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La marche du retour à Gaza : le génie populaire palestinien fausse les calculs des Israéliens

« La vérité est la première victime de la guerre » selon Eschyle. L’assertion est vraie dans une guerre classique, mais en situation de résistance populaire à l’oppression coloniale, le mensonge est la première victime. A l’occasion de la grande marche du retour, la propagande mensongère israélienne a volé en éclats. Les médias occidentaux, pourtant sionistes, ont fait le constat unanime qu’Israël a au moins perdu une bataille en réprimant brutalement les Palestiniens : celle de l’image et de la communication. Le droit du retour n’est plus une simple phrase d’une résolution du droit international et connue du seul cercle restreint des militants. Le peuple palestinien a su gagner les cœurs et les esprits, à défaut pour l’instant d’enterrer définitivement le colonialisme israélien. Sa cause a fait son retour sur le devant de la scène alors que presque tous ses soutiens, y compris les plus éclairés et les plus déterminés, étaient gagnés par le désespoir tant la question syrienne a été prégnante et a mis au second plan le devenir du peuple palestinien. Mais c’était sans compter sur le génie populaire palestinien.

Le dépérissement colonial israélien

Toutes les tentatives pour liquider la cause du peuple palestinien ont échoué. La répression coloniale israélienne est une constante depuis 1948, mais elle n’a pas pu briser le processus de décolonisation inscrit structurellement et dès le premier jour de la fondation de l’Etat israélien. Les moyens gigantesques en termes militaire et politique mis en œuvre n’ont pas ébranlé la foi des Palestiniens. Tel le roseau, le peuple palestinien peut plier mais ne rompt jamais. Pour cette raison, les sionistes ont utilisé une stratégie, pratiquée largement dans la colonisation occidentale de l’Afrique et de l’Asie, qui consiste à opposer les colonisés aux colonisés. Les accords d’Oslo n’avaient pas d’autres vertus que de faire émerger une couche sociale bourgeoise palestinienne prompte à jouer le jeu du contrôle de son propre peuple au profit du colonisateur et à son propre profit, en s’emparant comme un chien affamé des miettes jetées sous la table par le maître israélien. Ce chien affamé a pris le nom d’Autorité palestinienne et n’a d’autre autorité que celle de réprimer les Palestiniens dans le cadre de la coordination sécuritaire avec les israéliens.

Combinant la stratégie du « diviser pour mieux régner » à celle de la guerre classique contre la résistance au Liban et à Gaza, l’occupant semble, pourtant, incapable d’endiguer son propre dépérissement. Les israéliens ont perdu la bataille sur tous les fronts. Car contrairement aux apparences, Israël est plus faible que jamais. La particularité des mécanismes propres à la société coloniale juive, divisions ethniques et instabilité politique chronique, est une faiblesse que les leaders sionistes tentent de conjurer, notamment par une mobilisation guerrière permanente contre les Palestiniens, en particulier, et le monde arabo-musulman, en général. Mobiliser pour mieux ressouder les rangs d’une société en décomposition. Mais chaque guerre ou répression à grande échelle se solde par un échec politique au regard des ressources immenses engagées dans la bataille. Il ne suffit pas de frapper fort, il faut frapper juste et au bon moment. Les multiples initiatives de Trump en faveur d’Israël (déplacement de l’ambassade américaine à Jérusalem, retrait de l’accord nucléaire signé avec l’Iran) témoignent de la crise de légitimité de la politique israélo-américaine dans le monde. Israël est en grande difficulté comme le sont les Etats-Unis au Moyen-Orient et dans le monde. La guerre perdue en Syrie est une fragilisation supplémentaire de ces deux Etats.

Israël joue sa survie et résiste à son dépérissement inéluctable. Pour cette raison, chaque initiative est soigneusement pesée et doit avoir des retombées politiques positives. Or, systématiquement le génie populaire palestinien fausse les calculs du colonisateur. L’intifada des couteaux lancée en 2015 a créé un désarroi profond chez les dirigeants sionistes. Alors que l’Etat israélien ne parvient pas à éradiquer la résistance à ses portes, les Palestiniens frappent au sein des territoires conquis en 1948, défiant ainsi la machine sécuritaire israélienne et installant la peur et le doute au cœur de la colonisation. Ayant horreur du vide politique, la résistance populaire palestinienne a ainsi relancé le processus de dépérissement de l’Etat israélien dans un contexte où la situation semblait figée et que les organisations palestiniennes donnaient l’impression d’avoir épuisé toutes leurs ressources politiques face à l’ennemi. Ce coup de génie populaire n’allait pas rester le seul.

Les déshérités à l’avant-garde

La marche du retour à Gaza est pacifique sur la forme, mais radicale sur le fond. Elle a réussi à populariser la question centrale du droit au retour des Palestiniens. Les mots « droit du retour » provoquent une crise d’hystérie chez l’ennemi israélien. Et pour cause : ce droit, reconnu par les instances internationales, est synonyme de l’abolition du colonialisme en Palestine.  La panique s’est emparée des représentants sionistes qui ont perdu leur sang-froid, à l’image de l’ambassadrice israélienne en Belgique qui a déclaré : « Je regrette beaucoup, pour chaque humain décédé, même si ce sont des terroristes. Cinquante-cinq terroristes qui viennent près de la barrière pour essayer de passer sur le territoire israélien. » Ces propos pourtant ne reflètent rien d’autre que la mentalité coloniale israélienne. Le peuple palestinien en soi terrorise les sionistes parce qu’après 70 ans il ne s’est toujours pas avoué vaincu. Son seul fait d’exister est une menace existentielle perpétuelle pour le sionisme. Une manifestation populaire et le sacrifice de 110 Palestiniens ont fait perdre à Israël la guerre de la propagande et a mis le monde entier face à ses contradictions et à son hypocrisie.

Elle a fait prendre conscience que les déshérités sont l’avant-garde du combat et que, dans leur dos, la bourgeoisie palestinienne œuvre à les trahir. Celle-ci, lorsqu’elle ne collabore pas, reste frileuse et s’agrippe à l’illusion d’Oslo. Bien pire, cette bourgeoisie fait de « l’extrémisme religieux » en Palestine un sujet d’obsession qui traduit en réalité sa frayeur devant la radicalité populaire. Elle préférerait le statut quo de l’occupant israélien à la révolution populaire palestinienne. Ses coups de colère médiatiques pour dénoncer le bain de sang à Gaza ne peuvent dissimuler sa capitulation. De fait, la résistance à l’Etat colonial israélien est doublée d’une lutte des classes silencieuse.

La marche du retour a aussi son effet décapant dans les rangs des pro-palestiniens en Europe : le combat se mène sur les fondamentaux du mouvement national palestinien. Le droit au retour ne laisse pas de place au bavardage sur la paix et à la chimère des deux Etats. Il est l’abolition pratique du colonialisme en Palestine. En ce sens, les pro-palestiniens doivent s’aligner sur les revendications de la résistance populaire synthétisées dans le slogan de la libération de toute la Palestine.

De manière récurrente, les déshérités palestiniens se font un devoir de se rappeler aux puissants et à leur mépris car l’histoire ne s’écrira pas sans eux. Déjouer la trahison, résister à la cruauté de l’ennemi soutenu par les grandes puissances, faire face à l’infamie et au mensonge, le combat des classes opprimées palestiniennes est titanesque. L’enjeu pour elles est de trouver le mode d’organisation le plus efficace, fortifier l’unité nationale et profiter de l’approfondissement des contradictions du camp ennemi pour porter le coup fatal. Elles n’ont rien à perdre sinon les chaînes coloniales.

Les classes dirigeantes arabes sans dignité ni honneur et l’Occident cupide devraient se « prosterner dans la poussière », selon l’expression du philosophe Nietzsche, par devant ceux qui sont porteurs d’une civilisation débarrassée de la tyrannie coloniale. Et par devant donc le génie populaire palestinien.

Comité Action Palestine

26 mai 2018

Publié également dans le Grand Soir

https://www.legrandsoir.info/la-marche-du-retour-a-gaza-le-genie-populaire-palestinien-fausse-les-calculs-des-israeliens.html




« Tareq Oubrou, l’imam de la République ou la théologie de la soumission » par Tayeb El Mestari

Méprisant à l’égard de la masse ignorante, l’imam T. Oubrou remplit la fonction de ventriloque du pouvoir, notamment à l’occasion des agressions israéliennes contre les Palestiniens. Pendant la guerre de Gaza en 2014, il déclare dans les Cahiers de l’islam : « Le droit de manifester ou de déclarer ses opinions en public est garanti par les valeurs de la République. Cependant rien ne doit justifier les appels directs ou indirects à la haine et à l’importation de ce conflit sur le territoire. Cela remettrait en cause le pacte républicain qui unit tous les français quelle que soit leur religion ou leur opinion politique ».

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« Libéral », « modéré », « progressiste », « l’imam préféré de la république », les médias et le pouvoir politique ne tarissent pas d’éloges envers Tareq Oubrou le recteur de la mosquée de Bordeaux. Fait chevalier de la Légion d’Honneur en 2013, sur proposition du ministre de l’intérieur Manuel Valls, il a, peu à peu, incarné la figure de l’imam éclairé de la République. Pourquoi tant de démonstration d’affection à l’égard de cet imam dans une société qui transpire, pourtant, par tous ses pores l’islamophobie et le racisme ?

Militant dans la mouvance islamique radicale dans sa jeunesse, T. Oubrou prône aujourd’hui l’adaptation d’un islam « « décongelé » à « la couleur de notre époque ». Par un travail d’interprétation, l’imam modéré met toute son énergie au service d’une entreprise théologique d’« intégration de l’islam, comme religion, dans le paysage de la République». La théorisation de l’adaptabilité de l’islam en terre française est formulée de manière aboutie dans un texte intitulé « Sharia de minorité : réflexion canonique pour une intégration de l’islam en terre laïque ». Malgré quelques concepts barbares (amphibologie, orthopraxie, géothéologie, principologie, etc.), car il faut donner une forme savante au propos, la démonstration est d’une simplicité biblique. L’enjeu est de mettre de l’ordre dans un contexte de « désordre religieux », où règne la confusion quant aux pratiques et aux représentations des croyants. Mais cette mise en ordre, « faire le ménage » selon lui, doit passer par une théologie éclairée fondée sur le principe de la raison et de la « dialectique critique ».

Ordre et religion

 Comme Janus qui veille aux portes du ciel, Tareq Oubrou a une tête à deux faces : le théologien et le politique. L’un sert l’autre mais dans un rapport de subordination. La théologie est chez T. Oubrou la bonne à tout faire du politique. Le sacré s’aplatit devant le profane. En dehors de la croyance en un Dieu unique et son Prophète Mohamed, tout peut être objet d’interprétation spéculative. Seule la raison du « théologien réaliste », qui prend en compte le contexte, est à même de guider la minorité musulmane en terre laïque. Si le texte sacré est objet d’interprétation, en revanche la République est indiscutable, chose politique non contextualisée, comme si elle était hors du temps et indépendante de toute détermination sociale. Elle est donnée comme un invariant, non soumise à la critique « dialectique » et historique. Le sacré s’adapte à l’immuable République. Selon T. Oubrou, « l’Europe, et notamment la France, est d’abord une terre de prospérité économique, d’égalité, de démocratie, de liberté, de sciences, de savoir…Le communautarisme étant banni par le modèle politique français. Au sein de cette communauté, les individus sont liés à la République dans son unité et indivisibilité-aujourd’hui on insiste plutôt sur la diversité dans l’unité de la République-par le contrat de la citoyenneté, lequel aux yeux de la sharia est un contrat moral à honorer. Adhésion à une communauté religieuse et à une citoyenneté française, telle est la double appartenance que doit assurer notre conceptualisation de la sharia en France ».

Derrière le théologien, il y a le politique, derrière le savoir religieux, il y à la norme idéologique et politique. Au nom de l’expertise qu’il se prête et que le pouvoir lui prête, le projet du théologien consiste à enchâsser la république de la minorité musulmane, la sharia, dans la République française. Il souhaite mettre la religion « à l’abri de toute instrumentalisation », mais toute sa construction théologique inféode l’islam à la République qui prend les apparats du sacré. La loi des hommes est placée au-dessus de la loi de Dieu. A aucun moment, ne sont mis en question le capitalisme, les rapports de domination de classes et de races au sein de la société et à l’échelle des nations. C’est à cette condition de subordination du sacré et de légitimation de l’ordre, et à elle seule que l’imam est sorti de l’anonymat pour devenir l’intellectuel musulman médiatique et chéri de la République.  S’il invite les musulmans à sortir de leur « prison mentale », c’est pour mieux les enfermer dans une autre prison mentale, celle de l’adoration de l’ordre politique actuel. A ce titre, faire commerce de la religion est nécessairement faire commerce d’opium.

 

 Mépris de classe

Cette conception du monde est propre à la classe moyenne dont fait partie Tareq Oubrou et à laquelle il s’identifie. Cette classe moyenne intellectuellement bornée et politiquement normative en appelle au respect de « l’ordre naturel », l’ordre politique contre le « désordre religieux », reflet mental de la masse musulmane ignorante. En effet, son édifice théologique réaliste « concerne les musulmans qui veulent vivre dans la légalité par rapport à leur religion, autrement dit ceux qui ont fait le choix de se conformer à la sharia. Rappelons que cette catégorie de musulmans est une minorité dans la minorité. La majorité des musulmans négligent beaucoup d’enseignements cultuels et moraux essentiels de l’islam- à cause de leur relâchement ou de leur ignorance tout simplement ».

 Cette approche morale et légaliste repose sur une sociologie vague et abstraite de la « communauté musulmane », qui telle que la République, est une et indivisible. Il ne voit pas les différences de classes qui travaillent cette catégorie « communauté musulmane ». Sous sa plume, la seule distinction opérante est celle qui trace une frontière entre les éduqués des ignorants. L’idée que la majorité des musulmans serait marquée par l’ignorance trahit un mépris de classe qui a refait surface récemment dans une tribune dont il est l’un des signataires parmi une trentaine d’imams, « indignés » par l’antisémitisme. Dans cette tribune, qui fait suite au manifeste contre l’antisémitisme signé par 300 personnalités, il est écrit : « Notre indignation est aussi religieuse en tant qu’imam et théologiens qui voyons l’islam tomber dans les mains d’une jeunesse ignorante, perturbée et désœuvrée. » Indignés par le racisme antijuif, ces imams sont aveugles à leur propre racisme contre la jeunesse discriminée des quartiers populaires et des banlieues déshéritées.

Méprisant à l’égard de la masse ignorante, l’imam T. Oubrou remplit la fonction de ventriloque du pouvoir, notamment à l’occasion des agressions israéliennes contre les Palestiniens. Pendant la guerre de Gaza en 2014, il déclare dans les Cahiers de l’islam : « Le droit de manifester ou de déclarer ses opinions en public est garanti par les valeurs de la République. Cependant rien ne doit justifier les appels directs ou indirects à la haine et à l’importation de ce conflit sur le territoire. Cela remettrait en cause le pacte républicain qui unit tous les français quelle que soit leur religion ou leur opinion politique ».

Adepte de la « théologie de l’équilibre » pour préserver la « paix civile », T. Oubrou privilégie une fausse posture de neutralité dans une confrontation qui oppose des colonisés et des colonisateurs. Mais cette théologie de la soumission est-elle tenable à long terme ? De nombreux fidèles prennent peu à peu conscience que le théologien est d’abord un politique.

Tayeb El Mestari (13/05/2018)

https://www.legrandsoir.info/tareq-oubrou-l-imam-de-la-republique-ou-la-theologie-de-la-soumission.html

Photo: www.lejdd.fr




« 70 ans, ça suffit ! « 

Soutien à la Résistance du peuple palestinien – 70 ème anniversaire de la Nakba 

Comité Action Palestine

 

Le 14 mai 1948, jour de la « création de l’Etat israélien », est commémorée par les Palestiniens comme la Nakba, la Catastrophe. Cinq cents villages détruits, 800 000 Palestiniens expulsés de leurs terres, de très nombreux massacres, les sionistes franchissaient alors une étape majeure dans leur projet colonial entrepris dès la fin du XIXème siècle. Cautionné par les puissances occidentales, le mythe sioniste selon laquelle la Palestine était «une terre sans peuple pour un peuple sans terre» a constitué l’un des plus grands mensonges de l’histoire et a servi de justification à la politique sioniste de colonisation et d’épuration ethnique. Les réfugiés et déplacés palestiniens sont aujourd’hui près de 8 millions. Un tiers d’entre eux vivent encore dans les 58 camps établis après la Nakba à Gaza, en Cisjordanie et dans plusieurs pays voisins comme la Jordanie, le Liban, la Syrie.

L’entité sioniste : 70 ans de crimes et de massacres

En recommandant la partition de la Palestine, la Résolution 181, adoptée par l’ONU le 29 novembre 1947, est l’acte fondateur de la Nakba. Elle attribue aux Juifs 56 % du territoire palestinien, alors que démographiquement, ils représentent moins du tiers de la population et possèdent jusqu’alors à peine 7 % des terres. Légitimement refusée par les Palestiniens, elle permet aux sionistes de rendre effective leur stratégie de spoliation et de domination du pays. Supérieurs militairement, les sionistes craignent malgré tout l’union entre la population palestinienne et les armées arabes. Selon des plans préétablis, ils conduisent dès fin 1947 une politique de terreur afin d’accélérer le nettoyage ethnique et le vol des terres, pratiquant ainsi la politique du fait accompli. Le 31 décembre, la Haganah et le Palmah investissent Balad al Sheik et Hawassa, à la périphérie de Haïfa : 76 victimes dont des femmes et des enfants. Parmi les massacres, Deir Yassine reste le plus symbolique et reste le prélude à la déportation en masse des Palestiniens. Le 9 avril, les sionistes de l’IRGUN tuent 254 villageois, majoritairement des femmes, des enfants et des personnes âgées. Dans les semaines et les mois qui suivront, 418 villes et villages sont détruits, plus de 15000 palestiniens sont assassinés et dans plus de 70 villages, la population est entièrement massacrée. Des dizaines d’autres massacres ont lieu comme à Balad Esh Sheikh, Sasa, Hul, El Dawayimeh, Tantura… A Lydda, le 11 juillet, des centaines de martyrs sont fusillés dans la mosquée Dahmash. Le 15 octobre, l’un des pires massacres a lieu à Dawayma où 300 civils arabes sont assassinés. En Galilée, l’opération Hiram, lancée le 29 octobre, fera 70 martyrs assassinés de sang-froid.

La Nakba continue aujourd’hui avec le soutien renouvelé des puissances impérialistes

Mais la Nakba ne s’est pas arrêtée en 1948. Aujourd’hui la judaïsation de la Palestine et l’épuration ethnique des Palestiniens, notamment à al-Quds et dans le Naqab, continuent à marche forcée, avec le soutien total des puissances impérialistes. Les accords d’Oslo ont été un piège. Pendant que des dirigeants palestiniens et arabes négociaient, la colonisation et l’expulsion des Palestiniens s’aggravaient, les résistants étaient emprisonnés ou assassinés. Le transfert de l’Ambassade américaine de Tel Aviv à al-Quds (Jerusalem), à la date anniversaire du 70ème anniversaire de la Nakba, est lourde de conséquences pour les Palestiniens, le monde arabo-musulman, mais aussi pour le monde entier. Niant de fait le droit international qui octroie un statut international à cette ville palestinienne, les Etats-Unis font d’al-Quds la capitale d’Israël, conformément au souhait des sionistes. La décision de Donald Trump montre que les Américains apportent un soutien inconditionnel à Israël, sous forme politique, militaire et économique. Qui peut encore croire que les Israéliens et les Américains sont pour la paix ? De nombreux dirigeants arabes, y compris palestiniens ont fait le jeu des sionistes et des Occidentaux qui leur promettaient un Etat palestinien. Cette fois-ci, le message de Trump est sans appel : les Palestiniens, ainsi que tous les peuples arabes et musulmans ne doivent rien attendre des impérialistes. La solution des deux Etats, un Etat palestinien à côté d’un Etat israélien est une promesse jamais tenue et qui ne sera jamais tenue. Les Palestiniens le savent très bien. Ils ne peuvent compter que sur leur unité et leur résistance pour libérer la terre arabe de Palestine

Les Palestiniens ne renonceront jamais.

Depuis le début de la colonisation juive de la Palestine, le peuple palestinien a toujours résisté sous différentes formes à cette terrible entreprise de destruction de sa société. Malgré toutes les tentatives pour l’anéantir, la Résistance populaire est aujourd’hui plus forte que jamais et il est clair que les Palestiniens ne renonceront jamais à leurs droits et à leur liberté. Après les trois guerres de Gaza (2008 ; 2012 et 2014), les Gazaouis, malgré le blocus infâme, continuent de résister. Ils résistent aux sionistes, ils résistent contre l’Occident qui soutient Israël et contre la trahison de nombreux Etats arabes. A al-Quds, la résistance s’est réactivée en octobre 2015 avec la mobilisation pour défendre la Mosquée al-Aqsa. La dernière décision de Trump n’a pas brisé leur volonté, bien au contraire. En organisant depuis le 30 mars à Gaza, la Marche du retour, ils montrent que rien ne les arrêtera. Pour empêcher cette marche, l’armée israélienne n’a pas hésité à tuer. A tuer des Palestiniens qui veulent faire entendre au monde leurs revendications : retourner chez eux, sur leurs terres, dans leurs maisons que les colons israéliens ont volées en 1948. La violence de l’occupant face à des Palestiniens désarmés est signe que la peur a définitivement changé de camp. Très sérieusement menacé par la résistance à l’intérieur et à l’extérieur, l’avenir de l’entité sioniste sur la terre arabe de Palestine parait, 70 ans après sa création, plus compromis que jamais.

Pour reprendre les mots d’un leader palestinien, cette marche est une marche pour le retour en Palestine, pour montrer au monde entier que les Palestiniens refusent le deal américain, la judaïsation d’Al-Quds et de la Palestine et la suppression du droit au retour des réfugiés.

Vive la Résistance du peuple palestinien – Vive la Palestine libre !

Nous, Comité Action Palestine, sommes à leurs côtés sur ce chemin. Nous réaffirmons que la Palestine est arabe, et soutenons la lutte du peuple palestinien jusqu’à la victoire de la résistance et la satisfaction des revendications légitimes. Nous appelons à

  • la condamnation du sionisme comme mouvement politique colonialiste et raciste.
  • au soutien inconditionnel à la résistance du peuple palestinien et à son combat pour son autodétermination et son indépendance nationale.
  • la reconnaissance du droit inaliénable au retour de tous les réfugiés chez eux.
  • la libération de tous les résistants emprisonnés, dont Georges Ibrahim Abdallah enfermé dans les geôles françaises depuis 35 ans.



« 70 ans, ça suffit !  » – Appel à rassemblement en soutien au peuple palestinien – 15 mai 2018

Le 15 mai 2018

18h00, place de la Victoire à Bordeaux

Le 15 mai 2018 marque pour les Palestiniens le 70ème anniversaire de la Nakba. 70 ans de colonialisme, d’expulsion, de vols de leurs terres, d’emprisonnement, de massacres et d’assassinats. Mais aussi 70 ans de résistance et de combat sans répit pour la liberté et la justice.

David Ben Gourion, le fondateur de l’Etat d’Israël écrivait :

« les vieux mourront, les jeunes oublieront ».

Mais les Palestiniens, qu’ils soient jeunes ou vieux, n’ont pas oublié la Palestine, leur patrie. La Marche pour le retour organisée ces dernières semaines à Gaza rappelle au monde entier que le peuple palestinien est toujours debout et n’a qu’un seul objectif : l’indépendance nationale. Cette date symbolique a été choisie par l’administration américaine pour transférer son ambassade à al-Quds, marquant ainsi par cet acte fort son soutien total au projet sioniste.

A cette occasion, nous, militants associatifs, appelons tous ceux qui sont épris de justice à s’unir pour exprimer leur solidarité pleine et entière au peuple palestinien et à sa résistance. A l’issue du rassemblement, la Palestine sera mise à l’honneur lors d’une cérémonie symbolique.

Venez nous rejoindre nombreux le 15 mai !

Signataires : Comité Action Palestine, ISM-France, Voix décoloniales, Espace Culturel des 2 rives, L’Orchestre Poétique d’Avant-guerre – O.P.A.

Si votre organisation souhaite être signataire de cet appel, contactez nous à actionpalestine@hotmail.com

https://www.facebook.com/events/166799584003392/

photo Comité Action Palestine




« La Palestine est leur seule patrie  » – Conférence-débat avec Abdullah Barakeh – 4 mai 2018

Le Comité Action Palestine

vous convie à une

Conférence-débat avec Abdullah Barakeh,

réfugié palestinien au Liban et responsable de l’association des enfants de martyrs de Sabra et Chatila

Le vendredi 4 mai à 20h00 à l’Athénée municipal à Bordeaux

Il y a 70 ans, la création de l’Etat d’Israël a conduit à l’expulsion de leurs terres près de 800 000 Palestiniens. Les réfugiés palestiniens sont aujourd’hui 8 millions et représentent aujourd’hui la plus importante population de réfugiés dans le monde. Leur droit au retour dans leurs foyers en Palestine est un droit non négociable, inscrit dans la résolution 194, que génération après génération, les réfugiés revendiquent haut et fort. La Marche du retour, organisée à Gaza ces dernières semaines, a pour objectif  de le rappeler à la puissance occupante et au Monde entier.

Adbdullah Barakeh est réfugié palestinien au Liban. Au cours de cette soirée, il viendra nous parler de la menace qui pèse aujourd’hui sur le Droit au retour, sur l’enjeu que représentent les camps de réfugiés et du travail que mènent les Palestiniens pour garder vivante cette revendication et défendre ce droit. Il évoquera également la situation des réfugiés palestiniens au Liban et de l’action de son organisation au profit de la jeunesse et des familles des camps de réfugiés.

L’association des enfants de martyrs de Sabra et Chatila « Beit Atfal Assumud » a été créée il y a 40 ans pour venir en aide aux orphelins palestiniens suite aux massacres perpétrés dans les camps de réfugiés au Liban et notamment les massacres de Sabra et Chatila. Aujourd’hui cette association offre un ensemble de services socio-éducatifs afin de faire face aux multiples besoins des réfugiés palestiniens au Liban en se focalisant sur les familles et la jeunesse. Abdullah Barakeh est responsable des centres de l’association pour les camps situés au Nord du Liban (Nahr el-Bared et Baddawi).

https://www.facebook.com/events/218513862243155/




« La marche du retour de la justice sur la terre de Palestine »

Comité Action Palestine – 7 avril 2018

Encore une fois, l’armée israélienne a fait couler du sang palestinien. Pour empêcher la marche du retour organisée à Gaza le 30 mars et hier 6 avril, l’armée israélienne n’a pas hésité à tuer. A tuer des Palestiniens qui veulent faire entendre au monde leurs revendications : retourner chez eux, sur leurs terres, dans leurs maisons que les colons israéliens ont volées en 1948. Pour reprendre les mots d’un leader palestinien, c’est une marche pour le retour en Palestine, pour montrer au monde entier que les Palestiniens refusent le deal américain, la judaïsation d’Al-Quds et de la Palestine et la suppression du droit au retour des réfugiés. Après les trois guerres de Gaza (2008 ; 2012 et 2014), les Gazaouis, malgré le blocus infâme, continuent de résister. Ils résistent aux sionistes, ils résistent contre l’occident qui soutient Israël et contre la trahison de nombreux Etats arabes.

A Gaza mais aussi dans toute la Palestine la résistance continue comme à Al-Quds pour protéger la mosquée Al Aqsa. Depuis 70 ans le peuple palestinien résiste par tous les moyens contre l’occupant israélien ; depuis 70 ans malgré les gigantesques moyens dont dispose l’occupant, le peuple palestinien est encore debout et bien vivant. D’un côté des avions, des chars, des bombes au phosphore et de l’autre des pierres, des pneus, des couteaux. D’un côté la toute puissance du crime et de l’autre la résistance d’un peuple pour la justice.

A l’occasion de la marche du retour, beaucoup parlent de la frontière entre Gaza et Israël, mais de quelle frontière parle-t-on ? Israël n’a pas de frontière puisqu’il veut coloniser toute la Palestine. Et même si cette frontière existait elle ne serait pas légitime. De l’autre côté de Gaza, c’est la Palestine, et c’est pour nous le rappeler que les Gazaouis ont appelé leur manifestation la marche du retour. Le retour chez eux et le retour de la justice sur cette terre débarrassée du colonialisme. En Afrique, en Asie, partout la colonisation a échoué. La colonisation en Palestine ne fera pas exception.

 Le Comité Action Palestine juge qu’il est urgent, en soutien à la résistance en Palestine, de s’organiser pour construire un mouvement antisioniste uni autour de principes anticolonialistes clairs que sont les principes d’auto-détermination et de libération de toute la Palestine arabe.

Photo: Maan agency




Al-Quds (Jérusalem), le cœur de la résistance palestinienne et arabe – Conférence débat: 26 avril 2018

Le jeudi 26 avril à 20h,

salle St Augustin, place de l’Eglise St Augustin à Bordeaux (tram A arrêt St Augustin)

Conférence-Débat avec

Nada AWAD,

chargée de mission au Centre d’Action Communautaire de l’Université d’al-Quds

En décembre 2017, Donald Trump prend la décision de transférer l’ambassade américaine en Israël à Jérusalem, impliquant de facto une reconnaissance de cette ville comme la capitale de l’Etat sioniste, niant ainsi le Droit international et les droits du peuple palestinien. Cette ambassade devrait ouvrir le 14 mai 2018, date choisie symboliquement pour marquer le 70ème anniversaire de la création de l’Etat Israélien. Mais pour les Palestiniens, cette date est aussi et surtout celle de l’occupation de la Palestine et la tentative d’anéantissement de la Palestine, dont le nom arabe est la Nakba (la catastrophe). La pression sur al-Quds n’est pas nouvelle et depuis 2015, les Palestiniens en ont fait l’épicentre de leur résistance populaire.

Quels sont donc les enjeux de cette bataille pour al-Quds ? Quelles sont les conséquences de la décision de Donald Trump, non seulement pour le peuple palestinien, mais aussi pour tous les peuples de la région ? De quels moyens disposent les Palestiniens pour lutter contre l’épuration ethnique ? Voilà quelques questions auxquelles nous tenterons de répondre avec Nada Awad au cours de cette soirée.

Nada Awad est chargée de mission au Centre d’Action Communautaire de l’Université d’al-Quds où elle est responsable des campagnes de sensibilisation et de défense des droits des Maqdissis, les habitants palestiniens de Jérusalem. Diplômée de Sciences Po Paris, elle est spécialiste de droit humanitaire.

https://www.facebook.com/events/1646246672162209/




« Notre boussole est notre retour en Palestine »

A l’occasion de la journée de la terre en Palestine, 30 mars 2018

par Comité Action Palestine

Le 30 mars 1976, six Palestiniens de l’intérieur (c’est-à-dire ceux qui ont pu rester en 1948 après la création par la force de l’Etat d’Israël) étaient abattus par l’armée d’occupation d’Israël, 96 étaient blessés et 300 autres étaient arrêtés. Leur crime ? Avoir manifesté contre l’État sioniste qui avait confisqué et déclaré “ zone militaire ” 1700 hectares appartenant à des villages palestiniens.

Depuis, tous les 30 mars, la “ Journée de la Terre ” commémore cet événement partout dans le monde

où se trouvent les défenseurs des droits du peuple palestinien.

Cette journée est avant tout symbolique. Rappelons qu’en 1948, l’Etat juif avait expulsé près d’un million de Palestiniens et détruit plus de 400 villages. La majeure partie des terres palestiniennes avait été confisquée dans la perspective de fonder le “ Grand Israël ”. Dès lors, cette politique de confiscation des terres en vue de judaïser la Palestine (c’est-à-dire voler des terres aux Palestiniens pour les donner aux juifs), s’est poursuivie sans relâche et s’intensifie, accumulant crimes de masse, assassinats de leaders politiques et emprisonnements de résistants : la colonisation de toute la Palestine est inscrite au cœur du projet sioniste. Avec le développement des colonies qui volent chaque jour plus de terre aux Palestiniens et la judaïsation actuelle de la vallée du Jourdain, du Naqab, d’al-Quds et des lieux saints, rien ne semble arrêter cette machine à tuer et à coloniser.

Pourtant, depuis la création de l’Etat d’Israël, le peuple palestinien a toujours résisté à cette terrible entreprise de destruction de sa société, soutenue par les pays occidentaux et en particulier les Etats-Unis et la France. Depuis Octobre 2015, la résistance s’est réactivée avec la mobilisation de défense de la Mosquée al-Aqsa. La judaïsation de la Palestine continue à marche forcée, avec le soutien total des Etats-Unis. Le 6 décembre 2017, le Président américain Donald Trump annonce qu’il met en application une décision du Congrès américain de 1995, en déplaçant l’ambassade américaine de Tel Aviv à al-Quds (Jérusalem). Niant de fait le droit international qui octroie un statut international à cette ville palestinienne, les Etats-Unis font d’al-Quds la capitale d’Israël, conformément au souhait des sionistes. Cette annonce est lourde de conséquences pour les Palestiniens, le monde arabo-musulman, mais aussi pour le monde entier. La décision de Donald Trump montre que les Américains apportent un soutien inconditionnel à Israël, sous forme politique, militaire et économique. Mais cette décision n’a pas brisé la volonté des Palestiniens, bien au contraire. Les masses palestiniennes et arabes se mobilisent et rappellent qu’al-Quds est la ligne rouge à ne pas franchir. Les accords d’Oslo ont été un piège. Pendant que des dirigeants palestiniens et arabes négociaient, la colonisation et l’expulsion des palestiniens s’aggravaient, les résistants étaient emprisonnés ou assassinés. La solution des deux Etats, un Etat palestinien à côté d’un Etat israélien est une promesse jamais tenue et qui ne sera jamais tenue. Qui peut encore croire que les Israéliens et les Américains sont pour la paix ? De nombreux dirigeants arabes, y compris palestiniens ont fait le jeu des sionistes et des Occidentaux qui leur promettaient un Etat palestinien. Cette fois-ci, le message de Trump est sans appel : les Palestiniens, ainsi que tous les peuples arabes et musulmans ne doivent rien attendre des impérialistes. Ils ne peuvent compter que sur leur unité et leur résistance pour libérer la terre arabe de PalestineLa voie pacifique est une illusion. Les exemples vietnamien et algérien ont montré que l’impérialisme ne comprend que le langage de la résistance armée.

Cette initiative américaine est intervenue dans un contexte où les rapports de force dans cette région du monde ont changé. La stratégie impérialiste en Syrie a totalement échoué, le régime syrien est sorti vainqueur de la guerre l’opposant à des groupes armés soutenus financièrement et militairement par le camp occidental. Le conflit s’enlise au Yémen, véritable échec politico-militaire du bloc impérialiste, en particulier celui de la stratégie saoudienne. La Turquie, qui affichait sans scrupule son soutien aux forces anti-Assad, se trouve aujourd’hui plus que jamais isolée sur le plan géopolitique. L’impérialisme, avec ses vassaux arabes et turc, est en très grande difficulté malgré les moyens militaires et financiers gigantesques mis en œuvre pour soumettre les peuples arabes.

En France, les attentats de 2015 ont conduit à un renforcement du tout sécuritaire, consacré notamment par la volonté de criminalisation de l’antisionisme et des soutiens au peuple palestinien. Le soutien inconditionnel de l’Etat français à l’entité sioniste s’exprime par la répression des mouvements antisionistes et des forces populaires issues de l’immigration, naturellement solidaires de la lutte palestinienne. La prise d’otage à Trèbes et le meurtre de Mireille Knoll, d’origine juive, sont prétexte à alimenter le racisme anti-arabe et l’islamophobie. La marche blanche contre l’antisémitisme initiée par le CRIF le 28 mars est révélatrice d’une évolution inquiétante. Toute la classe politique a répondu présent à l’appel à manifestation lancé par le CRIF, organisation dont le soutien à la politique colonialiste et raciste de l’entité sioniste est avéré. Le CRIF peut même délivrer les certificats de bonne fréquentation : le dirigeant de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, pourra méditer longtemps l’humiliation subie car il a été contraint de quitter la manifestation sous les huées des militants sionistes.

Le mouvement sioniste voudrait que le monde marche sur sa tête : faire des juifs des victimes absolues pour légitimer le crime colonial en Palestine et la répression des soutiens à la noble cause du peuple palestinien.

Le 30 mars est une journée qui rappelle au monde que les Palestiniens sont toujours debout pour libérer leur terre. A cette occasion, ils vont organiser, selon le leader du Djihad islamique, « une manifestation massive aux abords de la bande de Gaza, une marche pour le retour en Palestine, pour montrer au monde entier que les Palestiniens refusent le deal américain, la judaïsation d’al-Quds et de la Palestine, la suppression du droit au retour des réfugiés. »

Il est urgent, et en écho avec la résistance en Palestine, de s’organiser pour construire un mouvement antisioniste uni autour de principes anticolonialistes clairs que sont les principes d’auto-détermination et de libération de toute la Palestine arabe.

photo: Algérie Presse Service




« La Palestine, notre patrie, est notre seul but » Interview de Kassem Aina

réalisée par le Comité Action Palestine,

22 septembre 2017, dans les locaux de l’ONG Beit Atfal Assumud, camp de réfugiés de Shatila (Liban).

 

Kassem Aina est fondateur et directeur de l’ONG Beit Atfal Assumud, dont l’objet est d’offrir un ensemble de services et de programmes éducatifs, culturels et récréatifs, de proposer des camps d’été et des services médicaux variés afin de faire face aux multiples besoins des réfugiés palestiniens au Liban en se focalisant sur les familles et la jeunesse. http://www.socialcare.org

Il est aussi responsable du comité d’organisation de la commémoration des massacres de Sabra et Shatila.

 

A écouter en cliquant sur le lien ci-dessous

https://www.youtube.com/watch?v=NGmDxIzzFGA&feature=youtu.be

 

 

 




« Le peuple offre sa vie pour la liberté »

Calendrier Palestine Libre 2017 « Palestine, terre des martyrs »

Taleb Mohammad Abdullah Abu Zeid, Isam Mohammad Hammoudeh, Sha’baan Sa’id  Nabhan, Kamal Qadourah Hasan Hamoudeh. Voici les noms des premiers martyrs de la première intifada de 1987.

        Quel que soit le nom qu’on leur donne, qu’elles soient de pierres ou de couteaux, les intifadas sont l’expression spontanée de la révolte populaire contre l’occupation sioniste, contre l’humiliation subie quotidiennement: occupation des lieux saints, confiscation des terres, des biens, de la liberté de se déplacer, check point, pauvreté, répression, destructions des maisons, des hôpitaux,  …

Avec des simples pierres, enfants, adolescents, vieillards, hommes, femmes ont réussi à mettre en échec l’armée et les différents gouvernements sionistes et à alerter l’opinion publique internationale sur leurs conditions de vie  déplorables. Des pierre contre des chars, victoire politique, victoire médiatique.

De 1987 à 1991, de  2000 à 2005, et depuis 2015,  chaque intifada a eu des répercussions : de la première intifada a découlé le déclin du Fatah et l’ascension du Hamas. La deuxième intifada ou Intifada al-Aqsa a débouché sur le leadership du Hamas et notamment à sa prise du pouvoir à Gaza en 2006.

Enfin la troisième intifada et dernière en date, témoigne d’une radicalisation croissante du peuple palestinien dans sa lutte pour la libération de la totalité de la terre arabe de Palestine et réaffirme l’unité du peuple palestinien, la solidarité des autres composantes de ce peuple avec Gaza et démontre, à terme, que toutes les tentatives sionistes de division sont vaines. Ainsi la peur change de camp car en s’attaquant à tous les membres de la société coloniale, les Palestiniens démontrent qu’il n’y pas de différence entre la population des colons et les forces armées gouvernementales. Les intifadas viennent rappeler que le peuple n’a jamais renoncé à la résistance.

C’est la résistance unique d’un peuple unique à l’oppression.

Ce peuple fier et résistant continue à donner de son sang, ces martyrs ne sont pas morts en vain. Ils montrent le chemin pour la lutte pour la justice, la dignité et la liberté.

Comité Action Palestine