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Décapiter la résistance, tel est l’objectif sioniste

Calendrier Palestine Libre 2017 « Palestine, terre des martyrs »

Les responsables politiques palestiniens étant tous des combattants, un grand nombre d’entre eux sont morts en martyrs lors d’affrontements armés. Mais ils ont aussi été la cible d’assassinats : dès 1948, les dirigeants sionistes ont monté des opérations pour éliminer les leaders politiques palestiniens. Toutes les factions palestiniennes, sans exception, ont payé un lourd tribut au colonisateur.

Citons deux résistants parmi les plus emblématiques. En 1988, Khalil El Wazir, dit Abu Jihad, fondateur et chef de l’aile militaire du Fatah est assassiné dans sa résidence de Tunisie par un commando de 5 israéliens, le corps criblé de dizaines de balles sous les yeux de sa femme et de son fils. En 1995, Fathi Ali Shaqaqui, fondateur du Jihad Islamique est assassiné à Malte. Le secrétaire du Comité central du FDLP, Khalid Nazzal, est abattu en 1986 à Athènes et plusieurs militants du FPLP, comme Ghassan Kanafani en 1972, sont victimes des escadrons de la mort sionistes.

A partir du déclenchement de la deuxième Intifada, en septembre 2000, cette pratique d’éliminations s’accentue : près de 300 cadres palestiniens sont exécutés en quelques années. Le secrétaire général du FPLP, Mustapha Zibri, dit Abu Ali Mustapha est tué dans son bureau à Ramallah en 2001 par des missiles tirés depuis des hélicoptères. Le Hamas est alors particulièrement visé. En 2002, Salah Shehada, un haut responsable à Gaza est tué au cours de l’opération qui a fait le plus de victimes : une bombe d’une tonne s’écrase sur sa maison et sur la maison voisine, faisant 14 morts dont 8 enfants. Deux ans plus tard, en 2004, Cheikh Yacine, fondateur du Hamas, dirigeant politique et spirituel, est atteint sur son fauteuil roulant à la sortie de la mosquée par des missiles qui tuent également 9 autres personnes à Gaza. Moins d’un mois après, son successeur, Abdel Aziz Al Rantissi, un médecin, est à son tour assassiné : un hélicoptère tire deux roquettes sur son véhicule, son fils et son garde du corps font aussi partie des victimes. Il avait déclaré quelques semaines avant cette attaque  “entre une crise cardiaque et un Apache, je préfère être tué par un Apache”. Dans cette même période, de nombreux autres leaders du Hamas et du Jihad Islamique sont assassinés en Cisjordanie, à Naplouse ou à Jénine. A Gaza, les comités de résistance populaires sont également visés : Jamal Abou Sambahana, leur fondateur est exécuté en 2006, puis en 2012, Zuhir Al Qaisi, leur secrétaire général. Rappelons que de forts soupçons d’empoisonnement n’ont pas cessé depuis le décès du président de l’Autorité Palestinienne, Yasser Arafat en 2004.

L’ennemi a éliminé ces leaders de la Résistance palestinienne car ils représentaient pour lui un vrai danger, par leur refus de toute concession ou en raison de leur capacité à unifier la Résistance. Les timides protestations internationales n’ont jamais arrêté l’entreprise de destruction sioniste. Tous ces héros, tous ces martyrs avaient derrière eux des années de combats, d’emprisonnements dans les geôles sionistes, de tentatives d’assassinats, de traques…Ils étaient souvent jeunes et pères de famille. Leur disparition n’a jamais arrêté la détermination des Palestiniens. Au contraire, la relève est toujours là prête, même au péril de sa vie, à se battre pour libération de la terre de Palestine.

Comité Action Palestine




La Cisjordanie, l’autre front de la guerre génocidaire (version longue)

Comité Action Palestine, 29 juillet 2024

La cruauté et la perversité déployées depuis bientôt dix mois par l’occupant “israélien” dans la bande de Gaza, attirent naturellement tous les regards sur ce territoire palestinien. Mais au même moment une autre partie de la Palestine, la Cisjordanie, lutte contre l’ennemi “israélien”, qui agit avec la même perversité, avec la même cruauté. En toute impunité, comme toujours, les forces militaires d’occupation s’acharnent partout sur les Palestiniens. Ils agissent main dans la main, avec des colons ivres de destruction, venu s’approprier absolument tout. L’armée protège et soutient ces milices de colons lourdement armées et financées par Tel-Aviv, comme s’en vante régulièrement Ben Gvir le suprémaciste et kahaniste ministre de la sécurité de l’occupation. Cette criminelle collaboration à tous les niveaux ne date pas d’hier. C’est la nature même de l’entité colonisatrice.

Propriétés attaquées et incendiées, quartiers ravagés par les bulldozers, champs, fermes et équipements brulés, troupeaux traqués, enlevés ou retrouvés morts, des milliers d’oliviers déracinés et brulés, quartiers rasés, les destructions systématiques de tout ce qui appartient aux palestiniens se sont intensifiées ces derniers mois en Cisjordanie. Les sièges des villes et villages s’enchaînent jours et nuits.  Sans discontinuer, l’armée “israélienne” et les colons attaquent, tuent et multiplient sévices et dommages. Pendant qu’ils commettent leurs exactions, les entrées et sorties des localités assiégées sont alors bloquées par des checkpoints, ce qui retarde durement l’accès des secours vers les blessés. 

Au total, depuis le 7 octobre, plus de 1 027 structures et maisons ont été démolies en Cisjordanie dont 178 bâtiments à Jérusalem-Est. La politique de nettoyage ethnique se poursuit par la saisie récente de 119 acres ( 48.157 hectares ) de terres palestiniennes pour y créer des colonies. Comme si cela ne suffisait, les forces d’occupation s’emparent d’engrais agricoles, augmentant encore les difficultés économiques des agriculteurs palestiniens. Les agriculteurs  et éleveurs sont harcelés jours et nuits par des colons masqués et armés n’hésitant pas à frapper des vieux fellah et à ruiner une vie de dur labeur.

À l’abri des regards,  tournés vers le génocide et la dévastation en cours dans la bande de Gaza, l’armée sioniste et les milices de colons en profitent pour se déployer à travers toute la Cisjordanie afin d’accélérer la mise en oeuvre du projet d’annihilation du peuple palestinien et de sa résistance. 

Depuis le 7 octobre plus de 589 palestiniens (Ministère de la santé palestinien, 24-07), dont 143 enfants (Unicef, 22-07),  ont été tués par l’occupation . Il s’agit de la période la plus violente en Cisjordanie  depuis la seconde Intifada. 

D’après l’association Addameer, plus de 9 700 palestiniens ont été arrêtés, mères et enfants ne sont pas épargnés. Peu à peu, le monde découvre les atroces et inhumaines conditions de détention dans les prisons de l’occupation. 

En juin lors de raids sur les villes de Tubas, Ramallah et Jenin, l’Occupation a tué 12 personnes en deux jours. Dans le camp de réfugiés de Jenin, le 22 mai, outre 25 blessés, 10 civils palestiniens, dont un enfant et un médecin, ont été exécutés par des snipers israéliens. Le 22 juin, une vidéo montre un homme blessé attaché à l’avant d’une jeep de l’armée comme bouclier humain. Ce type de torture s’est répété à plusieurs reprises. Le 10 juillet, près de Ramallah, un garçon de 14 ans qui jouait avec ses amis au bord d’une route a été abattu d’une balle dans le dos par trois soldats israéliens circulant en voiture banalisée . «  L’impunité systémique crée un contexte ultra permissif dans lequel les forces israéliennes ne connaissent aucune limite et tirent régulièrement pour tuer des enfants palestiniens dans des circonstances où il n’y a aucune menace imminente pour la vie. Les homicides illégaux d’enfants palestiniens sont devenus la norme à mesure que les forces israéliennes sont de plus en plus habilitées à recourir à la force meurtrière intentionnelle dans des situations qui ne sont pas justifiées. Bref, ce sont des crimes de guerre sans conséquence» alerte Ayed Abu Eqtaish, directeur du programme de responsabilisation au DCIP (Defense for Children Palestine)  

Beaucoup se demandent comment tout ceci peut arriver sans que l’Autorité Palestinienne n’intervienne pour secourir les habitants, protéger les villages et mobiliser ses propres forces de sécurité pour faire face aux attaques de l’armée et des colons. Elle n’a tout simplement pas ce pouvoir. L’Autorité Palestinienne n’est devenu ni plus ni mois qu’un sous-contractant oeuvrant au service de l’occupant “israélien”. 

L’Autorité Palestinienne a été créée par les accords d’Oslo de 1993, mais elle est liée par une relation contractuelle absolument inégale à l’occupation israélienne. Il ne s’agit pas d’une association entre partenaires égaux mais bien d’une domination totale de l’occupant “israélien” qui utilise l’Autorité Palestinienne afin de maintenir l’insoutenable status quo et faire taire la résistance palestinienne.  Tout palestinien ou palestinienne, toute personne qui dénoncerait l’intolérable domination subie dans tous les domaines de l’existence depuis plusieurs décennies, sans parler des expulsions et attaques continuelles, se voit emprisonnée et humiliée par l’occupant israélien.

Jenin, Ramallah, Naplouse, Tulkarem, Tubas, Qalqilya, les camps de Shu’fat, Aqabat Jaber, Nour Shams, à travers la Cisjordanie occupée et Jérusalem Est (Al Quds), en raison de décennies de persécutions en toute impunité, les forces de résistance se sont alors organisées et sont aujourd’hui les seules à pouvoir défendre, avec abnégation, les villes et villages palestiniens harcelés. 

Ces dernières semaines, les forces d’occupation multiplient les raids dans diverses parties de la Cisjordanie, galvanisées par le ministre “israélien” des finances Bezalel Smotrich, également kahaniste et suprémaciste,  qui vient d’effectuer ni plus ni moins qu’un coup de force en réussissant à obtenir en droit l’annexation de la Cisjordanie. L’armée d’occupation “ israélienne” vient donc de donner les pouvoirs juridiques et administratifs aux fonctionnaires pro-colons travaillant pour Smotrich. Depuis ce coup de force, plus aucun obstacle absolument n’entravera le déchaînement colonial contre les Palestiniens et leurs biens. Des millions de dollars sont alloués pour soutenir , nourrir et armer les colons qui viennent établir des fermes en guise d’avant-poste de colonie.   Smotrich a ouvertement affirmé que Netanyahou lui avait accordé la possibilité “ d’établir des faits [accomplis] sur le terrain afin de faire de la Cisjordanie une partie intégrante de l’État d’Israël ». Cette notion de “ faits [accomplis] sur le terrain “ est capitale pour comprendre la perversité historique du système colonial dans son ensemble. 

En juin 2023 voici le constat éloquent d’un rapport des Nations-Unies sur la situation en Cisjordanie :

la Rapporteuse spéciale sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967, Francesca Albanese, constate que les mauvais traitements arbitraires et délibérés sont infligés aux Palestiniens non seulement par des pratiques illégales en détention, mais aussi dans le cadre d’un continuum carcéral composé de techniques d’enfermement à grande échelle -physique, bureaucratique, numérique- au-delà de la détention. Ces violations peuvent constituer des crimes internationaux passibles de poursuites en vertu du Statut de Rome de la Cour pénale internationale et de la juridiction universelle. L’occupation israélienne a été un outil de conquête coloniale par les colons par l’intensification des méthodes d’enfermement d’un peuple entier qui -comme tout peuple- se rebelle continuellement contre ses gardiens de prison.

Depuis de nombreuses années nombre d’associations, de chercheurs, de témoins et d’organisations alertent sur ce qu’il se passe. Mais de quoi pourraient avoir honte le régime d’occupation et ses alliés occidentaux ? De rien, ainsi qu’une partie du monde est en train de le découvrir avec effroi. La Cour Internationale de Justice vient d’émettre un Avis consultatif intitulé “ Conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques d’Israël dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est ”,  et y déclarant que « le transfert de colons par Israël en Cisjordanie et à Jérusalem, ainsi que le maintien de leur présence par Israël, est contraire à l’article 49 de la 4ème convention de Genève » , cela aura t-il le moindre effet ?  

Afin de prendre la mesure de l’impunité totale de l’entreprise coloniale israélienne qui s’est très gravement intensifiée ces derniers mois, nous vous invitons à consulter le dernier rapport de l’organisation sioniste Peace Now, daté du 22 juillet 2024 et intitulé “ Pendant que nous étions en guerre : la révolution annexionniste du gouvernement en Cisjordanie depuis le 7 octobre.”(While we were at war: The government’s annexation revolution in the west bank since October 7th)

Dans un monde où le droit international ne vaut pas pour tous, sur une terre assiégée de toute part par la tyrannie de l’occupant sioniste soutenu par les puissances occidentales, le peuple palestinien résiste le premier jour et continuera à résister jusqu’ à la libération de la Palestine. A Gaza, en Cisjordanie et partout ailleurs en Palestine, les Palestiniens résistent. Il y a une seule promesse en Palestine, c’est celle de la libération de toute la Palestine.




La Cisjordanie, l’autre front de la guerre génocidaire

Comité Action Palestine, 27 juillet 2024

Depuis bientôt dix mois, la cruauté déployée par l’occupant “israélien” dans la bande de Gaza attire naturellement tous les regards sur ce territoire palestinien. Mais au même moment, un autre territoire de la Palestine, la Cisjordanie, lutte contre l’ennemi “israélien”, qui agit avec la même cruauté. En toute impunité, comme toujours, les forces militaires d’occupation s’acharnent partout sur les Palestiniens. En Cisjordanie, les soldats sionistes agissent main dans la main avec des colons ivres de destruction, venus s’approprier les biens des Palestiniens. L’armée protège et soutient ces milices de colons lourdement armées et financées par Tel-Aviv, comme s’en vante régulièrement Ben Gvir le suprémaciste et ministre de la Sécurité de l’occupation. Cette collaboration criminelle à tous les niveaux ne date pas d’hier. C’est la nature même de l’entité colonisatrice.

Propriétés attaquées et incendiées, quartiers rasés par les bulldozers, champs, fermes et équipements brulés, troupeaux traqués, enlevés ou retrouvés morts, des milliers d’oliviers déracinés et brulés : les destructions systématiques de tout ce qui appartient aux Palestiniens se sont intensifiées ces derniers mois en Cisjordanie. Les sièges de villes et villages s’enchaînent jour et nuit. Sans discontinuer, l’armée “israélienne” et les colons attaquent, tuent et multiplient sévices et dommages. Pendant qu’ils commettent leurs exactions, les entrées et sorties des localités assiégées sont bloquées par des checkpoints, retardant l’accès des secours vers les blessés.

Au total, depuis le 7 octobre, plus de 1 027 structures et maisons ont été démolies en Cisjordanie dont 178 bâtiments à Jérusalem-Est. La politique de nettoyage ethnique se poursuit par la saisie récente de 48.157 hectares de terres palestiniennes pour y créer des colonies. Comme si cela ne suffisait pas, les forces d’occupation s’emparent d’engrais agricoles, augmentant encore les difficultés économiques des agriculteurs et éleveurs palestiniens, constamment harcelés par des colons masqués et armés qui n’hésitent pas à frapper de vieux paysans et à ruiner une vie de dur labeur.

À l’abri des regards, tournés vers le génocide et la dévastation en cours dans la bande de Gaza, l’armée sioniste et les milices de colons en profitent pour se déployer à travers toute la Cisjordanie afin d’accélérer la mise en œuvre du projet d’annihilation du peuple palestinien et de sa résistance. Depuis le 7 octobre plus de 589 Palestiniens, dont 143 enfants, y ont été tués par l’occupation. Il s’agit de la période la plus violente en Cisjordanie depuis la seconde Intifada. Plus de 9 700 Palestiniens ont été arrêtés. Mères et enfants ne sont pas épargnés. Peu à peu, le monde découvre aussi les conditions de détention atroces et inhumaines dans les prisons de l’occupation.

Dans un monde où le droit international ne vaut pas pour tous, sur une terre assiégée de toute part par la tyrannie de l’occupant sioniste soutenu par les puissances occidentales, le peuple palestinien résiste le premier jour et continuera à résister jusqu’ à la libération de la Palestine. A Gaza, en Cisjordanie et partout ailleurs en Palestine, les Palestiniens résistent. Il y a une seule promesse en Palestine, c’est celle de la libération de toute la Palestine.

Palestine vivra ! Palestine vaincra !




Le drone Yaffa et le colosse aux pieds d’argile

Comité Action Palestine, le 20 juillet 2024

Un drone lancé depuis le Yémen, baptisé Yaffa, a frappé en plein cœur l’entité sioniste dans la nuit de jeudi à vendredi. « Un drone suicide est arrivé depuis la mer Méditerranée, pénétrant l’espace aérien israélien et ciblant un bâtiment près du consulat américain à Tel-Aviv. Le drone n’a pas été intercepté », commentait un média sioniste. L’entité sioniste a vécu cette nuit un nouveau 7 octobre. Elle n’a pas entendu le vol silencieux de l’oiseau de fer Yaffa. La résistance yéménite vient de faire la démonstration, après la résistance palestinienne le 7 octobre, que l’invincibilité et la sécurité des « Israéliens » relèvent désormais du mythe. La résistance arabe peut frapper partout « Israël » et, comble de l’humiliation, lancer un avertissement aux Etats-Unis en visant un bâtiment tout près du consulat américain.

La partie est perdue pour « Israël ». Les pieds du colosse sont bien d’argile. L’entité sioniste est confrontée à son propre mensonge : elle ne peut plus jamais dire qu’ « Israël » est un foyer sécurisé pour tous les Juifs qui souhaiteraient venir profiter du vol des terres des Palestiniens. La tendance s’est même inversée. Beaucoup de Juifs quittent la Palestine pour s’installer en Europe ou ailleurs. La mécanique de la colonisation est gravement enrayée. C’est une grande victoire pour la résistance. Ce que les Palestiniens n’ont pas obtenu par la voie pacifique, ils sont en train de le réaliser par la force. La résistance a mis fin à un autre grand mensonge sioniste, la solution des deux Etats. La Knesset a adopté mercredi dernier une résolution contre la création d’un Etat palestinien. De fait, les « Israéliens » n’ont jamais reconnu la création d’un Etat palestinien, mais ce mercredi 17 juillet ils l’ont formellement annoncé.

Les choses sont aujourd’hui limpides. La résistance a permis de clarifier les positions de chacun. Plus aucun sioniste hypocrite ne pourra cacher son adhésion au projet sioniste en Palestine en invoquant la solution des deux Etats. Plus aucun sioniste ne pourra dire que l’entité sioniste est un Etat démocratique ayant une « armée la plus morale du monde ». La mise à mort impitoyable de près de 200 000 Palestiniens depuis le 7 octobre atteste que le régime sioniste est un régime génocidaire. Un crime contre l’humanité sévit en Palestine depuis 1948 et on lui a donné le nom d’« Israël ». Tous les mensonges pour cacher ce crime tombent les uns après les autres. La colonisation, c’est-à-dire la prospérité du capitalisme par le crime et la violence, ne peut triompher nulle part. C’est au tour du peuple palestinien de le démontrer. L’injustice coloniale doit disparaître aussi en Palestine. Et elle disparaîtra grâce à la résistance héroïque du peuple palestinien et de ses alliés.

Pourtant l’entité sioniste a mis en œuvre de gigantesques moyens sécuritaires et lancé d’innombrables et effroyables guerres contre les Palestiniens. L’épuration ethnique en 1948, la guerre des six jours en 1967, la construction du mur de séparation, le mur de la honte coloniale, le dôme de fer réputé infranchissable, les emprisonnements, les assassinats ciblés et de masse, les nombreuses guerres contre Gaza et le Liban, l’intimidation par l’arme nucléaire et le génocide en cours, tous ces crimes atroces n’ont pas pu dissuader le peuple palestinien et ses alliés de poursuivre la résistance. « Israël » est en échec total. « Israël » est un échec en lui-même.

Le drone venu du Yémen est un cadeau du ciel pour les Palestiniens. Face aux puissances impérialistes qui soutiennent inconditionnellement l’entité sioniste, les Palestiniens sont eux-aussi soutenus inconditionnellement par les Yéménites qui ont, à leur tour, donné un coup mortel à l’arrogance et à l’impunité des sionistes. Les Palestiniens ne sont pas seuls. Chaque jour des Libanais tombent en martyrs pour la cause palestinienne. Ce qui compte c’est la résistance et rien d’autre. Ce qui compte c’est que nous soyons toujours mobilisés pour soutenir sans condition cette résistance. Jusqu’à la victoire !

Palestine vivra ! Palestine vaincra !




La liberté ne s’octroie pas, elle s’arrache !

Comité Action Palestine, le 13 juillet 2024

Tant que la résistance vivra, la Palestine vivra. Plus de neuf mois de combats et la résistance n’a pas cédé. Elle n’a pas abdiqué. Elle continue et persévère dans la seule voie voulue par le peuple palestinien : défaire le sionisme et libérer la Palestine. La Palestine est le seul endroit du monde où la direction politique obéit aux orientations données par le peuple. La résistance par le peuple et pour le peuple. C’est le seul endroit du monde où un peuple expérimente sa liberté et sa souveraineté face à de gigantesques forces coalisées contre lui. Certes dans des souffrances inhumaines mais le peuple palestinien a conscience du prix à payer face à un ennemi impitoyable, jamais rassasié de vols et de sang.

Le peuple palestinien n’a pas besoin de la reconnaissance formelle d’un Etat palestinien par les autres nations. C’est dans la lutte et par la lutte que la Palestine existe. C’est par la lutte et dans la lutte que l’Etat palestinien sera créé et reconnu par qui voudra. Une reconnaissance formelle n’est rien d’autre que des paroles en l’air tant que cette reconnaissance ne s’accompagne pas d’une solidarité concrète. Reconnaitre un Etat palestinien sans soutenir par les armes la résistance qui fait face à un génocide, c’est se moquer des Palestiniens. Reconnaître un Etat palestinien sans expulser les ambassadeurs « israéliens » ou rompre toute relation diplomatique avec l’Etat génocidaire, c’est se donner une bonne conscience sans effets immédiats pour le peuple palestinien. Depuis plus de 75 ans, le peuple palestinien a appris à ne compter que sur lui-même et non sur des promesses jamais tenues ou des déclarations sans lendemain. La liberté ne s’octroie pas, elle s’arrache.

En dehors de quelques Etats et organisations de résistance qui soutiennent militairement les Palestiniens, une partie du monde observe en spectateur la lutte titanesque menée par le peuple palestinien et l’autre partie livre des armes à l’Etat sioniste. La France, les Etats-Unis, l’Angleterre et l’Allemagne, des Etats au passé colonialiste et génocidaire, emploient tous les moyens pour soutenir un autre Etat colonialiste et génocidaire. Ces Etats impérialistes forment une communauté d’intérêts et partagent le même destin. Ils soutiennent inconditionnellement « Israël » pour maintenir à n’importe quel prix leur domination dans cette région et donc dans le monde. Leur avenir dépend de l’issue des combats qui font rage aujourd’hui en Palestine. Leur intérêt vital est que l’Etat sioniste soit vainqueur, c’est-à-dire qu’il termine le travail pour lequel il a été créé : anéantir le peuple palestinien.

« Plus jamais ça » disaient les Occidentaux après la seconde guerre mondiale. « Plus jamais ça » mais seulement pour les populations européennes. Mais pour les autres peuples ce slogan ne s’applique pas. Au contraire, les Etats occidentaux ont continuellement fait la guerre aux peuples du Sud qui voulaient se libérer du joug colonial et impérialiste. « Plus jamais ça » sauf pour les Arabes, les Noirs et les Asiatiques. Les Etats occidentaux racistes et suprémacistes depuis leur fondation ont commis des massacres de masse sur toute la planète. Peu importe la couleur politique du régime politique en place, qu’il soit socialiste, libéral ou conservateur, en Occident la culture raciste est profondément ancrée depuis des siècles. La domination économique va de pair avec la domination raciste. Joe Biden ou Donald Trump, le résultat est le même pour les Palestiniens. François Hollande, Emmanuel Macron ou Marine Le Pen rien ne changera pour les Palestiniens.

Si la libération de la Palestine est d’abord l’affaire du peuple palestinien, nous devons aussi lui apporter notre entière solidarité. Car ce qui se joue en Palestine, c’est l’avenir de tous les peuples de cette planète. Nous devons soutenir la résistance du peuple palestinien car les forces agissantes impérialistes sont les ennemies de tous les peuples. Les intérêts des grands possédants industriels et financiers sont contraires aux intérêts de l’humanité.

Palestine vivra ! Palestine vaincra !




Posture et imposture d’Emmanuel Macron

Dans la bataille d’après dissolution de l’Assemblée nationale, E. Macron agite la peur des « extrêmes » et la menace de la « guerre civile » en France. L’heure est grave, l’extrême droite est aux portes du pouvoir. Les organisations de gauche se sont levées comme un seul homme pour protester contre les résultats des élections européennes. Mais la comédie politique actuelle ne peut pas faire oublier que le racisme est ancré depuis longtemps dans les rouages du pouvoir.  La politique raciste ne peut être imputée à la seule extrême droite.

En votant pour E. Macron à la présidence de la République, beaucoup ont voulu « faire barrage » pour échapper à l’extrême droite sans savoir qu’ils installaient l’extrême droite au pouvoir. Autrefois et dans d’autres lieux, on lynchait les Noirs pour intimider les esclaves. Sous le régime Macron on organise la chasse à l’Arabe et au musulman dans la rue et dans les médias. Loi séparatisme, loi immigration, dissolution d’associations, perquisitions, expulsions, intimidation, propagande grossière et mensonges d’Etat, durant l’ère Macron, une violence raciste et islamophobe sans précédent a été mise en œuvre, poursuivant le chemin engagé par ses prédécesseurs, pour faire taire les voix de ceux qui refusent l’ordre capitaliste destructeur et néocolonial.

En France, les Arabes et les Noirs expérimentent en réalité l’extrême droite depuis des dizaines d’années. Accompagnant la République française dès ses premiers pas, la colonisation française et son corollaire, la violence raciste, ont façonné l’Etat français et ses institutions. La Vème République et sa constitution sont sorties directement des flancs de la guerre civile de 1958-1962 et du coup d’état gaulliste, période de haine raciale et torture généralisée à l’encontre des Arabes. Les méthodes coloniales ont été recyclées pour réprimer les classes populaires racisées. La peine de mort a été abolie dans la loi en 1981, mais la police tue dans la rue de jeunes Arabes et Noirs « pour refus d’obtempérer ». La France est allée jusqu’à demander conseil à Israël pour mater la révolte des jeunes des quartiers populaires après l’assassinat de Nael en juillet 2023.

La politique raciste et les discriminations, ce legs colonial, persisteront tant que ces populations seront assignées à des conditions sociales d’indignité et de pauvreté dans lesquelles cette société capitaliste a plongé des millions de personnes. Partout le pouvoir cherche à diviser le peuple et à contrer la lutte des classes en faisant de l’Arabe et du Noir l’ennemi de la société. Le racisme n’est pas une invention de l’extrême droite, il est dans l’ADN du capitalisme.

Mais la violence d’Etat ne se limite pas aux populations racisées, et s’étend désormais à tous ceux qui refusent de se soumettre à l’ordre établi injuste, les gilets jaunes peuvent en témoigner. L’Etat déploie davantage de violence parce qu’il est incapable de donner une réponse sociale, incapable de satisfaire l’aspiration des classes populaires à vivre dans des conditions dignes.

Dans ses derniers moments de survie politique, E. Macron tente de prendre une posture gaullienne en invoquant la dissolution de 1968, mais le costume est trop grand pour lui. Le pays est plongé dans une vaste tragicomédie. Sans s’en rendre compte, le président français est entrain de dissoudre son propre camp et peut-être le système politique dans son ensemble.

Comité Action Palestine

3 juillet 2024




« Mieux vaut mourir debout que vivre à genoux »

Comité Action Palestine, le 29 juin 2024

Neuf mois de guerre. Neuf mois de génocide et de malheur pour le peuple palestinien. Mais neuf mois de résistance. La bataille fait rage encore entre le colonisateur « israélien », sans foi ni loi, et la résistance palestinienne. L’Etat sioniste, armé et financé par les plus grandes puissances de ce monde, ne parvient pas à vaincre l’héroïque résistance. Il a pourtant usé de tous les moyens possibles. Les bombes au phosphore, les bombes d’une tonne larguées par milliers sur les têtes des enfants, les tueries de masse à l’arme lourde, les destructions d’hôpitaux et des écoles, des mosquées et des abris de fortune, la politique de la famine et la prise d’otages. Mais le peuple palestinien résiste toujours.

« Mieux vaut mourir debout que vivre à genoux », pourrait être aussi la devise du peuple palestinien. L’opération du 7 octobre n’avait pas d’autres sens. Il fallait frapper l’ennemi parce qu’il aurait frappé à un moment ou un autre. Comme il l’a toujours fait. Comme il avait l’habitude de le faire. Les Palestiniens ont lancé cette bataille pour que cesse le blocus de Gaza, l’humiliation coloniale quotidienne, les massacres et l’arrestation de milliers de Palestiniens. Il fallait en finir avec la colonisation. Il fallait sauver Al Qods.  C’était cette option ou la mort à petit feu mais certaine du peuple palestinien.

La résistance palestinienne est admirable de courage et de patience. Les Palestiniens endurent la guerre totale parce qu’ils ont conscience que l’histoire est de leur côté. Que la terre qui brûle aujourd’hui à cause des sionistes est leur terre. De la mer au Jourdain. Toute la Palestine. Pas d’autodétermination du peuple palestinien, pas de paix ! Ce qui a été volé par la force sera repris par la force. Il n’existe pas d’autre issue à un siècle de colonisation ultra violente en terre de Palestine. Les sionistes n’ont pas laissé d’autre issue !

Malgré tous les appels au cessez-le-feu et aux négociations, le régime sioniste s’entête. Il continue la guerre. L’horizon est bouché pour les sionistes. L’avenir n’annonce rien de bon. Négocier et conclure un cessez-le-feu aujourd’hui, c’est accepter une défaite cuisante. Car cela sonnerait quasiment comme un retour au point de départ. De nombreux prisonniers « israéliens » sont toujours entre les mains des Palestiniens. La résistance n’a pas abdiqué. Tuer des civils par milliers ne peut pas être un titre de gloire pour l’armée sioniste. C’est même une déchéance morale. Revenir au point zéro serait un désastre politique, surtout vis-à-vis des 800 000 colons de Cisjordanie, qui souhaitent l’extermination rapide de tous les Palestiniens.

Au-delà de la défaite cuisante, l’arrêt la guerre dans la situation actuelle annoncerait une catastrophe politique absolue. L’opération du 7 octobre a laissé des dégâts psychologiques insurmontables. L’invincibilité de l’Etat sioniste a vécu. Plus personne ne peut y croire et encore moins les colons « israéliens ». C’est un gain politique immense pour les Palestiniens et tous les résistants antisionistes de la région. « Israël » ne fait plus peur malgré les soutiens des parrains impérialistes. A la résistance héroïque de Gaza, s’ajoutent la brave résistance de Cisjordanie, la vaillante résistance yéménite et la courageuse et indéboulonnable résistance libanaise. La résistance arabe augmente en nombre et se fortifie chaque jour. Elle ne se contente plus de rendre les coups. Elle anticipe et frappe là où l’ennemi ne l’attend pas. En mer d’Oman ou en mer Rouge, les navires sionistes sont constamment la cible de drones et de missiles yéménites. Dans le Nord de la Palestine, la résistance libanaise améliore ses frappes, de plus en plus précises et efficaces.

L’armée « israélienne » n’est pas encore en déroute mais ça ne saurait tarder. Elle abdiquera forcément car aucun peuple de la région ne peut accepter comme voisin un Etat génocidaire aux ambitions de conquête sans limites. Le sionisme est vaincu mais les sionistes ne le savent pas encore. Le combat continue en Palestine et tant qu’il continuera nous devons être du côté de nos frères palestiniens.

Palestine vivra ! Palestine vaincra !




Répression contre le soutien à la Palestine – Que faire ? Soirée Débat

Rejoignez-nous le samedi 29 juin à 18h30, après la manifestation de soutien au peuple palestinien, au Marché des Douves, 4 rue des Douves à Bordeaux.

La répression contre les militants du mouvement pro-palestinien s’intensifie. Des peines lourdes, des licenciements, des dissolutions d’association, des convocations à la police, des garde-à-vue, des menaces d’expulsion du territoire, …., tout cela pour avoir dénoncé le génocide en cours à Gaza, rappeler que la résistance du peuple palestinien contre l’oppression coloniale est légitime, et tout simplement exiger la justice envers les peuples !

Nous ne pouvons pas rester sans rien faire face à cette situation. Au cours de cette soirée, des militants venus de différentes villes de France témoigneront. Ensemble nous envisagerons comment s’organiser pour faire face à cette répression.

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La gauche et le chant d’amour pour « Israël »

Comité Action Palestine, 22 juin 2024

A l’appel des organisations de gauche et des syndicats samedi dernier, des milliers de manifestants ont défilé dans les rues de Bordeaux et de France, effrayés par les résultats du Rassemblement National aux élections européennes. La situation politique est jugée très préoccupante en raison de la montée du « fascisme » et de l’irrésistible ascension politique de l’extrême droite. Rien de plus légitime. Il vaut mieux prévenir que guérir. Il faut agir avant que l’extrême droite n’accède au pouvoir.

Rien de plus légitime mais aussi rien de plus égoïste sur le plan politique. Depuis 9 mois, les forces armées sionistes déciment les Palestiniens. Des instances internationales, que l’on ne peut pas soupçonner d’être subversives, alertent sur le génocide et le crime contre l’humanité en cours en Palestine. Les images d’enfants palestiniens brûlés vifs et de Gaza presque entièrement ravagée par les militaires « israéliens » circulent quotidiennement sur les réseaux sociaux et parfois dans les grands médias officiels. Pourtant, les organisations de gauche et les syndicats, hormis la fraction dite radicale, n’ont que très peu réagi contre la politique génocidaire « israélienne ». Ils sont effrayés par l’idée d’accession au pouvoir de l’extrême droite et restent passifs devant la politique sanguinaire des forces sionistes en Palestine.

La gauche traditionnelle combat l’extrême droite ici, mais elle reste de marbre devant un massacre perpétré par « Israël », soutenu et armé par les grandes puissances occidentales dont la France. A-t-on entendu les organisations syndicales appeler d’une seule voix à bloquer les entreprises d’armement en soutien au peuple palestinien ? A-t-on vu la gauche se lever comme un seul homme pour dénoncer le génocide ? Rien de cela ! Au contraire, les syndicats brillent par leur silence complice et la gauche traditionnelle, par la voix du Parti socialiste, soutient inconditionnellement « Israël ». Fallait-il s’attendre à autre chose de la part de cette gauche qui a participé aux massacres coloniaux comme ceux commis pendant la guerre d’Algérie ?

Même la gauche dite radicale a mis un étouffoir sur sa position propalestinienne dans le compromis politique qui a donné naissance au Nouveau Front Populaire. Le programme de ce front mentionne une vague promesse de reconnaissance d’un Etat palestinien alors qu’il n’hésite pas, en revanche, à désigner les résistants palestiniens comme des « forces terroristes ». La messe est dite. Le soutien à la résistance du peuple palestinien attendra ! Les défenseurs de la cause palestinienne ne peuvent pas se bercer d’illusions sur le Front populaire lorsque des sionistes notoires comme Raphaël Glucksmann ou François Hollande en sont membres. François Hollande n’a-t-il pas souhaité faire un chant d’amour pour « Israël » et Netanyahou ? Censée combattre sans concession le Rassemblement National, la gauche socialiste est en compétition avec ce mouvement pour savoir qui défend le mieux « Israël ». Ils ont un point commun : voir la Palestine disparaitre de la carte du monde.

Dans le flou de la situation actuelle, des sionistes tels que Serge Klarsfeld appellent à voter pour le Rassemblement national. Depuis le début des années 2000, les sionistes forment une alliance objective avec l’extrême droite pour stigmatiser la communauté arabo-musulmane, supposée propalestinienne et, donc antisémite à leurs yeux. Le raisonnement des sionistes est totalement guidé par les intérêts d’ « Israël ». Pour eux, le Rassemblement National pourra mater mieux que quiconque les soutiens du peuple palestinien. L’extrême droite et les sionistes ont, eux aussi, un point commun : la haine raciste et islamophobe.

Dans le contexte de la crise politique ouverte par la dissolution de l’Assemblée nationale, les défenseurs de la cause palestinienne doivent partout dénoncer les hypocrites et les menteurs de tout bord. Ils doivent continuer, dans le bruit et la fureur des combats électoralistes actuels, à porter haut et fort la voix des Palestiniens. A défendre par tous les moyens disponibles la juste cause de la résistance palestinienne. Vive le peuple palestinien !

Palestine vivra ! Palestine vaincra !




Le Front Populaire contre la Palestine

Comité Action Palestine, le 15 juin 2024

Le 9 juin au soir, le spectre du « fascisme » est venu hanter la France. La stupeur et la sidération se lisaient sur les visages de ceux qui redoutaient cette mauvaise nouvelle pourtant inéluctable. Les Français ont préféré largement le Rassemblement National à toutes les autres formations politiques. Effrayée et sans attendre, la gauche se met au travail et annonce dès le lendemain, en un temps record, la création du nouveau Front populaire rassemblant les principaux partis se situant à gauche. Le temps presse ! C’est une question de vie ou de mort pour elle. Le « fascisme » est aux portes du pouvoir ! Avec le coup de pied dans la fourmilière d’E. Macron, une agitation folle a gagné toutes les organisations de gauche. E. Macron, le représentant d’un autre bloc d’extrême droite, dissout l’Assemblée nationale, avec une arrière-pensée machiavélique : semer la pagaille et la division parmi ses adversaires.

Le Front Populaire, qui n’a de populaire que de nom, est une coalition des gauches qui n’a pas de base populaire. Il représente en réalité les classes moyennes plus ou moins aisées des milieux urbains. Depuis longtemps, les classes populaires ont boudé les urnes et déserté les partis de gauche. Sans base ouvrière parce qu’ils ont trahi les travailleurs, ces partis de gauche survivent grâce aux tractations et manœuvres politiciennes dont ils ont une très grande maîtrise.

La gauche a alterné avec la droite, en trahissant toujours ses promesses, mais toujours fidèle à la feuille de route des puissants industriels et financiers du pays. Depuis 40 ans, sans relâche, elle a favorisé le capital et cassé les acquis sociaux. La lutte des classes n’est plus à l’ordre du jour. La lutte des places est ainsi devenue son seul horizon. Sans attendre, les partis de gauche se partagent les circonscriptions électorales. Dans la précipitation totale, des ténors de la gauche annoncent leur candidature au poste de premier ministre. Sans honte ni vergogne, alors qu’à les croire l’heure est grave, ils concluent rapidement un programme politique commun, car ce qui compte c’est de pouvoir se compter au soir du 7 juillet lorsque le dernier votant aura mis son bulletin dans l’urne. Ce qui compte c’est de pouvoir jouir des privilèges offerts par les confortables sièges de l’Assemblée nationale. Le peuple doit se contenter des belles phrases creuses des engagements du nouveau Front Populaire.

A regarder de près son histoire, et à l’exception du Parti communiste dans sa prime jeunesse, la gauche a toujours servi les intérêts vitaux du capitalisme. C’est sa nature de ne jamais respecter ses propres promesses. Elle parle aux classes populaires et agit pour le capital. Aujourd’hui, elle parle dans le vide, mais elle entend respecter l’ordre capitaliste qui broie les vies de millions de travailleurs en France et répand la guerre partout dans le monde pour défendre ses intérêts.

Colonialiste dans l’âme, la gauche a mené des guerres sanglantes en Afrique et en Asie. François Mitterrand, alors ministre de la Justice dans le gouvernement de Guy Mollet en 1956, a fait guillotiner 45 résistants en Algérie. C’est ce même gouvernement de gauche qui a livré le secret de la fabrication de l’arme nucléaire à « Israël ». L’histoire coloniale de la gauche peut s’écrire en lettres de sang. Le nouveau Front populaire, dans la pure tradition colonialiste de la gauche, refuse de soutenir la résistance palestinienne et soutient vaguement et sans conviction l’irréalisable solution à deux Etats. Les organisations de la résistance palestinienne sont à ses yeux « terroristes » ! En revanche, il affirme soutenir de manière inconditionnelle l’Ukraine.  La gauche courbe l’échine devant le capital et le maître américain. Pouvait-il en être autrement dans un Front Populaire dominé par l’ultra sioniste et atlantiste Raphaël Glucksmann ?

Honoré de Balzac disait que « l’ambitieux se rêve au faîte du pouvoir tout en s’aplatissant dans la boue du servilisme ». Il existe beaucoup d’ambitieux dans ce Front Populaire. Mais ailleurs dans le monde, il existe des hommes et des femmes de valeur qui n’ont pas vendu leur âme à l’argent et aux honneurs.  Les Palestiniens nous en donnent le meilleur exemple. Leur lutte héroïque contre un ennemi impitoyable aura toujours notre soutien inconditionnel.

Palestine vivra ! Palestine vaincra !