Mieux vaut mourir debout que vivre à genou !

Comité Action Palestine, le 20 octobre 2024

Y@hy@ Sinw@r est mort les armes à la main, comme il le souhaitait, au milieu des siens, dans Gaza la martyrisée. Né dans le camp de réfugiés de Khan Younes en 1962, il est l’enfant de la révolution palestinienne et a dédié son existence à la lutte nationale. Détenu pendant 22 ans dans les geôles sionistes, il y avait développé une grande connaissance de ses ennemis. Libéré en 2011 lors d’un échange de prisonniers, il a contribué activement, grâce à ses compétences stratégiques reconnues de tous, au développement de la résistance à Gaza. Contrairement à ce qu’auraient voulu les génocidaires sionistes,  les circonstances de son martyr ne font que renforcer le caractère héroïque de ce dirigeant palestinien. Le 17 octobre 2024, il a ainsi rejoint la grande famille des leaders de la résistance qui ont, depuis près d’un siècle, sacrifié leur vie pour la Palestine.  

Et comme le déclare un responsable de la résistance palestinienne:

« Si les assassinats étaient une victoire pour l’ennemi, la résistance aurait pris fin depuis l’assassinat d’Izz ad-Din al-Qassam il y a 90 ans. 

A un leader succèdent des dirigeants, à un soldat dix, et à un martyr mille résistants

Cette terre produit des résistants comme elle produit des rameaux d’olivier » 




B. Netanyahou :« J’ai le droit de génocider les Palestiniens ! »

Comité Action Palestine, 19 Octobre 2024

Le torchon brule entre l’Elysée et le gang armé de Tel-Aviv représenté par B. Netanyahou qui ne manque pas une occasion depuis un an pour tuer en masse des enfants, des femmes et des hommes à Gaza. Quel est le crime de l’Elysée ? A la réunion du Conseil des ministres mardi 15 octobre, Emmanuel Macron aurait déclaré : « M. Netanyahou ne doit pas oublier que son pays a été créé par une résolution de l’ONU, par conséquent il ne devrait pas s’affranchir des décisions de l’ONU ». Les relais médiatiques sionistes en France n’ont pas hésité une seule seconde, tous unanimes, pour hurler leur ressentiment contre Emmanuel Macron. A les entendre, le président français ferait le jeu des antisémites en niant implicitement la légitimité de l’existence de l’Etat « israélien ». Après le secrétaire général de l’ONU, après la Cour internationale de justice, après la Cour pénale internationale, au tour d’Emmanuel Macron d’être marqué au fer rouge de l’antisémitisme.

La moindre critique à l’endroit des « Israéliens », le moindre reproche quant à leur politique génocidaire en Palestine et à la guerre à outrance au Liban est considérée comme un propos antisémite. Le monde entier serait antisémite. La propagande des sionistes peut se résumer dans cette formule : « S’opposer au génocide que nous commettons à Gaza est antisémite ! ». En clair, au nom de la persécution des Juifs par l’Allemagne nazie, les « Israéliens » auraient le droit de tout faire y compris commettre un génocide en Palestine. En 1947, en adoptant la résolution 181, les puissances occidentales ont créé l’Etat sioniste en faisant fi de la volonté du peuple palestinien. Mais charité bien ordonnée aurait dû commencer par soi-même. Pourquoi n’avoir pas créé un Etat juif en Allemagne ou en France ? Pourquoi les Palestiniens devaient-ils subir le poids moral de la culpabilité des Occidentaux ?

En réalité, derrière l’instrumentalisation du génocide des Juifs il y a une tout autre histoire. L’aventure coloniale sioniste a plus d’un siècle. Elle a commencé bien avant le début du génocide des Juifs d’Europe. Les Occidentaux ont créé l’Etat sioniste en Palestine pour contrôler le monde arabe et ses vastes ressources. « Israël » a été créé par une résolution de l’ONU mais il n’a respecté aucune des dizaines de résolutions prises à son encontre. Alors que le droit international a reconnu la légitimité à l’existence d’« Israël », « Israël » ne reconnaît pas le droit international. Sous le parapluie américain, les sionistes se sont donnés le droit de tuer, de voler, de torturer, de génocider. La violence rien que la violence pour effacer la Palestine et les Palestiniens. Le droit du plus fort est devenu la règle. Depuis longtemps, les Etats occidentaux, les Etats-Unis en tête, ont noyé le droit international dans le sang.

« Israël » s’est imposé par la force en 1948. Il a légitimé la force comme seul moyen de régler les questions politiques, il périra alors par la force. Cette règle du droit du plus fort se retournera inévitablement contre les sionistes car seule la force arrête la force. La violence sioniste actuelle et passée montre bien que la Palestine et toute la région du Moyen Orient rejettent le colonialisme. Jamais « Israël » ne sera légitime. Jamais les peuples n’accepteront la guerre permanente et l’expansionnisme colonial de l’Etat sioniste. La vaillante résistance libanaise le montre de manière magistrale.

En 1947, l’ONU a entériné le vol par les sionistes d’une grande partie de la Palestine. La Cisjordanie est, aujourd’hui plus que jamais, le théâtre des violences « israéliennes » et du vol organisé des terres. Gaza est détruite et le Liban est menacé dans son existence même. Demain à qui le tour ? Rien n’arrêtera « Israël » sinon la résistance du peuple palestinien. Plus personne ne peut affirmer le contraire face à la destruction systématique de la Palestine. Alors chacun doit choisir son camp. Le notre est celui de la lutte contre le colonialisme et toute forme d’oppression. Notre camp est celui des hommes et des femmes qui rêvent d’une Palestine libre. Le chef du Hamas, Yahia Sinwar, a été tué mais d’autres prendront la relève comme lui a pris la relève de leaders assassinés par le gang armé de Tel-Aviv. Rien n’arrêtera l’histoire en marche vers la libération et l’autodétermination du peuple palestinien.

Palestine Vivra ! Palestine Vaincra ! Liban vivra ! Liban vaincra !




Moi Pierre Hurmic, écologiste (pas sioniste) et maire de Bordeaux        

Je suis juriste mais j’ignore ostensiblement la Cour pénale internationale et la Cour internationale de justice. Je suis de gauche mais je ne me manifeste pas lorsqu’un peuple est génocidé ni ne manifeste contre les crimes coloniaux. Je suis humaniste mais j’accours aux manifestations organisées par des colonialistes et apologistes du terrorisme d’Etat. Qui suis-je ? Je suis Pierre Hurmic, maire écologiste de Bordeaux. Je défends les sapins mais peu m’importe les milliers de Palestiniens exterminés par les missiles. Gaza peut disparaitre sous les bombes au nom de l’équilibre entre Israéliens et Palestiniens. Je suis écologiste. J’aime les fleurs, les oiseaux et même les paquebots mais les Palestiniens c’est qui ? Ceux qui ont tué 1200 Juifs ? Pourquoi ont-ils fait ça ? Pourquoi n’aiment-ils pas les Juifs ? Que leur ont-ils fait ?

Je ne suis pas l’avocat du diable mais que reprochent-ils aux Israéliens ? D’avoir colonisé la Palestine ? Mais c’est de l’histoire ancienne ! Les accords d’Oslo c’est la LGV de la paix. Il n’y a plus ni colons ni colonisés ! Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Le jumelage de Bordeaux et de la ville israélienne Ashdod ? Mais ma ville est aussi jumelée avec Ramallah. Je suis pour l’équilibre ! Tout est une question d’équilibre vous dis-je ! Il n’y a que les déséquilibrés pour voir un monde déséquilibré entre les Palestiniens et les Israéliens. Tout allait pour le mieux si les antisémites palestiniens (j’ai entendu ça aux marches du CRIF) n’avaient pas mis le feu aux poudres ce 7 octobre 2023. Oui tout allait pour le mieux. Ils me cassent les oreilles (et autre chose) ceux qui me disent que je parle d’un monde imaginaire, d’un monde qui n’existe pas comme si j’étais fou, déséquilibré.

 Ils me disent que depuis les accords d’Oslo, 800 000 colons supplémentaires se sont installés par la force en Cisjordanie. Ils me disent que Gaza est sous blocus depuis 2007. Ils me disent même, ces fauteurs de trouble, ces insensés, ces négationnistes que c’est une gigantesque prison à ciel ouvert voire un camp de concentration. C’est même devenu un cimetière à les entendre. Ils osent… Ils osent dire que les Israéliens ont fait des massacres de masse dans plusieurs guerres contre Gaza. Il parait qu’ils ont aussi commis des massacres à Sabra et Chatila. Il ne faut pas charger la mule non plus. J’aime les mules je suis écologiste. Puis ils me ressortent ad nauseam ce nom d’Ilan Papé, cet historien juif qui a documenté le nettoyage ethnique en 1948 opéré par un gouvernement de gauche israélien.

Il parait que la ville d’Ashdod est construite sur un village palestinien rasé par les sionistes (je n’aime pas ce mot d’islamo-gauchistes). Un gouvernement de gauche commettre un crime pareil ? Ce n’est pas possible. Je suis de gauche. Je sais ce que c’est la gauche, nous sommes des gens bien. On est du côté des pauvres gens, du côté du bien et d’innocents sapins martyrisés à Noël. La guerre au Liban ? C’est simple, je vais jumeler Bordeaux avec une ville libanaise et une ville israélienne. Et tout ira pour le mieux, dans un monde radieux illuminé par la paix. Je suis écologiste. Je suis maire de Bordeaux. Je suis l’équilibre grandeur nature.

Comité Action Palestine

16 octobre 2024




Gaza : « Pourquoi personne ne fait rien ? »

Comité Action Palestine, le 12 octobre 2024

Les Palestiniens ont choisi la vie, les sionistes ont choisi la mort. Tant que les Palestiniens résisteront, ils vivront. Après un an d’affrontements féroces, un an de bombardement méthodique de Gaza, les Palestiniens font toujours face à l’ennemi sioniste. La résistance n’a pas été vaincue contrairement aux affirmations propagandistes et mensongères des dirigeants sionistes. Gaza résiste toujours, main dans la main avec la Cisjordanie. Gaza presque entièrement rasée, presque 200 000 morts, mais l’ennemi sioniste est toujours dans l’impasse. Cet ennemi qui a mis les pieds sur la terre de Palestine pour réaliser un seul objectif : vider la Palestine de ses habitants par le nettoyage ethnique et le génocide. Pour implanter « Israël », il faut forcément semer la mort.

Il est inutile de rappeler que l’entité sioniste est le poste avancé des Etats-Unis pour contrôler la région et ses ressources. Pour voler la terre et ses ressources, il faut forcément tuer. Et tuer à l’aide de bombes d’une tonne s’il le faut. Sans faire de distinction. Parce qu’il faut tuer tous les Palestiniens sinon les soumettre pour très longtemps. Il est inutile de le rappeler car tout le monde le sait. Tout le monde sait que la mort en Palestine garantit le confort des Occidentaux. C’est le prix du silence et de l’approbation tacite pour les uns et de la collaboration active pour les autres. C’est avec des lettres de sang que l’histoire retiendra cet épisode colonialiste d’une violence inouïe. Ni oubli ni pardon parce qu’il est certain que la Palestine vaincra et qu’« Israël » perdra !

L’histoire juge en ce moment et donnera son verdict. En faveur des Palestiniens à n’en pas douter. Mais en attendant, il est utile de rappeler à tous ceux que la haine et le racisme aveuglent, à tous ceux qui ont les yeux baissés de la honte, que les Palestiniens, les Libanais, les Yéménites et toutes les forces arabes alliées ne baisseront jamais ni les bras, ni les yeux. Les forces de la résistance au sionisme sont des forces issues des peuples et font corps avec les peuples. Il est impossible d’éradiquer la résistance. C’est celle-ci, avec la force du soutien populaire et du sentiment de justice profondément ancré, qui éradiquera le sionisme. Elle éradiquera la peste des terres de Palestine et du monde arabe.

Mourir n’est rien pour un résistant palestinien ou libanais. C’est vivre l’enfer colonial, avec son lot d’humiliations et de souffrances, qui est difficile. Il faut alors comprendre que les ressources en combattants sont quasi-inépuisables. La supériorité militaire et technologique ne peut rien contre la volonté humaine de s’arracher à tout prix à la condition de l’esclavage des temps modernes, l’esclavage colonial. Des peuples colonisés autrefois en ont fait déjà la démonstration. La roue de l’histoire ne s’est pas arrêtée et ne tournera pas en arrière. Il faut désormais admettre que cette escalade dans l’affrontement ne désignera qu’un seul vainqueur. L’opprimé vaincra car il donnera sa vie, qui n’en est pas vraiment une lorsque son frère est emprisonné, lorsque son père et sa mère sont déchiquetés, lorsque son enfant est tué ou mutilé par des bombes livrées par bateau ou par avion-cargo depuis les Etats-Unis ou l’Europe. 

Beaucoup, sidérés par la violence criminelle sioniste à Gaza, crient leur désarroi et leur impuissance en disant : « Pourquoi personne ne fait rien ? ». Il y a des hommes qui font. Tous les jours des Palestiniens tendent des embuscades aux militaires « israéliens ». Tous les jours, les Libanais veillent dans le Sud, les armes à la main, pour empêcher les « Israéliens » de franchir la frontière libanaise. Il y a des hommes qui agissent pour contrer et repousser l’ennemi sans foi ni loi. Ces hommes agissent pour leur liberté mais aussi pour la nôtre. Ceux qui donnent la mort là-bas sont ceux qui gouvernent ici en Occident. Alors soyons aux côtés de ces hommes, avec nos moyens et nos capacités. Montrons que nous sommes avec eux dans la lutte pour la liberté. Manifestons notre solidarité pour garder notre dignité d’hommes et de femmes.

Palestine Vivra ! Palestine Vaincra !

Liban vivra ! Liban vaincra !




Exigeons la liberté immédiate de Georges Ibrahim Abdallah !

Comité Action Palestine, le 5 octobre 2024

Georges Ibrahim Abdallah est un résistant libanais, membre du Front Populaire de Libération de la Palestine, arrêté en 1984 en France pour détention de faux-papiers, puis condamné à perpétuité par la justice française pour une présumée implication dans l’assassinat en 1982 de deux diplomates (un attaché militaire américain et un israélien). Le tribunal n’a jamais été en mesure d’apporter des preuves concrètes de sa culpabilité. Incarcéré depuis 1984, Georges Ibrahim Abdallah a battu le record détenu jusque-là par Nelson Mandela (24 ans) et revendique avec Léonard Peltier aux USA, le titre de «doyens des prisonniers politiques dans le monde ». Le 24 octobre 2024, il rentrera dans sa 41ème année de détention, alors que sa peine de sureté est accomplie depuis 1999.

En dépit de deux décisions de justice (en 2003 et 2013) ordonnant une libération sous condition d’expulsion, les gouvernements français successifs de droite comme de gauche le maintiennent en détention. Depuis 2004, année du rejet en appel de la première demande de libération conditionnelle, ce militant de la cause palestinienne s’est vu refuser sa libération à dix reprises. Une nouvelle audience du tribunal d’application des peines se tiendra le 7 octobre à Lannemezan où il est détenu, pour statuer sur sa 11ème demande de libération conditionnelle –expulsion.

Le 7 octobre… il y a peu de chance que l’administration française ait choisi cette date par hasard, reconnaissant elle-même que Georges Ibrahim Abdallah symbolise à la fois la centralité de la cause palestinienne et de la résistance des peuples palestinien et libanais, ainsi que le rôle capital des gouvernements français successifs comme agents de l’impérialisme et du sionisme. 

En effet, depuis des décennies, la Palestine et le Liban sont meurtris par l’impérialisme occidental et le colonialisme sioniste. Mais depuis des décennies, Palestiniens et Libanais se battent côte à côte pour libérer leur terre. Cela fait maintenant une année que les organisations de la résistance en Palestine et au Liban mènent conjointement une nouvelle bataille pour que cesse l’occupation et le génocide en cours à Gaza.  Pour avoir refusé d’abandonner les Gazaouis, le Liban paye maintenant le prix fort avec plus d’un millier de martyrs en deux semaines, un million de déplacés et des bombardements incessants. L’ennemi sioniste, agissant en toute impunité au nom de l’Occident, ne fait pas de différence entre Palestiniens et Libanais, tout comme il ne fait pas de distinction entre résistants en armes et civils désarmés, ni entre organisations de la résistance qu’elles soient d’obédience islamique ou marxiste, assassinant tout aussi bien les responsables du Hezbollah que du FPLP. Et tout comme elle maintient Georges Ibrahim Abdallah en prison, la France s’implique activement pour protéger l’entité criminelle quand celle-ci est sous le feu des missiles iraniens.

Georges Ibrahim Abdallah témoigne aussi de la très grande patience et détermination des résistants face à leurs bourreaux. Le 25 février dernier, il déclarait : « En dépit de cette agression génocidaire de grande envergure contre Gaza ces jours-ci, où des dizaines et des dizaines de milliers de martyrs et des blessés s’ajoute la terrible destruction généralisée à tout l’espace habitable de Gaza, la Résistance reste inébranlable, protégée et adoptée par les masses populaires. Gaza ne portera jamais le drapeau blanc de la capitulation. Ni les sionistes, ni aucune force criminelle ne réussiront jamais à briser la volonté de la Résistance à Gaza ».

Exiger la libération de Georges Ibrahim Abdallah et celles des milliers de prisonniers palestiniens, c’est dénoncer le sionisme partout où il sévit, et soutenir le combat de la résistance jusqu’à la victoire de la liberté en Palestine,  au Liban et partout dans le monde.




Le 7 octobre, mettre fin à l’enfer colonial

Comité Action Palestine, le 5 octobre 2024

« La phase de retenue unilatérale est terminée et toute attaque « israélienne » sera confrontée à une réponse non conventionnelle » a déclaré récemment un responsable iranien à la chaîne Al Jazeera, faisant comprendre que les « Israéliens » ne connaissent que le langage de la force.  Un an plus tôt, un 7 octobre 2023, la résistance palestinienne a estimé aussi que la phase de retenue était terminée. Depuis 76 ans les sionistes exercent une tyrannie coloniale sur toute la Palestine. Après 1948 et l’épuration ethnique accompagnée du vol d’une grande partie de la Palestine, les forces armées sionistes occupent Gaza et la Cisjordanie en 1967.

 La Palestine occupée est devenue ainsi un enfer colonial pour les Palestiniens. Quotidiennement, ils sont tués, emprisonnés, torturés, spoliés. Gaza est étranglée par le blocus, les terres de Cisjordanie sont méthodiquement grignotées par les colons. La colonisation est sans retenue. Le peuple Palestinien vit une situation critique, menacé dans son existence même par les sionistes soutenus par les Etats occidentaux alors que des Etats arabes normalisent leurs relations avec ce que l’on appelle « Israël ». 

La Palestine est humiliée alors que le monde pense qu’il est débarrassé de la revendication du peuple palestinien à l’autodétermination. Mais le silence apparent ne vaut pas consentement. Les calculs des dirigeants de ce monde se sont révélés faux. Complètement faux ! La Palestine n’avait pas dit son dernier mot. La résistance n’était pas morte. Loin de là car avant le 7 octobre les Palestiniens n’ont jamais baissé les bras. Mais avec le 7 octobre, la Palestine se rappelle au monde avec une intensité inouïe, inattendue et de manière non conventionnelle. Les dirigeants sionistes et leurs alliés sont sonnés. La Palestine est revenue au centre du jeu. Les Palestiniens ont mis fin au statut quo. La retenue ne devait pas rester unilatérale.

Ce 7 octobre a révélé aussi que l’entité « israélienne » mentait depuis sa création. Elle mentait au monde et aux Juifs eux-mêmes. L’armée « israélienne » une armée invincible ? Pur mensonge malgré le soutien total des Etats-Unis. Les Libanais ont battu deux fois l’armée « israélienne », en 2000 et en 2006. Le 7 octobre a confirmé que tout ce qui sort de la bouche des sionistes est mensonge. Les Palestiniens avaient réussi à déjouer le dispositif sécuritaire sophistiqué des « Israéliens ». Et en ce moment même, l’invasion terrestre dans le sud Liban est un échec cuisant pour les sionistes. Dans ces conditions, les sionistes ne peuvent plus dire ce deuxième grand mensonge : « Israël » est un foyer sécurisé » pour tous les Juifs qui souhaiteraient s’y installer. Les missiles libanais, yéménites et iraniens ont définitivement pulvérisé ce mythe.

La résistance palestinienne a renversé la table ce 7 octobre 2023. Ce ne sera plus jamais comme avant. Et plus jamais on n’entendra le mensonge qui présente l’armée sioniste comme l’armée la plus morale du monde. Les sionistes, déchaînés, ont mis à feu et à sang Gaza. Depuis un an, ils n’ont épargné ni les civils, ni les infrastructures de base. Dans leur rage destructrice, les sionistes dévastent Gaza par des bombardements quotidiens. Il faut mettre fin à l’humiliation du 7 octobre et à l’existence des Palestiniens par tous les moyens, y compris par le génocide. Les décisions de la Cour pénale internationale et de la Cour internationale de justice sont restées lettres mortes. Le droit international et la paix promise à Oslo aussi.

 Les Palestiniens ne pouvaient compter que sur eux-mêmes et le soutien de leurs alliés libanais, yéménites, et irakiens. Depuis presque un an, la résistance n’a pas faibli. Elle a empêché l’armée « israélienne » de réaliser ses objectifs. Les prisonniers aux mains des Palestiniens ne sont toujours pas libérés. La résistance tient bon et porte des coups décisifs. Les sionistes sont embourbés à Gaza et en Cisjordanie, mais aussi aujourd’hui dans le sud Liban. Ils larguent des bombes, tuent en masse des Palestiniens et des Libanais, mais ils n’ont, en dehors de la violence pure, aucune porte de sortie. « Israël » est dans l’impasse. Il est piégé par sa propre violence. Il est condamné à la défaite et peut-être à la défaite définitive. La résistance le sait. Elle doit faire plier l’Etat sioniste et elle y parviendra tôt ou tard. Elle a pour mission de libérer toute la Palestine, de la mer au Jourdain.

Palestine vivra ! Palestine vaincra ! Liban vivra ! Liban vaincra !




Assassinat de Hassan Nasrallah

Tuer des résistants ne tue pas la Résistance !

Vendredi 27 septembre 2024, l’entité terroriste « Israël » a assassiné Hassan Nasrallah, le très respecté secrétaire général du Hezbollah, organe central de la Résistance libanaise.  Ce sont plusieurs tonnes de bombes qui ont été larguées réduisant en poussière une dizaine d’immeubles pour tuer le leader libanais. Plusieurs autres responsables politiques et militaires iraniens et libanais ont été assassinés en même temps. Hassan Nasrallah s’inscrit ainsi dans la longue lignée des martyrs de la Résistance, comme son prédécesseur Abbas Moussaoui également assassiné par l’entité sioniste en 1992. Hassan Nasrallah a été l’artisan en 2000 du retrait sioniste du Sud-Liban, après 20 ans d’occupation. Une autre victoire lors de la guerre en 2006 lui a valu une très large reconnaissance populaire dans le monde arabe. Quelques semaines après celui de Ismail Haniyeh, leader de la Résistance palestinienne, cet assassinat traduit parfaitement la stratégie du chaos et de la guerre totale que poursuit « Israël » avec l’appui des Etats-Unis. Ce crime ouvre sans nul doute une nouvelle phase dans la confrontation. Mais aveuglés par leur puissance militaire, l’Occident et son bras armé « Israël » oublient un fait très simple. Ce qui anime les leaders de la Résistance n’est pas le pouvoir, mais le dévouement à la cause qu’ils défendent. Ainsi chaque leader assassiné est remplacé par un autre, plus déterminé et plus radical. Et à chaque résistant assassiné, un autre se lève prêt à tout donner pour la libération de sa terre. Depuis près de 100 ans, les sionistes croient défaire la résistance en s’acharnant sur ses leaders et depuis 100 ans la Résistance se renforce !

« Nous ne sommes jamais vaincus. Quand nous gagnons, nous gagnons, et quand nous sommes martyrisés, nous gagnons » H. Nasrallah

  Palestine vivra ! Palestine vaincra ! Liban vivra ! Liban vaincra !

Comité Action Palestine, le 30 octobre 2024




La guerre « israélienne » contre le Liban, la fuite en avant

Comité Action Palestine, le 28 septembre 2024

« L’ennemi « israélien » n’a aucune créativité en dehors des massacres » selon un quotidien libanais. La machine à tuer israélienne fonctionne à plein régime. Depuis plus de 11 mois « Israël » extermine tout ce qui est vivant et détruit tout ce qui tient debout à Gaza. Et depuis une semaine l’entité sioniste bombarde avec une intensité inouïe le sud du Liban. Oui « Israël » ne connait qu’une seule logique, celle de la violence. Il n’a qu’une stratégie : exister en semant le crime et le chaos dans la région. Depuis sa création, il y a 76 ans, l’entité sioniste a été programmée pour la conquête territoriale et l’anéantissement du peuple palestinien. Les sionistes mettent à feu et à sang la Palestine pour un projet irréalisable : implanter un foyer colonial occidental en terre arabe.

Cette obsession de la violence, cette croyance que tout se règle par les massacres c’est la marque de fabrique du colon « israélien ». Il en devient aveugle. L’histoire a pourtant montré que la puissance militaire n’est pas tout. En 2000, « Israël » a été vaincu par la résistance libanaise et il a dû se résoudre à quitter le Liban. En 2006, après 34 jours de bombardements et d’opérations terrestres, « Israël » est une deuxième fois vaincu par la résistance libanaise. Le général Giap avait raison : « l’impérialisme est un mauvais élève. Il n’apprend jamais les leçons de l’histoire ». Dans cette nouvelle phase de la guerre à outrance contre le peuple libanais, les sionistes estiment que l’effet de surprise créé par les bipeurs piégés et l’assassinat de quelques cadres du Hezbollah pourraient jouer en leur faveur. C’est mal connaitre la résistance libanaise.

C’est mal connaitre la nature profonde de la résistance libanaise. La résistance libanaise c’est le peuple libanais. Comme en Palestine, c’est tout un peuple qui rejette l’entité sioniste. Quand un peuple se lève contre l’injustice, il est impossible de le vaincre. Non, les sionistes n’ont pas appris les leçons des luttes anticoloniales. Ils pensent et agissent à rebours de l’Histoire et contre la volonté des peuples. Les Libanais et les Palestiniens paient un lourd tribut à l’attachement viscéral à leur souveraineté et à leur liberté, mais ils ne lâcheront pas. Ils sont condamnés à vaincre. C’est une question de vie ou de mort pour ces deux peuples qui n’en font qu’un aujourd’hui dans la lutte contre la barbarie sioniste.

La propagande occidentale voit tout à l’envers. Elle veut faire croire que la résistance palestinienne a été vaincue et que pour cette raison l’armée « israélienne » veut en découdre avec la résistance libanaise. La réalité est tout autre. C’est parce que l’entité sioniste n’a pas atteint ses objectifs à Gaza et en Cisjordanie, qu’elle cherche à faire diversion en attaquant le Liban. Le pouvoir sioniste veut faire une démonstration de force et rassurer les « Israéliens » à qui on a fait croire qu’ils vivraient en sécurité en « Israël ».  Ils vivent en réalité dans le mensonge. Les « Israéliens » ne sont pas à l’abri des missiles balistiques et des drones libanais, irakiens ou yéménites. Ils constatent avec effroi que leur armée n’est pas invincible.

Les peuples palestinien et libanais doivent relever un défi immense. Ils doivent neutraliser un ennemi impitoyable, capable de tous les crimes. Ils doivent opposer une résistance forte, ingénieuse et créative face à un ennemi soutenu par les grandes puissances occidentales. Les sionistes perdront cette nouvelle guerre au Liban. Ils sont en train de perdre à Gaza. Et ils perdent en même temps la raison. Ils veulent la guerre globale, la guerre de tous contre tous. Il est de notre devoir à tous de dénoncer ici en France le danger mortel que le sionisme fait peser sur les peuples. La résistance au Liban et en Palestine fait son devoir. A nous de faire le nôtre en manifestant notre soutien inconditionnel à la résistance.

Palestine Vivra ! Palestine Vaincra ! Liban vivra ! Liban vaincra !




Faire taire la voix des opprimés

« Le vieux monde se meurt, le nouveau est lent à apparaître, et c’est dans ce clair-obscur que surgissent les monstres » A. Gramsci.

Mardi 17 septembre 2024, le Conseil d’Etat a confirmé l’arrêté d’expulsion d’Abdourahmane Ridouane, pris le 5 août dernier par le ministre démissionnaire de l’Intérieur. Alors que Abdourahmane Ridouane n’a commis aucun crime pour lequel la justice l’aurait condamné, le ministère et le Conseil d’Etat considèrent que les prises de position politiques d’Abdourahmane Ridouane pourraient influencer des individus à commettre des actes répréhensibles. Aucune preuve que ce fut effectivement le cas n’est apportée ! Le Conseil d’Etat ne fonde pas ses décisions sur des faits, mais sur des hypothèses invérifiables. Des juges donnent raison à un gouvernement démissionnaire dont plusieurs ministres sont sous le coup de procédures judiciaires. Le gouvernement islamophobe français ne veut pas sur son territoire d’un responsable associatif musulman respecté et écouté de tous, bien au-delà de la communauté musulmane, dont l’analyse politique s’inscrit au coeur des luttes anticoloniales. Ce gouvernement s’acharne sur un humaniste qui se place du côté des opprimés, et notamment du peuple palestinien, et qui défend courageusement ses positions. En France, on peut faire sans crainte l’apologie de crimes de guerre en soutenant clairement la politique génocidaire sioniste en Palestine. Mais s’indigner devant le massacre de plusieurs dizaines de milliers de Palestiniens, dont une majorité de femmes et d’enfants, réclamer un cessez-le-feu et dire que ces êtres humains ont le droit de résister face à cette horreur est devenu un crime. On marche sur la tête. Islamophobie et sionisme sont les deux faces de cette politique française en déliquescence qui se moque du résultat des urnes, mais s’acharne sur les défenseurs des peuples et de leurs droits. Nous exprimons à Abderhaman Ridouane tout notre respect et notre soutien pour le combat mené à ses côtés depuis toutes ces années en solidarité avec le peuple de Palestine. Dans cette transition violente entre l’ancien monde et le nouveau monde, le monstre politique n’a pas de pitié pour les opprimés.

Comité Action Palestine, le 19 septembre 2024




Les bipeurs piégés ne sauveront pas « Israël »

Depuis l’incroyable défaite sécuritaire du 7 octobre, l’Etat sioniste ne parvient pas à réinstaurer la crédibilité, perdue à tout jamais, de créer un « foyer sécurisé pour les Juifs du monde entier ». La défaite a été retentissante. Le mythe de l’invincibilité et de la sécurité des colons plus personne n’y croit, surtout pas les « Israéliens » eux-mêmes. Tuer des civils par milliers, décapiter des enfants ou les bruler vifs et détruire toutes les infrastructures à Gaza, ce sont encore et toujours des crimes contre l’humanité pour tenter de sauver la face. « Israël » n’a fait en réalité que montrer sa nature profonde d’entité coloniale criminelle. Voilà ce que garderont en mémoire l’Histoire et des générations entières en Palestine et dans le monde. L’image de Gaza ravagée ne sera jamais oubliée. L’image de la sauvagerie suprême, sans retenue, approuvée par les nations occidentales et leurs vassaux arabes.

Piéger des bipeurs et des talkies-walkies, spectaculaire réussite des services « israéliens » selon les médias aux ordres, n’est rien d’autre qu’un attentat terroriste dont « Israël » a une très longue expérience. Encore une fois, l’Etat sioniste tente de faire oublier la défaite du 7 octobre en tuant et en blessant des civils libanais. « Israël » s’enfonce chaque jour davantage dans le cercle vicieux de la violence terroriste pour tenter de rétablir la confiance des « Israéliens ». Mais les « Israéliens », comme leurs dirigeants, savent. Ils savent que désormais les drones et les missiles hypersoniques lancés depuis le Yémen atteignent leur cible au coeur de Tel-Aviv. La maîtrise technologique n’est plus le privilège réservé aux seuls « Israéliens ». Tuer des gens par des bipeurs piégés n’empêchera pas la résistance, où qu’elle soit, d’envoyer des missiles ou des drones. Etablir un foyer sécurisé pour les « Israéliens » en Palestine relève bien du mythe.

« Pas de justice, pas de paix » scandent les manifestants du monde entier. Tant que les Palestiniens ne retrouveront pas leur pleine souveraineté en Palestine, la paix reste illusoire sur cette terre. Des Juifs vivant en toute sécurité sur une terre colonisée reste illusoire aussi. C’est l’implacable loi de l’Histoire. Les peuples n’acceptent pas la colonisation. Jamais les Palestiniens ne l’accepteront. Jamais les peuples arabes n’accepteront une entité coloniale armée de la bombe atomique et ne cachant pas ses ambitions de conquêtes territoriales au-delà de la Palestine. « Israël » est une menace existentielle pour tous les peuples de la région. Les bombardements continuels en Syrie et au Liban, l’assassinat d’Ismaël Haniyeh à Téhéran ou les bipeurs piégés montrent que l’insécurité des Palestiniens et des peuples voisins se paient au prix fort de l’insécurité des « Israéliens ». A la violence des colonisateurs, répond la violence des colonisés. C’est là aussi une loi implacable de l’Histoire des sociétés colonisées.

Personne ne peut assurer sa propre sécurité en étant lui-même violent. Et la violence première est la colonisation. « Israël » s’acharne dans la violence génocidaire pour tenter de récupérer les prisonniers aux mains des organisations palestiniennes. Il s’acharne à vouloir détruire la résistance. Depuis presque un an, atteindre ces objectifs semble vain. Mais les « Israéliens » tuent encore et toujours des civils, en Palestine et ailleurs. A l’acharnement des sionistes, les Palestiniens et leurs alliés opposent une farouche résistance. Ils ne lâcheront pas. Il y va de l’existence de leurs peuples. C’est une promesse faite. Une promesse qui se fonde d’abord sur l’idée de justice, sinon celle du bonheur de voir enfin la Palestine libérée. Libérée de la mer au Jourdain.

Palestine vivra ! Palestine vaincra !

Comité Action Palestine, 21 septembre 2024