Réfugiées palestiniennes au Liban contre l’occupation sioniste

Calendrier Palestine Libre 2021 « L’armée des roses »

Dalal al –Mughrabi est la plus célèbre des nombreuses combattantes palestiniennes engagées très jeunes dans les forces de la résistance au Liban. Avec  11 autres résistants, elle dirigea une importante attaque suicide le 13 mars 1978, au Nord de la Palestine occupée en 1948. Une autre de ces combattantes, Kifah Afifi, réfugiée de Chatila et rescapée des massacres, a été chargée dès l’âge de 17 ans d’opérations militaires au Nord de la Palestine. Arrêtée, elle fût enfermée de nombreuses années à la prison de Khiam, aux côtés de Souha Bechara, résistante libanaise de renom.

اللاجئات الفلسطينيات في لبنان ضد الاحتلال الصهيوني

دلال المغربي من أشهر المقاتلات العديدات المنخرطات منذ سنّ صغيرة في صفوف المقاومة في لبنان. وقد قادت هجومًا انتحاريًا كبيرًا في 13 مارس 1978 مع 11 مقاوما  شمال فلسطين المحتلة عام 1948. كان أحد هؤلاء المقاتلين.  كفاح عفيفي  لاجئة شاتيلا وناجية من المجزرة  وقد تولت مسؤولية منذ سن 17 عاما عمليات عسكرية شمال فلسطين  ،اعتقلت وسجنت في سجن الخيام لسنوات عديدة مع المقاومة اللبنانية المشهورة سهى بشارة

Photo: Comité Action Palestine. Réfugiées palestiniennes au Liban, camp de Borj-el-Shemali (banlieue de Beyrouth, septembre 2018)




L’Autorité palestinienne assassine les résistants !

Le militant palestinien Nizar Banat a été assassiné le 24 juin, au cours de son arrestation par les services de sécurité de l’Autorité Palestinienne. Les Palestiniens se sont alors rassemblés en masse, notamment à Ramallah siège de l’Autorité, pour dénoncer la traitrise et réclamer la démission de Mahmoud Abbas.  Une nouvelle ère de la lutte de libération nationale s’ouvre actuellement. Finies les chimères d’Oslo et la politique de collaboration avec l’occupant dont l’Autorité Palestinienne est l’incarnation. Créée pour suppléer la puissance coloniale et mater la résistance en interne, cette autorité a, de fait, conduit le projet national palestinien dans une impasse. Mais après 30 ans, les Palestiniens ne sont plus dupes. Ils veulent reprendre leur destin en main. L’unité exprimée en mai dernier lors de la récente « bataille de l’Epée d’al-Quds » par toutes les composantes de la société palestinienne où qu’elles se trouvent démontre le rejet total de la politique de collaboration avec l’occupant et l’attachement à la résistance comme seul moyen de débarrasser la Palestine du sionisme. Les jours de l’Autorité palestinienne, comme ceux de l’entité coloniale, sont dorénavant comptés !

Comité Action Palestine




Palestine: Bennett ou la spirale de la violence coloniale

Comité Action Palestine (14 juin 2021)

Dimanche 13 juin, le Parlement israélien a écarté du pouvoir Benyamin Netanyahu, pour le remplacer par Naftali Bennett à la tête d’une coalition regroupant la plupart des forces politiques de l’échiquier du colonialisme sioniste. Celui qui a déclaré « « J’ai tué beaucoup d’Arabes dans ma vie. Et il n’y a aucun problème avec ça » a obtenu la confiance d’une majorité de députés

Bien conscient du processus
inéluctable qui remplace chaque dirigeant sioniste par plus radical que lui,  Naftali Bennett, le nouveau premier ministre
de l’entité sioniste, a eu ces mots : « Je suis dans une position
confortable, toujours un peu à droite de Benjamin Netanyahu. Quand je m’exprime
sur les questions diplomatiques ou sécuritaires, il va finir par monter d’un
cran pour me rattraper. »

Cette spirale est symptomatique d’une société coloniale qui adopte une logique radicale, irréconciliable avec la logique d’autodétermination du peuple opprimé. Ceux qui voudraient nous faire croire qu’il existe un espace pour la « paix » au sein de la société israélienne se moquent du monde ou sont dans la manipulation. Netanyahu et Bennett sont les représentants et les porte-paroles d’une société coloniale qui souhaite anéantir définitivement les Palestiniens. Quand les positions sont radicalement opposées, il faut choisir son camp : celui de la Résistance pour la libération de la Palestine ou celui de la colonisation. Il n’existe pas de juste milieu.




Palestine vivra ! Palestine vaincra !

Comité Action Palestine (juin 2021)

Le 14 mai 1948, jour de la « création de l’Etat israélien », est commémorée par les Palestiniens comme la Nakba, la Catastrophe. Cinq cents villages détruits, 800 000 Palestiniens expulsés de leurs terres, de très nombreux massacres, les sionistes franchissaient alors une étape majeure dans leur projet colonial entrepris dès la fin du XIXème siècle. Cautionné par les puissances occidentales, le mythe sioniste selon lequel la Palestine était « une terre sans peuple pour un peuple sans terre » a constitué l’un des plus grands mensonges de l’histoire et a servi de justification à la politique sioniste de colonisation et d’épuration ethnique. Les réfugiés et déplacés palestiniens sont aujourd’hui près de 8 millions. Un tiers d’entre eux vivent encore dans les 58 camps établis après la Nakba à Gaza, en Cisjordanie et dans plusieurs pays voisins comme la Jordanie, le Liban, la Syrie.

Plus de 70 ans de crimes et de massacres

En recommandant la partition de la Palestine, la Résolution 181, adoptée par l’ONU le 29 novembre 1947, est l’acte fondateur de la Nakba. Elle attribue aux Juifs 56 % du territoire palestinien, alors qu’ils représentent moins du tiers de la population et sont installés sur à peine 7 % des terres. Légitimement refusée par les Palestiniens, elle permet aux sionistes de rendre effective leur stratégie de spoliation et de domination du pays. Selon des plans préétablis, ils conduisent dès fin 1947 une politique de terreur et du fait accompli afin d’accélérer le nettoyage ethnique et le vol des terres. Dans les semaines et les mois qui suivront, 418 villes et villages seront détruits, plus de 15000 palestiniens seront assassinés et dans plus de 70 villages, la population sera entièrement massacrée. Mais la Nakba ne s’est pas arrêtée en 1948. Depuis plus de 70 ans, la judaïsation de la Palestine, l’épuration ethnique et le vol de la terre se poursuivent à marche forcée, avec le soutien total des puissances impérialistes. Après des décennies de négociations, la colonisation et l’expulsion des Palestiniens s’est aggravée et la répression de la résistance n’a jamais cessé. Le « deal du siècle », concocté par l’administration américaine s’inscrit dans le prolongement du projet colonial sioniste élaboré il y a plus d’un siècle. Ce plan envisage d’octroyer aux Palestiniens quelques bouts de territoires sans souveraineté aucune, sans frontières et encerclés par les forces militaires israéliennes. Il exige des Palestiniens un renoncement à leur terre contre quelques milliards de dollars, un renoncement à leurs droits, même ceux soi-disant garantis par le droit international comme leur droit au retour. Les Américains veulent livrer un pays tout entier qui ne leur appartient pas à des israéliens dont la voracité coloniale est insatiable. Comme à leur habitude, la plupart des Etats arabes applaudissent la proposition américaine, préférant se soumettre à l’ordre mondial actuel, bénéfique à la corruption et l’enrichissement éhonté de leurs élites.

Résister jusqu’au retour

Depuis le début de la colonisation juive de la Palestine, le peuple palestinien a toujours résisté sous différentes formes à cette terrible entreprise de destruction de sa société. Malgré toutes les tentatives pour les anéantir, les réfugiés sont devenus des combattants. Aujourd’hui, il est évident que les Palestiniens ne renonceront jamais à leurs droits et à leur liberté. A Gaza, les Palestiniens continuent de résister après quatre guerres (2008 ; 2012 ; 2014 ; 2021) et malgré un blocus infâme depuis 14 ans. La quatrième défaite israélienne au mois de mai 2021 a démoralisé l’ennemi et a renforcé la détermination du peuple palestinien à obtenir justice et indépendance. Le cessez le feu signé aux conditions de la Résistance est une nouvelle défaite de l’entité sioniste. Loin d’affaiblir les capacités de résistance des Palestiniens, les israéliens ont peur parce qu’ils savent désormais qu’ils peuvent être frappés à tout moment et en tout lieu. Les rapports de force s’inversent et la peur change de camp. A chaque guerre, systématiquement les Palestiniens faussent les calculs des Israéliens. Et l’ennemi est à chaque fois affaibli davantage face au génie militaire et politique palestinien. La résistance héroïque des Palestiniens est permanente. Les Marches pour le retour organisées chaque vendredi pendant 2 ans ont témoigné de cette détermination malgré la répression et les assassinats. En Cisjordanie, les actes de bravoure face aux soldats d’occupation et aux colons sont quotidiens. Dans les prisons sionistes, les résistants multiplient les grèves de la faim pour faire entendre leur voix. Tous résistent aux sionistes, ils résistent contre l’Occident qui soutient Israël et contre la trahison de nombreux Etats arabes. Le peuple palestinien se retrouve aujourd’hui face à une réalité brute et brutale. Il ne doit compter sur personne, sinon sur lui-même. Lui seul peut arracher sa liberté à l’occupant quand les classes dirigeantes arabes ont depuis longtemps troqué leur dignité contre de l’argent. Il en connait les moyens et le prix et n’a pas d’autre choix que celui de l’unité et de la résistance. Ce qui a été volé par la force sera repris par la force. Les Palestiniens se battront jusqu’au bout pour libérer la terre arabe de Palestine et retourner chez eux, dans leurs maisons que les colons israéliens ont volées en 1948. Tous les jours des Palestiniens et des Palestiniennes tombent sous les balles sionistes. Mais rien ne semble entamer cette détermination profondément enracinée à vouloir faire revivre la justice sur cette terre. Une terre sans sionistes de la mer au Jourdain.

Le Comité Action Palestine le soutient sur ce chemin et réaffirme les quatre principes suivants :

o La condamnation du sionisme comme mouvement politique colonialiste et raciste.

o Le soutien inconditionnel à la résistance du peuple palestinien et à son combat pour son auto-détermination et son indépendance nationale.

o La reconnaissance du droit inaliénable au retour de tous les réfugiés chez eux.

o La libération de tous les résistants emprisonnés et de Georges Ibrahim Abdallah, résistant de la cause palestinienne détenu depuis 35 ans dans les geôles de l’Etat français, alors qu’il est libérable depuis plus de 10 ans.

Photo: Comité Action Palestine




Cessez-le-feu, une nouvelle défaite du camp sioniste

Comité Action Palestine (22 mai 2021)

Depuis le début de la colonisation juive de la Palestine, le peuple palestinien a toujours résisté sous différentes formes à cette terrible entreprise de destruction de sa société. Malgré toutes les tentatives pour l’anéantir, il apparaît clairement aujourd’hui que les Palestiniens ne renonceront jamais à leurs droits et à leur liberté. Après les trois guerres de Gaza (2008 ; 2012 et 2014), les Gazaouis, malgré le blocus infâme, continuent de résister. Ils résistent aux sionistes, ils résistent contre l’Occident qui soutient Israël et contre la trahison de nombreux Etats arabes.

La violence de
l’occupant est signe que la peur a définitivement changé de camp. Très
sérieusement menacé par la résistance à l’intérieur et à l’extérieur, l’avenir
de l’entité sioniste sur la terre arabe de Palestine parait, plus de 70 ans
après sa création, plus compromis que jamais. Les multiples initiatives de
Trump en faveur d’Israël (déplacement de l’ambassade américaine à Jérusalem,
retrait de l’accord nucléaire signé avec l’Iran) et le soutien inconditionnel
de Joe Biden témoignent de la crise de légitimité de la politique
israélo-américaine dans le monde. Israël est en grande difficulté comme le sont
les Etats-Unis au Moyen-Orient et dans le monde. Les guerres perdues dans cette
région et le peu d’empressement des autres Etats à suivre l’exemple
américain en installant leur ambassade à Jérusalem accentue le processus
d’affaiblissement de la politique des Etats-Unis dans la région.

            Israël joue sa survie et résiste à
son dépérissement inéluctable. Pour cette raison, chaque initiative militaire
est soigneusement pesée et doit avoir des retombées politiques positives. Or,
systématiquement les Palestiniens faussent les calculs des Israéliens. En mai
2019, les bombardements israéliens sur Gaza n’ont pas duré plus de 36 heures en
raison de la spectaculaire riposte de la résistance palestinienne. Avec près de
700 roquettes lancées dont la plupart ont atteint leurs cibles, les
Palestiniens ont contraint les agresseurs israéliens à reculer et à conclure en
urgence un cessez-le-feu. Cette quatrième défaite israélienne vis-à-vis de la
résistance palestinienne a démoralisé l’ennemi et a renforcé la détermination
du peuple palestinien à obtenir justice et indépendance. Aujourd’hui un scénario
semblable est en train de se répéter. Le
cessez le feu signé aux conditions de la Résistance est une nouvelle défaite de
l’entité sioniste. Loin d’affaiblir les capacités de résistance des Palestiniens, les israéliens
ont peur parce qu’ils savent désormais qu’ils peuvent être frappés à tout
moment et en tout lieu. Les rapports de force s’inversent et la peur change de
camp.

Le Comité Action
Palestine
le soutient sur ce chemin et réaffirme les quatre principes
suivants :

  • La condamnation du sionisme comme mouvement politique colonialiste et raciste.
  • Le soutien inconditionnel à la résistance du peuple palestinien et à son combat pour son auto-détermination et son indépendance nationale.
  • La reconnaissance du droit inaliénable au retour de tous les réfugiés chez eux.
  • La libération de tous les résistants emprisonnés et de Georges Ibrahim Abdallah, résistant de la cause palestinienne détenu depuis 36 ans dans les geôles de l’Etat français, alors qu’il est libérable depuis plus de 10 ans.



Bordeaux, samedi 22 mai 15h, place de la Victoire APPEL À MANIFESTER EN SOLIDARITÉ AVEC LE PEUPLE PALESTINIEN

Suite depuis un mois aux violations israéliennes à Jérusalem Est, notamment la tentative d’expropriation des familles palestiniennes dans le quartier de Sheikh Jarrah, suivie des ratonnades aux cris de « mort aux arabes » organisées par les colons extrémistes soutenus par la Police et les incursions répétées de l’armée d’occupation israélienne sur l’esplanade et à l’intérieur de la mosquée sacrée Al-Aqsa, et ce, en plein mois de Ramadan, ainsi que les agressions contre les fidèles, tels sont les éléments à l’origine des combats actuels entre Israël et les factions de la Résistance palestinienne à Gaza. Le bilan des victimes de cette énième agression israélienne dans les territoires palestiniens occupés est établi aujourd’hui selon le ministère palestinien de la Santé à 237 morts et 6 278 blessés dont 213 morts parmi lesquels 61 enfants et 36 femmes, 1 442 blessés et 1 700 arrestations dans la seule Bande de Gaza sur la période du 7 au 18 mai.En effet, l’entité sioniste d’Israël poursuit ainsi sans que rien ne semble pouvoir y mettre un terme, son agression militaire contre le peuple palestinien, notamment dans la bande de Gaza, cette prison à ciel ouvert ou environ 2 millions de palestiniens sont entassés sur 365 km2, faisant de ce territoire la plus grande densité humaine au monde et qui subit depuis 16 ans l’impitoyable blocus que lui impose Israël, privant ainsi sa population d’eau, d’électricité, de médicaments ainsi que des denrées alimentaires de base, la soumettant ainsi à une humiliante et dégradante punition collective. Nous avons été des milliers de citoyens à descendre le week-end dernier dans les rues de plusieurs grandes villes de France pour afficher notre solidarité avec le peuple palestinien et dénoncer les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité qu’y perpétue l’armée de colonisation de l’État terroriste d’Israël, à l’instar de beaucoup de pays dans le monde où les peuples affichent leur solidarité avec la cause palestinienne. Et tant que cette armée coloniale poursuivra son agression militaire contre la liberté et la souveraineté du peuple palestinien, nous devrons restés mobilisés dans la rue pour soutenir la lutte légitime et héroïque de ce peuple qui se bat courageusement depuis plus de 70 ans, quasiment à mains nues, pour conserver son droit à vivre libre sur sa terre.

Raison pour laquelle nous vous donnons RDV à nouveau ce samedi 22 mai à 15h à la Place de la Victoire pour réclamer justice pour le peuple palestinien.

Premiers Signataires :
Les Alliés de la Paix, Comité Action Palestine, Centre Adam, Ensemble, la Mosquée de Pessac, la Mosquée de Saint André de Cubzac

https://www.facebook.com/events/372295000850445/?ref=newsfeed




La résistance palestinienne met Israël dans l’impasse

Rim al-Khatib (Beyrouth, le 18/05/2021)

A la recherche d’une
victoire factice, l’armée sioniste poursuit son agression contre la bande de
Gaza, et ses soldats et colons tuent les Palestiniens en Cisjordanie occupée,
et sa police et ses colons agressent les Palestiniens de 48 et les arrêtent (plus
de 800 arrêtés dans l’intérieur).

Les dirigeants sionistes
veulent terminer leur agression, mais ils veulent frapper auparavant un grand
coup, comme assassiner ds dirigeants du Hamas ou du Jihad islamique, et démolir
au moins un tunnel de la résistance. Les bombardements de la bande de Gaza, les
immeubles et même les rues, visent à l’aveuglette des tunnels imaginés ou des
personnalités qu’ils imaginent être là.

Le commandant de la zone
nord des Saraya al-Quds, Hussam Abu Harbid, a été assassiné le 17/5, alors
qu’il accomplissait son devoir de combattant. La joie des sionistes a été figée
en voyant les milliers de Palestiniens assister au cortège funèbre du martyr,
réclamant la vengeance et la poursuite des combats, alors que l’aviation
militaire « israélienne » poursuivait ses survols de la bande de
Gaza. Comme dans tout mouvement de libération populaire, le martyre d’un
combattant, tout gradé qu’il soit, n’arrête pas la marche. Le communiqué des
Saraya al-Quds et du Jihad islamique est clair, et annonce de grandes surprises
pour les sionistes.

Il faut lire la presse sioniste pour comprendre comment ils brodent des fables, comme ils ont brodé des fables sur l’histoire de la Palestine. Selon eux, des dizaines de combattants du Hamas sont morts dans des tunnels, que Hamas n’ose pas dévoiler, comme si les combattants n’avaient pas de familles et de voisins. Selon eux, il y aurait 13000 missiles dans les tunnels et les sionistes en auraient détruit près de la moitié. Alors qu’au début de l’agression, les services de renseignements sionistes déploraient n’avoir rien vu de la montée en puissance de la résistance, car ils ont perdu leurs «yeux » à cause de la vigilance de la résistance, maintenant, ils connaîtraient le nombre exact des missiles, comme s’ils avaient visité les tunnels. Le délire de la presse sioniste, qui reçoit ses ordres de l’armée, montre l‘impuissance de l’entité coloniale sioniste.

L’impasse militaire et
politique dans laquelle vivent les sionistes, à cause des tirs de missiles de
la résistance, qui a gelé toute la vie, dans plus d’une colonie, va les pousser
à intensifier les bombardements pour tuer des dirigeants et annoncer leur
victoire imaginée.

Les négociations pour un arrêt de l’agression sont dans l’impasse, non à cause des dirigeants sionistes qui la souhaitent, à cause de leurs pertes économiques et politiques, et le noircissement de leur image dans le monde, mais à cause de la résistance palestinienne qui revendique tout d’abord la fin des agressions sionistes contre la mosquée al-Aqsa et la fin des profanations, et l’arrêt des mesures d’expulsion des Palestiniens de Sheikh Jarrah.

Les sionistes,
dirigeants, médias, institutions diverses, refusent encore les revendications
palestiniennes, et trouvent qu’elles sont « impossibles ». La résistance
va poursuivre ses attaques jusqu’à ce que la ville d’al-Quds soit protégée.

Pour contourner la
résistance et ses revendications, des idées commencent à se faire jour,
consistant à satisfaire l’Autorité palestinienne et le régime jordanien, en leur
confiant à nouveau la « souveraineté » de la mosquée al-Aqsa et le
retour à la situation qui existait avant la proclamation de Trump sur
« Jérusalem unifée » et un règlement provisoire de Sheikh Jarrah. Ces
idées sont quand même refusées par une partie de l’établissement sioniste et
mettent les divisions entre sionistes au devant de la scène. Et, en même temps,
les sionistes pensent qu’accepter cela, c’est se courber devant la résistance.

En tout cas, pour le peuple palestinien dans son ensemble, la liaison Gaza – al-Quds est une nouvelle donnée et il ne reviendra plus en arrière. Le refus absolu de la résistance, malgré toutes les pertes humaines (des martyrs dans la voie d’al-Quds et de la libération), est clair : l’équation isolant Gaza du reste de la Palestine fait partie de l’histoire. La nouvelle équation est : la résistance et le peuple palestinien, partout où ils se trouve, sont entièrement liées par le même sort. Ce qui signifie que la résistance qui part de Gaza ripostera à toute agression dans al-Quds, en Cisjordanie et les Palestiniens de l’Intérieur.

C’est pourquoi la
résistance palestinienne ne s’arrêtera pas, malgré toutes les pressions qui
vont être exercées sur elle, car elle a gagné le peuple palestinien et les
peuples arabes.

Côté situation
internationale

La France officielle et
les médias français sont perçus comme étant les alliés les plus forts de
l’agression sioniste et de l’entité coloniale. Les médias français reprennent
sans aucune critique la propagande sioniste, et vont même plus loin que
certains journalistes « israéliens ». Ils ont même dépassé la
position des Etats-Unis. Ces derniers soutiennent l’agression et l’entité, mais
essaient de montrer qu’ils sont moins sionistes que Trump, mais la France, à
cause aussi de ses problèmes internes, s’aligne entièrement sur la position
sioniste la plus criminelle.

Il est important que les
médias pro-résistance montrent l’unité de lutte entre la bande de Gaza (la
résistance armée) et le reste de la Palestine, et notamment al-Quds, car les médias
prosionistes, en séparant et disloquant le peuple palestinien, diffuse la
propagande sioniste.

Les Etats-Unis craignent
surtout pour les bouleversements qui peuvent arriver dans la région, qu’ils
considèrent leur territoire gardé, si l’agression se poursuit, et que les
peuples arabes poursuivent leur mobilisation, surtout en Jordanie.

Au Liban, malgré le fort
soutien populaire au peuple palestinien et à la résistance, il reste des
calculs étroits de certaines forces politiques, liées aux US, à la France et
l’Europe et aux pays comme (Emirats, Arabie saoudite), qui agissent comme si
l’agression touchait les Esquimaux. En Jordanie, au contraire, le peuple en
entier se trouve du côté de la résistance, et le pouvoir se sent coincé entre
le peuple et les Etats-Unis et ses alliés européens. Sa crise structurelle s’accentue
et va s’accentuer au fur et à mesure que la résistance frappe.

Parmi les Etats arabes,
seuls les Emirats Unis affichent leur soutien à la politique sioniste, et leur
haine de la résistance (jugés Frères musulmans). Les pays qui ont récemment
conclu des accords de normalisation sont en crise, et ils essaient d’en sortir
en envoyant des aides à… l’Autorité palestinienne.

Comme l’a écrit un
journaliste émirati de l’opposition, tous ceux qui soutiennent l’agression
sioniste contre le peuple palestinien, vont plonger avec l’entité.




Honneur aux Résistants !

Bruno Guigue (15/05/2021)

Le plus révoltant, dans le drame palestinien, c’est, bien sûr, la brutalité de l’occupant, sa morgue coloniale, son mépris pour la vie des autres, son aplomb dans le meurtre, son arrogance de vainqueur à la victoire facile, sa bonne conscience lorsqu’il appuie sur la gâchette, sa lâcheté lorsqu’il assassine des civils, son accoutumance au crime. Mais c’est aussi cette mauvaise foi abyssale, cette hypocrisie de l’agresseur qui joue à l’agressé, ce mensonge qui sort de sa bouche lorsqu’il prétend se défendre, lorsqu’il condamne le terrorisme, lorsqu’il ose invoquer la légitime défense, lorsqu’il parle d’antisémitisme.

Des terroristes, les combattants palestiniens ? Non, ce sont des résistants, des vrais, de ceux qui se battent pour la patrie, pour la terre de leurs ancêtres, pour vivre en paix, un jour, dans cette Palestine dont l’envahisseur veut les spolier, pour cette Palestine dont l’État-colon se croit dépositaire, alors qu’il n’est qu’un occupant illégitime, un usurpateur. La légitime défense d’Israël ? Soyons sérieux : la seule légitime défense qui vaille, c’est celle du peuple palestinien, pas celle de la soldatesque coloniale ; celle de l’occupé qui résiste, pas celle de l’occupant qui opprime. Des résistants qui ont raison de se battre, et qui savent que si l’honneur est de leur côté, le déshonneur est dans le camp adverse.

On nous raconte que l’affrontement actuel est dû à l’intransigeance des extrémistes des deux camps. Mais ce renvoi dos-à-dos de l’occupant et de l’occupé est grotesque, c’est une supercherie. Depuis quand la résistance est-elle extrémiste ? C’est l’occupation qui est extrémiste, avec sa violence de tous les instants, cette humiliation permanente infligée aux populations, cette domination structurelle, cette insupportable chape de plomb qui pèse sur un peuple meurtri, et dont les sursauts de révolte, heureusement, montrent qu’il n’est pas vaincu. Non, la responsabilité ultime de la violence, en Palestine, n’est pas partagée, ce n’est pas 50/50, car cette violence est le fruit de l’occupation et de la colonisation, et les Palestiniens ne sont pas responsables de l’injustice qu’on leur fait subir.

Il y a des morts des deux côtés, oui, et aucune victime civile n’est justifiée. Mais lorsque le rapport des victimes est de 1 à 30, il est scandaleux de faire comme s’il s’agissait d’une guerre classique opposant deux armées dans une bataille rangée. Car cette guerre n’a pas commencé aujourd’hui, c’est un ethnocide, une tentative d’effacement des Palestiniens que l’on veut parquer dans les bantoustans de l’apartheid sioniste. Cette guerre n’est pas une guerre ordinaire, c’est la lutte entre une puissance occupante et une résistance armée, et il ne suffira pas d’appeler à la cessation des violences pour y mettre fin. Ce qui est à la fois odieux et ridicule, dans les déclamations de la diplomatie occidentale, c’est cet appel implicite au désarmement des Palestiniens. On leur demande de baisser les bras, de se résigner, d’accepter le joug, en feignant d’ignorer les raisons pour lesquelles ils ne le feront pas, ni aujourd’hui ni demain.

Reste, bien sûr, cette accusation d’antisémitisme, indéfiniment reconduite, pavlovienne, pathétique de bêtise et répugnante d’hypocrisie, que l’on jette à la figure de tous ceux qui soutiennent la lutte des Palestiniens. Et pourtant, s’ils savaient, ces imposteurs, à quel point l’antisionisme nous suffit, à quel point il exprime avec assez de clarté ce qu’il s’agit de défendre. L’antisémitisme, lorsqu’il est avéré, est une souillure pour celui qui l’éprouve. Mais lorsqu’il sert à accuser l’antisionisme, c’est une souillure pour celui qui profère cette accusation mensongère. Vous pouvez toujours brandir cette calomnie, mais prenez garde, elle risque de vous revenir un jour sur la figure.

Force incoercible de la propagande, lorsqu’elle provoque le passage insidieux d’un terme à l’autre, qu’elle génère l’inversion maligne par laquelle le bourreau se fait victime, et l’antisionisme est qualifié d’antisémitisme. Cette accusation, on l’a compris, est une arme d’intimidation massive, qui permet à des gouvernements serviles, tout heureux de servir l’impérialisme et le sionisme, de s’acheter une pseudo-bonne conscience. Pitoyable diplomatie, complicité avec le crime qui se pare de toutes les vertus, et qui n’en finit plus de toucher le fond. Les Palestiniens, eux, ont compris depuis longtemps qu’ils n’avaient rien à attendre de ces Européens qu’étouffera un jour leur lâcheté.




Soutien à la résistance du peuple palestinien : prise de paroles du Comité Action Palestine

15 mai 2021

La révolution palestinienne n’a jamais cessé et, en ce
printemps 2021, elle fleurit de nouveau, apportant avec elle l’espoir que cette
injustice d’un siècle prenne fin. Que prenne fin le vol de la terre, des
maisons ; que prenne fin la violence contre tout un peuple ; que prenne fin le
colonialisme et revive la Palestine libérée de la nuit coloniale. Jamais un
crime ne fut autant légitimé, légalisé, applaudi comme le crime colonial nommé
Israël. Jamais un crime n’a rassemblé et coalisé autant de nations, révélé tant
d’hypocrisie et de trahison pour écraser un peuple. Mais jamais un peuple n’a
produit tant d’énergie et de génie pour survivre, résister et déjouer la
politique machiavélique qui devait conduire à sa disparition. « Palestine
libre » n’est pas un slogan, il est une réalité. « Palestine
vaincra » n’est pas une idée en l’air, elle s’enracine dans les actes
héroïques quotidiens des Palestiniens.

Les israéliens commettent un carnage à Gaza et ailleurs. Il est dans la nature même des colons que de semer la mort pour sauver leurs privilèges. Plus d’une centaine de Palestiniens assassinés, dont de nombreux enfants et des centaines de blessés ! Mais Les Palestiniens ont moins besoin de nos larmes que de notre soutien politique total et entier. Ils demandent qu’on les soutienne pour la justice et la justice c’est une Palestine libre sur toute la Palestine, de la mer au jourdain.  Ils ont moins besoin de nos larmes que de notre soutien dans leur marche victorieuse vers la liberté.

La première victoire est que le peuple palestinien maintient
sa résistance armée partout en Palestine. Partout en Palestine il dit la même
chose : sans la résistance armée pas d’indépendance ! Et il faut
soutenir sans condition la lutte armée du peuple palestinien !

La deuxième victoire est que la peur a changé de camp :
les missiles qui tombent sur Tel Aviv ont inversé les rapports de forces.
L’ennemi sioniste a peur et ne peut être tranquille nulle part en Palestine.

La troisième est le soulèvement populaire généralisé au sein
même de la Palestine de 48. En 2017, la jeunesse palestinienne a fait plier le
pouvoir israélien en lui faisant retirer les portiques de sécurité sur
l’esplanade des Mosquées. En mai 2021 les Palestiniens le forcent à retirer les
barrières de sécurité sur cette même esplanade et ont réussi casser la barrière
psychologique d’un ennemi tout puissant. Et par leur mobilisation courageuse
les familles palestiniennes de Cheikh Jarrah sont toujours chez elles. Ils
disent tout simplement et avec force que Al-Quds est palestinienne, qu’elle est
la future capitale d’un Etat palestinien indépendant.

Ceux qui aujourd’hui parlent de paix, ils mentent et
trahissent. Que veut dire la paix ? Y a-t-il une guerre entre deux ennemis
de forces égales ? Non, en Palestine il s’agit d’un crime colonial qui
oppose un peuple aux colonisateurs surarmés et soutenus par les grandes
puissances. Emmanuel Macron a condamné fermement la résistance armée
palestinienne. Nous n’attendions pas autre chose de la part du dirigeant d’un
Etat qui a commis des crimes coloniaux en Algérie et qui en commet toujours en
Afrique. Les colonialistes sont solidaires entre eux !

La seule paix que nous pouvons soutenir c’est celle d’une
Palestine arabe, libre et souveraine. Une terre débarrassée à jamais de
l’envahisseur sioniste.

Vive la Palestine ! Palestine vivra ! Palestine vaincra !

Photo: Comité Action Palestine




« L’unité du peuple et l’unité de la terre »

Rim al-Khatib (Beyrouth, 14/05/2021)

Les événements se précipitent depuis que l’entité sioniste a décidé de provoquer les Palestiniens dans la ville d’al-Quds, en vue d’accélérer sa judaïsation, d’abord dans la mosquée al-Aqsa et la place de Bab al-amoud, à l’entrée de la vieille ville, et ensuite dans le quartier Sheikh Jarrah. La mosquée al-Aqsa et le quartier Sheikh Jarrah sont deux lieux symboliques : la mosquée al-Aqsa est le lieu saint musulman le plus important pour la nation, égal aux lieux saints de la Mecque et de Médine. C’est l’islam qui est attaqué, et Sheikh Jarrah, c’est la Nakba de la Palestine qui recommence, ou qui se poursuit depuis 48.

En résumé :

L’unité du peuple et l’unité de la terre

l’unité de la résistance armée, l’unité entre résistance armée et résistance populaire

Ce sont les points importants les plus importants du côté du peuple palestinien car ils démolissent, sur le terrain, tous les plans concoctés par les forces palestiniennes, arabes, régionales et mondiales hostiles à la résistance palestinienne : une seule Palestine, un seul peuple, légitimité de la résistance, armée et populaire, la résistance est un mouvement de libération nationale.

La résistance armée palestinienne est intervenue à partir de la bande de
Gaza pour soutenir les Maqdissis désarmés face à la sauvagerie des forces
sionistes et leurs milices. Avant d’intervenir militairement, les forces de la
résistance ont activé la population civile, avec les ballons incendiaires et
les brigades du « chaos de nuit ». Mais les forces sionistes n’ont
pas tenu compte de ces appels. C’est alors que la résistance armée, regroupée
dans le cabinet armé commun qui regroupe l’ensemble des mouvements
palestiniens, est intervenue, avec la force de frappe des Brigades d’al-Qassam
et des Saraya al-Quds (Hamas et Jihad islamique). Mais les médias sionistes et
leurs satellites occidentaux essaient de faire croire que c’est le Hamas seul
qui se bat, voulant séparer entre mouvements de la résistance, d’une part, et
essayant d’isoler le Hamas du peuple d’autre part.

La résistance a été claire dès le début, d’ailleurs le nom de la bataille l’indique : « l’épée d’al-Quds » : elle intervient dans la lutte pour al-Quds (cesser les mesures de judaïsation, mosquée et Sheikh Jarrah), libération de tous les détenus arrêtés pendant le mois de Ramadan dans al-Quds. ce n’est ni pour lever le blocus criminel, ni pour des demandes spéciales pour Gaza. Elle ne cessera son combat que lorsque ses revendications seront satisfaites. Si la résistance est intervenue, c’est parce que les Maqdissis l’ont demandé, instamment. Sinon, elle aurait perdu de son importance : à quoi servent nos missiles, sinon à défendre la population palestinienne et surtout al-Quds ? Si elle n’intervient pas dans la bataille de protection d’al-Quds, elle ne sert à rien. C’est la décision commune du cabinet commun de la résistance. Cela montre, une fois encore, l’importance d’allier la résistance populaire à la résistance armée. La résistance a montrée sa force militaire, qu’elle préparait depuis 2014. Contrairement à ce que pensent certaines voix « pacifistes », l’intervention de la résistance armée n’a pas arrêté les manifestations populaires, au contraire, elle a donné de la force à la population civile qui a redoublé son mouvement, surtout dans les territoires occupés en 48.

En face, du côté de l’entité sioniste : la débandade politique et
militaire, les sionistes ne s’attendaient pas à la force de frappe de la
résistance qui a réussi à toucher une grande partie des localités coloniales et
en premier lieu Tel Aviv.  La sauvagerie
avec laquelle ils bombardent la bande de Gaza et la facilité avec laquelle ils
tuent en Cisjordanie expriment leur rage, et montrent leur faiblesse. Les
sionistes menacent de mener une guerre terrestre, et la résistance les y
convie, car elle se sent puissante et maîtresse du terrain.

L’armée sioniste a voulu arrêter les missiles venant de Gaza et tuer la
résistance, dans l’oeuf. Elle a commis les massacres tuant les civils surtout,
et des combattants, mais affirmant que ses objectifs sont étudiés. Au
contraire, les sionistes n’ont pas de banques de données, ils visent n’importe
où, démolissant des tours d’habitation ou de bureaux, des écoles, les banques,
etc.. pour faire des dégâts, qui sont importants, mais la population est
restée, même après plusieurs jours de bombardements sauvages, fidèle à la
résistance.

L’impasse de l’entité sioniste est claire : politiquement, Netanyahu
est revenu, comme il le voulait, au devant de la scène et poussera autant que
possible à poursuivre la guerre contre la bande de Gaza. Mais, vu les dégâts et
les problèmes militaires et économiques (fermeture des aéroports) subis par
l’entité, jusqu’où irait-il, d’autant que son armée n’arrive pas à arrêter les
missiles palestiniens sur les colonies sionistes et il s’est avéré que le
système des dômes de fer est complètement inutilisable, celui que les sionistes
ont vendu à des régimes arabes pour leur défense et qu’ils continuent à
proposer aux Etats africains et asiatiques. l’échec du dôme est une catastrophe
pour eux. Malgré le survol permanent des avions sionistes de la bande de Gaza,
ils ne sont toujours pas arrivés à cerner les points de lancement des missiles
de la résistance. De plus, les Brigades al-Quds annoncent, dès le début de la
guerre, que les missiles seront lancées à 21 h (l’heure d’al-Baha’, du nom du
martyr Baha’ abul Ata, assassiné il y a deux ans par les sionistes), ils sont
effectivement lancés, sans que rien ne les arrête. Le fiasco militaire sioniste
est évident, et jamais vécu jusque là, et à ce point. C’est ce qui explique
leur acharnement à détruire la bande de Gaza, parce qu’ils veulent annoncer une
victoire, et ils n’y arrivent pas.

En Cisjordanie, la population essaie de se mettre au niveau de ce qui se
passe dans Gaza, mais la présence de l’Autorité et de la coordination
sécuritaire est devenue un réel frein. De plus, le terrain est devenu grave,
avec la présence de milliers de colons qui participent aux affrontements et
tuent impunément, mais aussi à cause du morcellement du territoire et la
facilité avec laquelle les sionistes tuent en Cisjordanie, chose qu’ils ne
peuvent faire ailleurs. Malgré tout, surtout depuis la fin du mois de ramadan,
les manifestations sont nombreuses dans toutes les villes et les régions,
d’autant plus que plusieurs martyrs ont été tués pendant les derniers jours de
ramadan et qu’une opération de la résistance a eu lieu au barrage de Zaatara.
Mais de plus en plus, les gens parlent du renouvellement de l’Intifada, surtout
qu’il y a plusieurs martyrs (al Khalil, Jénine, Nablus, Ramallah) et des
blessés, et arrêtés. Le vendredi 14, (deuxième jour du eid al-Fitr), les
Palestiniens de la Cisjordanie se sont soulevés en masse, et les sionistes ont
tiré :  10 martyrs. Il est fort probable
que le mouvement va s’amplifier.

L’intérieur palestinien occupé : les Palestiniens de 48, présents dans la défense de la mosquée al-Aqsa et de Sheikh Jarrah ont été les cibles de la répression sioniste, et la répression s’est étendue vers leurs villes et villages, à cause de la crainte des sionistes que la révolte dans al-Quds ne s’étende. Après avoir interdit le mouvement islamique et largement contribué à répandre la criminalité dans le milieu palestinien, le mouvement national semblait perdu, divisé, surtout avec la participation médiocre de la classe politique au knesset et sa division. La participation des jeunes, une nouvelle génération qui rejette toute israélisation, qui ne se reconnaît pas dans les mots d’ordre de « citoyens » ni dans la citoyenneté « israélienne », a été la surprise de tous. Il est clair que les forces politiques classiques essaieront de récupérer le mouvement, mais les jeunes révoltés vont modifier entièrement le paysage politique de l’intérieur. Ce qui s’est passé dans la ville occupée d’Al-Lid est symbolique, et montre que la nouvelle génération sent qu’elle n’a plus rien à perdre et tout à gagner : elle s’est armée, elle attaque les véhicules des sionistes et affronte les forces armées, elle se défend contre les attaques des colons et réussit même à les chasser, et les colons sont tellement lâches qu’ils n’attaquent que les Palestiniens isolés. L’unité retrouvée du peuple palestinien autour de la résistance (armée aussi) est stratégiquement importante. Cette unité dépasse celle de la Journée de la terre et des Intifadas précédentes.

La force de la résistance armée: la résistance n’arrêtera pas avant le recul du projet de judaïsation de la mosquée et de mettre fin à l’expulsion des habitants de Sheikh Jarrah. Elle peut tenir longtemps, c’est ce qu’elle a maintes fois annoncé, et le soutien populaire de la population de Gaza et de toute la Palestine, et maintenant des masses arabes, et dans le monde, l’aidera moralement à poursuivre. Les médias sionistes et leurs satellites occidentaux et arabes disent que ce sont les sionistes qui refusent les médiateurs. Mais la résistance est claire : elle n’arrêtera pas avant que les sionistes ne reculent, malgré toute la sauvagerie des attaques sionistes. Militairement, politiquement, socialement, la résistance palestinienne est en train de battre l’entité coloniale. Il est peut-être trop tôt pour analyser le sens de cette victoire, mais les Palestiniens avaient déjà gagné la bataille dans al-Quds, lorsque les sionistes avaient reculé une première fois, dans la mosquée et dans Sheikh Jarrah, même tactiquement. Et depuis, avec l’intervention de la résistance armée, la victoire s’annonce pour le peuple palestinien et l’échec cuisant pour les sionistes. Les scènes de violence dans al-Quds et ailleurs ne doivent pas démoraliser, au contraire, elles montrent l’impasse des sionistes qui attaquent les désarmés, par rage et haine.

Dans l’exil, la manifestation en Jordanie, les manifestations dans les
camps palestiniens, les manifestations qui s’organisent au Liban et en Syrie,
tout cela va dans le sens de l’unité forgée dans la lutte, et non dans les
élections bidons de l’Autorité.

Changement stratégique : après plusieurs jours, il semble bien qu’une nouvelle phase est en train de poindre : la résistance est là, elle ne peut que vaincre cette bataille, qui se terminera par un échec des sionistes, une nouvelle fois. Ils devront abandonner leur projet de judaïser la mosquée al-Aqsa et réduire leurs projets sionistes envers les quartiers palestiniens de la ville d’al-Quds, principalement Sheikh Jarrah. Ce n’est qu’une bataille, ce n’est pas la libération, mais c’est un tournant, qui tient compte de la force régionale du front de la résistance et des rapports de force politique et militaire dans le monde.