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Soutien à la résistance du peuple palestinien : prise de paroles du Comité Action Palestine

15 mai 2021

La révolution palestinienne n’a jamais cessé et, en ce
printemps 2021, elle fleurit de nouveau, apportant avec elle l’espoir que cette
injustice d’un siècle prenne fin. Que prenne fin le vol de la terre, des
maisons ; que prenne fin la violence contre tout un peuple ; que prenne fin le
colonialisme et revive la Palestine libérée de la nuit coloniale. Jamais un
crime ne fut autant légitimé, légalisé, applaudi comme le crime colonial nommé
Israël. Jamais un crime n’a rassemblé et coalisé autant de nations, révélé tant
d’hypocrisie et de trahison pour écraser un peuple. Mais jamais un peuple n’a
produit tant d’énergie et de génie pour survivre, résister et déjouer la
politique machiavélique qui devait conduire à sa disparition. « Palestine
libre » n’est pas un slogan, il est une réalité. « Palestine
vaincra » n’est pas une idée en l’air, elle s’enracine dans les actes
héroïques quotidiens des Palestiniens.

Les israéliens commettent un carnage à Gaza et ailleurs. Il est dans la nature même des colons que de semer la mort pour sauver leurs privilèges. Plus d’une centaine de Palestiniens assassinés, dont de nombreux enfants et des centaines de blessés ! Mais Les Palestiniens ont moins besoin de nos larmes que de notre soutien politique total et entier. Ils demandent qu’on les soutienne pour la justice et la justice c’est une Palestine libre sur toute la Palestine, de la mer au jourdain.  Ils ont moins besoin de nos larmes que de notre soutien dans leur marche victorieuse vers la liberté.

La première victoire est que le peuple palestinien maintient
sa résistance armée partout en Palestine. Partout en Palestine il dit la même
chose : sans la résistance armée pas d’indépendance ! Et il faut
soutenir sans condition la lutte armée du peuple palestinien !

La deuxième victoire est que la peur a changé de camp :
les missiles qui tombent sur Tel Aviv ont inversé les rapports de forces.
L’ennemi sioniste a peur et ne peut être tranquille nulle part en Palestine.

La troisième est le soulèvement populaire généralisé au sein
même de la Palestine de 48. En 2017, la jeunesse palestinienne a fait plier le
pouvoir israélien en lui faisant retirer les portiques de sécurité sur
l’esplanade des Mosquées. En mai 2021 les Palestiniens le forcent à retirer les
barrières de sécurité sur cette même esplanade et ont réussi casser la barrière
psychologique d’un ennemi tout puissant. Et par leur mobilisation courageuse
les familles palestiniennes de Cheikh Jarrah sont toujours chez elles. Ils
disent tout simplement et avec force que Al-Quds est palestinienne, qu’elle est
la future capitale d’un Etat palestinien indépendant.

Ceux qui aujourd’hui parlent de paix, ils mentent et
trahissent. Que veut dire la paix ? Y a-t-il une guerre entre deux ennemis
de forces égales ? Non, en Palestine il s’agit d’un crime colonial qui
oppose un peuple aux colonisateurs surarmés et soutenus par les grandes
puissances. Emmanuel Macron a condamné fermement la résistance armée
palestinienne. Nous n’attendions pas autre chose de la part du dirigeant d’un
Etat qui a commis des crimes coloniaux en Algérie et qui en commet toujours en
Afrique. Les colonialistes sont solidaires entre eux !

La seule paix que nous pouvons soutenir c’est celle d’une
Palestine arabe, libre et souveraine. Une terre débarrassée à jamais de
l’envahisseur sioniste.

Vive la Palestine ! Palestine vivra ! Palestine vaincra !

Photo: Comité Action Palestine




« L’unité du peuple et l’unité de la terre »

Rim al-Khatib (Beyrouth, 14/05/2021)

Les événements se précipitent depuis que l’entité sioniste a décidé de provoquer les Palestiniens dans la ville d’al-Quds, en vue d’accélérer sa judaïsation, d’abord dans la mosquée al-Aqsa et la place de Bab al-amoud, à l’entrée de la vieille ville, et ensuite dans le quartier Sheikh Jarrah. La mosquée al-Aqsa et le quartier Sheikh Jarrah sont deux lieux symboliques : la mosquée al-Aqsa est le lieu saint musulman le plus important pour la nation, égal aux lieux saints de la Mecque et de Médine. C’est l’islam qui est attaqué, et Sheikh Jarrah, c’est la Nakba de la Palestine qui recommence, ou qui se poursuit depuis 48.

En résumé :

L’unité du peuple et l’unité de la terre

l’unité de la résistance armée, l’unité entre résistance armée et résistance populaire

Ce sont les points importants les plus importants du côté du peuple palestinien car ils démolissent, sur le terrain, tous les plans concoctés par les forces palestiniennes, arabes, régionales et mondiales hostiles à la résistance palestinienne : une seule Palestine, un seul peuple, légitimité de la résistance, armée et populaire, la résistance est un mouvement de libération nationale.

La résistance armée palestinienne est intervenue à partir de la bande de
Gaza pour soutenir les Maqdissis désarmés face à la sauvagerie des forces
sionistes et leurs milices. Avant d’intervenir militairement, les forces de la
résistance ont activé la population civile, avec les ballons incendiaires et
les brigades du « chaos de nuit ». Mais les forces sionistes n’ont
pas tenu compte de ces appels. C’est alors que la résistance armée, regroupée
dans le cabinet armé commun qui regroupe l’ensemble des mouvements
palestiniens, est intervenue, avec la force de frappe des Brigades d’al-Qassam
et des Saraya al-Quds (Hamas et Jihad islamique). Mais les médias sionistes et
leurs satellites occidentaux essaient de faire croire que c’est le Hamas seul
qui se bat, voulant séparer entre mouvements de la résistance, d’une part, et
essayant d’isoler le Hamas du peuple d’autre part.

La résistance a été claire dès le début, d’ailleurs le nom de la bataille l’indique : « l’épée d’al-Quds » : elle intervient dans la lutte pour al-Quds (cesser les mesures de judaïsation, mosquée et Sheikh Jarrah), libération de tous les détenus arrêtés pendant le mois de Ramadan dans al-Quds. ce n’est ni pour lever le blocus criminel, ni pour des demandes spéciales pour Gaza. Elle ne cessera son combat que lorsque ses revendications seront satisfaites. Si la résistance est intervenue, c’est parce que les Maqdissis l’ont demandé, instamment. Sinon, elle aurait perdu de son importance : à quoi servent nos missiles, sinon à défendre la population palestinienne et surtout al-Quds ? Si elle n’intervient pas dans la bataille de protection d’al-Quds, elle ne sert à rien. C’est la décision commune du cabinet commun de la résistance. Cela montre, une fois encore, l’importance d’allier la résistance populaire à la résistance armée. La résistance a montrée sa force militaire, qu’elle préparait depuis 2014. Contrairement à ce que pensent certaines voix « pacifistes », l’intervention de la résistance armée n’a pas arrêté les manifestations populaires, au contraire, elle a donné de la force à la population civile qui a redoublé son mouvement, surtout dans les territoires occupés en 48.

En face, du côté de l’entité sioniste : la débandade politique et
militaire, les sionistes ne s’attendaient pas à la force de frappe de la
résistance qui a réussi à toucher une grande partie des localités coloniales et
en premier lieu Tel Aviv.  La sauvagerie
avec laquelle ils bombardent la bande de Gaza et la facilité avec laquelle ils
tuent en Cisjordanie expriment leur rage, et montrent leur faiblesse. Les
sionistes menacent de mener une guerre terrestre, et la résistance les y
convie, car elle se sent puissante et maîtresse du terrain.

L’armée sioniste a voulu arrêter les missiles venant de Gaza et tuer la
résistance, dans l’oeuf. Elle a commis les massacres tuant les civils surtout,
et des combattants, mais affirmant que ses objectifs sont étudiés. Au
contraire, les sionistes n’ont pas de banques de données, ils visent n’importe
où, démolissant des tours d’habitation ou de bureaux, des écoles, les banques,
etc.. pour faire des dégâts, qui sont importants, mais la population est
restée, même après plusieurs jours de bombardements sauvages, fidèle à la
résistance.

L’impasse de l’entité sioniste est claire : politiquement, Netanyahu
est revenu, comme il le voulait, au devant de la scène et poussera autant que
possible à poursuivre la guerre contre la bande de Gaza. Mais, vu les dégâts et
les problèmes militaires et économiques (fermeture des aéroports) subis par
l’entité, jusqu’où irait-il, d’autant que son armée n’arrive pas à arrêter les
missiles palestiniens sur les colonies sionistes et il s’est avéré que le
système des dômes de fer est complètement inutilisable, celui que les sionistes
ont vendu à des régimes arabes pour leur défense et qu’ils continuent à
proposer aux Etats africains et asiatiques. l’échec du dôme est une catastrophe
pour eux. Malgré le survol permanent des avions sionistes de la bande de Gaza,
ils ne sont toujours pas arrivés à cerner les points de lancement des missiles
de la résistance. De plus, les Brigades al-Quds annoncent, dès le début de la
guerre, que les missiles seront lancées à 21 h (l’heure d’al-Baha’, du nom du
martyr Baha’ abul Ata, assassiné il y a deux ans par les sionistes), ils sont
effectivement lancés, sans que rien ne les arrête. Le fiasco militaire sioniste
est évident, et jamais vécu jusque là, et à ce point. C’est ce qui explique
leur acharnement à détruire la bande de Gaza, parce qu’ils veulent annoncer une
victoire, et ils n’y arrivent pas.

En Cisjordanie, la population essaie de se mettre au niveau de ce qui se
passe dans Gaza, mais la présence de l’Autorité et de la coordination
sécuritaire est devenue un réel frein. De plus, le terrain est devenu grave,
avec la présence de milliers de colons qui participent aux affrontements et
tuent impunément, mais aussi à cause du morcellement du territoire et la
facilité avec laquelle les sionistes tuent en Cisjordanie, chose qu’ils ne
peuvent faire ailleurs. Malgré tout, surtout depuis la fin du mois de ramadan,
les manifestations sont nombreuses dans toutes les villes et les régions,
d’autant plus que plusieurs martyrs ont été tués pendant les derniers jours de
ramadan et qu’une opération de la résistance a eu lieu au barrage de Zaatara.
Mais de plus en plus, les gens parlent du renouvellement de l’Intifada, surtout
qu’il y a plusieurs martyrs (al Khalil, Jénine, Nablus, Ramallah) et des
blessés, et arrêtés. Le vendredi 14, (deuxième jour du eid al-Fitr), les
Palestiniens de la Cisjordanie se sont soulevés en masse, et les sionistes ont
tiré :  10 martyrs. Il est fort probable
que le mouvement va s’amplifier.

L’intérieur palestinien occupé : les Palestiniens de 48, présents dans la défense de la mosquée al-Aqsa et de Sheikh Jarrah ont été les cibles de la répression sioniste, et la répression s’est étendue vers leurs villes et villages, à cause de la crainte des sionistes que la révolte dans al-Quds ne s’étende. Après avoir interdit le mouvement islamique et largement contribué à répandre la criminalité dans le milieu palestinien, le mouvement national semblait perdu, divisé, surtout avec la participation médiocre de la classe politique au knesset et sa division. La participation des jeunes, une nouvelle génération qui rejette toute israélisation, qui ne se reconnaît pas dans les mots d’ordre de « citoyens » ni dans la citoyenneté « israélienne », a été la surprise de tous. Il est clair que les forces politiques classiques essaieront de récupérer le mouvement, mais les jeunes révoltés vont modifier entièrement le paysage politique de l’intérieur. Ce qui s’est passé dans la ville occupée d’Al-Lid est symbolique, et montre que la nouvelle génération sent qu’elle n’a plus rien à perdre et tout à gagner : elle s’est armée, elle attaque les véhicules des sionistes et affronte les forces armées, elle se défend contre les attaques des colons et réussit même à les chasser, et les colons sont tellement lâches qu’ils n’attaquent que les Palestiniens isolés. L’unité retrouvée du peuple palestinien autour de la résistance (armée aussi) est stratégiquement importante. Cette unité dépasse celle de la Journée de la terre et des Intifadas précédentes.

La force de la résistance armée: la résistance n’arrêtera pas avant le recul du projet de judaïsation de la mosquée et de mettre fin à l’expulsion des habitants de Sheikh Jarrah. Elle peut tenir longtemps, c’est ce qu’elle a maintes fois annoncé, et le soutien populaire de la population de Gaza et de toute la Palestine, et maintenant des masses arabes, et dans le monde, l’aidera moralement à poursuivre. Les médias sionistes et leurs satellites occidentaux et arabes disent que ce sont les sionistes qui refusent les médiateurs. Mais la résistance est claire : elle n’arrêtera pas avant que les sionistes ne reculent, malgré toute la sauvagerie des attaques sionistes. Militairement, politiquement, socialement, la résistance palestinienne est en train de battre l’entité coloniale. Il est peut-être trop tôt pour analyser le sens de cette victoire, mais les Palestiniens avaient déjà gagné la bataille dans al-Quds, lorsque les sionistes avaient reculé une première fois, dans la mosquée et dans Sheikh Jarrah, même tactiquement. Et depuis, avec l’intervention de la résistance armée, la victoire s’annonce pour le peuple palestinien et l’échec cuisant pour les sionistes. Les scènes de violence dans al-Quds et ailleurs ne doivent pas démoraliser, au contraire, elles montrent l’impasse des sionistes qui attaquent les désarmés, par rage et haine.

Dans l’exil, la manifestation en Jordanie, les manifestations dans les
camps palestiniens, les manifestations qui s’organisent au Liban et en Syrie,
tout cela va dans le sens de l’unité forgée dans la lutte, et non dans les
élections bidons de l’Autorité.

Changement stratégique : après plusieurs jours, il semble bien qu’une nouvelle phase est en train de poindre : la résistance est là, elle ne peut que vaincre cette bataille, qui se terminera par un échec des sionistes, une nouvelle fois. Ils devront abandonner leur projet de judaïser la mosquée al-Aqsa et réduire leurs projets sionistes envers les quartiers palestiniens de la ville d’al-Quds, principalement Sheikh Jarrah. Ce n’est qu’une bataille, ce n’est pas la libération, mais c’est un tournant, qui tient compte de la force régionale du front de la résistance et des rapports de force politique et militaire dans le monde.




« Cette terre, Yacov, est la terre de nos pères »

Nawaf Radwan

13/5/2021

Que pensez-vous de la situation ? Ce qui se passe à présent est exactement ce que personne n’avait osé imaginer un ou deux mois auparavant… Même « Israël » n’arrive pas à le croire. Vous pouvez constater l’étonnement dans leurs yeux, tout autant que dans les nôtres. Qui aurait pu s’attendre à tout ce qui arrive ?

Cela se passe depuis 70 ans, tous les jours, à chaque heure et chaque minute, depuis les premiers jours de la Nakba, lorsqu’ils sont arrivés vers nous, en envahisseurs armés. Ils ont tué nos familles, les ont expulsées, ont démoli leurs maisons et exécuté les pires massacres, avec la connivence du monde entier… Voilà qu’ils veulent recommencer, dans Sheikh Jarrah et al-Quds.

Nous non plus, nous n’y croyons pas, mais cela arrive. Cela arrive tous les jours sur les barrages et les cages d’acier par lesquelles passent les travailleurs, tous les matins, cela se passe avec les exactions de la police, de l’armée et des colons, à l’encontre de la population. Cela se passe tous les jours, où les Palestiniens sont tués dans les rues et les trottoirs, avec les arrestations, les démolitions des maisons, l’enlèvement des enfants.. Israël aime tuer les enfants. Depuis le début des événements, il en a tué 17 (31 à l’aube du 14/5) à Gaza. Cela se passe avec le mur de l’apartheid qui a déchiré les familles en morceaux.. Cela se passe dans le monde des ghettos quadrillés, avec la pauvreté, l’ignorance programmée, et les taux effarants de criminalité… Tout cela arrive, et même plus, depuis longtemps dans l’Etat bleu de l’apartheid.

« Israël » veut que ce soit une nouvelle Nakba. Il veut ajouter des massacres à son registre criminel. Il veut nous expulser de nos maisons. Nous, nous ne voulons que la liberté et la dignité.. et une autre chose minuscule, si vous le permettez : nous voulons vivre comme nous le voulons. Nous voulons notre droit simple et clair : lutter contre cet « Etat juif nazi ».

Ils veulent une autre Nakba, mais le temps du « ne prends pas toutes les affaires, Umm Mohammad,… nous reviendrons dans une semaine » est fini.. Cette fois-ci, nous ne reviendrons pas, car nous ne partirons nulle part, en toute simplicité ! Nous restons ici !

Les gens se sont rassemblés dans Sheikh Jarrah et al-Quds face aux attaques des colons et de la police. Des hommes, femmes, enfants, vieillards, ensemble, dans une seule scène. Leur aspect varié et leurs différences font ressortir le clonage des colons, des clones racistes, distordus, malades, remplis de haine et d’animosité.. Vous pouvez vous rappeler le colon Yacov, ce gros imbécile qui disait, dans le langage de Brooklyn : « If I don’t steal your home, somebody else gonna steal it » (si je ne vole pas votre maison, quelqu’un d’autre le fera). Ils suivent tous le même chemin.

Les choses ont pris une autre tournure face aux attaques des colons, remplies de meurtres et de crimes, supervisées directement par la police « israélienne » et les forces des garde-frontières. Tu les vois à la poursuite des citoyens arabes dans les rues. Nous avons tous visionné les vidéos sur Tel Aviv, Haïfa, Yafa, Akka et al-Quds, où la police réprimait les gens dans toutes les villes arabes de l’intérieur. Les colons se sont transformés en bêtes enragées, libérées de la grande cage. Ils reçoivent le soutien de l’Etat et de ses différentes institutions, pour affronter des gens isolés, qui ont décidé de se défendre, de défendre leurs maisons et leurs terres, tout simplement, comme ferait tout être vivant lorsque sa vie est menacée.

Nous ne sommes pas exposés à ce qu’on appelle « les attaques des bandes de droite » ou à « une guerre civile ».. Nous nous défendons face à la plus violente campane d’épuration ethnique de l’époque moderne. De là, sur cette terre, les Palestiniens, dans l’ensemble de leurs villes, leurs bourgs et leurs villages, se sont levés pour défendre, tout simplement, leurs vies face à ce mal sioniste vorace et malade, qui a atteint un stade avancé, et qui ressemble beaucoup aux débuts du nazisme dans les années 30 contre les Juifs en Allemagne et en Europe, lorsque des signes étaient inscrits sur leurs maisons pour être attaquées, et lorsqu’ils étaient poursuivis pour les tuer et malmenés.. C’est ce qui se passe à présent.

Les colons, protégés et supervisés par la police, chantent « mort aux Arabes » dans les rues, ils posent des signes sur les maisons des Palestiniens dans al-Lid et Akka, ils brisent les vitrines des magasins des Palestiniens à l’intérieur « d’Israël ». Nous avons vu hier une pré- « nuit du cristal » où les juifs ont été exposés aux nazis, lorsque les colons ont attaqué les gens vivant tranquillement chez eux, et où ils ont écrasés les gens dans les rues ! Nous affrontons une situation impossible d’un Etat raciste et malade, qui reproduit l’Etat nazi contre nous à présent. La question qui se pose est : Shlomo, quand est-ce que tu nous emmènes aux fours à gaz?

Chacun de nous s’est à nouveau découvert, constatant ce qui se passe sur le terrain. Les rues s’illuminent par les jeunes dans la plupart des villes, des bourgs et des villages arabes. Ces jeunes affrontent directement ces colons enragés qui entrent dans les villages et les villes, en masse, sous la protection de la police, à l’appel officiel des institutions « israéliennes » et des médias « israéliens » et de tout ce qui est « israélien ». « Israël » affiche ses crocs nazis… Il ne peut oublier ce qui s’est passé. Nous, non plus, nous ne pouvons pas oublier ce qui s’est passé ni ce qui se passe actuellement. Cette génération n’a pas seulement élevé son toit, mais elle l’a entièrement détruit, et il ne nous reste plus de toit, sinon le beau ciel bleu. Jusqu’où nous irons après cela ? Qui le sait ?

L’ensemble s’est révolté tout d’un coup, contre toutes les formes de l’oppression et de la tyrannie coloniales.. Nous sommes les opprimés et les dominés, et nous n’avons plus rien à perdre. Notre dos est au mur et nous défendons notre droit, notre dignité, notre liberté, avec honneur et fierté, nos têtes ne sont courbées pour personne. Nous savons que nous avons un droit dans ce monde, et nous le prendrons malgré tous. C’est un droit que personne ne peut discuter.

Les formes de la tyrannie à l’intérieur de ce petit Etat qui ressemble à un abcès sont nombreuses, cette oppression nous mâche et nous crache à chaque fois, et le monde regarde. Il est temps que nous nous libérons, que nous renversons la table à la face de tous. Il y a de nombreux murs qui doivent être abattus, le premier et non le dernier, le mur de l’apartheid.

« Israël » est ce qui reste du colonialisme, et nous faisons comme a fait tout peuple ordinaire affrontant un régime colonial criminel… Nous luttons contre le colonialisme, nous luttons contre cette excroissance maligne qu’il faut arracher du monde, et qui s’appelle « Israël » !

(source : site arab 48)

Photo : dessin de Sarah Houweilli, réfugiée palestinienne au Liban

https://cirepal.blogspot.com/2021/05/cette-terre-yacov-est-la-terre-de-nos.html?m=1&fbclid=IwAR0tikAyjsP2zXDGgta0ZYjUkaG8Z051zWJod8qNZ3TW5NVRJvYlaDd0e5A




Appel à Manifestation : soutien à la résistance du peuple palestinien

Samedi 15 mai à 15h, place de la Victoire à Bordeaux

Durant le mois d’avril, les Palestiniens ont protesté contre les restrictions d’accès imposées dans certains secteurs de Jérusalem pendant le mois de ramadan. Ils ont été durement réprimés par les forces armées israéliennes. La répression est montée d’un cran lorsque les Palestiniens ont soutenu massivement en ce début du mois de mai, depuis l’Esplanade des mosquées, les familles que les autorités sionistes ont décidé d’expulser de leurs maisons dans le quartier de Sheikh Jarrah. Les manifestations palestiniennes sont indiscutablement légitimes face à la violence policière et aux provocations racistes de mouvements juifs sionistes. Installées sur l’Esplanade des mosquées, les forces de répression opèrent des intrusions à l’intérieur même de la mosquée Al-Aqsa en gazant les fidèles. Des centaines de Palestiniens ont été blessés depuis le mois d’avril, d’autres tombent tous les jours sous les balles des forces d’occupation.Les Palestiniens refusent légitimement la judaïsation de Jérusalem et la politique d’épuration ethnique conduite par Israël depuis 1948 sur tout le territoire de Palestine. En ce printemps 2021, partout en Palestine, la résistance refleurit contre l’injustice coloniale. Comme d’habitude, l’Etat français garde le silence, les droits de l’homme ce n’est pas pour les Palestiniens. L’ONU, l’Union Européenne et les Etats-Unis appellent les deux parties au calme. La même scène de théâtre jouée et surjouée pour berner les Palestiniens, en mettant sur le même plan ces derniers et les colons. Mais quel calme ? Le calme sous lequel perdure l’oppression coloniale ? Le calme qui ressemble à la paix des vainqueurs ? La farce de l’appel au calme de la « communauté internationale » a assez duré ! Non, le bruit des armes de la résistance et des manifestants palestiniens résonnera tant que justice ne sera pas faite. Pas de justice pas de paix.

Les associations signataires de ce communiqué condamnent la répression et appellent à une manifestation samedi 15 mai en solidarité avec le peuple palestinien et en commémoration de la Nakba, la Catastrophe, qui a vu l’imposition le 14 mai 1948 de l’Etat israélien en Palestine.

Premiers Signataires :
COMNA et ses membres
Les Alliés de la Paix, Comité Action Palestine, Centre Adam, Ensemble, la Mosquée de Pessac, la Mosquée de Saint André de Cubzac, International Solidarity Movement – France

Photo : Comité Action Palestine




Palestine : un seul héros, le peuple palestinien !

Comité Action Palestine (10 mai 2021)

La révolution palestinienne n’a jamais cessé et, en ce printemps 2021, elle fleurit de nouveau, apportant avec elle l’espoir que cette injustice d’un siècle prenne fin. Que prenne fin le vol de la terre, des maisons ; que prenne fin la violence contre tout un peuple ; que prenne fin le colonialisme et revive la Palestine libérée de la nuit coloniale. Jamais un crime ne fut autant légitimé, légalisé, applaudi comme le crime colonial nommé Israël. Jamais un crime n’a rassemblé et coalisé autant de nations, révélé tant d’hypocrisie et de trahison pour écraser un peuple. Mais jamais un peuple n’a produit tant d’énergie et de génie pour survivre, résister et déjouer la politique qui devait conduire à sa disparition. « Palestine libre » n’est pas un slogan, c’est une réalité. « Palestine vaincra » n’est pas une idée en l’air, elle s’enracine dans les actes héroïques quotidiens des Palestiniens.

A al-Quds, les Palestiniens disent non. Non, al-Quds
appartient aux Palestiniens parce que toute la Palestine appartient aux
Palestiniens. Les envahisseurs ne peuvent pas éternellement continuer leur
crime, avec la complicité impérialiste de l’Occident et des régimes arabes en
fin de vie. Le vol est le principe même de la politique israélienne et la
raison d’être des colons juifs en Palestine. Dans cette première semaine du
mois de mai, les Palestiniens sont là, dans le quartier Sheikh Jarrah, pour
empêcher l’expulsion de familles palestiniennes. La Cour suprême israélienne
s’apprête à statuer sur ces expulsions, comme si les Palestiniens devaient
attendre que cette Cour d’un Etat criminel rende justice. Les Palestiniens ne
sont pas dupes de leur ruse suprême ! Le crime a besoin des parures de la
légalité. Mais les Palestiniens savent que le colon peut parfois avancer masqué.
Ils connaissent dans le détail toute sa fourberie et ses stratagèmes
diaboliques. Les accords d’Oslo ont laissé des traces irréversibles chez les
Palestiniens, une expérience salutaire du machiavélisme du colon.

En avril, les Palestiniens ont refusé la loi du plus fort qui
les empêchait de se rassembler à la rupture du jeune en ce mois sacré de Ramadan.
Ils ont fait voler les barrières policières installées en même temps qu’ils ont
fait voler encore une fois la barrière psychologique de l’ennemi tout puissant
et invincible. En ce début de mois de mai, ils sont toujours présents sur l’Esplanade
des Mosquées pour protéger les lieux saints contre l’intrusion des soldats de
l’entité meurtrière et en soutien aux familles de Sheikh Jarrah. Pour les
fidèles de la mosquée al-Aqsa, le Tout Puissant c’est Allah, pas ces hordes de
voleurs, sans foi ni loi, venues d’Europe. Que valent les condamnations morales
des dirigeants du monde, lorsque, depuis près d’un siècle, le permis est donné
aux colons de tuer, de voler des maisons et des terres, de brûler des oliviers,
de vandaliser, d’emprisonner tout un peuple, sans distinction d’âge ni de sexe,
et de bombarder au phosphore blanc ? Que vaut la parole de l’Autorité
palestinienne lorsqu’elle condamne du bout des lèvres alors qu’elle participe à
la perpétuation du crime, lorsqu’elle n’a d’autre autorité que celle de jeter
en prison les résistants palestiniens et servir de caution au sionisme ?
Que valent les hypocrites remontrances morales des classes dirigeantes arabes corrompues,
qui ont troqué le peu de dignité qui leur restait contre la permission de
continuer à martyriser leurs propres peuples avec la protection des armées
impérialistes ?

Depuis le début du printemps, partout en Palestine, la
résistance refleurit. L’ONU, les Etats-Unis et l’Union européenne appellent au
calme les deux parties « en conflit ». La même scène de théâtre jouée
et surjouée pour berner les Palestiniens, en situant sur le même plan
Palestiniens et colonisateurs. Mais quel calme ? Le calme sous lequel
perdure l’oppression coloniale ? Le calme qui ressemble à la paix des
vainqueurs ? Non, le bruit des armes de la résistance et des manifestants
palestiniens résonnera tant que justice ne sera pas faite. Pas de justice pas
de paix. Et la seule paix qui règnera sera celle d’une Palestine arabe de la
mer au Jourdain. Le reste est palabre avec l’ennemi.

Seule la résistance armée a empêché le pire : la
disparition programmée du peuple palestinien. Disparition programmée dans le
slogan « mort aux arabes ! » lancé par des juifs orthodoxes le 22
avril dernier et incarnée dans la stratégie sioniste depuis l’institution
forcée et sanglante de l’Etat israélien en Palestine. Ce funeste 14 mai 1948
qui a vu l’injustice coloniale envahir la terre de Palestine : la Nakba,
cette catastrophe qui a pris nom d’Israël. En ce début du mois de mai, deux
résistants palestiniens sont tombés sous les balles de l’occupant en
Cisjordanie et chaque jour des Palestiniens tombent en martyrs. Ce sang n’est
pas versé en vain. Il fertilise l’espoir, toujours renaissant, d’une Palestine
libre et indépendante.




Le sionisme et la République, comme un poison dans l’eau

Comité Action Palestine (30/04/2021)

Dimanche 25 avril 2021, les sionistes ont mobilisé les troupes pour dénoncer la décision de justice dans l’affaire Sarah Halimi, assassinée en 2017. Tout en entérinant le caractère antisémite du crime, la Cour de Cassation, la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire français, avait confirmé le 14 avril que le discernement du meurtrier de Sarah Halimi était aboli au moment de l’acte et qu’à ce titre il ne peut être jugé. Il faut imaginer que chaque mot de cette décision de justice a du être pesé et mûrement réfléchi. Pourtant les sionistes n’ont de cesse de réclamer le jugement du meurtrier, faisant fi de siècles de débats sur l’irresponsabilité pénale des déments et faisant fi aussi de toute humanité, au risque d’une régression à l’âge de la barbarie. Le droit romain avait déjà consacré l’idée que « le crime n’est engagé que si la volonté coupable survient ». A l’image de ce qu’ils ont instauré en Palestine, les sionistes nous entraînent vers une société où la loi du plus fort prime sur tout le reste, une société dénuée de toute humanité et de toute compassion pour les plus faibles.

Ce qui importe à leurs yeux, c’est
de mettre en accusation la justice elle-même, les magistrats et par extension les
principes républicains tant chéris officiellement, tant affichés par la classe
politique,  pour mettre les musulmans sous
la botte. Le paradigme sioniste est simple et clair : tout est
antisémitisme. Leur stratégie non moins simple et claire : alerter en
permanence sur le spectre de l’antisémitisme. Il s’agit de mettre sous pression
permanente le système politique et installer durablement la stratégie de la
tension. Les idéologues sionistes ont colonisé les médias pour réclamer justice
à Sarah Halimi, terme « justice » qui sonne particulièrement faux
dans leur bouche fielleuse et raciste. En réalité, ils n’ont cure de la
question de l’irresponsabilité pénale. Leur objectif est d’entretenir un climat
de haine et de peur. Méthode fasciste qui consiste à légitimer le crime
israélien en Palestine et à isoler politiquement en France les soutiens de la
cause du peuple palestinien, notamment les musulmans.

Il a suffi de cette manifestation du 25 avril pour que le Ministre de la Justice, E. Dupont-Moretti, accède à leur demande. La loi sur l’irresponsabilité pénale va être changée. Il y a lieu dès lors de s’interroger sur l’irresponsabilité politique du gouvernement à plier aussi facilement face au sionisme, que l’intellectuel Abraham Léon qualifiait de produit pourri de l’impérialisme. Lorsque le système politique est à ce point fragilisé comme il l’est aujourd’hui, c’est une bonne opportunité pour le gouvernement de pouvoir compter sur ses soutiens politiques, surtout dans la perspective  des élections présidentielles de 2022. Dans la décomposition en cours du régime politique, le sionisme est comme un poison dans l’eau que la classe dirigeante boit à grandes gorgées.




Palestine : al-Quds ne sera jamais israélienne !

Comité Action Palestine (30 mars 2021)

Alors que les Palestiniens d’al-Quds (Jerusalem pour les Occidentaux) sont sous la pression quotidienne du régime colonial israélien, la décision des sionistes de les empêcher, depuis le début du Ramadan, de se rassembler à l’entrée de la vieille ville après la rupture du jeune, comme ils le font habituellement, a fait monter la tension d’un cran. « Morts aux Arabes » !  Ce slogan lancé lors d’une marche de militants juifs violents et ouvertement racistes dans la vieille ville d’al-Quds, encadrés par la police « pour protéger la liberté d’expression », a mis le feu aux poudres le jeudi 22 avril. Des affrontements ont opposé les Palestiniens à ces juifs radicaux et à la police, faisant 105 blessés du côté palestinien.

La réponse massive non seulement des Palestiniens
d’al-Quds mais aussi, par solidarité, à Gaza, dans toutes les villes de
Cisjordanie et de Palestine de 48, et au Liban dans les camps de réfugiés et à
Saida démontre encore une fois la force de la résistance, l’unité et le génie
populaire palestinien. En quelques jours, les sionistes ont fait marche arrière
en enlevant les barrières pour laisser l’accès libre à la mosquée al-Aqsa,
craignant sans nul doute un embrasement généralisé. Si besoin est, ce recul
rapide des sionistes traduit la faiblesse de l’occupant qui pourrait ne pas
survivre à une troisième Intifada dont on dit qu’elle serait d’une intensité
jamais connue.

Déposséder les Palestiniens de leurs
terres et de leurs maisons, les emprisonner, les assassiner, les forcer à
l’exil, le principal objectif de cette politique coloniale est de faire
disparaitre l’identité arabe et musulmane de la terre de Palestine. La
ville d’al-Quds, symbole de cette identité, représente à ce titre un enjeu
politico-civilisationnel opposant la société arabe autochtone à la société
coloniale juive.

Le but des sionistes est clair, il
s’agit de vider la ville de sa population palestinienne. La décision de Trump
de la reconnaitre comme capitale de l’Etat d’Israël en 2017 ne fit qu’accélérer
un processus planifié de longue date par les autorités sionistes.  En 1949 déjà, Ben Gourion parlait d’une «Jérusalem
juive », et aujourd’hui il s’agit d’instaurer le « grand Jérusalem »,
c’est-à-dire de finir ce qui a été initié en 1948. « Morts aux
Arabes » !  Trois mots qui
résument le programme sioniste depuis un siècle !

Si l’enjeu est de taille pour les sionistes, al-Quds représente la ligne rouge pour les Palestiniens et pour le Monde arabo-musulman en général. Chaque attaque majeure sur la ville et ses lieux saints, entraine une mobilisation massive du peuple palestinien, uni quelle que soit sa confession et son appartenance socio-politique.  Ainsi, en 2000, c’est la profanation de l’Esplanade des Mosquées par criminel de guerre Ariel Sharon qui déclencha l’Intifada al-Aqsa.

Les Palestiniens peuvent savourer leur victoire, elle est de taille ! Encore une fois, elle démontre que seule la résistance paye. Alors que les grandes organisations palestiniennes se dispersent dans l’organisation d’élections inutiles,  c’est bien le peuple qui tient entre ses mains  la libération de la terre arabe de Palestine, avec al-Quds comme capitale !

Photo : Comité Action Palestine




Combattantes de la Nakba

Calendrier Palestine Libre 2021 « L’armée des roses »

Dans les années 40, Mahiba, Arabiya et Nariman Khorsheed créent à Yafa une organisation armée secrète Aharat al-Uqhawan (Fleurs de Chrysanthèmes) pour participer à la résistance aux côtés des combattants. A Jénine et à Naplouse, d’autres femmes rejoignent les forces syriennes et irakiennes  pour affronter les milices sionistes qui attaquent leur ville. Hind al-Husseini prend charge 55 orphelins dont les familles ont été  massacrées à Deir Yassin.




Les mères de Deir Yassin

Calendrier Palestine Libre 2021 « L’armée des roses »

Le  9 avril 1948, les sionistes entrent dans le village de Deir Yassin, et y massacrent les habitants quel que soit leur âge. On se souvient de Hayat Balbissi, Jamileh Ahmad Suhl, Ziba’ Attiyeh et Hilwa Zaydan qui ont donné leur vies pour défendre leur village. Après que son fils et son mari aient été tués, Hilwa Zaydan combattit avec l’arme de son fils jusqu’à ce qu’elle soit tuée à son tour.

Dessin réalisé par Mustafa al-Zammar (13 ans) du camp de réfugiés palestinien au Liban de Mar Elias (Beyrouth)




Aux sources de la résistance

Calendrier Palestine Libre 2021 « L’armée des roses »

Depuis le début de la colonisation juive en Palestine, à la fin du XIXème siècle, les femmes participent activement à la résistance et n’hésitent pas à se battre contre les militaires britanniques et les colons, comme ce fut le cas à Affula en 1893. Après la terrible répression de 1929 où neuf d’entre elles furent tuées, elles commencèrent à s’organiser.  Parmi ces résistantes, on trouve Emilia al-Sakakini, Zalikha Shihabi, Matiel Mogannam, Khadija Husseini, Nahiba Nasir, Tarab Abd al-Hadi, Maryam Izz-Iddin al-Qasam et Aqilah al-Budeiri. Aisha al-Mayat et Fatma Ghazzal, tuées en 1936 à la bataille de Wadi Azzoun  sont aussi restées dans les mémoires.

Dessin de l’artiste palestien Naji al-Ali, assassiné en 1987 par le Mossad