en décomposition avancée, le macroniste a une conscience de classe mais une conscience erronée du réel. Il défend l’intérêt de classe des dominants mais en s’appuyant sur de faux calculs politiques. Il ne voyait pas l’ampleur de la misère de ses concitoyens et n’entendait rien à ce qui travaillait la société, silencieusement mais surement. L’affaire était pliée. Le savoir technique allait tout résoudre. Il fallait mettre de son côté tous les outils de communication pour expliquer aux masses ignares le bienfait d’une économie où les riches s’enrichissent pour le bien et l’intérêt de toute la société. Le macroniste avait méprisé l’Histoire, pas seulement le gaulois réfractaire. Il avait oublié que les causes d’un grand renversement de l’Histoire étaient là, présentes, comme la braise sous les cendres. Alors que les prolétaires étaient affaiblis politiquement, trahis par des organisations politiques et syndicales censées les défendre, la plus-value extorquée dans les usines était dans sa plus grande partie transférée aux capitalistes. Les salaires baissaient, les conditions de travail se dégradaient aussi rapidement que les services publics, l’ascenseur social ne fonctionnait plus sinon que pour les possédants. La démocratie bourgeoise ne pouvait plus mentir et surtout sur elle-même. Elle apparaissait dans le plus simple apparat : l’accumulation des richesses au profit de quelques capitalistes, au détriment de la société et des prolétaires en particulier.

Les Gilets jaunes ont renversé la table et ont fait comprendre à la classe politique dans son ensemble, avec ses courroies de transmission associatives et syndicales, que les miettes jetées sous la table sont bonnes pour les chiens et que la dignité des classes populaires n’a d’autres espaces d’expression que la lutte dans la rue contre un pouvoir bourgeois sourd et aveugle. A la violence économique sans bornes des dominants, les gilets jaunes ont opposé la violence nécessaire et légitime des opprimés. Les macronistes n’étaient pas préparés à donner une réponse politique à une contestation politique globale. La maîtrise technique des dossiers n’est rien sans une boussole politique. Pendant tout le mois de décembre 2018, au plus fort de la contestation violente des Gilets jaunes, ils étaient désarmés et désemparés. Ils disaient une chose le matin et son contraire le soir. Il a fallu le COVID et les mesures de confinement pour mettre un étouffoir sur la lutte des prolétaires. Un moment de répit pour que la classe dominante, sonnée, reprenne son souffle et prépare de nouveaux assauts pour poursuivre sa politique de classe. Elle n’a pas prévu que la réforme des retraites allait mettre de l’essence sur le brasier.

Si les macronistes sont de piètres pédagogues, l’Histoire, quant à elle, est excellente pédagogue. Les classes populaires ont compris que le vote est une arnaque, une ruse de la bourgeoisie, une arme retournée contre elles-mêmes. L’abstention massive est une étape nécessaire de la conscience de classe qui allait en préparer d’autres. Avec la lutte contre la réforme des retraites, toute l’enveloppe politique du capitalisme prend un sérieux coup. Les masses apprennent que la constitution et les lois verrouillent toute possibilité d’amélioration de leurs conditions sociales. Le 49.3 a agi comme un révélateur. Plus la lutte s’accentuera et plus les masses populaires découvriront que la constitution, les lois, le vote et le faux multipartisme ne sont que l’habit de camouflage de la violence et de l’exploitation capitalistes. Olivier Mateu a raison dans ses harangues de rappeler aux travailleurs qu’ils sont les producteurs de richesses et qu’à ce titre tout leur revient ; que les capitalistes, pilleurs du bien public, sont des parasites prospérant sur la misère et le malheur. Dans ce processus de renversement de l’ordre, les fausses croyances tombent : la démocratie n’est rien d’autre qu’une démocratie bourgeoise et celle-ci une dictature des capitalistes sur toute la société.

L’Histoire est une excellente pédagogue mais elle sait aussi être impitoyable. Elle a nassé Macron. Beaucoup pensent qu’il ne veut pas retirer la réforme parce qu’il est déconnecté du réel et qu’il s’entête de manière irrationnelle. Non, Macron est pris dans un piège politique. Il sait que le retrait de la réforme serait un coup d’épée dans l’eau parce qu’il ne résoudrait pas le problème de fond : le peuple veut sa tête. Le retrait n’empêcherait pas la lutte des classes de se poursuivre. Les gilets jaunes avaient lancé la bataille contre la présidence incarnée par Macron. Cette bataille suit son cours, au point qu’elle a bloqué le système. Une situation bien plus grave que la mise à l’arrêt d’un jour de l’économie promise par les syndicats. Les capitalistes et leurs stratèges politiques savent que limoger Macron ne résoudrait rien non plus car il n’existe pas d’alternative dans le cadre de ce système politique. Changer de président alors que les mêmes causes perdurent ? Ces causes qui enfoncent chaque jour la classe des travailleurs dans la misère. Ce serait donner une victoire précieuse aux prolétaires.

En réalité tout est bloqué. Le capitalisme est à bout de souffle et son enveloppe politique est dans un état de pourrissement avancé. Mais les travailleurs n’ont pas encore trouvé la voie pour proposer un projet de société nouveau, une voie politique qui suppose une auto-organisation et un projet qui nous débarrasserait définitivement de la propriété privée et du profit roi. Une chose est sure : lorsque le prolétaire se lève, l’espérance se lève avec lui.

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