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Les enfants de la résistance

Comité Action Palestine, le 17 février 2024

En Palestine, à Gaza, les enfants sont martyrisés. Le monde observe sans réagir ces enfants assassinés. La mondialité des réseaux sociaux rend visible la sauvagerie sioniste et occidentale du 21ème siècle, ce qui a été caché pour la guerre en Irak, en Libye, en Afghanistan : les corps déchiquetés, démembrés, sans vie, inertes, ensanglantés. L’impérialisme occidental, c’est une montagne de cadavres sur laquelle s’érige le partage du monde et de ses ressources.

Le sionisme, base avancée de l’impérialisme américain, a transformé la terre de Palestine en territoire militarisé et barricadé. Ce que n’avait pas anticipé le projet sioniste, c’est l’extraordinaire force du peuple palestinien. Celui-ci, depuis 75 ans, n’a pas désarmé. Chaque massacre fait naître une résistance plus forte. Les enfants de la Nakba ont développé la résistance, les enfants de l’Intifada l’ont renforcée, les enfants du 7 octobre porteront la libération tout entière de la Palestine. On comprend mieux alors la volonté de l’entité sioniste d’éliminer les enfants palestiniens en masse. Le criminel Netanyahou a déclaré le 16 octobre : « C’est une lutte entre les enfants de la lumière et les enfants des ténèbres ». Les colons n’arrivent plus à dissimuler leurs peurs. Les enfants sont la résistance qui vaincra le colonialisme en terre de Palestine. Lorsqu’ « Israël » cherche à liquider l’UNRWA et de nombreuses associations apportant leur aide aux réfugiés palestiniens, dont de nombreux enfants, c’est le droit au retour qu’elle vise et toute la résistance future qu’elle cherche à éliminer.

Alors que les dirigeants des États arabes ont les yeux rivés sur les courbes du prix du gaz et du pétrole, alors que l’Occident s’enfonce chaque jour dans le déclin économique et moral et tire profit de ce massacre, alors que quelques-uns jouissent des bénéfices de la vente d’armes et de marchandises, alors que beaucoup restent indifférents au génocide en cours, dans leurs quartiers résidentiels ou du haut de leur tour de 200 étages, la résistance palestinienne persiste, encaisse, jusqu’au jour où elle renversera pour de bon la table.

Les enfants de Palestine sont les enfants de la résistance, l’avenir de la Palestine et l’avenir du monde. Ils reconstruiront ce qui a été détruit, récupéreront la vie qui leur a été volée, reviendront de là où on les a expulsés, et détruiront à jamais, et avec fracas, le sionisme en terre de Palestine.

Palestine vivra, Palestine vaincra !

Photo : Comité Action Palestine, des enfants de Deir El Balah (Gaza)




Vaincre l’obscurantisme sioniste en Palestine

Comité Action Palestine, le 17 février 2024

L’émancipation est l’œuvre des opprimés eux-mêmes. Cette idée n’a jamais été aussi vraie que dans la bataille en cours menée par les Palestiniens pour se libérer de l’oppression coloniale. Comme un coup de tonnerre dans un ciel serein, le 7 octobre allait définitivement et durablement rebattre les cartes du rapport des forces en Palestine et dans le monde. L’idée d’invincibilité de la puissance militaire sioniste est à ranger dorénavant dans les fausses croyances. L’armée et tous les services de sécurité « israéliens » ont perdu le peu de crédibilité qui leur restait après leur défaite au Liban en 2000 et 2006. Les combats actuels montrent que les sionistes peuvent faire beaucoup de dégâts, tuer par milliers des civils, sans pour autant réussir à vaincre la résistance. Sur le plan militaire, le 7 octobre fut un coup fatal pour les sionistes.

La résistance a montré que l’Etat sioniste mentait et ment aux « Israéliens ».  Il ne peut pas leur assurer la sécurité. Les colons sont obligés de quitter les maisons et les terres volées aux abords de Gaza et de la frontière libanaise pour trouver refuge plus loin. La résistance palestinienne et libanaise a fait la démonstration que l’Etat « israélien » est un colosse aux pieds d’argile. Il est vaincu psychologiquement et militairement. Dans sa chute, ce colosse fait encore des dégâts en cherchant à se relever, mais il finira par tomber définitivement. Sans l’aide militaire et politique américaine, il serait déjà à terre depuis longtemps.

A chaque discours des dirigeants sionistes, à chaque missile lancé sur des enfants, l’histoire nous dit : « ce sont des menteurs sans aucune humanité ». La propagande creuse sur la « seule démocratie du Moyen-Orient » et

l’« armée la plus morale du monde » apparait aujourd’hui ridicule et sans aucun fondement. Le colon a montré son vrai visage. Pour garder ses privilèges, il est prêt à commettre le pire des crimes. Et il l’a commis. La Cour Internationale de Justice a accusé les sionistes de risques de crime génocidaire. La sentence est terrible pour les sionistes, mais elle est vraie.  

L’« armée la plus morale du monde » est une armée de tueurs d’enfants et de femmes. Sur ce plan comme sur tant d’autres rien ne sera plus jamais comme avant. Les sionistes n’ont pas seulement perdu militairement, mais ils ont aussi perdu la guerre des idées.

Le brouillard de la propagande s’est dissipé et l’entité sioniste ne peut plus faire de l’islamophobie un usage politique. Les peuples du monde entier soutiennent de plus en plus ouvertement la résistance et toute la résistance. Le discours raciste ciblant les musulmans ne fonctionne plus. Les peuples et surtout la jeunesse ont bien compris que l’islamophobie servait à cacher les crimes coloniaux sionistes. En Palestine et ailleurs, les sionistes ont vainement cherché à inverser la réalité et l’ordre de la responsabilité en fabriquant l’image du musulman barbare. Les colons israéliens ne peuvent plus se présenter comme les victimes des « méchants musulmans » palestiniens. Les bombardements incessants et criminels ont mis la réalité sur ses pieds : les vrais barbares sont les sionistes.

Il reste à la résistance palestinienne de refermer définitivement la parenthèse de l’obscurantisme sioniste en Palestine. Le chemin sera encore peut-être long, mais la résistance est sur la bonne voie. Il fallait et il faut toujours opposer la force à la force. Un occupant colonial barbare n’a jamais été vaincu que par la résistance. Ceux qui disent le contraire mentent. Le Comité Action Palestine n’a jamais failli à sa mission, avant et après le 7 octobre, il a toujours soutenu la résistance. Il la soutiendra jusqu’à la libération totale de la Palestine arabe.

Palestine vivra ! Palestine vaincra !




Samedi 10 février à partir de 10h30, Journée de solidarité avec le peuple palestinien

 Comité Action Palestine

 8 février 2023

A partir de 10h30 : Echanges, boycott,

A 15h30 : Départ en manifestation pour exiger un cessez-le-feu – Hommage aux martyrs




Réfugiés palestiniens en Cisjordanie : qu’a changé le 7 octobre ? Conférence-Débat

Le Comité Action Palestine a le plaisir de vous convier à une conférence-débat, le vendredi 16 février à partir de 18h30 avec deux Palestiniens de Naplouse, Amjad al-Rifai et Ziad Maghribi, responsables de l’association « Askar camp ».

Ils apporteront leur éclairage sur la situation actuelle en Cisjordanie, notamment dans les camps de réfugiés.

La conférence aura lieu à la Halle du Marché des Douves, 4 rue des Douves à Bordeaux (près des Capucins).

Venez nombreux pour écouter leur témoignage et échanger avec eux !




« Israël », l’état d’exception

Comité Action Palestine, 3 février 2024

Face au crime israélien à Gaza et en Palestine depuis 75 ans, beaucoup parmi nous s’interrogent : pourquoi « Israël » se permet de tuer et de détruire sans réaction de la « communauté internationale » ? Pourquoi n’est-il pas contraint à appliquer le droit international et les dizaines de résolutions de l’ONU comme pourrait l’être n’importe quel autre pays ?

Justement. « Israël » n’est pas un Etat comme un autre. Il a un statut d’exception qui l’affranchit du droit international et du respect de la vie humaine. Il a été fondé sur la base d’une violence coloniale inouïe et du plus grand mensonge de l’Histoire. La méthode était simple : terroriser et massacrer pour chasser les Palestiniens de leurs terres tout en clamant que ce territoire prétendument sans peuple lui a été donné par la Bible. Il a été engendré par un viol colonial et reconnu par l’ONU. A Gaza, le peuple palestinien est génocidé, mais aucune nation, hormis le Liban, l’Irak et le Yémen, ne lui apporte une assistance sur le terrain. Le permis de tuer en masse a été accordé à l’entité sioniste.

« Israël » a été créé par l’ONU, en réalité par les grandes puissances de l’époque, et pourtant il se moque de l’ONU. Lorsque la Cour Internationale de Justice évoque le « risque plausible de génocide », « Israël » répond : « antisémitisme ! ». Tout ce qui s’oppose à sa politique criminelle est forcément de l’antisémitisme. Après la Cour Internationale de Justice, c’est au tour de l’UNRWA, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, d’être la cible d’accusations de la part des sionistes : des employés de cette agence auraient participé à l’attaque du 7 octobre. Dans la foulée de la destruction complète de Gaza, les sionistes cherchent à couper les vivres aux Palestiniens et à liquider une fois pour toutes le droit au retour des réfugiés qui composent 80 % des habitants de Gaza. Par sa simple existence, Gaza symbolise non seulement la résistance, mais aussi l’espoir de tout un peuple de retrouver un jour sa terre et son foyer.

Mais d’où vient ce sentiment d’impunité et d’arrogance des sionistes ? De la protection de ses parrains occidentaux. Sans les Occidentaux, l’armée « israélienne » serait impuissante face à la noble et héroïque résistance du peuple palestinien. Les Etats-Unis, la France, la Grande Bretagne, l’Allemagne fournissent à « Israël » toute l’aide militaire et politique dont il a besoin. Sans « Israël », la domination occidentale dans cette région du monde s’effondrerait. C’est pour cette raison qu’il a le soutien inconditionnel des Etats-Unis et de l’Europe. « Israël » est la base terroriste de l’Occident.

« Israël » a le permis de tuer en Palestine, mais aussi en Iran, en Libye, en Irak, en Syrie, enfin partout dans le monde si cela sert ses intérêts et ceux de l’Occident. C’est un tueur sans frontières. Les sionistes ont inventé le méga-terrorisme. Ils peuvent tuer femmes, enfants, militants, opposants, par air, terre, mer, dans n’importe quel endroit du monde. Ils ont un objectif : coloniser toute la Palestine. Un moyen : le terrorisme à grande échelle. Dénoncer cette politique du massacre de masse est criminalisé par le gouvernement français. La menace de dissolution pèse aujourd’hui sur plusieurs associations dont le Comité Action Palestine.

Avec plus de 27 000 morts à Gaza aujourd’hui, nous ne baisserons pas les bras pour dénoncer ce crime. Si Gérald Darmanin nous donne tort, l’Histoire nous donne raison. La résistance palestinienne mène aujourd’hui un combat décisif pour l’avenir de la Palestine. Elle a tout notre soutien et rien, sinon la force et l’arbitraire, ne nous empêchera de la soutenir.

Palestine vivra, Palestine vaincra !




STOP AU JUMELAGE BORDEAUX-ASHDOD !

Signez la pétition :

https://www.mesopinions.com/petition/politique/stop-jumelage-bordeaux-ashdod/227472?source=link&tmstp=1706907190&p=petition

Déjà connue pour son passé de port négrier, Bordeaux reste fidèle à sa réputation en maintenant son soutien à l’Etat-colonie Israël alors que ce dernier vient d’être reconnu par la Cour Internationale de Justice comme responsable d’actes à caractère génocidaire à Gaza. En effet Bordeaux est jumelée depuis 1984 avec la colonie israélienne d’Ashdod, construite sur les ruines du village palestinien d’Isdud, rasé en 1948 par les forces sionistes, et dont les 4000 habitants palestiniens ont été chassés et ont trouvé refuge à Gaza. Depuis cette date, les habitants d’Isdud et leurs descendants attendent l’accomplissement de leur Droit au Retour, pourtant reconnu au travers de la résolution 194 de l’ONU.
Déjà maintenue sous blocus depuis 15 ans et de nombreuses fois meurtrie par des attaques sionistes à répétition, Gaza est, depuis le 7 octobre 2023, sous le feu continuel de l’armée israélienne, avec plus de 25 000 tonnes de bombes larguées sur le territoire et plus de 27000 tués dont une majorité de femmes et d’enfants. Depuis 4 mois, cette prison à ciel ouvert est sans vivres, sans eau, sans électricité, sans aide, et subit des conditions les plus inhumaines que l’on puisse imaginer. L’aide humanitaire est actuellement bloquée dans le port d’Ashdod alors que des manifestants israéliens empêchent les camions de l’acheminer vers Gaza.

Et pourtant avez-vous entendu le Maire de Bordeaux prononcer la moindre déclaration à ce sujet ? L’avez-vous entendu remettre en cause le partenariat historique entre sa ville et Ashdod, pour dénoncer cette situation scandaleuse ? Non, pas un seul mot, pas une seule condamnation des massacres commis envers les Palestiniens et du sort ignoble de plus de 2 millions de Gazaouis.

Les Bordelais ne peuvent pas admettre ce silence complice face à l’horreur et au génocide en cours. Ils doivent réclamer haut et fort l’arrêt immédiat du jumelage avec Ashdod !

Photo d’Isdud avant la Nakba




«¿Condena usted a Hamás?»

Nadie, o casi nadie ha escapado a esta pregunta ritual de los medios de propaganda a sueldo de los sionistas. Esta pregunta oculta otra: ¿está usted en el campo del bien occidental o del mal palestino? Desde la época colonial, nada ha cambiado en la vieja mentalidad europea. Europa ha colonizado el planeta entero en nombre de la civilización. «El deber de las razas superiores es civilizar las razas inferiores», decía Jules Ferry. Dice hoy B. Netanyahu que los colonos judíos en Palestina son el pueblo de la luz.

Misma mentalidad, mismo procedimiento. En nombre de la civilización, la colonización de África, Asia y América Latina fue una aventura europea sangrienta. La colonización europea de Palestina no es menos sangrienta. El Estado sionista fue fundado en 1948 sobre la matanza de palestinos y la limpieza étnica. El robo permanente de las tierras palestinas requiere matanzas permanentes, el Estado «israelí» despliega desde el 7 de octubre activos militares sin precedente para arrasar Gaza y destruir a los palestinos. En nombre de la civilización de la luz, el Estado sionista repite en Palestina lo que Europa hizo en la época colonial: colonizar y exterminar.

A través de su brazo armado israelí, Occidente busca liquidar definitivamente la causa del pueblo palestino. Hay que borrar Palestina borrando Gaza y expropiando a los palestinos de Cisjordania. En nombre de la civilización y la democracia, Occidente mata. Y mata en masa. Desde 2001, las guerras dirigidas por los Estados Unidos en los países árabes y musulmanes han causado directa o indirectamente la muerte de 4,5 millones de personas. No es de extrañar que Occidente apoye el genocidio en curso. La matanza masiva es el modus operandi occidental habitual. Nada debe perjudicar sus intereses y obstaculizar el saqueo de los recursos. El derecho del más fuerte mató definitivamente al derecho internacional. El asesinato de 500.000 niños iraquíes está gravado para siempre en la memoria árabe. La Corte Internacional de Justicia, a la que ha recurrido Sudáfrica, puede decir que el Estado israelí es genocida, pero nada podrá obligar a los sionistas a detener la masacre, si no la propia resistencia palestina y sus aliados.

Para poder responder a la pregunta «¿Condena usted a Hamás?» Antes de eso, habrá que responder a todas las demás preguntas: ¿condena usted 1948 y la depuración étnica? ¿Condena usted las matanzas de Sabrá y Chatila? ¿Condena usted las guerras del Líbano y de Gaza? ¿Condena usted el bloqueo de Gaza desde hace 15 años? ¿Condena usted el robo de tierras? ¿Condena usted la tortura en las cárceles israelíes? ¿Condena usted la matanza de bebés en Gaza? ¿Condena usted a «Israel»? ¿Condena usted los 4,5 millones de muertos causados por sus guerras en los países árabe-musulmanes desde 2001? La lista de preguntas es infinita. Si una vida palestina o árabe vale una vida occidental, entonces la pregunta «¿Condena usted a Hamás?» no tiene razón de ser. Es incluso una vergüenza hacer tal pregunta, ya que la historia occidental está marcada, sí misma, por expediciones militares sangrientas.

Nunca más Occidente podrá dar lecciones de humanidad o lecciones sobre los derechos humanos y la democracia. La violencia colonial y neocolonial se ha convertido en la regla y, para protegerse de esta violencia, la resistencia se convierte también en la regla.

A diferencia de lo que dice la propaganda engañosa, la resistencia sigue siendo tan fuerte que el enemigo sionista se ve obligado a retirar tropas del norte de la Franja de Gaza. Incluso, se está expandiendo. Los yemeníes han logrado, con el control del Mar Rojo, crear un bloqueo del Estado sionista. La valiente resistencia yemení no duda en enfrentarse a los Estados Unidos para ayudar a sus hermanos de Gaza. La resistencia libanesa acosa diariamente al ejército sionista. La resistencia no desarma. Es hora de defender no el campo del bien o del mal sino el campo de la justicia, el campo de la resistencia.

¡Palestina vivirá! ¡Palestina vencerá!

Comité Action Palestine

 19 de enero de 2024




« Vaut mieux une fin horrible qu’une horreur sans fin »

Comité Action Palestine, 27 janvier 2024

La Palestine souffre. La Palestine est martyrisée. La Palestine saigne, crie et pleure sous les impitoyables bombes de l’ennemi sioniste. Après les massacres coloniaux, après l’ignoble esclavage de plusieurs siècles, après les massacres et les génocides du 20ème siècle, qui aurait imaginé voir en direct un nouveau génocide ? Qui aurait imaginé que la plupart des nations laisseraient faire ? Qui aurait imaginé que les nations occidentales apporteraient leur appui total aux bourreaux sionistes ? Qui aurait imaginé que notre monde était encore capable d’enfanter l’une des pires barbaries de l’humanité ? Qui aurait imaginé que cette barbarie nommée « Israël » aurait encore l’audace et le culot d’accuser d’antisémites tous ceux qui dénoncent son crime génocidaire?

Ni les images des bébés déchirés par les bombes, ni les milliers de victimes assassinées, ni la famine qui guette toute une population, ni toutes les infrastructures détruites n’ont poussé les alliés de l’entité sioniste à retenir son bras meurtrier. En réalité, l’affaire était entendue depuis longtemps. Il fallait se débarrasser des Palestiniens. S’en débarrasser en trouvant le bon moment et le bon prétexte. La Palestine n’a que trop résisté, il fallait donner un grand coup de balai de nettoyage ethnique. Comme en 1948, le boulot devait être recommencé pour en finir définitivement avec les Palestiniens. Le vrai grand remplacement, c’est celui-là. Massacrer et expulser un peuple pour que des colons venus d’ailleurs lui prennent ses terres, ses maisons et toutes ses richesses, en faisant pleuvoir des bombes, jour et nuit, pendant plus de 110 jours.

Mais l’histoire n’est jamais écrite à l’avance. La Palestine vit encore. Elle n’a pas encore dit son dernier mot comme elle n’a pas encore rendu son dernier souffle. Elle vit grâce à sa résistance. Dans la souffrance absolue, mais elle vit. Chaque résistant palestinien qui se lève a fait sien ce slogan : « Vaut mieux une fin horrible qu’une horreur sans fin ».

L’attachement à la terre et à la nation palestinienne est si profond que rien n’empêchera les Palestiniens de se battre pour leurs droits quels que soient les sacrifices. Les Palestiniens sont comme vous et moi. Ils veulent vivre en toute sécurité dans leur pays, libres de leurs mouvements, libres de décider de leur avenir individuel et collectif. Ils veulent en tant que peuple et nation extirper de leur terre le colon, ce monstre pilleur et criminel. Ils veulent extirper le malheur et rétablir la justice.

La Cour de Justice Internationale a clairement établi que les dirigeants « israéliens » faisaient courir un risque génocidaire dans la bande de Gaza. Mais ces derniers n’en auront rien à faire. Les sionistes ont toujours affirmé qu’ils se moquaient complètement du droit international. Le droit international est mort il y a bien longtemps en Irak et en Libye, mais il vient d’être définitivement enterré à Gaza. Juste après avoir rendu son avis vendredi 26 janvier, la Cour Internationale de Justice a été accusée d’antisémitisme par un ministre « israélien ». Même le droit international est antisémite. Dire à « Israël » d’arrêter de tuer par dizaine de milliers des civils est antisémite ! Peut-on ramener à la sagesse la folie meurtrière ? Peut-on ramener à la raison un tueur qui ne vit que du sang de l’autre ? Il n‘ y a que la résistance pour mettre fin à ce cycle d’un siècle de colonisation sioniste. Seule la résistance palestinienne et ses alliés mettront hors d’état de nuire les criminels sionistes. Il faut la soutenir par tous les moyens et continuer la mobilisation partout où c’est possible.

Palestine vivra ! Palestine vaincra !

Dessin : Youssef Daher, réfugié palestinien au Liban




« Est-ce que vous condamnez le Hamas ? »

Comité Action Palestine, le 20 janvier 2024

Personne ou presque n’a échappé à cette question rituelle des médias de propagande à la solde des sionistes. Cette question en cache une autre : êtes-vous dans le camp du bien occidental ou dans le camp du mal palestinien ? Depuis l’époque coloniale, rien n’a changé dans la vieille mentalité européenne. L’Europe a colonisé la planète entière au nom de la civilisation. « Le devoir des races supérieures est de civiliser les races inférieures », disait Jules Ferry. B. Netanyahou dit aujourd’hui que les colons juifs en Palestine sont le peuple de la lumière.

Même mentalité, même procédé. Au nom de la civilisation, la colonisation de l’Afrique, de l’Asie et de l’Amérique latine fut une aventure européenne sanglante. La colonisation européenne de la Palestine n’en est pas moins sanglante. L’Etat sioniste a été fondé en 1948 sur le massacre des Palestiniens et l’épuration ethnique. Le vol permanent des terres palestiniennes nécessitant des massacres permanents, l’Etat « israélien » déploie depuis le 7 octobre des moyens militaires sans précédent pour raser Gaza et détruire les Palestiniens. Au nom de la civilisation de la lumière, l’Etat sioniste répète en Palestine ce que l’Europe a fait à l’époque coloniale : coloniser et exterminer.

Via son bras armé israélien, l’Occident cherche à liquider définitivement la cause du peuple palestinien. Il faut effacer la Palestine en effaçant Gaza et exproprier les Palestiniens de Cisjordanie. Au nom de la civilisation et de la démocratie, l’Occident tue. Et il tue en masse. Depuis 2001, les guerres menées sous la direction des Etats-Unis dans les pays arabo-musulmans ont fait directement ou indirectement 4,5 millions de morts. Que l’Occident soutienne le génocide en cours n’est pas surprenant. Le massacre de masse est le mode opératoire occidental habituel. Rien ne doit pouvoir nuire à ses intérêts et entraver le pillage des ressources.  Le droit du plus fort a définitivement tué le droit international. L’assassinat de 500 000 enfants irakiens est inscrit à jamais dans la mémoire arabe. La Cour internationale de Justice, saisie par l’Afrique du Sud, dira peut-être que l’Etat israélien est génocidaire, mais rien ne pourra contraindre les sionistes à arrêter le massacre, sinon la résistance palestinienne elle-même et ses alliés.

Pour pouvoir répondre à la question « Condamnez-vous le Hamas ? », il faudra au préalable répondre à toutes les autres questions : condamnez-vous 1948 et l’épuration ethnique ? Condamnez-vous les massacres de Sabra et Chatila ? Condamnez-vous les guerres du Liban et de Gaza ? Condamnez-vous le blocus de Gaza depuis 15 ans ? Condamnez-vous le vol des terres ? Condamnez-vous la torture dans les prisons israéliennes ? Condamnez-vous le massacre des bébés à Gaza ? Condamnez-vous « Israël » ? Condamnez-vous les 4,5 millions de morts causés par vos guerres dans les pays arabo-musulmans depuis 2001 ? La liste des questions est infinie. Si une vie palestinienne ou arabe vaut une vie occidentale, alors la question « Condamnez-vous le Hamas ?» n’a pas lieu d’être. C’est même une honte de poser une telle question, tant l’histoire occidentale est marquée elle-même par des expéditions militaires sanglantes.

Plus jamais l’Occident ne pourra donner des leçons d’humanité ou des leçons sur les droits de l’Homme et la démocratie. La violence coloniale et néocoloniale est devenue la règle et pour se protéger de cette violence, la résistance devient aussi la règle. Contrairement à la propagande mensongère, la résistance est toujours vigoureuse au point où l’ennemi sioniste est obligé de retirer des troupes du nord de la bande de Gaza. Elle s’élargit même. Les Yéménites ont réussi avec le contrôle de la mer Rouge à créer un blocus de l’Etat sioniste. La courageuse résistance yéménite n’hésite pas à affronter les Etats-Unis pour venir en aide à leurs frères de Gaza. La résistance libanaise harcèle quotidiennement l’armée sioniste. La résistance ne désarme pas. Il est temps de défendre non pas le camp du bien ou le camp du mal mais le camp de la justice, le camp de la résistance.

Palestine vivra ! Palestine vaincra !

Palestine vivra, Palestine vaincra !

Dessin : Carlos Latuff




Pourquoi deux mouvements de solidarité avec la Palestine à Bordeaux ?

Comité Action Palestine, 19 janvier 2024

Depuis le 7 octobre, il existe à Bordeaux chaque samedi deux appels à la solidarité avec le peuple palestinien, celui du Comité Action Palestine (CAP) et celui du Collectif Girondin pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens (CGPJDPI). De nombreuses personnes nous interrogent légitimement sur les raisons des deux appels alors qu’il faudrait unir les forces dans un appel commun pour dénoncer les massacres en Palestine et à Gaza en particulier. Deux positions politiques diamétralement opposées sur la Palestine existent à Bordeaux depuis plusieurs années. Le CGPJDPI refuse d’appeler au soutien à la résistance du peuple palestinien alors que le Comité Action Palestine en fait un principe non négociable.

L’approche politique du Comité Action Palestine est rigoureuse et sans ambiguïté. Le Comité Action Palestine fonde son soutien aux Palestiniens sur :

  1. La reconnaissance du droit à l’autodétermination du peuple palestinien sur toute la Palestine avec la coexistence de toutes les communautés ;
  2. La non-reconnaissance d’« Israël » car Etat fondé sur le vol des terres et l’expulsion des Palestiniens en 1948 ;
  3. La condamnation du sionisme en tant que mouvement colonial et raciste ; 
  4. Le soutien inconditionnel à la résistance palestinienne.

Le Collectif Girondin pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens ne reconnaît le fait colonial que sur les territoires conquis par « Israël » en 1967 (Gaza, Cisjordanie et Jérusalem Est). Aussi, sa position politique est :

  1. Le soutien à la solution des deux Etats ;
  2. La reconnaissance de la légitimité de la colonisation de la Palestine en 1948 ;
  3. La normalisation du sionisme ;
  4. La non-reconnaissance de la résistance palestinienne.

Tous les observateurs honnêtes s’accordent sur un fait incontestable : la poursuite de la colonisation de Jérusalem et de la Cisjordanie rend irréalisable la solution des deux Etats. En effet depuis 1993 et les Accords d’Oslo, il y a eu 750 000 colons supplémentaires en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Les Palestiniens de Gaza vivent depuis 2007 dans une prison à ciel ouvert. « Israël » a pris prétexte du « 7 octobre » pour mener une guerre de destruction de Gaza et une stratégie d’expulsion des Gazaouis. Cela confirme que l’entité sioniste ne veut pas de la solution des deux Etats. La Cour Internationale de Justice étudie en ce moment même la requête sud-africaine sur le risque génocidaire à Gaza.

Il y a loin entre les déclarations d’intention et la réalité coloniale sioniste. L’Etat « israélien » n’a jamais respecté les Accords d’Oslo ni les dizaines de résolutions de l’ONU. Bien au contraire, les sionistes n’ont jamais caché leur intention de fonder le « Grand Israël ». Ils occupent la Palestine, mais aussi le Golan syrien et des territoires libanais. La solution des deux Etats est instrumentalisée pour faire diversion sur la colonisation qui n’a jamais cessé sur toute la Palestine. En attendant le bon vouloir des « Israéliens » et des Etats-Unis, le crime colonial continue.

Par ailleurs, la reconnaissance d’Israël ne permet pas de réaliser le droit au retour des 6 millions de réfugiés palestiniens. Si par hypothèse ce droit au retour des réfugiés devenait réalité, cela impliquerait le retour des Palestiniens dans l’actuel « Israël » (Palestine occupée en 1948), provoquant de facto l’effondrement de cet Etat.  Au-delà des déclarations, le fait de reconnaitre « Israël » ne permet pas de reconnaitre le droit au retour effectif des Palestiniens, un droit reconnu internationalement. La seule manière de rendre effectif le droit au retour des Palestiniens est l’abolition du colonialisme en Palestine.

Quelle sera la nature d’un Etat palestinien après la défaite du colonialisme en Palestine ? Seuls les Palestiniens en décideront. Le principe anticolonial nous interdit de parler à la place des Palestiniens, comme il nous est interdit de leur imposer de faire la « paix » avec l’occupant. N’est-ce pas une aberration politique criminelle de demander la « paix » entre les colonisés et leurs colonisateurs ? Entre la victime et son bourreau ? En Palestine, il n’y a pas deux Etats indépendants qui se font la guerre, comme l’insinue l’idée de « paix », mais une colonisation contre laquelle résiste le peuple palestinien.

Le Comité Action Palestine invite toutes les forces politiques et toutes les personnes à se joindre à lui dans les manifestations même si elles ne partagent pas l’ensemble de ses idées. Enfin, il faut rappeler que le Comité Action Palestine n’a jamais refusé un débat public sur toutes ces questions et notamment sur la question centrale du droit à la résistance.

Pas de justice, pas de paix !

photo: Comité Action Palestine