Soutien aux combattants de la liberté et à la résistance

Comité Action Palestine (13/01/2023)

Tout Palestinien est potentiellement le prisonnier d’Israël du seul fait qu’il soit Palestinien. Car la prison coloniale est l’instrument du plan sioniste de destruction de l’identité palestinienne. Mais si la prison est l’éventualité certaine du résistant, la résistance est aussi l’horizon du prisonnier.

Enfermés dans les geôles sionistes, les prisonniers sont érigés au statut de symbole de la résistance du peuple palestinien. Ils sont actuellement 5 000 dont 150 enfants et 34 femmes qui continuent, depuis leurs prisons, à porter haut et fort leurs revendications : celle de leur libération comme celle de leur terre. Plus de 800 sont en détention administrative, c’est-à-dire retenus sans qu’aucune charge ne soit officiellement retenue contre eux.

Tous ces prisonniers, arrêtés arbitrairement, souvent sans autres motifs que leur supposée appartenance à des organisations politiques ou d’être une menace potentielle pour l’entité sioniste, sont considérés comme des criminels. L’univers carcéral sioniste est sans pitié. Les prisonniers, y compris les enfants, subissent la torture des interrogatoires, les négligences médicales, un accès réduit à l’eau et à la nourriture, des contacts réduits ou inexistants avec leurs familles et leurs avocats, la suppression d’accès à des moyens d’information indépendants, etc.

Depuis 1967, près d’un million de Palestiniens ont été emprisonnés et chaque famille palestinienne compte parmi ses membres un détenu ou un ex-détenu. L’objectif sioniste est de détruire la société palestinienne en ciblant la structure familiale. Dans le silence assourdissant des grandes organisations internationales des droits de l’Homme et avec le soutien inconditionnel de l’Occident, l’occupant sioniste emploie ainsi tous les moyens pour briser toute volonté de résistance.

Mais les barreaux, les privations et les maltraitances n’arrêtent pas la lutte. Entre les murs des prisons, le combat est quotidien pour que leurs droits de prisonniers politiques soient respectés et la grève de la faim est une forme majeure de résistance et de protestation. Leur lutte va cependant bien au-delà de l’amélioration de leurs conditions de détention.  Les prisonniers sont des acteurs majeurs de la résistance palestinienne et leur libération est au cœur des revendications nationales. En témoigne le statut de héros des six prisonniers qui, en 2021, ont réussi à s’évader de l’une des prisons considérées comme les plus sécurisées. Cette évasion symbolise à elle seule la détermination palestinienne à lutter pour la liberté.

Relayer la lutte des milliers de prisonniers palestiniens et exiger leur libération inconditionnelle, c’est dénoncer le sionisme partout où il sévit, et soutenir le combat de la résistance jusqu’à la victoire de la liberté en Palestine et partout dans le monde. Nous, Comité Action Palestine, soutenons les prisonniers palestiniens et leurs revendications. Nous exigeons également la libération de Georges Ibrahim Abdallah, militant antisioniste libanais, emprisonné en France depuis près de 40 ans. Nous nous tenons aux côtés de ceux qui combattent le sionisme, le racisme et toute forme de colonialisme, tous produits d’un seul et même système le capitalisme.

Vive la Palestine !




Honneur aux martyrs de la Résistance

Vive la Résistance palestinienne !

Dans le silence assourdissant des soi-disant « défenseurs des droits de l’Homme », l’entité sioniste poursuit son projet de colonisation, d’épuration ethnique et d’assassinats, initié depuis plus de 100 ans. En 2022, plus de 230 Palestiniens sont tombés en martyrs. En Cisjordanie, c’est l’année la plus meurtrière depuis des décennies.

Mais au delà de l’expression de la violence sioniste toujours renouvelée, cette situation traduit d’abord la renaissance de la résistance armée dans cette partie de la Palestine. Ainsi la lutte de libération entre dans une nouvelle phase, où le peuple palestinien rejette tout compromis avec l’occupation et s’unit derrière sa Résistance, quelle que soit son affiliation politique.

Les jours du colonialisme sioniste en Palestine sont comptés et la victoire de la Résistance est proche. Mieux que les voeux de nouvelle année, ce sont les faits sur le terrain qui en témoignent.

Force et honneur au peuple palestinien !

Comité Action Palestine (5 janvier 2023)




La Grande Révolte de 1936-1939

L’insurrection palestinienne des années 1936-1939 est le prolongement violent, radicalisé d’un mouvement de protestation populaire contre l’occupation et la poursuite de la colonisation juive qui, dans les voies pacifiques qu’il avait empruntées, s’est soldé par un échec. A l’initiative de l’organisation secrète du Cheikh Izz el-Din El Qassam, une grève générale est lancée qui durera d’avril à octobre 1936 et réclamant l’arrêt de l’immigration juive, la cessation de la vente des terres et la formation d’un gouvernement national.
Les occupants anglais se montrent inflexibles et les fonctionnaires arabes ont peur de perdre leurs emplois. Le Haut Comité Arabe, organe dominé par les élites palestiniennes citadines, appelle, lui à la fin de la grève selon une logique de compromis et de négociations avec l’occupant anglais. Le conflit bascule dans une guérilla et la lutte est organisée par les comités de résistance. La lutte armée se concentre essentiellement en Galilée, autour de Jérusalem et dans le Triangle entre Tulkarem, Naplouse et Jénine. L’intensité des combats est telle que l’armée anglaise est obligée de faire appel à des renforts et aux milices juives. Au bout de 3 ans de lutte acharnée, la direction du mouvement nationaliste est décapitée et la résistance dans son ensemble démantelée.
Mais du point de vue politique, la grande révolte constitue un demi-succès puisque le Livre blanc publié par les autorités anglaises va dans le sens des revendications des résistants palestiniens : indépendance palestinienne après une période de transition de 10 ans, intégration de hauts fonctionnaires arabes dans l’administration locale, limitation et réglementation de la vente des terres et l’immigration juive. Mais le contexte de la seconde guerre mondiale et la mobilisation armée des organisations sionistes vont empêcher l’application des propositions formulées dans le Livre blanc.
La grande révolte arabe restera néanmoins une période de résistance héroïque et structurera profondément l’imaginaire populaire palestinien en posant les ferments d’une conscience nationale.

Calendrier Palestine Libre 2010
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Actions dans toute la France pour soutenir l’héroïque Résistance Palestinienne

Au cours du mois de novembre 2022, des actions ont été coordonnées dans toute la France pour soutenir et saluer la Résistance héroïque du peuple palestinien et exiger la libération de Georges Abdallah. Plusieurs organisations anti-impérialistes ont participé à la tenue de ces actions : la Ligue de la Jeunesse Révolutionnaire (LJR), la Campagne Unitaire pour la Libération de Georges Abdallah, le Comité Action Palestine (CAP) de Bordeaux et les Jeunes Révolutionnaires (JR). Tous se sont unis sous les mots d’ordres suivants : « Vive la lutte armée du peuple Palestinien ! Honneur à tous ses combattants ! Palestine Vaincra ! »

Le suite sur le site « Nouvelle époque » : https://www.nouvelleepoque.fr/actions-dans-toute-la-france-pour-soutenir-lheroique-resistance-palestinienne/

Photo: manifestation en soutien à la libération de Georges Ibrahim Abdallah, le 22 octobre 2022 à Lannemezan. Source : banque images du Comité Action Palestine




Soutien au Bloc lorrain

Comité Action Palestine, le 25 Novembre 2022

Le gouvernement français a encore frappé en prononçant le 23 Novembre 2022 un nouveau décret de dissolution d’une association. Il s’agit cette fois-ci du Bloc Lorrain, très actif dans le Mouvement des Gilets Jaunes, connu pour ses distributions de colis alimentaires et quelques actions d’éclat à visée écologiste, qui est accusé de « légitimer la violence ». Pour le pouvoir, il s’agit avant tout de faire taire toute forme de contestation de l’ordre établi, quelle que soit sa forme et ses références politiques. A ce titre, le gouvernement français n’a rien à envier à certains pays si facilement et hypocritement montrés du doigt pour la répression des opposants. Dans ce contexte économique catastrophique, l’intimidation et la répression ont pour objectif de casser toute velléité de mobilisation populaire.

Le Comité Action Palestine dénonce fermement cette dissolution et tient à exprimer tout son soutien aux militants du Bloc Lorrain. Victime il y a quelques mois de dissolution mise en œuvre par l’Etat français, notre association, qui a gagné devant le Conseil d’Etat, encourage le Bloc lorrain à continuer le combat et à ne rien renier de ses convictions. Seule la lutte paye!

Source de la photo : https://www.streetpress.com/sujet/1667568993-association-antifasciste-nancy-le-bloc-lorrain-menace-dissolution-darmanin-gauche-radicale-ministere-interieur-loi-separatisme




Participez à la cagnotte solidaire du Comité Action Palestine !

Il y a de nombreuses manières de soutenir le combat des Palestiniens. Nous appelons ici à la solidarité afin que le Comité Action Palestine puisse poursuivre et amplifier ses actions.

En dépit de la tentative de dissolution du Comité Action Palestine, l’association reste fidèle à sa mission première, porter haut et fort en France la voix du peuple palestinien et de sa résistance. Depuis 18 ans, nous avons organisé de nombreux évènements visant à donner la parole autant que possible aux intéressés eux-mêmes, à savoir les Palestiniens.

Originaire d’Al Quds, Gaza, Haïfa, des camps de réfugiés au Liban et en Cisjordanie, les Palestiniens ont pu ainsi témoigner de la violence coloniale et de leur infatigable détermination à libérer leur terre.

Manifestations, conférences, échanges, rencontres de jeunes, spectacle d’enfants, entretiens dans les camps de réfugiés, exposition de dessins d’enfants des camps, etc.

Toutes ces actions ont un coût (transports, hébergement…) et malgré le camouflet infligé par le Conseil d’Etat au gouvernement Macron qui voulait nous voir disparaitre, les moyens financiers engagés dans la défense de l’association face à la répression d’Etat ont complètement épuisé nos finances, rendant difficile la poursuite de nos actions.

L’association ne peut fonctionner sans la générosité des personnes solidaires de notre combat.

Vous pouvez faire un don :

https://www.helloasso.com/associations/comite-action-palestine/formulaires/1/widget

Vous pouvez également nous rejoindre pour prendre part à la lutte au quotidien, où que vous soyez. Nous vous invitons dans ce cas à prendre contact avec nous à l’adresse actionpalestine@hotmail.com ou via Instagram, tweeter ou facebook : Comité Action Palestine).

Le Comité Action Palestine est une association indépendante qui ne demande et ne reçoit aucune subvention.




Calendrier Palestine Libre 2023 – La Palestine: tout un symbole

Comité Action Palestine (12/11/2022)

Le monde entier connait la Palestine à travers ses principaux symboles : le keffieh, le fusil, la clef du retour, la mosquée al-Aqsa, l’olivier, le drapeau, la dabkeh, la fronde, la pierre, la broderie, le figuier de barbarie et le personnage d’Handala, autant de marqueurs de l’identité nationale palestinienne que l’édition du calendrier Palestine libre 2023 souhaite mettre en exergue.

Nourrie de cette forte identité nationale, la résistance palestinienne n’a jamais renoncé à libérer le pays de l’emprise coloniale. Les Lions de Cisjordanie rappellent aujourd’hui à ceux qui oublient ou ferment hypocritement les yeux, qu’à la violence coloniale répond une résistance armée, déterminée à libérer toute la Palestine. La conscience nationale palestinienne est un fait historique, têtu qui se dresse comme une barrière infranchissable devant l’ennemi sioniste. Le monde entier connaît le mensonge sioniste « une terre sans peuple pour un peuple sans terre ». Or le seul ferment identitaire des colons est le vol des terres et la violence extrême pour y parvenir. En contraste avec l’histoire ancienne et récente du peuple palestinien, il n’existe pas d’identité nationale « israélienne ». Le sioniste est un corps étranger que la terre de Palestine rejette de toutes ses forces.

La Palestine existe. Elle existe partout et se manifeste sous toutes ses formes sur cette terre convoitée et martyrisée par l’impérialo-sionisme. L’identité palestinienne s’affiche ostensiblement comme un défi quotidien lancé à l’ennemi sioniste pour lui rappeler que rien, encore moins les bulldozers, ne pourra ensevelir la volonté palestinienne de libération nationale. Parmi les premiers symboles de la résistance, le fusil incarne l’idée bien ancrée parmi les Palestiniens qu’une Palestine libérée n’adviendra que par la force des armes, le seul langage que connait le colonisateur. Le fusil, la fronde et la pierre, toutes les armes à disposition immédiate sont mobilisées pour mettre fin au crime nommé « Israël ». La Palestine existe parce qu’elle résiste. Et si elle résiste, c’est parce qu’elle existe. Chaque symbole de l’identité palestinienne, et par sa seule existence, rappelle à l’ennemi sioniste que la Palestine vit et vivra. La clef, symbole majeur de l’identité palestinienne, est transmise de génération en génération pour dire à la face du monde que les Palestiniens chassés en 1948 par le terrorisme sioniste comptent toujours reprendre possession de leurs biens. Tôt ou tard ce jour viendra parce que l’espoir fait vivre la résistance et la résistance fait vivre l’espoir.

Le keffieh, moyen de dissimulation du visage et signe universel de reconnaissance de la lutte palestinienne depuis les années 1930, fait partie de l’histoire culturelle et politique de la nation. Sa puissance identitaire imprime dans les consciences que le colon est étranger à cette terre et que rien ne le lie à cette terre. Celui-ci cherche à déraciner cette identité palestinienne comme il déracine les oliviers pour priver les Palestiniens de cette ressource économique et culturelle. L’acte sioniste destructeur prouve que cette terre a un peuple et que le peuple a une terre. Le drapeau palestinien, porté haut et fièrement dans le monde entier dans toutes les manifestations, politiques, sportives ou culturelles, témoigne que vouloir effacer la Palestine est vain. La Palestine rayonne à travers son histoire et son identité nationale qui bat dans le cœur des Palestiniens. Et battra toujours pour réclamer la souveraineté pleine et entière du peuple palestinien de la mer au Jourdain. Le jour de l’indépendance, on pourra enfin voir le visage d’Handala illuminé par la splendeur nouvelle de la mosquée al-Aqsa libérée.

Vous pouvez soutenir nos actions et témoigner de votre solidarité avec la résistance palestinienne en achetant ce calendrier au prix de 5€ (+1€ par calendrier pour les frais de port) directement en ligne en cliquant sur ce lien https://www.helloasso.com/associations/comite-action-palestine/boutiques/calendrier-palestine-libre-2023-la-palestine-tout-un-symbole

ou en téléchargeant le bon de commande ci-joint http://www.comiteactionpalestine.org/word/wp-content/uploads/2022/11/bondecommande2023.pdf et en nous l’envoyant par courrier accompagné du règlement.

Par avance nous vous remercions.




Antiracisme à l’Assemblée nationale

Comité Action Palestine, le 6/11/2022

« Qu’ils retournent en Afrique » ou « qu’il retourne en Afrique », c’est la même chose dit la gauche qui donne des leçons de bon antiracisme. Mais on ne fait pas de la politique avec de bons sentiments, sinon pour manipuler. Gentille gauche contre méchante extrême droite et contre la un peu moins méchante droite. C’est l’île aux enfants dans la tête des gentils de gauche. Mais une gauche conséquente, une gauche en rupture et sincère dirait : « que cesse le pillage des ressources des pays du Sud, stop au soutien des dictatures et aux guerres que nous menons partout dans le monde. Nous, nations d’Occident, détruisons ces pays et ces peuples, et par notre avidité capitaliste nous poussons des personnes à migrer et à prendre d’énormes risques, au péril de leur vie, en traversant déserts arides et mers déchainées. ! »

Mais rien de tout ça. On n’entend pas cette gauche lorsque les familles des victimes des violences policières racistes interpellent le pouvoir et tentent de se faire entendre dans la rue. On n’entend pas cette gauche quand il s’agit de dénoncer les massacres quotidiens perpétrés par les sionistes en Palestine ou la présence militaire de la France en Afrique. Non, elle devient étrangement muette ! il est plus facile de faire montre de compassion, une compassion qui, en fin de compte, légitime l’ordre des Total et des Bolloré en fermant les yeux devant la cause de toutes les injustices : le profit et le pillage des ressources qui participent au confort de cette petite bourgeoisie de gauche des centres villes. Alors, il n’est pas étonnant de voir ces députés LFI faire la comédie antiraciste à l’Assemblée nationale dans l’après midi et le soir venu courir à Cnews, la chaîne raciste et islamophobe du milliardaire Bolloré, pour dire combien c’est mal le racisme. Comme si la violence raciste quotidienne d’un Zemmour et de la chaîne Cnews est plus acceptable que le propos de l’ignare raciste du RN à l’Assemblée nationale.

Frantz Fanon avait raison de dire que le racisme est chose normale dans les pays occidentaux. Il est aussi chose normale au sein de la gauche qui ne cessera jamais de se donner une bonne conscience en manipulant le malheur des opprimés.




Violences policières : la justice contre le peuple

MARCHE POUR YANIS* LE 5 NOVEMBRE2022

Prise de parole du Comité Action Palestine

Yanis a rejoint la liste déjà longue des victimes de violences policières. Comme tant d’autres avant lui, il est victime deux fois de la violence d’Etat : une première fois de la part de la police, une deuxième fois de la part de la justice.

Cette violence d’Etat s’abat sans pitié sur les habitants des quartiers populaires, qui depuis trop longtemps subissent le racisme d’Etat avec une discrimination dans tous les domaines, ses contrôles au faciès, sa violence policière raciste, sa justice raciste, son école raciste, son embauche raciste.

La peine de mort a été abolie, mais la police exécute dans la rue des jeunes Arabes et Noirs « pour refus d’obtempérer ». Oui le racisme d’Etat tue dans les quartiers populaires, tue sans espoir de justice pour les victimes et leurs familles.

Cet héritage colonial persistera tant que les habitants de ces quartiers seront assignés à la pauvreté dans laquelle ce système capitaliste a plongé des millions de personnes.

En effet, la violence économique et la violence policière sont intimement liées.

L’Etat déploie davantage de violence parce qu’il est incapable de donner une réponse sociale, incapable de satisfaire l’aspiration des classes populaires à vivre dans des conditions dignes. Cette violence policière est un mode de gestion de l’ordre social, où chacun doit rester à sa place, aussi injuste soit elle. On le voit dans les quartiers, on l’a vu avec les gilets jaunes, on le verra demain avec tous ceux qui résiste contre cette société injuste.

Si donc les classes populaires n’obtiennent jamais gain de cause devant les tribunaux, à qui et à quoi sert cette justice ?

Justice de classe, justice raciste et coloniale ! De même que les Palestiniens n’obtiendront jamais justice devant les tribunaux de l’occupant, les classes populaires en France n’obtiendront jamais gain de cause complet et réel devant la justice de la république bourgeoise.

Mais on le voit aujourd’hui, les opprimés s’organisent et résistent.

Le Comité Action Palestine dénonce la violence d’Etat qui n’a d’autre objectif que de maintenir un ordre social injuste. Il salue la mémoire de Yanis. Face à cette injustice républicaine, il ne reste qu’une seule voie : la mobilisation de tous les concernés pour résister à l’oppression.

CAP – 5 novembre 2022

*Yanis, 20 ans, est décédé à la suite d’une course-poursuite avec la police le 14 avril 2021 à Saint Denis. Sa famille a organisé une marche blanche ce samedi 5 novembre 2022 à Saint-Denis 

Le Comité Action Palestine était présent avec de nombreuses autres associations dont #justicepouryanis @reseau_verite @pour_gaye @justicepouribo @JusticeBabacar @JusticePrAngelo @VeriteDieng et bien d’autres.




Marchons ensemble ! samedi 5 novembre 2022 pour réclamer justice pour Yanis ! 

Le 3 juin 2021, notre fils, notre frère, notre ami Yanis, jeune dyonisien de 20 ans, mourrait de ses blessures après avoir été pourchassé dangereusement par un véhicule de la BAC quelques semaines auparavant.
Certains diront qu’il aurait dû s’arrêter. Il était à l’arrêt. Il rentrait chez lui accompagné d’un ami, chacun sur un scooter. Au bout de sa rue, un véhicule de la BAC a foncé droit dans leur direction. La panique. La peur. Après des années de violences et d’humiliations de la part des policiers dans nos quartiers populaires, précaires et racisés, ils ont fui. La BAC a décidé de les prendre en chasse. Plusieurs témoins témoignent de la dangerosité du véhicule de police lors de cette poursuite.

Une circulaire, envoyée à tous les commissariats et régulièrement mise à jour depuis 2005, interdit pourtant la poursuite des deux-roues sauf en cas de crime de sang. Ce n’était donc pas le profil de Yanis. Ce n’était pas non plus celui de Maïcol (mort en en janvier 2021 à Nice), de Curtis (mort en 2017 dans l’Essonne), d’Ibo (mort en 2019 à Sarcelles) ou de Sabri (mort en 2020 à Argenteuil) ou de Miguel (mort en 2020 à la Réunion). Tous ont perdu la vie après que leur moto, scooter ou quad aient été dangereusement pourchassé et/ou violemment parchoqué par la police.

Depuis le début de la mobilisation, nous avons constaté trop d’incohérences, que ce soit sur la course poursuite en elle-même, ou lorsque Yanis a été retrouvé au sol. Les témoignages mis à notre disposition contredisent la version policière. C’est pourquoi nous ne cesserons de lutter pour que la Vérité éclate que Justice soit rendue pour Yanis et ses proches.

Engagés depuis maintenant 18 mois pour faire éclater la vérité sur ce terrible soir où il a été percuté, l’association JUSTICE ET VÉRITÉ POUR YANIS appelle à la mobilisation et à la solidarité lors de la deuxième journée de commémoration et d’action en la mémoire de Yanis qui aura lieu le samedi 5 novembre 2022, à partir de 14h à Porte de Paris (Saint Denis).

Nous, l’association Vérité et Justice pour Yanis, dénonçons :

  • les violences policières subies depuis de longues années dans nos quartiers, avec une hausse croissante de l’impunité (contrôles au faciès, amendes, humiliations, coups, déclarations mensongères, refus de prendre des plaintes…)
  • le silence des administrations publiques face aux victimes
  • le racisme délétère et systémique de l’institution policière
  • toutes les formes d’injustices couvertes par l’État

Nous marcherons pour :

  • que cesse le silence des administrations publiques et de la justice devant le drame que la famille de Yanis vit depuis 18 mois
  • réclamer à nouveau l’accès à la vidéosurveillance dont une partie est directement gérée par les services de la mairie de Saint-Denis afin d’avoir accès aux faits exacts qui se sont déroulés le soir de la poursuite et de pouvoir poursuivre, s’il y a lieu d’être, les responsables de la mort de Yanis en justice
  • que soit enfin respectée la circulaire qui préconise de ne pas prendre en chasse les véhicules à deux-roues sauf en cas de crime de sang que cessent toutes les formes de violences policières, pénitentiaires et d’État sur notre territoire
  • que les polices, en tant qu’administrations publiques, rendent des comptes aux citoyens

L’association JUSTICE ET VÉRITÉ POUR YANIS est membre du réseau Entraide, Vérité et Justice qui accompagne et fédère les victimes survivantes et les familles de victimes de violences policières, pénitentiaires et d’État. Au niveau local, nous soutenons la mise en place d’un collectif « anti violences policières » dont l’objectif est de créer un réel rapport de force face à la politique sécuritaire inquiétante qui s’est mis en place à Saint-Denis et qui s’est accrue en vue de la préparation des Jeux Olympiques 2024. Cette marche sera l’occasion de rappeler que Yanis n’est pas la seule victime des violences policières sur notre territoire.
Nous donnons rendez-vous le samedi 5 novembre, à 13h30 à Porte de Paris (ou 13h à Pont de Soissons pour départ collectif vers la manifestation) pour rendre hommage à Yanis et à toutes les victimes de violences policières.

Réclamons justice et mobilisons-nous pour que cessent les violences policières ! 

https://justiceveritepouryanis.webnode.fr/marchepouryanis/

Le Comité Action Palestine est signataire de l’appel et sera présent à la manifestation