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Démocratie et colonialisme en Kanaky Nouvelle-Calédonie

Le 13 mai 2024, l’Assemblée nationale a voté la loi constitutionnelle sur le dégel du corps électoral calédonien, permettant d’élargir le droit de vote à 25 000 colons nouvellement installés. Jusque-là, seules les personnes inscrites sur les listes électorales avant 1998, et leurs descendants, pouvaient voter aux élections provinciales. 

Au nom de la démocratie, l’Etat français entend noyer le vote du peuple Kanak par le vote de colons français.  Alors que 80% du peuple Kanak est favorable à l’indépendance nationale, droit reconnu par les Nations Unies qui classent la Nouvelle Calédonie dans « les pays à décoloniser », ce nouvel artifice de l’Etat français n’a qu’un seul objectif : maintenir l’ordre colonial en Kanaky-Nouvelle Calédonie. Le soulèvement actuel du peuple Kanak est la réponse légitime à la violence coloniale qui dure depuis plus de 170 ans.

Colonisé en 1853, la Kanaky Nouvelle-Calédonie n’a pas échappé aux fondamentaux de la civilisation occidentale capitaliste : exploiter, exterminer et s’enrichir. La France a usé de tous les moyens pour contrôler cette région stratégique de l’océan Pacifique et exploiter la 4e réserve mondiale de nickel. Après avoir décimé la moitié de la population autochtone entre 1853 et 1920, l’Etat français a fait venir en masse des colons français afin d’endiguer le mouvement indépendantiste.  La circulaire du 1er ministre français en 1972 était claire : « l’immigration massive de citoyens (colons) français […] devrait permettre d’éviter le danger de revendication nationaliste ».

La citoyenneté française accordée en 1946 et les accords de Nouméa de 1998 devant mener à une « complète émancipation » des Kanaks n’étaient que symboliques : dans les faits, le peuple Kanak est toujours colonisé : occupation militaire, politique d’installation de colons, spoliation des terres, racisme, assassinats ciblés et violences diverses n’ont pas cessé depuis 171 ans. 70% du peuple Kanak vit actuellement sous le seuil de pauvreté. Quelques grandes familles coloniales contrôlent les leviers de l’économie locale, exploitant les ressources et les travailleurs kanaks quand ceux-ci ne sont pas discriminés à l’embauche, le tout sous la protection de l’Etat français et des milices coloniales.

L’idée de la « démocratie » à l’occidentale a été enterrée définitivement dans les ruines de Gaza et Macron voudrait nous faire croire que c’est au nom de la démocratie qu’il modifie la réforme du corps électoral calédonien ? Parler de démocratie dans une société coloniale est absurde. Comme si quelqu’un s’installait dans votre maison par la force et imposait ensuite un vote pour savoir à qui elle appartient. Les jérémiades sur la démocratie ne trompent plus personne.L’accession au droit de vote de colons blancs nouvellement installés sur l’île vise seulement à maintenir l’ordre colonial français.

A l’image du peuple palestinien, le peuple kanak a toujours lutté contre la colonisation. Comme en Palestine, il fait face à des colons blancs racistes armés, spoliateurs de terres et soutenus par un Etat colonial. Ces véritables milices coloniales ont assassiné 3 résistants Kanak depuis le 13 mai. Comme en Palestine, la répression coloniale s’abat sans pitié sur le peuple Kanak : milices paramilitaires, déploiement de l’armée, état d’urgence, coupure de réseaux sociaux, arrestations de membres de la résistance. 

Le Comité Action Palestine dénonce la violence coloniale de l’Etat français en Kanaky Nouvelle-Calédonie et exprime sa totale solidarité au peuple Kanak qui mène une juste lutte pour son autodétermination et son indépendance nationale.  Il est temps de mettre un coup d’arrêt à la sauvagerie sans bornes et aux méfaits du rouleau compresseur capitaliste, ici en France, en Palestine et partout dans le monde.




Rafah, la dernière carte des sionistes avant la défaite

Comité Action Palestine, le 18 mai 2024

Le monde entier a retenu son souffle devant une intervention imminente des forces armées sionistes à Rafah. Le sang des civils palestiniens allait continuer à couler. Comme depuis des mois dans la bande de Gaza. Le monde entier voit clairement que l’existence de l’entité sioniste repose sur la guerre permanente. L’opération spectaculaire du 7 octobre a permis de le révéler. La machine à tuer sioniste fonctionnait à plein régime sous le masque de la démocratie et de la fiction de la paix avec les Palestiniens. Ce 7 octobre a montré aussi que l’invincibilité de l’Etat sioniste avait la fragilité d’un château de cartes. Désormais la société coloniale est en proie au doute. Incapables de réaliser le moindre objectif de guerre, les dirigeants « israéliens » ont alimenté à leur insu les tensions entre les colons. Le doute a gagné les esprits. Les dirigeants devaient le dissiper en menant une guerre de génocide. Il fallait rassembler tous les « Israéliens » contre leur ennemi commun palestinien. Mais ce doute agit comme un poison dans le corps. L’armée « israélienne » ne parvient pas à relever le défi du 7 octobre. Le coup était mortel.

L’aventure « israélienne » meurtrière en Palestine a commencé il y a 76 ans par la purification ethnique, elle est en train de s’achever sous nos yeux avec la guerre génocidaire à Gaza. « Israël » est en crise profonde. La situation est insoluble pour les sionistes. Accepter un accord de cessez-le-feu aujourd’hui, c’est imploser demain. Ne pas signer d’accord, c’est continuer une guerre sans boussole et sans stratégie, sinon tuer encore et toujours. « Israël » est dans l’impasse. Yahia Sinwar a eu raison de Benjamin Netanyahou. La résistance rationnelle d’un côté et la folie meurtrière de l’autre. Chaque camp s’est donné l’homme de la situation pour le conduire à la victoire. Pour l’instant, la résistance n’a pas plié. Chaque jour qui passe est une victoire pour les Palestiniens. Forte de la légitimité de tout un peuple à revendiquer l’indépendance nationale, la résistance palestinienne s’obstine avec raison à faire disparaître la tyrannie coloniale en Palestine.

Le problème d’« Israël » n’est pas Netanyahou et l’extrême droite. Le problème d’« Israël » c’est « Israël » lui-même. Les « Israéliens » sont tous d’accord pour anéantir le peuple palestinien. Il est vain d’attendre du sein même de la société « israélienne » une quelconque solidarité à grande échelle avec les Palestiniens. L’histoire algérienne nous l’a montré. A part quelques individualités, les colons français dans leur ensemble ont fait corps contre les Algériens. En Palestine, la société coloniale « israélienne » a un seul objectif : s’emparer de toutes les terres et conserver coûte que coûte les privilèges propres aux colons avec l’appui de l’impérialisme occidental. La guerre menée aux Palestiniens depuis 76 ans n’a pas d’autre explication. Ce qui est en cause n’est pas l’ambition personnelle d’un Netanyahou ou l’obscurantisme de quelques religieux fous furieux, mais la viabilité du système colonial et son existence à moyen terme.

Attaquer Rafah permet aux « Israéliens » de repousser le jour de la défaite et leur donne l’illusion éphémère qu’ils sont les maîtres du jeu. Si depuis 8 mois, ils n’ont obtenu aucun gain ni militaire ni politique, comment pourraient-ils obtenir ne serait-ce qu’un semblant de victoire à Rafah ? Depuis 8 mois la résistance palestinienne est toujours aussi puissante. Les résistances libanaise et yéménite harcèlent sans cesse les forces sionistes. Le mouvement de soutien international s’intensifie et s’élargit alors que l’image des sionistes s’est très fortement détériorée. Nous assistons à un basculement historique. Jamais la résistance arabe n’a été aussi forte et jamais « Israël » n’a été aussi faible. La grande explication, l’explication définitive lancée depuis le 7 octobre entre les Palestiniens et les « Israéliens » a redonné l’espoir, malgré les morts et les destructions, que l’annonce de la victoire palestinienne est proche.

La solidarité avec la résistance est ici notre devoir de femmes et d’hommes libres qui refusent l’injustice. Qui refusent l’arbitraire du plus fort. La résistance rend libre. Le peuple palestinien est un peuple libre et rien ne le soumettra aux forces de l’impérialisme et du sionisme.

Palestine vivra ! Palestine vaincra !




Palestine : 76 ans de Nakba, 76 ans de résistance !

Comité Action Palestine, 11 mai 2024

Le 14 mai 1948, jour de la « création de l’État israélien », est commémoré par les Palestiniens comme la Nakba, la Catastrophe : 500 villages détruits, 800 000 Palestiniens expulsés de leurs terres et de très nombreux massacres. Les sionistes franchissaient alors une étape majeure de leur projet colonial entrepris à la fin du XIXème siècle. Mais cette volonté de rayer la Palestine de la carte n’a pas cessé en 1948, et l’histoire « d’Israël » est une longue histoire de crimes et de nettoyage ethnique. 76 ans de crimes qui s’imposent à la face du monde, tout particulièrement après le 7 octobre 2023.

Depuis 7 mois maintenant, après l’opération spectaculaire de la résistance palestinienne, l’armée sioniste bombarde aveuglément et de manière ininterrompue la bande de Gaza détruisant la plupart des infrastructures, massacrant jusqu’à ce jour au moins 35 000 Palestiniens dont 15 000 enfants et forçant près de 2 millions de Gazaouis à tout abandonner pour se réfugier à Rafah à la frontière égyptienne. Ce lundi 6 mai 2024, l’armée sioniste ordonne l’évacuation de Rafah et commence à pilonner la zone la plus densément peuplée au monde. Un seul objectif : poursuivre son projet génocidaire.  76 ans de Nakba palestinienne, voilà la véritable histoire « d’Israël ».

Face à cette infernale machine à broyer, l’engagement du peuple palestinien à lutter pour son existence s’est imposé. Du littoral méditerranéen aux collines de Cisjordanie et à la vallée du Jourdain, la résistance palestinienne est partout. A chaque bombe qui s’abat, à chaque nouveau massacre, à  chaque vol des terres : la résistance se renforce. Malgré la destruction massive et le génocide en cours à Gaza, « Israël » ne peut qu’observer, médusé, ces résistants qui surgissent des décombres, toujours plus déterminés à se battre contre l’occupant, avec une foi inébranlable en la libération. De la violence coloniale naît la résistance !

Si cette résistance peut compter aujourd’hui sur la contribution sans faille du Liban, de l’Irak, du Yémen et de l’Iran, elle reçoit également d’autres formes de soutiens internationaux. L’Afrique du Sud en tête, de nombreuses Nations se battent juridiquement pour que les crimes sionistes soient reconnus et punis.  Par ailleurs, partout dans le monde, les peuples se mobilisent pour dénoncer la politique génocidaire d’Israël. L’opinion publique ne croit plus les mensonges qui prétendent qu’« Israël » est la seule démocratie du Moyen-Orient, protégée par « l’armée la plus morale du monde ». Malgré la répression qui s’abat sur les mouvements étudiants dans les pays occidentaux alliés d’Israël, la jeunesse est aujourd’hui déterminée à dénoncer le génocide en cours à Gaza par le blocage et l’occupation de prestigieuses universités. Ces étudiants exigent un cessez-le-feu immédiat et réclament l’arrêt des partenariats académiques avec des universités « israéliennes ». En révélant définitivement son véritable visage de criminel depuis le 7 octobre, l’entité sioniste a fait fleurir les couleurs de la Palestine partout dans le monde. Le chantage à l’antisémitisme ne prend plus. Les intimidations et les menaces pour apologie du terrorisme ne font plus illusion. La Palestine est sur toutes les lèvres. Les images atroces des enfants palestiniens déchiquetés et les témoignages du génocide et de la résistance des Palestiniens sont relayés sur tous les réseaux sociaux : la neutralité n’est plus possible.

« Israël » sait qu’il a perdu, à la fois sur le plan militaire et sur le plan de l’opinion publique internationale. Mais sa raison d’être est la violence et la guerre. Renoncer, c’est disparaître. Il ne pouvait donc pas accepter les accords de cessez-le-feu approuvés ce lundi 6 mai par les organisations de la résistance palestinienne. Malgré les mises en garde des organisations internationales, mais toujours soutenu par les Etats-Unis, « Israël » est déterminé à poursuivre le génocide à Rafah. Cet assaut meurtrier de l’entité sioniste résonne comme le cri d’une bête à l’agonie qui mobilise ses dernières forces.

Côté palestinien, la résistance ne faiblit pas. Accompagnés de tous leurs martyrs, les Palestiniens marchent sur le chemin de la liberté. Rien n’empêchera le cours de l’histoire dont on peut tirer cet enseignement : un peuple qui résiste finira tôt ou tard par triompher. Fils et filles de cette terre, les Palestiniens vivent et meurent pour la libération de la Palestine. De toute la Palestine, de la Mer au Jourdain !

Ici à Bordeaux, comme partout en France et dans le monde, il est de notre devoir de continuer à nous mobiliser pour porter la voix des Palestiniens et de leur résistance.

Palestine Vivra, Palestine Vaincra !




La démocratie et le génocide

Comité Action Palestine, le 4 mai 2024

Jean Jaurès disait : « Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage ». En Palestine, le sionisme porte en lui le génocide comme la nuée porte l’orage. A grand renfort de propagande mensongère dans tous les grands médias occidentaux et de normalisation avec des Etats arabes, les sionistes tentaient de faire oublier qu’« Israël » a été fondé sur l’épuration ethnique et le massacre à grande échelle. Le big bang politique du 7 octobre a agi comme un révélateur : « Israël » est bien une machine conçue pour anéantir le peuple palestinien.

Le génocide est le mode d’existence de l’entité sioniste. Il est le mode opératoire expéditif pour tenter d’instaurer définitivement la terreur sioniste dans le monde arabe. Avec une logique routinière et une froideur sans égale, les « Israéliens » commettent des crimes contre l’humanité avec l’approbation et le soutien sans fard des puissances occidentales. Les valeurs morales occidentales et le droit international ont été écrasés par le bulldozer « israélien ». « Israël » n’a pas constitué une force militaire gigantesque pour faire la paix mais bien pour réaliser ce pour quoi il a été créé : croitre en volant des terres et en supprimant les Palestiniens. « Israël » tel qu’il est, sans ses oripeaux démocratiques, nu, monstrueux est un acquis du 7 octobre. Cette prise de conscience à l’échelle de l’humanité, on la doit à ces résistants palestiniens héroïques qui combattent dans le ventre de la bête.

En tuant sans distinction, hommes, femmes, enfants, en détruisant les hôpitaux, les écoles, les mosquées, les monuments, avec l’armement livré par des puissances occidentales, l’idée de « démocratie » à l’occidentale a été enterrée dans les ruines de Gaza. Les Palestiniens et les peuples du Sud savent dorénavant que derrière les belles valeurs et les bons mots, les pays du Nord capitalistes ne sont guidés que par le calcul égoïste et le froid intérêt. L’Occident n’a pas changé. Comme aux 18ème et au 19ème siècles, l’appât du gain lui fait commettre les pires atrocités contre les peuples. Dans sa furie guerrière, il n’a même pas conscience qu’il est en train de saper ses propres bases en même temps qu’ils sapent les bases des institutions internationales. L’ONU, la Cour Internationale de Justice et maintenant la Cour pénale internationale parlent dans le vide. « Israël » est une exception. Il a le droit de commettre un génocide.

Au sein même des pays occidentaux, la prise de conscience a fait un grand bond. Les étudiants américains et français en font les frais. Informés et connectés, les jeunes étudiants ont une conscience claire de ce qui se trame en Palestine. Leur protestation légitime leur vaut d’être arrêtés, emprisonnés et criminalisés.  Dans une sorte de renversement des responsabilités, aujourd’hui le criminel est celui qui, au nom des « valeurs démocratiques », alerte les consciences sur le génocide en cours en Palestine. Le monde marche sur la tête. Demander un cessez-le-feu ou appeler à sauver des enfants est un crime. Cette répression, qui se généralise, a commencé dès le lendemain du 7 octobre. Dans les quatre coins de la France, gare à celui qui soutient la résistance légitime du peuple palestinien ! Il est marqué au fer rouge de l’apologie de terrorisme et de l’antisémitisme. Le génocide en Palestine est en train de tuer la croyance en la démocratie. Il fait dire que la démocratie est un mensonge. Que le seul droit est celui de la force.

Malgré la répression, les intimidations et le mensonge, la résistance ne faiblira pas. Ni en Palestine, ni ici. Il est de notre devoir de dénoncer le crime, de résister à la loi du plus fort et du règne de l’argent-roi. Il faut remettre le monde sur ses pieds. Il faut se battre pour la justice aux côtés des opprimés.

Palestine vivra, Palestine vaincra !

Image : Said Hassan, artiste palestinien @said_hassan




Le projet sioniste brisé par la révolution palestinienne

Comité Action Palestine, 27 avril 2024

Après 200 jours de combat à Gaza et en Cisjordanie, l’ancien ministre de la défense « israélien », Avigdor Lieberman, fait le 23 avril un constat amer et pessimiste : « 200 jours après le début de la guerre, 5 roquettes ont été tirées sur Sderot et 2 roquettes sur Zikim. Une véritable journée de bataille dans le nord avec des tirs incessants…133 personnes sont encore détenues par le HAMAS, ce n’est pas une fête de la liberté, c’est le chaos. »

Le pessimisme gagne tous les étages du pouvoir sioniste. Il est indéniable que les sionistes s’enlisent dans le bourbier de Gaza. Ils ne parviennent pas à libérer les prisonniers « israéliens » ni à démanteler les organisations de la résistance palestinienne. Ils doivent faire face à trois fronts simultanément, Gaza, Cisjordanie et Liban. L’Iran a sapé les bases de la dissuasion « israélienne ». L’équation se complique pour l’entité sioniste qui prend conscience que le prolongement de la guerre et les bombardements incessants accroissent les difficultés militaires et politiques. A moins de vouloir raser complètement Gaza et la Cisjordanie, exterminer physiquement tous les Palestiniens, « Israël » ne gagnera jamais sa guerre coloniale. Sa sale guerre coloniale.

La situation est d’autant plus critique qu’il est inimaginable pour les sionistes de faire un retour en arrière et d’accepter la solution chimérique des deux Etats. La société coloniale imploserait. Reculer ce serait perdre. Reculer signifierait que la dynamique d’expansion, sur laquelle est fondé l’Etat sioniste, s’arrêterait du jour au lendemain. Ce scénario noir pour les sionistes provoquerait des contradictions insurmontables en leur sein et une insurrection chez les colons. Bref, « Israël » est piégé. Le « rêve » sioniste est définitivement brisé. Le 7 octobre a bien eu les effets escomptés par la résistance palestinienne. De ce point de vue, c’est déjà une victoire pour les Palestiniens.

La solution se trouverait à Washington. Les Etats-Unis ont tout pouvoir sur l’Etat sioniste. Mais à ce stade de la guerre, les dirigeants américains estiment que les combats doivent continuer. Ils espèrent sans doute que du chaos, installé durablement dans les esprits « israéliens » et sur le terrain, il en sortira une solution miraculeuse pour la survie de l’entité sioniste. C’est un classique des guerres coloniales. Au Vietnam, les Américains, malgré leur défaite incontestée sur le terrain, ont prolongé la guerre jusqu’au bout qui s’est transformée en chaos et humiliation pour eux. Plus récemment en Afghanistan, ils ont subi la même défaite et la même humiliation. Malgré les leçons de l’histoire, l’aveuglement des colonialistes se répète, incapables d’être rationnels au milieu du chaos qu’ils ont eux-mêmes provoqué.

Les impérialistes ont un défaut qui peut s’avérer mortel pour eux : ils n’ont pas compris que nous avons changé d’époque. Depuis la seconde guerre mondiale, il y a eu une première phase de décolonisation. Avec la révolution palestinienne en cours, c’est cette phase qui est en train de se clore et une deuxième commence avec la récupération complète de la souveraineté des peuples. En Afrique, en Asie, partout les peuples rejettent le néocolonialisme et l’impérialisme. Partout, l’impérialisme perd du terrain alors qu’émergent en même temps de nouvelles puissances qui le défient. Ce changement d’époque c’est tout simplement la fin du règne du monde occidental. La résistance palestinienne est exemplaire pour tous les peuples qui subissent une double dictature, celle des régimes en place et celle de l’impérialisme. Les peuples prennent conscience que les intérêts des puissances et du capitalisme sont contraires à leurs propres intérêts. La bataille pour l’émancipation ne prendra jamais fin tant que l’injustice perdurera.

Palestine vivra, Palestine vaincra !

Dessin : Omar Sommad @omarsommad, artiste, Gaza




Criminalisation de l’antisionisme : un mal français !

Comité Action Palestine, 24 avril 2024

Alors que les appels au meurtre des Palestiniens se succèdent sur les plateaux télé français depuis le 7 octobre 2023, Abdel L. un militant pro-palestinien de Montpellier, Mohamed Makin, un élu d’Echirolles et Jean-Paul Delescaut, un délégué syndical CGT du Nord viennent d’être lourdement condamnés pour « apologie du terrorisme ». Leur crime : avoir replacé l’opération menée par les organisations palestiniennes le 7 octobre 2023 dans le contexte de la colonisation sioniste de la Palestine et de l’avoir, pour certains, considérée comme un acte de résistance.

Ces condamnations rejoignent toutes les mesures prises par les gouvernements français depuis plus d’une dizaine années pour criminaliser les soutiens à la cause palestinienne. Avec la dissolution d’associations comme celle du Comité Action Palestine en 2022, suspendue par le Conseil d’Etat, l’interdiction de manifestations pro-palestiniennes dès 2014, les nombreuses convocations à la police de personnalités et de simples militants, les centaines de procédures lancées à l’encontre des défenseurs de la cause palestinienne, le gouvernement Macron apparait sans limite pour faire taire tous ceux qui se placent du côté du colonisé, dénoncent les crimes d’Israël et  le sionisme comme projet colonial et raciste, composante majeure de l’impérialisme occidental.

Alors que les dirigeants français se targuent de défendre les droits de l’homme et appellent officiellement à un cessez-le-feu, la France vend des armes qui sont utilisées contre les Palestiniens. Business is business. Il faut avant tout faire du profit, et aider les dictatures alliées pour maintenir l’ordre colonial et capitaliste en liquidant les révolutionnaires palestiniens. Liberté, égalité, fraternité, c’est aujourd’hui une devise qui couvre le crime contre les peuples opprimés. Car la guerre génocidaire « israélienne » est en réalité la guerre des impérialistes, celle des Français, tout comme celle des Américains, des Anglais et des Allemands

Depuis 2004, le Comité Action Palestine dénonce sans relâche cette criminalisation de l’antisionisme et de l’anti-impérialisme en général. Encore une fois, il exprime tout son soutien aux militants condamnés et poursuivis. Il est plus que jamais nécessaire de se mobiliser pour dénoncer les crimes sionistes, la politique française complice de ce génocide, et à soutenir inconditionnellement la lutte du peuple palestinien jusqu’à la libération totale de sa terre. Nous enjoignons donc les militants et toutes les personnes solidaires de la cause du peuple palestinien à ne pas se laisser intimider par le fascisme rampant qui gagne du terrain.

Palestine vivra ! Palestine vaincra !

Dessin Carlos Latuff




Révolution et contre révolution en Palestine

Comité Action Palestine, 20 avril 2024

La révolution palestinienne est entrée dans une nouvelle phase. Le 7 octobre est une formidable accélération de l’histoire. Il fallait briser cette situation de statu quo favorable à la colonisation juive de la Palestine. Dans la bataille en cours se joue l’avenir de l’impérialisme dans la région. Les pays capitalistes du Nord le savent. Leur appui militaire et politique sans faille à l’Etat « israélien » montre, s’il en est besoin, que la guerre coloniale est leur propre guerre. La révolution palestinienne doit être écrasée par tous les moyens, par l’extermination totale des Palestiniens s’il le faut. Rien de nouveau. Les pays occidentaux, les Etats-Unis en tête, n’ont pas hésité à exterminer des populations entières dans leurs conquêtes coloniales. L’accaparement des ressources et les gigantesques profits réalisés n’admettent pas la moindre hésitation humaniste. Exterminer et s’enrichir, voilà les bases de la civilisation occidentale. La guerre génocidaire impérialiste en Palestine est dans la logique des choses. Elle est naturelle à l’ordre politique capitaliste de l’Occident.

Comme dans toute révolution, la troisième voie d’un règlement pacifique ou d’une transformation sans violence, apparaît avec clarté aujourd’hui comme un non-sens. La violence coloniale ne peut être combattue que par la contre-violence des colonisés. Même le vieux droit international bourgeois le reconnait. Une reconnaissance formelle, car appliquée nulle part et violée partout par les puissances qui dominent le monde.  La violence armée est le seul recours des Palestiniens pour contrer leur mise à mort programmée depuis un siècle. Le cours de l’histoire s’est chargé de balayer définitivement les balivernes sur la solution des deux Etats et le recours au droit international. Une situation révolutionnaire impose de choisir son camp.

La révolution est pédagogue. Elle montre définitivement que les Etats arabes sont les alliés parmi les plus solides sur lesquels l’entité sioniste peut compter. Inféodés à l’impérialisme, bénéficiaires des prêts bancaires et du soutien militaire, les trônes arabes ne doivent leur stabilité qu’au bon vouloir des maitres du monde. Alors que Gaza est soumise au crime sioniste jour et nuit, les dirigeants arabes ne restent pas passifs. Loin de là. Ils sont très actifs dans leur commerce avec « Israël » à tous les niveaux : économique, politique et militaire. Ces pions de l’impérialisme savent que leur sort est lié à celui de l’Etat sioniste et de l’impérialisme. Les Palestiniens doivent périr pour que soient sauvegardés les privilèges de la grande bourgeoisie arabe. L’Iran aussi doit périr, ce pays qui a su fonder sa souveraineté sur la base de l’anti-impérialisme et du soutien à la cause du peuple palestinien depuis 1979.

Le 13 avril, les centaines de missiles balistiques et de drones iraniens ont frappé de plein fouet la croyance idéologique savamment entretenue sur la guerre de religion shiisme/sunnisme. Les Etats arabes dits sunnites ont non seulement sacrifié leurs frères sunnites palestiniens pour des intérêts bassement matériels, mais ils ont aussi aidé l’entité sioniste dans l’interception des missiles iraniens. Désormais, les masses arabes ont pris conscience que le mensonge de la guerre religieuse entre shiites et sunnites est un écran de fumée pour cacher la collaboration des Etats arabes avec le sionisme et l’impérialisme. Elles savent que ces Etats embarqués dans l’aventure impérialiste sanglante sont dans la contre-révolution. Qu’ils combattent la révolution palestinienne conformément à leurs intérêts étroits et aux intérêts de l’impérialisme. La révolution est décapante. Elle a mis à nu le rôle de chacun dans le complot impérialiste contre le peuple palestinien et les peuples de la région.

Ainsi, le 7 octobre a tracé une ligne de démarcation claire entre le camp de la révolution et le camp de la contre-révolution. Il va de soi que les pays impérialistes et leur partis politiques de gouvernement sont tous alignés pour écraser dans le sang la révolution palestinienne. Il est inutile de s’étaler sur les partis de gauche qui agitent hypocritement la solution des deux Etats. Il reste le cas particulier de l’extrême gauche qui, selon toutes les apparences, soutient la résistance du peuple palestinien. Mais ce soutien reste conditionné. Au lieu de soutenir sans condition le camp de la révolution palestinienne avec toutes ses organisations armées, certains mouvements dits de la gauche radicale s’ingénient à classer les organisations islamiques dans le camp des réactionnaires. Cette gauche fait fausse route sur ce sujet comme sur beaucoup d’autres, sauf que dans la situation actuelle c’est apporter un soutien indirect à l’impérialisme qui propage massivement l’idée que sa lutte est une lutte contre la barbarie islamique. En taxant de réactionnaires les forces de la résistance les plus importantes et les plus déterminées, les gauchistes s’excluent de facto du camp de la révolution et deviennent les alliés objectifs de la contre-révolution. Ils se targuent de combattre l’islamophobie en France, mais ils l’alimentent dans le cas palestinien. Outre le fait qu’ils sont les dignes héritiers du laïcisme civilisateur, les gauchistes s’excluent de facto aussi de l’héritage marxiste et des enseignements théoriques des pères fondateurs de la théorie révolutionnaire. La pensée dialectique marxiste n’a pas une approche figée du religieux. Dans un cas, le religieux peut être opium du peuple. Ce qui est valable pour la doctrine religieuse saoudienne. Il peut être émancipateur et mobilisateur dans le cas palestinien. La dichotomie progressistes-réactionnaires est une fausse dichotomie. La véritable dichotomie oppose le camp de la révolution au camp de la contre-révolution. Lénine disait que la théorie révolutionnaire n’est jamais que l’analyse concrète des situations concrètes. Le gauchiste, lui, reste figé dans le dogme. Et dans le camp de la contre-révolution.




Vers une guerre révolutionnaire juste et durable

Comité Action Palestine, 20 avril 2024

« Israël » a perdu deux fois. La première fois, c’est le 7 octobre. Ce jour-là « Israël » vacille sous les coups des organisations palestiniennes. Par air, mer et terre, la résistance palestinienne, avec une audace sans précédent, met définitivement le mythe de l’invincibilité de l’Etat « israélien » dans les poubelles de l’histoire. L’arrogance et la suffisance des sionistes ont définitivement trouvé le chemin des égouts de l’histoire des sociétés coloniales. La surprise et l’humiliation sont totales.

Les Palestiniens devaient choisir. Soit entre une mort lente, avec une colonisation rampante mais certaine, accompagnée d’assassinats quotidiens et du maintien du blocus de Gaza. Soit la confrontation directe, les armes à la main, pour que cesse la colonisation. C’est cette deuxième option qui a été choisie et allait désormais changer la face du monde. Depuis 7 mois, les Palestiniens opposent une résistance de fer, héroïque à l’armée la plus puissante du monde puisqu’elle est l’armée de l’Occident. La guerre génocidaire « israélienne » est en réalité la guerre des Français, des Américains, des Anglais et des Allemands. Ce sont ces mêmes nations impérialistes qui avaient infligé à l’humanité deux guerres mondiales et risquent de nous entraîner encore dans une troisième guerre mondiale.

Parce qu’il ne parvient pas à vaincre les Palestiniens et à réaliser ses objectifs de guerre, « Israël » a opté pour une stratégie d’embrasement mondial en s’attaquant à l’Iran. Mais les sionistes ne savaient pas qu’ils allaient subir une deuxième défaite ce 13 avril 2024. C’est la première fois de la courte histoire de l’Etat sioniste qu’une puissance étrangère, avec une industrie militaire performante, bombarde avec missiles balistiques et drones le territoire « israélien ». Une défaite stratégique car le sentiment de sécurité des « Israéliens » vole en éclat. Les « Israéliens » savent maintenant que leurs ennemis riposteront aux agressions permanentes de l’armée sioniste. Les Palestiniens et les Iraniens rendront coup pour coup. La dissuasion ne fonctionne plus. « Israël » ne fait plus peur. Un chapitre s’est refermé et un nouveau s’est ouvert : « Israël » est à portée de missile palestinien, yéménite, irakien, libanais et iranien. Aucun endroit sur chaque parcelle occupée par « Israël » n’est sécurisé.

« Israël », bête et méchant, estime que tout est question de puissance militaire, que si l’Occident entre en guerre directe avec l’Iran alors l’étau de Gaza se desserrerait. Il ne peut pas vaincre une résistance populaire. Il ne peut pas vaincre parce que la résistance palestinienne est alliée désormais aux résistances yéménite, libanaise, syrienne et irakienne. Palestiniens, Libanais, Irakiens, Syriens et Yéménites ont compris qu’ensemble, intelligemment, ils pourront infliger une défaite cuisante au sionisme et aux Occidentaux. « Israël », bête et méchant, compte sur la force pure. La résistance mise sur la patience et l’intelligence tactique. Il faut épuiser l’ennemi avec la lourdeur de son équipement militaire, certes sophistiqué, mais inapte face à des résistants légers, agiles et fantômes. La stratégie du rouleau compresseur et génocidaire fait beaucoup de dégâts parmi les civils mais elle est inefficace pour vaincre la résistance.

L’implication directe de la puissance iranienne dans la bataille en cours va installer une guerre révolutionnaire juste et durable. Les Iraniens, les Yéménites, les Syriens, les Libanais, les Irakiens et les Palestiniens ont le même intérêt : vaincre « Israël » qui est la première ligne de front de l’impérialisme occidental. Cette guerre révolutionnaire est juste parce qu’elle affirme le principe élémentaire du droit à l’indépendance et à l’autodétermination des peuples. Elle sera durable parce que l’impérialisme joue sa survie dans cette région stratégique riche en ressources. Il utilisera tous les moyens pour sauvegarder sa domination. Mais ses dirigeants ne tirent pas de leçon de l’expérience. Et c’est tant mieux. Ils sont persuadés que ce qui a eu lieu en Algérie et au Vietnam ne se répétera pas. Ils sont persuadés que cette fois-ci ils vaincront la résistance des peuples. Ils sont dans l’illusion qui les mènera lentement et surement vers la défaite finale.

Palestine vivra ! Palestine vaincra !




 ¿Por qué «Israel» quiere una conflagración mundial?

Desde hace más de 6 meses, los Palestinos sufren por parte de los «israelíes» lo que parecía inimaginable. Lo impensable se ha convertido en una realidad. La máscara cayó. «Israel» comete un crimen de lesa humanidad. En Francia, la propaganda descarada y engañosa normalizaba «Israel», que sería un Estado como otro, «democrático» con, además, el ejército ¡«más moral del mundo»! Pero desde el 7 de octubre, esta creencia se derrumbó. «Israel» aparece por lo que realmente es. Un Estado colonial que, como tal, no tiene otro objetivo que la expansión permanente y la aniquilación del pueblo colonizado. Desde el 7 de octubre, «Israel» se ha convertido en sinónimo de crimen. Incluso la muy prudente Corte Internacional de Justicia ha alertado sobre los riesgos genocidas de los bombardeos masivos y continuos del ejército sionista. «Israel» se ha convertido en sinónimo de genocidio. La realidad ha superado a la propaganda. La toma de conciencia de la verdadera naturaleza de la entidad sionista ha dado un paso de gigante.

A pesar de todos los medios militares utilizados para aniquilar a la sociedad palestina, a pesar de las apariencias, a pesar de las destrucciones bárbaras y de los miles de muertos, el ejército más poderoso del mundo queda estancado. No logra destruir los túneles, ni desmantelar las organizaciones de la Resistencia y mucho menos liberar a los prisioneros «israelíes» que están en manos de los palestinos. «Israel» sufre un amargo fracaso, mientras que la resistencia exterior, la de los libaneses, de los yemeníes y de los iraquíes se refuerza. Fracasado, sin poder hacer frente a todos los frentes, «Israel» queda atrapado en la trampa en la que caen todas las potencias coloniales. Es imposible ganar una guerra colonial, a pesar de la desproporción de fuerzas, porque la resistencia es el pueblo y el pueblo es la resistencia. Sobre todo, cuando la resistencia supo prepararse y ajustar su respuesta a la especificidad del enemigo.

«Israel» solo apostó en la superioridad de su fuerza militar y el apoyo indefectible occidental, pero no midió objetivamente las capacidades de resistencia del pueblo palestino ni el apoyo del que podría beneficiarse de las fuerzas de resistencia en algunos países árabes. Por poderoso que pueda parecer, con medios militares y de inteligencia sofisticados, «Israel» está en camino de ser derrotado. Pero le queda una baza por jugar: generalizar la guerra. En varias ocasiones, los «israelíes» provocaron a Irán, sospechoso de todos los males. La última provocación fue la destrucción del consulado en Damasco y el asesinato de altos funcionarios iraníes. Debido a que se encuentran en un callejón sin salida, los «israelíes» desean que Estados Unidos y los occidentales se impliquen directamente en una guerra contra Irán acusado de apoyar la resistencia de los palestinos. Desean la guerra de todos contra todos. Desean una guerra mundial para preservar sus privilegios coloniales al servicio del imperialismo occidental. Sus privilegios deben estar por encima de cualquier otra consideración. Por encima de la vida humana. Y cuentan con la islamofobia para legitimar su guerra contra la resistencia palestina e Irán. Pero, una vez más, los dirigentes «israelíes» se equivocan en los cálculos. El crimen cometido desde hace un siglo en Palestina luce tan evidente hoy que el recurso a la islamofobia se ha convertido en un arma ineficaz.

La guerra de todos contra todos y el odio de todos contra todos es una estrategia concebida y aplicada desde hace mucho tiempo. A nosotros, corresponde   frustrar este funesto proyecto, este complot imperialista contra los pueblos. A nosotros, aquí, nos corresponde informar, movilizar, fortalecer y actuar donde sea posible. La guerra de todos contra todos no la queremos. El odio de todos contra todos, no lo queremos. Queremos justicia en Palestina y en el mundo entero.

¡Palestina vivirá, Palestina vencerá!

Comité de Acción Palestina

Burdeos, 13 de abril 2024




Pourquoi « Israël » veut un embrasement mondial ?

Depuis plus de 6 mois, les Palestiniens subissent de la part des « Israéliens » ce qui était inimaginable L’impensable est devenu une réalité. Le masque est tombé. « Israël » commet un crime contre l’humanité. La propagande outrancière et mensongère en France normalisait « Israël », qui serait un Etat comme un autre, « démocratique » avec, en prime, une armée « la plus morale du monde » ! Mais depuis le 7 octobre, cette croyance s’est effondrée. « Israël » apparait pour ce qu’il est réellement. Un Etat colonial, qui à ce titre, n’a d’autre objectif que l’expansion permanente et l’anéantissement du peuple colonisé. Depuis le 7 octobre, « Israël » est devenu synonyme de crime. Même la très prudente Cour internationale de justice a alerté sur les risques génocidaires des bombardements massifs et continus de l’armée sioniste. « Israël » est désormais devenu synonyme de génocide. Le réel a pris le dessus sur la propagande. La prise de conscience sur la vraie nature de l’entité sioniste a fait un gigantesque bond en avant.

Malgré tous les moyens militaires mis en œuvre pour anéantir la société palestinienne, malgré les apparences, malgré les destructions barbares et les milliers de morts, l’armée la plus puissante du monde fait du sur place. Elle ne parvient pas à détruire les tunnels, ni à démanteler les organisations de la résistance et encore moins à libérer les prisonniers « israéliens » qui sont entre les mains des Palestiniens. « Israël » subit un échec cuisant alors que la résistance extérieure, celle des Libanais, des Yéménites et des Irakiens se renforce. En échec, sans pouvoir faire face à tous les fronts, « Israël » est pris dans le piège dans lequel tombent toutes les puissances coloniales. Il est impossible de gagner une guerre coloniale, en dépit de la disproportion des forces, parce que la résistance c’est le peuple et le peuple est la résistance. Surtout lorsque la résistance a su se préparer et ajuster sa réponse à la spécificité de l’ennemi.

« Israël » n’a misé que sur la supériorité de sa force militaire et le soutien indéfectible occidental, mais n’a pas mesuré objectivement les capacités de résistance du peuple palestinien et le soutien dont il pourrait bénéficier des forces de résistance dans certains pays arabes. Aussi puissant qu’il puisse paraître, avec des moyens militaires et de renseignements sophistiqués, « Israël » est sur la voie d’être vaincu. Mais il lui reste un atout à jouer : généraliser la guerre. A plusieurs reprises, les « Israéliens » ont provoqué l’Iran, soupçonné de tous les maux. La dernière provocation en date a été la destruction du consulat à Damas et l’assassinat de hauts responsables iraniens. Parce qu’ils sont dans l’impasse, les « Israéliens » souhaitent que les Etats-Unis et les Occidentaux s’impliquent directement dans une guerre contre l’Iran accusé de soutenir la résistance des Palestiniens. Ils souhaitent la guerre de tous contre tous. Ils souhaitent une guerre mondiale pour que soient préservés leurs privilèges coloniaux au service de l’impérialisme occidental. Leurs privilèges doivent passer avant tout autre considération. Avant la vie humaine. Et ils comptent sur l’islamophobie pour légitimer leur guerre contre la résistance palestinienne et l’Iran. Mais là encore, les dirigeants « israéliens » font de faux calculs. Le crime commis depuis un siècle en Palestine est tellement évident aujourd’hui, que le recours à l’islamophobie est devenu une arme inefficace. 

La guerre de tous contre tous et la haine de tous contre tous est une stratégie pensée et mise en œuvre depuis longtemps. A nous ici de contrecarrer ce projet funeste, ce complot impérialiste contre les peuples. A nous ici d’informer, de mobiliser, de nous renforcer et d’agir partout où il est possible. La guerre de tous contre tous, on n’en veut pas. La haine de tous contre tous, on n’en veut pas. On veut la justice en Palestine et partout dans le monde.

Palestine vivra, Palestine vaincra !

Comité Action Palestine

13 avril 2024