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La résistance palestinienne unie face à Israël

L’objectif sioniste de transformation de la Palestine en un Etat juif débarrassé de sa population arabe se traduit en ce début d’année par une reprise des plans de déplacement des villageois du Naqab et du vol de leurs terres. Ces dernières semaines, le défrichage des terres palestiniennes du village Sa’wa par les bulldozers de l’occupant israélien a entrainé une des plus massives vagues de protestation que le Naqab ait connu depuis le soulèvement de la terre en 1976, et ce malgré une répression féroce de la police sioniste avec de nombreux blessés et plus d’une centaine de Palestiniens arrêtés, dont des enfants âgés de moins de 12 ans.
   Dès les premiers jours, les actions de solidarité envers les Bédouins du Naqab menacés d’expulsion se sont multipliées dans toute la Palestine historique, de Gaza à la Cisjordanie en passant par la ville occupée d’Al-Quds. Des manifestants rassemblés devant le siège du gouvernement sioniste réclamaient la libération des détenus et la fin de l’opération de défrichement des terres, arborant le slogan : « de Selwan à al-Araqib, le sioniste va déchanter ».
   L’Etat colonial n’a pas digéré la participation des Palestiniens de 48 (ceux qui vivent sous occupation sioniste depuis 1948) à la résistance lors de la « bataille de l’Epée d’al-Quds » au mois de mai 2021 ainsi que leur soutien aux mouvements de résistance des prisonniers. Depuis cette date, les Palestiniens de 1948, que ce soit dans le Naqab, dans Yafa, al-Lid ou Akka, dans la zone du « Triangle » avec Umm al-Fahim, ou dans la Galilée, participent aux mobilisations générales du peuple et à l’organisation de la lutte face à l’ennemi commun.
   Comble de l’histoire coloniale juive, cette population arabe dont les sionistes essaient de se débarrasser par tous les moyens depuis presque un siècle, considérée comme de quatrième zone et subissant chaque jour la violence d’un Etat raciste et colonial, se voit accusée par le premier ministre sioniste de ne pas se comporter en « bons et loyaux citoyens », en quelque sorte de ne pas renier son appartenance au peuple palestinien.
Cette unité du peuple palestinien dans sa lutte face au nettoyage ethnique programmé a trouvé son expression dans la lutte des habitants du quartier de Sheikh Jarrah menacés d’expulsion au profit des colons, ou encore dans la lutte contre l’accaparement des terres à Beita (Nablus). L’intensification du mouvement de résistance coordonnée au sein des prisons coloniales est également symbolique de cette solidarité, exprimée à travers plusieurs actes héroïques tels que l’évasion de six prisonniers en septembre dernier d’une prison de très haute sécurité.
   Cet épisode glorieux a été vécu comme une véritable humiliation par l’occupant, ainsi que la grève de la faim victorieuse d’Hisham Abu Hawash ou encore la lutte armée de Youssef Al-Mabhouh contre ses tortionnaires coloniaux. Face à cette unité du peuple opprimé, l’Autorité palestinienne, à l’origine de l’assassinat du militant Palestinien Nizar Banat en juin 2021, joue toujours son rôle d’Etat croupion répressif au service de l’Etat sioniste. 
   L’unité exprimée par toutes les composantes de la société palestinienne depuis mai 2021, où qu’elles se trouvent, montre le rejet total de la politique de collaboration avec l’occupant et l’attachement à la résistance comme seul moyen de débarrasser la Palestine du sionisme.
   Le Comité Action Palestine œuvre pour la réalisation des droits nationaux du peuple palestinien, c’est-à-dire la libération de la terre arabe de Palestine.
   Il réaffirme les quatre principes suivants :        
– La condamnation du sionisme comme mouvement politique colonialiste et raciste.       
– Le soutien inconditionnel à la résistance du peuple palestinien et à son combat pour son auto-détermination et son indépendance nationale.     
– La reconnaissance du droit inaliénable au retour de tous les réfugiés chez eux.        
– La libération de tous les résistants emprisonnés.

Comité Action Palestine
12 fèvrier 2022




Le Naqab occupé au coeur de la tempête

par Rim al-Khatib (Beyrouth)

Dimanche 30 janvier, une manifestation de soutien à la lutte des
Palestiniens du Naqab, réclamant la libération des détenus et la fin de
l’opération de défrichement des terres, a eu lieu dans la ville occupée d’al-Quds,
devant le siège du gouvernement sioniste avec le slogan : « de Selwan
à al-Araqib, le sioniste va déchanter »..

Il y a quelques semaines, les bulldozers de l’occupant sioniste ont commencé une opération de défrichage des terres du village Sa’wa de la communauté al-Atrash dans le Naqab, soulevant une vague de protestation de la part des habitants palestiniens, une des plus massives que la région du Naqab ait connu depuis la journée de la terre en 1976. Jeunes ou vieux, hommes ou femmes, toute la population de la zone visée par le défrichement s’est soulevée, lançant des bombes incendiaires et des pierres sur les policiers, arrachant les arbres que le KKL avait aussitôt plantés dans la zone défrichée, incendiant des véhicules des forces armées sionistes et lançant, au cours des manifestations, des slogans jugés « subversifs » par les sionistes, car les manifestants revendiquent leur appartenance palestinienne et leur détermination à défendre leurs terres.

C’est la reprise des plans de déplacement de la population du Naqab, et du vol de ses terres. Cette fois-ci l’opération est conduite par l’organisation sioniste KKL qui défriche les terres cultivées ou non, plante des arbres pour empêcher la population palestinienne de cultiver la terre, délimiter le village, l’isoler et le démolir par la suite. Le nouveau plan, après celui de Prawer, présente cependant une nouveauté : reconnaître un village sur 10, parmi les villages non reconnus, déplacer leurs habitants vers ce village, sans cependant étendre sa superficie, modifier le mode de vie des bédouins, pasteurs et cultivateurs à la fois, pour en faire des salariés dans les entreprises sionistes. L’essentiel reste de s’accaparer des terres (3% des terres du Naqab qui sont restées aux Palestiniens), situées au nord, entre la région d’al-Khalil (Cisjordanie) et la bande de Gaza. L’entité sioniste prévoit un grand chantier de constructions dans cette zone, allant des chemins de fer aux centrales électriques, mais surtout une zone militaire abritant les différents appareils militaires et sécuritaires de l’Etat colonial et colonialiste.

Profitant de la vague de criminalité au sein de la communauté palestinienne, dont la responsabilité incombe avant tout aux appareils sécuritaires sionistes, comme viennent de le prouver des développements réçents, le premier ministre sioniste a lancé le coup d’envoi de la guerre contre les Palestiniens du Naqab au mois de décembre dernier, les accusant de répandre la criminalité et de ne pas se comporter en « bons et loyaux citoyens», surtout depuis le mois de mai. La répression féroce de la police sioniste a fait de nombreux blessés, et plus d’une centaine de Palestiniens ont été arrêtés, dont des mineurs âgés de moins de 12 ans, lors des premières manifestations contre le défrichement, et des dizaines d’autres ont été accusés de « troubles ».

Le gouvernement sioniste, si fragile avec sa coalition, a décidé, non seulement de coloniser le Naqab (et non Néguev, qui est l’appelation sioniste de la région), mais de frapper un grand coup contre sa population, et contre les Palestiniens de 48 plus globalement, qui ont montré sans ambiguité de quel côté ils se situaient, lors de la guerre « Epée d’al-Quds » au mois de mai dernier.

En effet, depuis cette date, les Palestiniens de 48, que ce soit dans le
Naqab, dans Yafa, al-Lid ou Akka, dans la zone du « Triangle » avec
Umm al-Fahim, ou dans la Galilée, participent aux mobilisations générales du
peuple palestinien, dans les prisons et al-Quds essentiellement, comme ils
participent aux débats concernant l’avenir et les moyens de la lutte. Si les
rencontres entre Palestiniens ne se sont pas arrêtés depuis 1967, ou même plus
récemment, depuis l’Intifada al-Quds, pour former des comités communs de
réflexion et de lutte, les nouvelles rencontres basées sur les acquis de
« L’épée d’al-Quds » sont d’une autre nature, prenant en compte ces
acquis et les perspectives qu’ils autorisent.

Une page a été tournée avec la guerre de mai dernier, qui a été suivie par
la grande évasion des six prisonniers de la prison à haute sécurité de Gilboa,
en septembre. Ces deux événements ont provoqué un choc en profondeur, au sein
de la société coloniale sioniste, non seulement à cause des missiles tombés sur
leurs villes, mais surtout à cause de l’attitude euphorique des Palestiniens de
48, qui ont participé, malgré leurs faibles moyens, à cette guerre, aux côtés
de la résistance, et qui ont affirmé leur soutien aux prisonniers et à leur
aventure de liberté.

Cette unité du peuple dans la lutte et pour la lutte est visible, ces
jours-ci, dans la bataille que mènent les Palestiniens du Naqab (occupé en 48)
contre l’entité sioniste. Dès les premiers jours, les Palestiniens de
Cisjordanie, de Gaza ou de l’exil forcé, se sont sentis concernés par cette
lutte, au point de manifester quotidiennement pour le Naqab, d’écrire des
dizaines d’articles pour expliquer les enjeux de la résistance des villages, de
mobiliser les réfugiés du Naqab exilés dans la bande de Gaza ou al-Khalil en
affichant les liens de parenté qui relient cette population. Il ne s’agit plus
d’une zone réservée à la solidarité des Palestiniens de 48. Dans les villages
et localités en lutte en Cisjordanie, ou dans al-Quds, à Sheikh Jarrah,
‘issawiya ou al-Tur, les liens entre ce qui se déroule dans le Naqab et ces
localités sont mis en valeur, et la solidarité s’organise dans la lutte, contre
« le même ennemi » qui a volé le pays, qui vole les terres et démolit
les maisons.

Dans les manifestations organisées par les Palestiniens de l’exil,
notamment dans les villes européennes et américaines, le Naqab figure aux côtés
de Sheikh Jarrah dans al-Quds et de Beita près de Nablus. Dans l’esprit de tous
les Palestiniens et des Arabes mobilisés pour la question, la région du Naqab
stratégique est devenue la zone qu’il faut protéger, coûte que coûte, contre
les visées coloniales.

La lutte de la population du Naqab a aujourd’hui un enjeu qui dépasse la relation entre colonisateurs et colonisés à l’intérieur de l’entité sioniste. Elle est devenue une lutte à l’échelle de toute la Palestine, celle de tous les Palestiniens et la résistance, contre cette entité coloniale qui s’est installée au détriment de leur pays, la Palestine.

Photo:  des manifestants palestiniens prennent part à une manifestation contre le plan de l’occupant israélien de détruire le village Bédouin of Khan al-Ahmar. https://english.palinfo.com/photo-details/74e249ff-fbf6-46da-99be-5434536eb957




La victoire certaine du prisonnier Hisham Abu Hawash

Rim al Khatib (Beyrouth), le 4 janvier 2022

Hisham Abu Hawash a vaincu ses bourreaux et sera libéré début février 2022. Vive la résistance palestinienne ! Vive la Palestine ! Honneur au combattant de la liberté !

Depuis plus de 140 jours, le prisonnier détenu administratif Hisham Abu Hawash mène la grève de la faim illimitée, pour réclamer sa libération.

Contrairement à ce que prétend la presse sioniste,
Hisham Abu Hawash n’a pas été arrêté pour avoir mené une opération militaire
contre l’occupant. Il a été arrêté et détenu sur ordre du service de
renseignements le Shabak, qui craint une nouveau soulèvement général (intifada)
en Cisjordanie occupée, ce qui signifie qu’il est détenu arbitrairement, comme
tous les détenus administratifs, sur simple présomption du Shabak. Mais la
presse sioniste, et toutes ses alliées dans le monde, préfèrent raconter des
mensonges plutôt que d’accuser les dirigeants sionistes de semer la terreur en
Palestine.

Le combat qui se déroule à présent, entre le peuple
palestinien et l’entité coloniale sioniste, va au-delà de la lutte du
prisonnier, héros palestinien, Hisham Abu Hawash, qui risque la mort à tout
instant. C’est le combat entre la volonté palestinienne, qui réclame la
liberté, et celle de l’institution coloniale, qui sème la mort et la
destruction en Palestine. Dans tous les cas, le combat va s’achever avec la
victoire du peuple palestinien, que Hisham soit assassiné sur le lit de
l’hôpital où il a été emmené il y a quelques jours, ou qu’il soit enfin libéré,
avec l’annulation définitive de la détention administrative dont il est
victime.

Hisham Abu Hawash, le prisonnier et héros
palestinien, est en train d’être assassiné à petits feux, par le gouvernement
sioniste, qui n’ose prendre la décision de sa libération. Car il a décidé de
mettre fin à la vague des grèves de la faim menées par les prisonniers détenus
administratifs, qui ont gagné et retrouvé leur liberté, depuis celle menée par
Khodr Adnane, il y a onze ans de cela. Depuis ce moment, ce sont des dizaines
de detenus administratifs qui ont réussi à vaincre l’administration coloniale,
en menant cette lutte où leur corps devient une arme. Un corps dirigé par une
volonté d’acier, la volonté palestinienne, contre une entité et ses multiples
institutions, dont l’unique but est de faire taire la voix de ceux qui
réclament la liberté.

Mettre fin à la vague des grèves de la faim que
mènent les détenus administratifs, pour empêcher que le régime de la détention
administrative et la répression sauvage ne soient mis en cause à l’échelle
internationale. Depuis que les grèves de la faim se sont succédées, l’administration
pénitentiaire, et derrière elle, les divers appareils répressifs et les prisons
sont en état d’alerte.

Cette forme de lutte  pacifique menée par le détenu administratif
soulève les questions de la détention arbitraire, de la terreur exercée contre
une population exténuée, de l’occupation tout court par une armée de colons
dont les crimes ne se comptent plus. Elle rappelle le sort des prisonniers
palestiniens, plus de 5000 à présent, celui des enfants détenus, des femmes,
des prisonniers malades et blessés, des corps des prisonniers décédés en prison
et confisqués, qui ne sont pas remis aux familles, car les sionistes
poursuivent la détention des corps, jusqu’à la fin de « la peine
encourue ». Ainsi fonctionnent les lois de l’entité coloniale.

Le gouvernement sioniste est dans l’impasse, il ne
peut prendre aucune décision, notamment en ce qui concerne les prisonniers,
depuis la « grande évasion » en septembre dernier, évasion menée par
6 prisonniers, 5 du mouvement du Jihad islamique en Palestine, et 1 des
Brigades d’al-Aqsa, 4 ayant été condamnés par les tribunaux militaires
sionistes à la détention à vie, pour faits de résistance à l’occupation, et
deux autres en attente d’être traduits devant les tribunaux. Depuis cette date,
et bien que l’évasion n’ait duré que quelques jours, les sionistes ne pensent
qu’à se venger des prisonniers, car elle a représenté un grand défi :
s’évader à plusieurs de la prison nommée « le coffre-fort » à cause
de son système sécuritaire qui serait hermétique, mais rien n’est impossible
pour la volonté palestinienne, respirer la vie quelques jours en Palestine
occupée en 48, pouvoir se déplacer jusqu’à la ville de Jénine pour certains,
faire des déclarations hautement révolutionnaires lors des séances au tribunal
et saluer le peuple palestinien et sa lutte, c’est tout cela que les sionistes
veulent effacer, en réprimant, isolant et déplaçant les héros d’une prison à
l’autre, ou d’une section à l’autre. Jusqu’à présent, lettres et déclarations
de l’un ou l’autre de ces héros continuent à défier le système pénitentiaire de
l’occupant.

L’occupant est dans l’impasse car la résistance
palestinienne l’a mis en garde, il y a quelques semaines, si jamais il osait
assassiner un dirigeant, cadre ou militant palestinien, à l’intérieur ou à
l’extérieur des frontières de la Palestine occupée, lorsqu’il avait envisagé de
le faire, pour sortir de son impasse concernant la bande de Gaza. Le dirigeant
Ziad Nakhalé, secrétaire général du mouvement du Jihad islamique en Palestine,
l’a clairement affirmé : s’il assassinait un Palestinien, les fusées de la
résistance frapperaient directement Tel Aviv. Il y a quelques jours, il a ajouté que
le décès- martyre du prisonnier Hisham Abu Hawash, qui combat la mort et
l’occupant à la fois, après 140 jours de grève de la faim, sera considéré comme
un assassinat ciblé, ce qui signifie que son décès entraînera la frappe de Tel
Aviv. Les brigades d’al-Quds, branche militaire du mouvement, se sont mises en
état d’alerte.

Est-ce que l’occupant supportera une nouvelle
guerre contre la résistance dans la bande de Gaza ? Des pressions, arabes
et internationales, s’exercent sur lui, pour ne pas envenimer la situation, et
libérer le héros Abu Hawash, d’autant plus qu’il est un détenu administratif,
arrêté et détenu arbitrairement, n’étant accusé d’aucune charge par ses
tribunaux militaires.

L’occupant est dans l’impasse, car le libérer,
c’est se soumettre à la menace de la résistance et risquer de faire éclater son
gouvernement fragile, et ne pas le libérer c’est risquer une nouvelle guerre,
avec une résistance qui vient de finir des manoeuvres militaires unifiées de
toutes ses branches militaires.

La grève de la faim du prisonnier héros Hisham Abu Hawash est plus qu’une simple grève de la faim, c’est la volonté de la résistance qui défie une nouvelle fois l’occupant, c’est la question des prisonniers, les héros palestiniens, qui rappellent tous les jours que la Palestine vit et résiste, que le peuple palestinien n’abandonnera ni sa résistance, ni sa volonté de libérer la Palestine.

Dessin: C. Latuff




L’appel de la liberté

Privés de leur liberté pour leurs actes de résistance ou parce qu’ils sont considérés comme une menace pour l’Etat colonial, les prisonniers palestiniens dans les geôles israéliennes subissent au quotidien une répression des plus brutales. Torturés, privés de leurs droits fondamentaux, souvent emprisonnés sans charge, ils doivent lutter au quotidien contre leurs bourreaux. Leurs actes de résistance sont héroïques, tels que l’évasion de 6 d’entre eux en septembre dernier d’une prison de très haute sécurité.

Ces derniers jours, un appel a été lancé pour un grand mouvement de protestation au sein des prisons coloniales en réponse aux attaques subies par les prisonnières palestiniennes retenues dans la prison de Damon et à la mise à l’isolement de leurs représentantes élues Marah Bakir, Shorouq Dwayyat and Mona Qaadan, mais aussi en soutien à la grève de la faim de Hisham Abu Hawash qui dure depuis 130 jours pour exiger sa libération. Tous les prisonniers palestiniens ont commencé à se mobiliser, notamment dans la prison de Nafha où Youssef Al-Mabhouh, originaire du camp de Jabaliya à Gaza, a tenté de poignarder un gardien. Cet acte de bravoure a été suivi d’une répression brutale et les inquiétudes sont grandes pour ce prisonnier et plusieurs de ses compagnons. Dès le 22 décembre, tous les prisonniers palestiniens sont appelés à une grève de la faim massive pour que la violence à leur encontre cesse et qu’ils recouvrent leurs droits et leur dignité. A l’extérieur des prisons, c’est tout le peuple palestinien qui se dresse pour soutenir ses résistants emprisonnés.

Nous, Comité Action Palestine, apportons tout notre soutien aux prisonniers palestiniens et à leur résistance. Nous sommes porteurs de toutes leurs revendications et notamment celle de leur libération, comme celle de leur terre ! Vive la Palestine !

Comité Action Palestine

23 décembre 2021




« L’art de la Résistance » : Calendrier Palestine Libre 2022

Depuis plus de 100 ans, les sionistes tentent d’effacer la Palestine de la carte. En 1948, ils détruisent plus de 500 villages et expulsent 800000 Palestiniens de leurs maisons et de leurs terres.  Leur objectif est de vider la Palestine de ses habitants autochtones pour donner l’illusion d’une terre sans peuple. Dès lors, ce processus colonial n’a pas cessé. Massacres, assassinats, expulsions, répressions, emprisonnements, tout est mis en œuvre pour nier l’existence palestinienne. « Les vieux mourront, les jeunes oublieront » déclarait Ben Gourion, le fondateur de l’Etat d’Israël.

Face à cette tentative de destruction, les Palestiniens n’ont d’autres choix que la Résistance….sous toutes ses formes. Lutter contre la destruction et pour libérer leurs terres du colonialisme. Prendre les armes, tenir une plume, saisir un pinceau contribuent à la même oeuvre politique qui permet de réaffirmer son existence et faire face à l’occupant. Tous participent à exprimer l’attachement du peuple à la terre de Palestine et à son droit imprescriptible qu’est le droit au retour. 

La Résistance est un art, et les artistes palestiniens sont des résistants. Eux aussi attestent que personne n’a oublié. Par ce calendrier qui présente quelques-unes de leurs œuvres, nous avons souhaité vous les faire connaitre et rendre l’hommage qui leur est dû. 

Comité Action Palestine (Décembre 2021)

Vous pouvez acheter ce calendrier au prix de 5 euros l’unité (+ frais de port) en téléchargeant et complétant le bon de commande ci-joint http://www.comiteactionpalestine.org/word/bondecommande2022/ puis en nous l’envoyant par courrier avec votre règlement par chèque. Nous vous enverrons le ou les calendriers dès réception de votre commande.

Vous pouvez aussi régler votre achat directement par carte bancaire  en cliquant sur le lien ci-dessous https://www.helloasso.com/associations/comite-action-palestine/paiements/calendrier-palestine-libre-2022-l-art-de-la-resistance. Calculer d’abord le montant total que vous souhaitez verser :  soit 5 euros par calendrier + les frais de port  + don éventuel à notre association. Les frais de port s’élèvent à 1,5 euros pour un calendrier, ou 1 euro par calendrier si vous commandez plus d’un calendrier. Indiquer ce montant total sur la Plateforme Hello Asso, avec vos coordonnées, le nombre de calendriers souhaités, ainsi que le montant du don éventuel au Comité Action Palestine. Nous vous enverrons le ou les calendriers dès réception de l’avis de paiement. Si vous avez des problèmes avec la plateforme, faites nous signe (actionpalestine@hotmail.com).

  • HelloAsso est une plateforme de collecte de dons qui fonctionne sans commission et facilite le travail de nombreuses associations, vous pouvez contribuer à son activité en versant un modique soutien.



Palestine : 39 ans après les massacres de Sabra et Shatila, la résistance est toujours bien vivante !

Comité Action Palestine (septembre 2021)

« Palestine vivra, Palestine vaincra » ne sont pas de vains mots et vides de sens, bien au contraire, ils  traduisent les exploits quotidiens de la résistance palestinienne contre la colonisation brutale de la Palestine qui dure depuis plus d’un siècle. Malgré la gigantesque puissance militaire coloniale, malgré le soutien inconditionnel de l’Occident à l’aventure meurtrière d’Israël, malgré tout le sang versé, la peur, la faim, la prison, le peuple palestinien poursuit coûte que coûte sa lutte. Dans la nuit coloniale, la résistance est un flambeau qui éclaire le chemin de la liberté.

En ce mois printanier de mai
2021, les Palestiniens ont une fois de plus montré la foi qui les anime et les
conduit inéluctablement vers la victoire : ils ont contraint les
Israéliens à signer, dans des conditions humiliantes, un cessez-le-feu alors
que ces derniers avaient juré de détruire les capacités de résistance des
Palestiniens. Les Israéliens ont compris que dans cette guerre asymétrique le
faible devient fort et le fort faible. Les roquettes palestiniennes ont
installé la peur dans les villes occupées par les sionistes, surtout dans les
coeurs des colons et de leurs soutiens occidentaux et Arabes. La coalition ennemie
n’a pas eu raison de la détermination des Palestiniens.

Et rien ne pourra réduire cette détermination à l’image de l’exploit inédit réalisé récemment par six prisonniers palestiniens qui ont réussi à s’évader d’une prison sécurisée « ultrasûre », en creusant un tunnel à la petite cuillère. Rien ne peut être plus symbolique d’une détermination de fer à aspirer à la liberté. Encore une fois, les Palestiniens, en creusant un petit tunnel, montrent à la face du monde, sidéré, les failles béantes de la colonisation en Palestine. Ils démoralisent l’occupant, un occupant prêt à tout et à tous les massacres pour assurer sa domination sur une terre qui n’est pas la sienne. En ce mois de septembre, mois de commémoration du massacre de Sabra et Shatila, il est utile de rappeler de quoi est capable l’ennemi sioniste. Capable de la violence la plus insupportable et la plus barbare qui soit.

Du 15 au 18 septembre 1982, les habitants palestiniens et libanais des camps de réfugiés de Sabra et Shatila dans la partie occidentale de Beyrouth sont encerclés et méthodiquement massacrés par l’armée israélienne sous commandement d’Ariel Sharon et les milices chrétiennes libanaises. On parle alors de 3000 victimes mais les chiffres, faute d’enquête indépendante, apparaissent très en deçà de la réalité. Comme à leur habitude, les sionistes couvrent l’histoire de leur voile de mensonges. L’intervention dans les camps de Sabra et Shatila aurait eu pour objectif de démanteler les structures opérationnelles de l’OLP. Mais dès le 1er septembre 1982, les 11 000 combattants de l’OLP avaient quitté Beyrouth. L’objectif inavoué, avéré, du bain de sang prémédité et perpétré par les sionistes et les phalangistes était de terroriser les réfugiés palestiniens pour les éloigner davantage de la terre de Palestine et faire du droit au retour un droit totalement illusoire. Il fallait avant tout briser toute capacité et velléité de résistance des réfugiés palestiniens contre l’occupant sioniste.

Trente neuf ans plus tard, il faut admettre que les Israéliens n’ont pas réussi à briser la résistance palestinienne. L’histoire montre plutôt que la résistance gagne en expérience et en détermination farouche à libérer toute la terre de Palestine. Palestine vivra, Palestine vaincra !

Photo: Comité Action Palestine (2017). Un réfugié palestinien au Liban et la photo de son fils, assassiné lors des massacres de Sabra et Shatila




Victoire afghane et obscurantisme occidental

Après des décennies de guerre et
vingt ans d’occupation militaire américaine, les Afghans viennent de reprendre
en main le destin de leur nation. Les Talibans ont défait les puissances
impérialistes qui n’ont d’autres choix que de plier bagages, comme elles l’ont
fait auparavant au Vietnam ou en Algérie. La rapidité de la prise de contrôle
du pays par les forces nationalistes ne peut s expliquer que par un fort soutien
de la majorité du peuple afghan, soumis depuis tant d’années aux exactions de
l’occupant et à la corruption de ses supplétifs locaux.

Pour cacher cette cinglante
défaite, la machine de propagande occidentale se déchaîne en agitant le chiffon
rouge de l’ »obscurantisme musulman » qui mettrait en danger les
Afghans, et notamment les femmes dont les Américains auraient assurés la
liberté en occupant leur pays depuis 20 ans. L’Occident défait et humilié
ne veut pas perdre complètement la face… Pourtant le principe de réalité le
conduira à traiter avec ces « obscurantistes ».

Jamais en reste pour soutenir l’impérialisme,
l’ensemble du spectre politique français, de l’extrême gauche à l’extrême
droite, relayé par tous les médias, même les plus alternatifs, hurle à
l’abomination et veut voler au secours des Afghans. C’est l’union sacrée. Tout
ce petit monde, y compris la gauche dite anti-impérialiste, s’entend pour
considérer, ouvertement ou implicitement, que l’impérialisme
« civilisateur » agit encore une fois pour le bien des peuples. Il fait
preuve de l’amnésie la plus totale et une quasi indifférence concernant le rôle
de l’Occident dans l’exploitation des enfants, des femmes, des hommes, des
vieillards sur toute la planète, et le pillage des richesses à l’abri des
canons. Il veut voler au secours des Afghans et des femmes afghanes, qui ne lui
demandent rien d’autre que de leur foutre la paix. L’autodétermination est un
principe qui doit être en tout temps et en tout lieu respecté !

Pourtant lorsqu’il s agit du sort réservé aux Palestiniens et aux Palestiniennes par le colonialisme sioniste, ce même petit monde trouve toujours des excuses pour détourner le regard et justifier les massacres, les assassinats quotidiens, l’exploitation, le vol des terres et des maisons, les bombardements et le génocide lent de tout un peuple. L’obscurantisme est bien du côté de l’Occident.

Les peuples opprimés ne peuvent compter que sur eux mêmes pour se libérer de l’occupation. Les Afghans viennent encore une fois de le démontrer. Le tour de la Palestine viendra.

Comité Action Palestine
22 août 2021




Réfugiées palestiniennes au Liban contre l’occupation sioniste

Calendrier Palestine Libre 2021 « L’armée des roses »

Dalal al –Mughrabi est la plus célèbre des nombreuses combattantes palestiniennes engagées très jeunes dans les forces de la résistance au Liban. Avec  11 autres résistants, elle dirigea une importante attaque suicide le 13 mars 1978, au Nord de la Palestine occupée en 1948. Une autre de ces combattantes, Kifah Afifi, réfugiée de Chatila et rescapée des massacres, a été chargée dès l’âge de 17 ans d’opérations militaires au Nord de la Palestine. Arrêtée, elle fût enfermée de nombreuses années à la prison de Khiam, aux côtés de Souha Bechara, résistante libanaise de renom.

اللاجئات الفلسطينيات في لبنان ضد الاحتلال الصهيوني

دلال المغربي من أشهر المقاتلات العديدات المنخرطات منذ سنّ صغيرة في صفوف المقاومة في لبنان. وقد قادت هجومًا انتحاريًا كبيرًا في 13 مارس 1978 مع 11 مقاوما  شمال فلسطين المحتلة عام 1948. كان أحد هؤلاء المقاتلين.  كفاح عفيفي  لاجئة شاتيلا وناجية من المجزرة  وقد تولت مسؤولية منذ سن 17 عاما عمليات عسكرية شمال فلسطين  ،اعتقلت وسجنت في سجن الخيام لسنوات عديدة مع المقاومة اللبنانية المشهورة سهى بشارة

Photo: Comité Action Palestine. Réfugiées palestiniennes au Liban, camp de Borj-el-Shemali (banlieue de Beyrouth, septembre 2018)




L’Autorité palestinienne assassine les résistants !

Le militant palestinien Nizar Banat a été assassiné le 24 juin, au cours de son arrestation par les services de sécurité de l’Autorité Palestinienne. Les Palestiniens se sont alors rassemblés en masse, notamment à Ramallah siège de l’Autorité, pour dénoncer la traitrise et réclamer la démission de Mahmoud Abbas.  Une nouvelle ère de la lutte de libération nationale s’ouvre actuellement. Finies les chimères d’Oslo et la politique de collaboration avec l’occupant dont l’Autorité Palestinienne est l’incarnation. Créée pour suppléer la puissance coloniale et mater la résistance en interne, cette autorité a, de fait, conduit le projet national palestinien dans une impasse. Mais après 30 ans, les Palestiniens ne sont plus dupes. Ils veulent reprendre leur destin en main. L’unité exprimée en mai dernier lors de la récente « bataille de l’Epée d’al-Quds » par toutes les composantes de la société palestinienne où qu’elles se trouvent démontre le rejet total de la politique de collaboration avec l’occupant et l’attachement à la résistance comme seul moyen de débarrasser la Palestine du sionisme. Les jours de l’Autorité palestinienne, comme ceux de l’entité coloniale, sont dorénavant comptés !

Comité Action Palestine




Palestine: Bennett ou la spirale de la violence coloniale

Comité Action Palestine (14 juin 2021)

Dimanche 13 juin, le Parlement israélien a écarté du pouvoir Benyamin Netanyahu, pour le remplacer par Naftali Bennett à la tête d’une coalition regroupant la plupart des forces politiques de l’échiquier du colonialisme sioniste. Celui qui a déclaré « « J’ai tué beaucoup d’Arabes dans ma vie. Et il n’y a aucun problème avec ça » a obtenu la confiance d’une majorité de députés

Bien conscient du processus
inéluctable qui remplace chaque dirigeant sioniste par plus radical que lui,  Naftali Bennett, le nouveau premier ministre
de l’entité sioniste, a eu ces mots : « Je suis dans une position
confortable, toujours un peu à droite de Benjamin Netanyahu. Quand je m’exprime
sur les questions diplomatiques ou sécuritaires, il va finir par monter d’un
cran pour me rattraper. »

Cette spirale est symptomatique d’une société coloniale qui adopte une logique radicale, irréconciliable avec la logique d’autodétermination du peuple opprimé. Ceux qui voudraient nous faire croire qu’il existe un espace pour la « paix » au sein de la société israélienne se moquent du monde ou sont dans la manipulation. Netanyahu et Bennett sont les représentants et les porte-paroles d’une société coloniale qui souhaite anéantir définitivement les Palestiniens. Quand les positions sont radicalement opposées, il faut choisir son camp : celui de la Résistance pour la libération de la Palestine ou celui de la colonisation. Il n’existe pas de juste milieu.