1

Palestine : 39 ans après les massacres de Sabra et Shatila, la résistance est toujours bien vivante !

Comité Action Palestine (septembre 2021)

« Palestine vivra, Palestine vaincra » ne sont pas de vains mots et vides de sens, bien au contraire, ils  traduisent les exploits quotidiens de la résistance palestinienne contre la colonisation brutale de la Palestine qui dure depuis plus d’un siècle. Malgré la gigantesque puissance militaire coloniale, malgré le soutien inconditionnel de l’Occident à l’aventure meurtrière d’Israël, malgré tout le sang versé, la peur, la faim, la prison, le peuple palestinien poursuit coûte que coûte sa lutte. Dans la nuit coloniale, la résistance est un flambeau qui éclaire le chemin de la liberté.

En ce mois printanier de mai
2021, les Palestiniens ont une fois de plus montré la foi qui les anime et les
conduit inéluctablement vers la victoire : ils ont contraint les
Israéliens à signer, dans des conditions humiliantes, un cessez-le-feu alors
que ces derniers avaient juré de détruire les capacités de résistance des
Palestiniens. Les Israéliens ont compris que dans cette guerre asymétrique le
faible devient fort et le fort faible. Les roquettes palestiniennes ont
installé la peur dans les villes occupées par les sionistes, surtout dans les
coeurs des colons et de leurs soutiens occidentaux et Arabes. La coalition ennemie
n’a pas eu raison de la détermination des Palestiniens.

Et rien ne pourra réduire cette détermination à l’image de l’exploit inédit réalisé récemment par six prisonniers palestiniens qui ont réussi à s’évader d’une prison sécurisée « ultrasûre », en creusant un tunnel à la petite cuillère. Rien ne peut être plus symbolique d’une détermination de fer à aspirer à la liberté. Encore une fois, les Palestiniens, en creusant un petit tunnel, montrent à la face du monde, sidéré, les failles béantes de la colonisation en Palestine. Ils démoralisent l’occupant, un occupant prêt à tout et à tous les massacres pour assurer sa domination sur une terre qui n’est pas la sienne. En ce mois de septembre, mois de commémoration du massacre de Sabra et Shatila, il est utile de rappeler de quoi est capable l’ennemi sioniste. Capable de la violence la plus insupportable et la plus barbare qui soit.

Du 15 au 18 septembre 1982, les habitants palestiniens et libanais des camps de réfugiés de Sabra et Shatila dans la partie occidentale de Beyrouth sont encerclés et méthodiquement massacrés par l’armée israélienne sous commandement d’Ariel Sharon et les milices chrétiennes libanaises. On parle alors de 3000 victimes mais les chiffres, faute d’enquête indépendante, apparaissent très en deçà de la réalité. Comme à leur habitude, les sionistes couvrent l’histoire de leur voile de mensonges. L’intervention dans les camps de Sabra et Shatila aurait eu pour objectif de démanteler les structures opérationnelles de l’OLP. Mais dès le 1er septembre 1982, les 11 000 combattants de l’OLP avaient quitté Beyrouth. L’objectif inavoué, avéré, du bain de sang prémédité et perpétré par les sionistes et les phalangistes était de terroriser les réfugiés palestiniens pour les éloigner davantage de la terre de Palestine et faire du droit au retour un droit totalement illusoire. Il fallait avant tout briser toute capacité et velléité de résistance des réfugiés palestiniens contre l’occupant sioniste.

Trente neuf ans plus tard, il faut admettre que les Israéliens n’ont pas réussi à briser la résistance palestinienne. L’histoire montre plutôt que la résistance gagne en expérience et en détermination farouche à libérer toute la terre de Palestine. Palestine vivra, Palestine vaincra !

Photo: Comité Action Palestine (2017). Un réfugié palestinien au Liban et la photo de son fils, assassiné lors des massacres de Sabra et Shatila




Victoire afghane et obscurantisme occidental

Après des décennies de guerre et
vingt ans d’occupation militaire américaine, les Afghans viennent de reprendre
en main le destin de leur nation. Les Talibans ont défait les puissances
impérialistes qui n’ont d’autres choix que de plier bagages, comme elles l’ont
fait auparavant au Vietnam ou en Algérie. La rapidité de la prise de contrôle
du pays par les forces nationalistes ne peut s expliquer que par un fort soutien
de la majorité du peuple afghan, soumis depuis tant d’années aux exactions de
l’occupant et à la corruption de ses supplétifs locaux.

Pour cacher cette cinglante
défaite, la machine de propagande occidentale se déchaîne en agitant le chiffon
rouge de l’ »obscurantisme musulman » qui mettrait en danger les
Afghans, et notamment les femmes dont les Américains auraient assurés la
liberté en occupant leur pays depuis 20 ans. L’Occident défait et humilié
ne veut pas perdre complètement la face… Pourtant le principe de réalité le
conduira à traiter avec ces « obscurantistes ».

Jamais en reste pour soutenir l’impérialisme,
l’ensemble du spectre politique français, de l’extrême gauche à l’extrême
droite, relayé par tous les médias, même les plus alternatifs, hurle à
l’abomination et veut voler au secours des Afghans. C’est l’union sacrée. Tout
ce petit monde, y compris la gauche dite anti-impérialiste, s’entend pour
considérer, ouvertement ou implicitement, que l’impérialisme
« civilisateur » agit encore une fois pour le bien des peuples. Il fait
preuve de l’amnésie la plus totale et une quasi indifférence concernant le rôle
de l’Occident dans l’exploitation des enfants, des femmes, des hommes, des
vieillards sur toute la planète, et le pillage des richesses à l’abri des
canons. Il veut voler au secours des Afghans et des femmes afghanes, qui ne lui
demandent rien d’autre que de leur foutre la paix. L’autodétermination est un
principe qui doit être en tout temps et en tout lieu respecté !

Pourtant lorsqu’il s agit du sort réservé aux Palestiniens et aux Palestiniennes par le colonialisme sioniste, ce même petit monde trouve toujours des excuses pour détourner le regard et justifier les massacres, les assassinats quotidiens, l’exploitation, le vol des terres et des maisons, les bombardements et le génocide lent de tout un peuple. L’obscurantisme est bien du côté de l’Occident.

Les peuples opprimés ne peuvent compter que sur eux mêmes pour se libérer de l’occupation. Les Afghans viennent encore une fois de le démontrer. Le tour de la Palestine viendra.

Comité Action Palestine
22 août 2021




Réfugiées palestiniennes au Liban contre l’occupation sioniste

Calendrier Palestine Libre 2021 « L’armée des roses »

Dalal al –Mughrabi est la plus célèbre des nombreuses combattantes palestiniennes engagées très jeunes dans les forces de la résistance au Liban. Avec  11 autres résistants, elle dirigea une importante attaque suicide le 13 mars 1978, au Nord de la Palestine occupée en 1948. Une autre de ces combattantes, Kifah Afifi, réfugiée de Chatila et rescapée des massacres, a été chargée dès l’âge de 17 ans d’opérations militaires au Nord de la Palestine. Arrêtée, elle fût enfermée de nombreuses années à la prison de Khiam, aux côtés de Souha Bechara, résistante libanaise de renom.

اللاجئات الفلسطينيات في لبنان ضد الاحتلال الصهيوني

دلال المغربي من أشهر المقاتلات العديدات المنخرطات منذ سنّ صغيرة في صفوف المقاومة في لبنان. وقد قادت هجومًا انتحاريًا كبيرًا في 13 مارس 1978 مع 11 مقاوما  شمال فلسطين المحتلة عام 1948. كان أحد هؤلاء المقاتلين.  كفاح عفيفي  لاجئة شاتيلا وناجية من المجزرة  وقد تولت مسؤولية منذ سن 17 عاما عمليات عسكرية شمال فلسطين  ،اعتقلت وسجنت في سجن الخيام لسنوات عديدة مع المقاومة اللبنانية المشهورة سهى بشارة

Photo: Comité Action Palestine. Réfugiées palestiniennes au Liban, camp de Borj-el-Shemali (banlieue de Beyrouth, septembre 2018)




L’Autorité palestinienne assassine les résistants !

Le militant palestinien Nizar Banat a été assassiné le 24 juin, au cours de son arrestation par les services de sécurité de l’Autorité Palestinienne. Les Palestiniens se sont alors rassemblés en masse, notamment à Ramallah siège de l’Autorité, pour dénoncer la traitrise et réclamer la démission de Mahmoud Abbas.  Une nouvelle ère de la lutte de libération nationale s’ouvre actuellement. Finies les chimères d’Oslo et la politique de collaboration avec l’occupant dont l’Autorité Palestinienne est l’incarnation. Créée pour suppléer la puissance coloniale et mater la résistance en interne, cette autorité a, de fait, conduit le projet national palestinien dans une impasse. Mais après 30 ans, les Palestiniens ne sont plus dupes. Ils veulent reprendre leur destin en main. L’unité exprimée en mai dernier lors de la récente « bataille de l’Epée d’al-Quds » par toutes les composantes de la société palestinienne où qu’elles se trouvent démontre le rejet total de la politique de collaboration avec l’occupant et l’attachement à la résistance comme seul moyen de débarrasser la Palestine du sionisme. Les jours de l’Autorité palestinienne, comme ceux de l’entité coloniale, sont dorénavant comptés !

Comité Action Palestine




Palestine: Bennett ou la spirale de la violence coloniale

Comité Action Palestine (14 juin 2021)

Dimanche 13 juin, le Parlement israélien a écarté du pouvoir Benyamin Netanyahu, pour le remplacer par Naftali Bennett à la tête d’une coalition regroupant la plupart des forces politiques de l’échiquier du colonialisme sioniste. Celui qui a déclaré « « J’ai tué beaucoup d’Arabes dans ma vie. Et il n’y a aucun problème avec ça » a obtenu la confiance d’une majorité de députés

Bien conscient du processus
inéluctable qui remplace chaque dirigeant sioniste par plus radical que lui,  Naftali Bennett, le nouveau premier ministre
de l’entité sioniste, a eu ces mots : « Je suis dans une position
confortable, toujours un peu à droite de Benjamin Netanyahu. Quand je m’exprime
sur les questions diplomatiques ou sécuritaires, il va finir par monter d’un
cran pour me rattraper. »

Cette spirale est symptomatique d’une société coloniale qui adopte une logique radicale, irréconciliable avec la logique d’autodétermination du peuple opprimé. Ceux qui voudraient nous faire croire qu’il existe un espace pour la « paix » au sein de la société israélienne se moquent du monde ou sont dans la manipulation. Netanyahu et Bennett sont les représentants et les porte-paroles d’une société coloniale qui souhaite anéantir définitivement les Palestiniens. Quand les positions sont radicalement opposées, il faut choisir son camp : celui de la Résistance pour la libération de la Palestine ou celui de la colonisation. Il n’existe pas de juste milieu.




Palestine vivra ! Palestine vaincra !

Comité Action Palestine (juin 2021)

Le 14 mai 1948, jour de la « création de l’Etat israélien », est commémorée par les Palestiniens comme la Nakba, la Catastrophe. Cinq cents villages détruits, 800 000 Palestiniens expulsés de leurs terres, de très nombreux massacres, les sionistes franchissaient alors une étape majeure dans leur projet colonial entrepris dès la fin du XIXème siècle. Cautionné par les puissances occidentales, le mythe sioniste selon lequel la Palestine était « une terre sans peuple pour un peuple sans terre » a constitué l’un des plus grands mensonges de l’histoire et a servi de justification à la politique sioniste de colonisation et d’épuration ethnique. Les réfugiés et déplacés palestiniens sont aujourd’hui près de 8 millions. Un tiers d’entre eux vivent encore dans les 58 camps établis après la Nakba à Gaza, en Cisjordanie et dans plusieurs pays voisins comme la Jordanie, le Liban, la Syrie.

Plus de 70 ans de crimes et de massacres

En recommandant la partition de la Palestine, la Résolution 181, adoptée par l’ONU le 29 novembre 1947, est l’acte fondateur de la Nakba. Elle attribue aux Juifs 56 % du territoire palestinien, alors qu’ils représentent moins du tiers de la population et sont installés sur à peine 7 % des terres. Légitimement refusée par les Palestiniens, elle permet aux sionistes de rendre effective leur stratégie de spoliation et de domination du pays. Selon des plans préétablis, ils conduisent dès fin 1947 une politique de terreur et du fait accompli afin d’accélérer le nettoyage ethnique et le vol des terres. Dans les semaines et les mois qui suivront, 418 villes et villages seront détruits, plus de 15000 palestiniens seront assassinés et dans plus de 70 villages, la population sera entièrement massacrée. Mais la Nakba ne s’est pas arrêtée en 1948. Depuis plus de 70 ans, la judaïsation de la Palestine, l’épuration ethnique et le vol de la terre se poursuivent à marche forcée, avec le soutien total des puissances impérialistes. Après des décennies de négociations, la colonisation et l’expulsion des Palestiniens s’est aggravée et la répression de la résistance n’a jamais cessé. Le « deal du siècle », concocté par l’administration américaine s’inscrit dans le prolongement du projet colonial sioniste élaboré il y a plus d’un siècle. Ce plan envisage d’octroyer aux Palestiniens quelques bouts de territoires sans souveraineté aucune, sans frontières et encerclés par les forces militaires israéliennes. Il exige des Palestiniens un renoncement à leur terre contre quelques milliards de dollars, un renoncement à leurs droits, même ceux soi-disant garantis par le droit international comme leur droit au retour. Les Américains veulent livrer un pays tout entier qui ne leur appartient pas à des israéliens dont la voracité coloniale est insatiable. Comme à leur habitude, la plupart des Etats arabes applaudissent la proposition américaine, préférant se soumettre à l’ordre mondial actuel, bénéfique à la corruption et l’enrichissement éhonté de leurs élites.

Résister jusqu’au retour

Depuis le début de la colonisation juive de la Palestine, le peuple palestinien a toujours résisté sous différentes formes à cette terrible entreprise de destruction de sa société. Malgré toutes les tentatives pour les anéantir, les réfugiés sont devenus des combattants. Aujourd’hui, il est évident que les Palestiniens ne renonceront jamais à leurs droits et à leur liberté. A Gaza, les Palestiniens continuent de résister après quatre guerres (2008 ; 2012 ; 2014 ; 2021) et malgré un blocus infâme depuis 14 ans. La quatrième défaite israélienne au mois de mai 2021 a démoralisé l’ennemi et a renforcé la détermination du peuple palestinien à obtenir justice et indépendance. Le cessez le feu signé aux conditions de la Résistance est une nouvelle défaite de l’entité sioniste. Loin d’affaiblir les capacités de résistance des Palestiniens, les israéliens ont peur parce qu’ils savent désormais qu’ils peuvent être frappés à tout moment et en tout lieu. Les rapports de force s’inversent et la peur change de camp. A chaque guerre, systématiquement les Palestiniens faussent les calculs des Israéliens. Et l’ennemi est à chaque fois affaibli davantage face au génie militaire et politique palestinien. La résistance héroïque des Palestiniens est permanente. Les Marches pour le retour organisées chaque vendredi pendant 2 ans ont témoigné de cette détermination malgré la répression et les assassinats. En Cisjordanie, les actes de bravoure face aux soldats d’occupation et aux colons sont quotidiens. Dans les prisons sionistes, les résistants multiplient les grèves de la faim pour faire entendre leur voix. Tous résistent aux sionistes, ils résistent contre l’Occident qui soutient Israël et contre la trahison de nombreux Etats arabes. Le peuple palestinien se retrouve aujourd’hui face à une réalité brute et brutale. Il ne doit compter sur personne, sinon sur lui-même. Lui seul peut arracher sa liberté à l’occupant quand les classes dirigeantes arabes ont depuis longtemps troqué leur dignité contre de l’argent. Il en connait les moyens et le prix et n’a pas d’autre choix que celui de l’unité et de la résistance. Ce qui a été volé par la force sera repris par la force. Les Palestiniens se battront jusqu’au bout pour libérer la terre arabe de Palestine et retourner chez eux, dans leurs maisons que les colons israéliens ont volées en 1948. Tous les jours des Palestiniens et des Palestiniennes tombent sous les balles sionistes. Mais rien ne semble entamer cette détermination profondément enracinée à vouloir faire revivre la justice sur cette terre. Une terre sans sionistes de la mer au Jourdain.

Le Comité Action Palestine le soutient sur ce chemin et réaffirme les quatre principes suivants :

o La condamnation du sionisme comme mouvement politique colonialiste et raciste.

o Le soutien inconditionnel à la résistance du peuple palestinien et à son combat pour son auto-détermination et son indépendance nationale.

o La reconnaissance du droit inaliénable au retour de tous les réfugiés chez eux.

o La libération de tous les résistants emprisonnés et de Georges Ibrahim Abdallah, résistant de la cause palestinienne détenu depuis 35 ans dans les geôles de l’Etat français, alors qu’il est libérable depuis plus de 10 ans.

Photo: Comité Action Palestine




Cessez-le-feu, une nouvelle défaite du camp sioniste

Comité Action Palestine (22 mai 2021)

Depuis le début de la colonisation juive de la Palestine, le peuple palestinien a toujours résisté sous différentes formes à cette terrible entreprise de destruction de sa société. Malgré toutes les tentatives pour l’anéantir, il apparaît clairement aujourd’hui que les Palestiniens ne renonceront jamais à leurs droits et à leur liberté. Après les trois guerres de Gaza (2008 ; 2012 et 2014), les Gazaouis, malgré le blocus infâme, continuent de résister. Ils résistent aux sionistes, ils résistent contre l’Occident qui soutient Israël et contre la trahison de nombreux Etats arabes.

La violence de
l’occupant est signe que la peur a définitivement changé de camp. Très
sérieusement menacé par la résistance à l’intérieur et à l’extérieur, l’avenir
de l’entité sioniste sur la terre arabe de Palestine parait, plus de 70 ans
après sa création, plus compromis que jamais. Les multiples initiatives de
Trump en faveur d’Israël (déplacement de l’ambassade américaine à Jérusalem,
retrait de l’accord nucléaire signé avec l’Iran) et le soutien inconditionnel
de Joe Biden témoignent de la crise de légitimité de la politique
israélo-américaine dans le monde. Israël est en grande difficulté comme le sont
les Etats-Unis au Moyen-Orient et dans le monde. Les guerres perdues dans cette
région et le peu d’empressement des autres Etats à suivre l’exemple
américain en installant leur ambassade à Jérusalem accentue le processus
d’affaiblissement de la politique des Etats-Unis dans la région.

            Israël joue sa survie et résiste à
son dépérissement inéluctable. Pour cette raison, chaque initiative militaire
est soigneusement pesée et doit avoir des retombées politiques positives. Or,
systématiquement les Palestiniens faussent les calculs des Israéliens. En mai
2019, les bombardements israéliens sur Gaza n’ont pas duré plus de 36 heures en
raison de la spectaculaire riposte de la résistance palestinienne. Avec près de
700 roquettes lancées dont la plupart ont atteint leurs cibles, les
Palestiniens ont contraint les agresseurs israéliens à reculer et à conclure en
urgence un cessez-le-feu. Cette quatrième défaite israélienne vis-à-vis de la
résistance palestinienne a démoralisé l’ennemi et a renforcé la détermination
du peuple palestinien à obtenir justice et indépendance. Aujourd’hui un scénario
semblable est en train de se répéter. Le
cessez le feu signé aux conditions de la Résistance est une nouvelle défaite de
l’entité sioniste. Loin d’affaiblir les capacités de résistance des Palestiniens, les israéliens
ont peur parce qu’ils savent désormais qu’ils peuvent être frappés à tout
moment et en tout lieu. Les rapports de force s’inversent et la peur change de
camp.

Le Comité Action
Palestine
le soutient sur ce chemin et réaffirme les quatre principes
suivants :

  • La condamnation du sionisme comme mouvement politique colonialiste et raciste.
  • Le soutien inconditionnel à la résistance du peuple palestinien et à son combat pour son auto-détermination et son indépendance nationale.
  • La reconnaissance du droit inaliénable au retour de tous les réfugiés chez eux.
  • La libération de tous les résistants emprisonnés et de Georges Ibrahim Abdallah, résistant de la cause palestinienne détenu depuis 36 ans dans les geôles de l’Etat français, alors qu’il est libérable depuis plus de 10 ans.



Bordeaux, samedi 22 mai 15h, place de la Victoire APPEL À MANIFESTER EN SOLIDARITÉ AVEC LE PEUPLE PALESTINIEN

Suite depuis un mois aux violations israéliennes à Jérusalem Est, notamment la tentative d’expropriation des familles palestiniennes dans le quartier de Sheikh Jarrah, suivie des ratonnades aux cris de « mort aux arabes » organisées par les colons extrémistes soutenus par la Police et les incursions répétées de l’armée d’occupation israélienne sur l’esplanade et à l’intérieur de la mosquée sacrée Al-Aqsa, et ce, en plein mois de Ramadan, ainsi que les agressions contre les fidèles, tels sont les éléments à l’origine des combats actuels entre Israël et les factions de la Résistance palestinienne à Gaza. Le bilan des victimes de cette énième agression israélienne dans les territoires palestiniens occupés est établi aujourd’hui selon le ministère palestinien de la Santé à 237 morts et 6 278 blessés dont 213 morts parmi lesquels 61 enfants et 36 femmes, 1 442 blessés et 1 700 arrestations dans la seule Bande de Gaza sur la période du 7 au 18 mai.En effet, l’entité sioniste d’Israël poursuit ainsi sans que rien ne semble pouvoir y mettre un terme, son agression militaire contre le peuple palestinien, notamment dans la bande de Gaza, cette prison à ciel ouvert ou environ 2 millions de palestiniens sont entassés sur 365 km2, faisant de ce territoire la plus grande densité humaine au monde et qui subit depuis 16 ans l’impitoyable blocus que lui impose Israël, privant ainsi sa population d’eau, d’électricité, de médicaments ainsi que des denrées alimentaires de base, la soumettant ainsi à une humiliante et dégradante punition collective. Nous avons été des milliers de citoyens à descendre le week-end dernier dans les rues de plusieurs grandes villes de France pour afficher notre solidarité avec le peuple palestinien et dénoncer les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité qu’y perpétue l’armée de colonisation de l’État terroriste d’Israël, à l’instar de beaucoup de pays dans le monde où les peuples affichent leur solidarité avec la cause palestinienne. Et tant que cette armée coloniale poursuivra son agression militaire contre la liberté et la souveraineté du peuple palestinien, nous devrons restés mobilisés dans la rue pour soutenir la lutte légitime et héroïque de ce peuple qui se bat courageusement depuis plus de 70 ans, quasiment à mains nues, pour conserver son droit à vivre libre sur sa terre.

Raison pour laquelle nous vous donnons RDV à nouveau ce samedi 22 mai à 15h à la Place de la Victoire pour réclamer justice pour le peuple palestinien.

Premiers Signataires :
Les Alliés de la Paix, Comité Action Palestine, Centre Adam, Ensemble, la Mosquée de Pessac, la Mosquée de Saint André de Cubzac

https://www.facebook.com/events/372295000850445/?ref=newsfeed




La résistance palestinienne met Israël dans l’impasse

Rim al-Khatib (Beyrouth, le 18/05/2021)

A la recherche d’une
victoire factice, l’armée sioniste poursuit son agression contre la bande de
Gaza, et ses soldats et colons tuent les Palestiniens en Cisjordanie occupée,
et sa police et ses colons agressent les Palestiniens de 48 et les arrêtent (plus
de 800 arrêtés dans l’intérieur).

Les dirigeants sionistes
veulent terminer leur agression, mais ils veulent frapper auparavant un grand
coup, comme assassiner ds dirigeants du Hamas ou du Jihad islamique, et démolir
au moins un tunnel de la résistance. Les bombardements de la bande de Gaza, les
immeubles et même les rues, visent à l’aveuglette des tunnels imaginés ou des
personnalités qu’ils imaginent être là.

Le commandant de la zone
nord des Saraya al-Quds, Hussam Abu Harbid, a été assassiné le 17/5, alors
qu’il accomplissait son devoir de combattant. La joie des sionistes a été figée
en voyant les milliers de Palestiniens assister au cortège funèbre du martyr,
réclamant la vengeance et la poursuite des combats, alors que l’aviation
militaire « israélienne » poursuivait ses survols de la bande de
Gaza. Comme dans tout mouvement de libération populaire, le martyre d’un
combattant, tout gradé qu’il soit, n’arrête pas la marche. Le communiqué des
Saraya al-Quds et du Jihad islamique est clair, et annonce de grandes surprises
pour les sionistes.

Il faut lire la presse sioniste pour comprendre comment ils brodent des fables, comme ils ont brodé des fables sur l’histoire de la Palestine. Selon eux, des dizaines de combattants du Hamas sont morts dans des tunnels, que Hamas n’ose pas dévoiler, comme si les combattants n’avaient pas de familles et de voisins. Selon eux, il y aurait 13000 missiles dans les tunnels et les sionistes en auraient détruit près de la moitié. Alors qu’au début de l’agression, les services de renseignements sionistes déploraient n’avoir rien vu de la montée en puissance de la résistance, car ils ont perdu leurs «yeux » à cause de la vigilance de la résistance, maintenant, ils connaîtraient le nombre exact des missiles, comme s’ils avaient visité les tunnels. Le délire de la presse sioniste, qui reçoit ses ordres de l’armée, montre l‘impuissance de l’entité coloniale sioniste.

L’impasse militaire et
politique dans laquelle vivent les sionistes, à cause des tirs de missiles de
la résistance, qui a gelé toute la vie, dans plus d’une colonie, va les pousser
à intensifier les bombardements pour tuer des dirigeants et annoncer leur
victoire imaginée.

Les négociations pour un arrêt de l’agression sont dans l’impasse, non à cause des dirigeants sionistes qui la souhaitent, à cause de leurs pertes économiques et politiques, et le noircissement de leur image dans le monde, mais à cause de la résistance palestinienne qui revendique tout d’abord la fin des agressions sionistes contre la mosquée al-Aqsa et la fin des profanations, et l’arrêt des mesures d’expulsion des Palestiniens de Sheikh Jarrah.

Les sionistes,
dirigeants, médias, institutions diverses, refusent encore les revendications
palestiniennes, et trouvent qu’elles sont « impossibles ». La résistance
va poursuivre ses attaques jusqu’à ce que la ville d’al-Quds soit protégée.

Pour contourner la
résistance et ses revendications, des idées commencent à se faire jour,
consistant à satisfaire l’Autorité palestinienne et le régime jordanien, en leur
confiant à nouveau la « souveraineté » de la mosquée al-Aqsa et le
retour à la situation qui existait avant la proclamation de Trump sur
« Jérusalem unifée » et un règlement provisoire de Sheikh Jarrah. Ces
idées sont quand même refusées par une partie de l’établissement sioniste et
mettent les divisions entre sionistes au devant de la scène. Et, en même temps,
les sionistes pensent qu’accepter cela, c’est se courber devant la résistance.

En tout cas, pour le peuple palestinien dans son ensemble, la liaison Gaza – al-Quds est une nouvelle donnée et il ne reviendra plus en arrière. Le refus absolu de la résistance, malgré toutes les pertes humaines (des martyrs dans la voie d’al-Quds et de la libération), est clair : l’équation isolant Gaza du reste de la Palestine fait partie de l’histoire. La nouvelle équation est : la résistance et le peuple palestinien, partout où ils se trouve, sont entièrement liées par le même sort. Ce qui signifie que la résistance qui part de Gaza ripostera à toute agression dans al-Quds, en Cisjordanie et les Palestiniens de l’Intérieur.

C’est pourquoi la
résistance palestinienne ne s’arrêtera pas, malgré toutes les pressions qui
vont être exercées sur elle, car elle a gagné le peuple palestinien et les
peuples arabes.

Côté situation
internationale

La France officielle et
les médias français sont perçus comme étant les alliés les plus forts de
l’agression sioniste et de l’entité coloniale. Les médias français reprennent
sans aucune critique la propagande sioniste, et vont même plus loin que
certains journalistes « israéliens ». Ils ont même dépassé la
position des Etats-Unis. Ces derniers soutiennent l’agression et l’entité, mais
essaient de montrer qu’ils sont moins sionistes que Trump, mais la France, à
cause aussi de ses problèmes internes, s’aligne entièrement sur la position
sioniste la plus criminelle.

Il est important que les
médias pro-résistance montrent l’unité de lutte entre la bande de Gaza (la
résistance armée) et le reste de la Palestine, et notamment al-Quds, car les médias
prosionistes, en séparant et disloquant le peuple palestinien, diffuse la
propagande sioniste.

Les Etats-Unis craignent
surtout pour les bouleversements qui peuvent arriver dans la région, qu’ils
considèrent leur territoire gardé, si l’agression se poursuit, et que les
peuples arabes poursuivent leur mobilisation, surtout en Jordanie.

Au Liban, malgré le fort
soutien populaire au peuple palestinien et à la résistance, il reste des
calculs étroits de certaines forces politiques, liées aux US, à la France et
l’Europe et aux pays comme (Emirats, Arabie saoudite), qui agissent comme si
l’agression touchait les Esquimaux. En Jordanie, au contraire, le peuple en
entier se trouve du côté de la résistance, et le pouvoir se sent coincé entre
le peuple et les Etats-Unis et ses alliés européens. Sa crise structurelle s’accentue
et va s’accentuer au fur et à mesure que la résistance frappe.

Parmi les Etats arabes,
seuls les Emirats Unis affichent leur soutien à la politique sioniste, et leur
haine de la résistance (jugés Frères musulmans). Les pays qui ont récemment
conclu des accords de normalisation sont en crise, et ils essaient d’en sortir
en envoyant des aides à… l’Autorité palestinienne.

Comme l’a écrit un
journaliste émirati de l’opposition, tous ceux qui soutiennent l’agression
sioniste contre le peuple palestinien, vont plonger avec l’entité.




Honneur aux Résistants !

Bruno Guigue (15/05/2021)

Le plus révoltant, dans le drame palestinien, c’est, bien sûr, la brutalité de l’occupant, sa morgue coloniale, son mépris pour la vie des autres, son aplomb dans le meurtre, son arrogance de vainqueur à la victoire facile, sa bonne conscience lorsqu’il appuie sur la gâchette, sa lâcheté lorsqu’il assassine des civils, son accoutumance au crime. Mais c’est aussi cette mauvaise foi abyssale, cette hypocrisie de l’agresseur qui joue à l’agressé, ce mensonge qui sort de sa bouche lorsqu’il prétend se défendre, lorsqu’il condamne le terrorisme, lorsqu’il ose invoquer la légitime défense, lorsqu’il parle d’antisémitisme.

Des terroristes, les combattants palestiniens ? Non, ce sont des résistants, des vrais, de ceux qui se battent pour la patrie, pour la terre de leurs ancêtres, pour vivre en paix, un jour, dans cette Palestine dont l’envahisseur veut les spolier, pour cette Palestine dont l’État-colon se croit dépositaire, alors qu’il n’est qu’un occupant illégitime, un usurpateur. La légitime défense d’Israël ? Soyons sérieux : la seule légitime défense qui vaille, c’est celle du peuple palestinien, pas celle de la soldatesque coloniale ; celle de l’occupé qui résiste, pas celle de l’occupant qui opprime. Des résistants qui ont raison de se battre, et qui savent que si l’honneur est de leur côté, le déshonneur est dans le camp adverse.

On nous raconte que l’affrontement actuel est dû à l’intransigeance des extrémistes des deux camps. Mais ce renvoi dos-à-dos de l’occupant et de l’occupé est grotesque, c’est une supercherie. Depuis quand la résistance est-elle extrémiste ? C’est l’occupation qui est extrémiste, avec sa violence de tous les instants, cette humiliation permanente infligée aux populations, cette domination structurelle, cette insupportable chape de plomb qui pèse sur un peuple meurtri, et dont les sursauts de révolte, heureusement, montrent qu’il n’est pas vaincu. Non, la responsabilité ultime de la violence, en Palestine, n’est pas partagée, ce n’est pas 50/50, car cette violence est le fruit de l’occupation et de la colonisation, et les Palestiniens ne sont pas responsables de l’injustice qu’on leur fait subir.

Il y a des morts des deux côtés, oui, et aucune victime civile n’est justifiée. Mais lorsque le rapport des victimes est de 1 à 30, il est scandaleux de faire comme s’il s’agissait d’une guerre classique opposant deux armées dans une bataille rangée. Car cette guerre n’a pas commencé aujourd’hui, c’est un ethnocide, une tentative d’effacement des Palestiniens que l’on veut parquer dans les bantoustans de l’apartheid sioniste. Cette guerre n’est pas une guerre ordinaire, c’est la lutte entre une puissance occupante et une résistance armée, et il ne suffira pas d’appeler à la cessation des violences pour y mettre fin. Ce qui est à la fois odieux et ridicule, dans les déclamations de la diplomatie occidentale, c’est cet appel implicite au désarmement des Palestiniens. On leur demande de baisser les bras, de se résigner, d’accepter le joug, en feignant d’ignorer les raisons pour lesquelles ils ne le feront pas, ni aujourd’hui ni demain.

Reste, bien sûr, cette accusation d’antisémitisme, indéfiniment reconduite, pavlovienne, pathétique de bêtise et répugnante d’hypocrisie, que l’on jette à la figure de tous ceux qui soutiennent la lutte des Palestiniens. Et pourtant, s’ils savaient, ces imposteurs, à quel point l’antisionisme nous suffit, à quel point il exprime avec assez de clarté ce qu’il s’agit de défendre. L’antisémitisme, lorsqu’il est avéré, est une souillure pour celui qui l’éprouve. Mais lorsqu’il sert à accuser l’antisionisme, c’est une souillure pour celui qui profère cette accusation mensongère. Vous pouvez toujours brandir cette calomnie, mais prenez garde, elle risque de vous revenir un jour sur la figure.

Force incoercible de la propagande, lorsqu’elle provoque le passage insidieux d’un terme à l’autre, qu’elle génère l’inversion maligne par laquelle le bourreau se fait victime, et l’antisionisme est qualifié d’antisémitisme. Cette accusation, on l’a compris, est une arme d’intimidation massive, qui permet à des gouvernements serviles, tout heureux de servir l’impérialisme et le sionisme, de s’acheter une pseudo-bonne conscience. Pitoyable diplomatie, complicité avec le crime qui se pare de toutes les vertus, et qui n’en finit plus de toucher le fond. Les Palestiniens, eux, ont compris depuis longtemps qu’ils n’avaient rien à attendre de ces Européens qu’étouffera un jour leur lâcheté.