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Palestine, l’exemple révolutionnaire

Comité Action Palestine, le 13 janvier 2024

La résistance tient encore. Après plus de 3 mois de bombardements incessants à Gaza et d’incursions meurtrières en Cisjordanie, les objectifs de guerre de l’entité sioniste n’ont pas été atteints. Loin de là. La résistance palestinienne fait d’énormes dégâts dans les rangs des militaires sionistes. Elle continue d’envoyer des missiles sur les villes occupées par les « Israéliens » et promet, comme depuis les premiers jours, qu’elle ne rendra jamais les armes. Tuer des milliers de civils, détruire les habitations et toutes les infrastructures sans réussir à porter un coup fatal à la résistance, c’est un échec cuisant pour les dirigeants « israéliens ». Malgré le soutien militaire, politique et économique des Américains, l’armée sioniste n’a rien obtenu de décisif. Elle est quasiment au point zéro. La situation s’est même dégradée pour les sionistes qui doivent faire face à la résistance extérieure, notamment libanaise et yéménite.

A Gaza et en Cisjordanie, c’est l’affrontement entre une résistance qui tient sa force du soutien populaire et de sa foi dans la justice et une armée sioniste sans vitalité qui ne tient que par l’aide américaine. C’est l’affrontement entre les déshérités, les seuls et vrais propriétaires de la Palestine, et les nantis, venus d’Occident et d’ailleurs pour voler les terres et les biens des Palestiniens. Il est écrit que l’injustice sioniste n’aura pas lieu en Palestine, sinon que provisoirement. Les dirigeants de la résistance, les médecins, les journalistes, les mères qui pleurent leurs enfants, les Palestiniens de toutes conditions, tous les Palestiniens défendent leur terre quel que soit le prix à payer. Les massacres, qui se déroulent devant le monde entier, ne les ont pas découragés à poursuivre dans la voie de la libération de la Palestine. Il faut chasser l’oppresseur tel est en substance le mot d’ordre des Palestiniens. 

La plupart des pays arabo-musulmans regardent passivement le crime perpétré par les sionistes. Ils n’ont même pas osé prendre l’initiative de dénoncer le crime de génocide auprès de la Cour Internationale de Justice, comme a pu le faire l’Afrique du Sud. Bien au contraire, ils maintiennent leurs relations diplomatiques et commerciales avec « Israël ». Les peuples arabes sont solidaires de la cause des Palestiniens, mais ils sont eux-mêmes soumis à la répression brutale de leurs dirigeants.  Au-delà des paroles creuses et hypocrites, les dirigeants arabes soutiennent dans les faits l’entité sioniste. Soumis aux Américains qui leur apportent une protection armée avec les bases installées dans toute la région du Moyen Orient, ils ont cédé la souveraineté de leur propre pays aux Américains. Il est donc  logique que les dirigeants arabes inféodés aux Etats-Unis et donc à « Israël » ne connaissent pas le sens de la liberté et de la dignité de vivre dans un pays souverain. Si les dirigeants arabes ont vendu leur propre pays, comment pourraient-ils voler au secours des Palestiniens ?

Le sacrifice des Palestiniens portera ses fruits. Après ce déchaînement de violence et de malheurs, viendront des jours meilleurs pour la Palestine. La leçon d’héroïsme des Palestiniens donnée au monde entier entraînera d’autres peuples à les prendre en exemple. Ne jamais renoncer, prendre des coups sans jamais tomber, rendre les coups quand c’est nécessaire, avoir pour boussole le sens de la justice et de la dignité, patienter et supporter le malheur aujourd’hui pour vivre demain des jours meilleurs, c’est le message révolutionnaire envoyé par le peuple palestinien au monde entier.

Palestine vivra, Palestine vaincra !




Les Arabes et la Palestine

Tayeb El Mestari

article publié sur le Grand Soir, le 10 janvier 2024

https://www.legrandsoir.info/les-arabes-et-la-palestine.html

« Où sont les millions d’Arabes ? », ce titre de la célèbre chanson de Julia Boutros, aurait pu être celui de ce texte qui va tenter de donner quelques pistes de réflexion sur l’immobilisme supposé des Arabes à l’égard de leurs frères Palestiniens.

Il n’est nul besoin de faire un retour historique sur les origines du mal qui ronge la Palestine pour comprendre ou, en tout cas, pour entamer une réflexion sur les relations politiques entre les Arabes dans leur ensemble et la Palestine, soit le rapport des Arabes à la colonisation de la Palestine. Comprendre l’« impuissance » des Arabes vis-à-vis des Palestiniens depuis le 7 octobre permet sans aucun doute de mieux cerner les rapports des Arabes à la Palestine depuis plus de 75 ans. Comprendre le présent permet de comprendre le passé. Cela suppose de mettre en évidence les causes centrales et fondamentales qui pourraient éclairer la passivité des Arabes au regard de la violente et meurtrière intervention militaire sioniste à Gaza et en Cisjordanie.

A rebours des prédictions, les massacres de masse de Palestiniens et les bébés éventrés par les missiles n’ont pas décidé les peuples arabes à demander des comptes à leurs propres dirigeants, encore moins à les pendre sur la place publique. En dehors de quelques manifestations, parfois massives, les peuples n’ont pas renversé la table. Les massacres ont soulevé les cœurs et la compassion des peuples, mais pas les peuples eux-mêmes. Ils n’ont pas forcé les gouvernants à changer de cap, encore moins fait la révolution pour secourir leurs frères palestiniens. Les peuples regardent en direct sur Al Jazeera les corps déchirés par « l’armée la plus morale du monde ». Impuissants. La révolution arabe devra attendre. L’ordre règne. Les révolutionnaires palestiniens sont seuls.

L’inféodation arabe à l’impérialisme

Du côté des Etats, l’histoire était écrite. Il ne faut rien en attendre même si on doit distinguer entre ceux qui ont normalisé leur relation avec l’Etat sioniste et ceux qui ne l’ont pas encore fait. Avant le 7 octobre, le mouvement naturel des Etats arabes allait les conduire à la normalisation avec l’entité coloniale. Globalement, les Etats arabes (en dehors des résistances libanaise, yéménites et irakiennes) ont laissé faire les massacres quand ils n’ont pas donné des coups de poignard dans le dos des Palestiniens. L’Egypte, la Jordanie et l’Arabie Saoudite, pour ne citer que ces exemples, souhaitent secrètement la liquidation totale et définitive de la cause du peuple palestinien, sinon du peuple palestinien lui-même.

Soumis aux Étasuniens, soumettant leurs peuples à la dictature et à la répression permanente, ils ont un intérêt manifeste au statut quo, au maintien de l’ordre dans la région et dans le monde. Les bourgeoisies arabes, les bourgeoisies occidentales et les sionistes en Palestine formant un bloc historique anti-palestinien. Alors que Gaza mène une bataille héroïque, les dirigeants arabes attendent que l’orage passe en poursuivant, comme si de rien n’était, leurs échanges commerciaux avec les sionistes en Palestine occupée. Si les dirigeants arabes se font entre eux parfois la guerre, se menacent ou rompent leurs relations diplomatiques, ils sont tous d’accord, en revanche, sur le fait que la survie de l’entité sioniste garantit leur propre survie. L’Autorité palestinienne illustre parfaitement cette passivité, contrôlée par une bourgeoisie soucieuse uniquement de son enrichissement et n’hésitant pas réprimer les Palestiniens pour le compte de l’entité sioniste. Les Etats arabes sont sionistes et c’est à ce titre qu’ils comptent pouvoir perdurer.

Les Palestiniens font courir un risque perpétuel de déstabilisation d’un ordre dominé par la quête incessante du profit et la vénération de l’enrichissement. Les Etats arabes, loin de s’identifier à la cause de l’indépendance palestinienne, sont gouvernés par l’égoïsme pur. Ils défendent leur intérêt national qu’il faut entendre comme l’intérêt d’abord des bourgeoisies qui les gouvernent. Le pillage à grande échelle du bien public au profit des bourgeoisies racailles locales et des Etats du Nord vaut bien un génocide du peuple palestinien. Car que veut le peuple palestinien ? Rien de moins qu’un Etat indépendant. En soi c’est révolutionnaire. Cela suppose la disparition de l’Etat sioniste, c’est-à-dire la disparition du bras armé de la domination occidentalo-étasunienne, entrainant automatiquement la disparition de la protection militaire des EU des régimes arabes qui ont lié leur destin à la domination impérialiste dans la région et dans le monde. En échange d’une protection armée du parrain étasunien, les régimes arabes ont consenti à l’abandon définitif de la cause du peuple palestinien. C’est la condition pour garder le trône et accéder aux ressources économiques. L’ordre capitaliste occidental est dépendant de l’ordre colonial en Palestine autant que l’ordre colonial en Palestine est dépendant de l’ordre capitaliste occidental. La centralité de la cause palestinienne dans le monde et le soutien inconditionnel de l’Occident à « Israël » ne sauraient s’expliquer autrement.

Les Arabes néocolonisés

La dépendance politico-militaire des pays arabes se double d’une dépendance économique. L’anéantissement du peuple palestinien est la garantie pour les classes dirigeantes arabes de pouvoir continuer, sans entraves, le commerce et le pillage du bien public à grande échelle. Ces bourgeoisies, attachées culturellement et économiquement à l’Occident, instaurent un régime économique dépendant et improductif. Le marché intérieur des pays arabes est un grand souk où les grands groupes économiques mondiaux déversent leurs marchandises empêchant du même coup l’éclosion d’une industrie locale. La seule industrie digne de ce nom est la corruption et le pillage à tous les étages du pays. Les économies arabes sont fragiles. Elles reposent sur le tourisme ou les exportations d’hydrocarbures, secteurs de l’économie très vulnérables qui ne peuvent jouer un rôle moteur dans l’émergence d’un capitalisme productif. Cette vulnérabilité se paie au prix fort, au prix très élevé des prêts auprès des institutions financières mondiales.

Il existe en quelque sorte un pacte secret entre les bourgeoisies locales et les nations occidentales : tant que leurs intérêts économiques fondamentaux sont préservés, les Occidentaux ferment les yeux sur tout le reste. La corruption massive, la répression à grande échelle et le musellement de tout un pays ne pourraient convaincre les nations des « droits de l’homme » à émettre la moindre réserve tant qu’il y a des profits à réaliser sur le dos des peuples opprimés. C’est le règne mondial du mensonge et de l’appât du gain sans limite. La prospérité occidentale a été fondée sur le colonialisme. Elle se perpétue grâce au néocolonialisme.

Les Occidentaux font usage des « droits de l’homme » et du droit de la guerre que si et seulement si un Etat des pays du Sud sort du cadre établi de l’ordre mondial ou ne sert plus leurs intérêts. L’Irak et la Libye par exemple ont payé du sang de leurs peuples cette instrumentalisation des « droits de l’homme » et de la « démocratie », qui sont en réalité les droits absolus du capital occidental à faire du profit et à piller les ressources où bon il lui semble. Tuer des milliers ou des millions de civils est le prix à payer pour que se maintienne la domination totalitaire du capital occidental.

La violence est un agent économique dans la période coloniale, selon K. Marx. Les guerres impérialistes faites aux pays du Sud sont des guerres économiques pour que prévale l’ordre néocolonial au profit de l’industrie des pays du nord et de l’enrichissement improductif des bourgeoisies locales. Le droit sioniste de tuer impunément en Palestine relève de cet ordre capitaliste ultra violent. Le développement du capitalisme au 16ème et 17ème siècle a eu pour condition nécessaire la violence coloniale. Aujourd’hui, la violence néocoloniale a pour objectif de préserver une domination en voie d’effondrement. Le capitalisme ne parvient pas à donner des réponses aux défis immenses qu’il a lui-même crées.

La révolution arabe passe par Gaza

Le capitalisme arabe dominé par le capitalisme mondial a produit des systèmes politiques dominés, autoritaires et répressifs tentant de contenir ce qui adviendra par la force choses : la révolution. La combinaison de la pression démographique et de la paupérisation massive au sein d’une économie improductive finira par détruire le cadre politique propre à ces pays. Mais la transformation révolutionnaire suppose des conditions qui ne sont à ce jour pas encore remplies.

En théorie, tous les ingrédients d’une révolution sont là : la paupérisation massive, la répression et l’absence d’une perspective de développement, même de type occidental. Les régimes politiques n’ont aucune légitimité populaire, mais la révolution ne semble pas être à l’ordre du jour. Tout semble calme. Quel est le point de blocage ? En réalité, les peuples arabes sont orphelins d’une organisation révolutionnaire. Si une leçon doit être tirée du « Printemps arabe », elle est celle-ci : les révoltes populaires n’ont eu que des effets limités parce qu’elles n’étaient justement que des révoltes et non des révolutions. Si des régimes sont tombés, comme en Egypte ou en Tunisie, l’ordre qui avait prévalu antérieurement s’est maintenu après une période de troubles. Il ne suffisait pas de remplacer un personnel politique par un autre pour s’assurer d’un changement durable. Il aurait fallu commencer par le commencement : faire table rase des institutions copiées de l’Occident et adaptées par les dirigeants pour corseter les peuples.

Une révolution suppose de se débarrasser des vieilleries politiques importées d’Occident. Le « Printemps arabe » n’est pas parvenu à réaliser ce que la révolution iranienne à fait en 1979. En bref, il manque un projet de société neuf, en son essence à la fois réaliste et utopique. Le réalisme d’une pratique politique qui s’enracine dans une analyse concrète des rapports de forces internes et internationaux. Utopique, car soit on invente une société nouvelle soit on plonge dans la barbarie absolue celle d’un capitalisme sans foi ni loi dont tirent profit des classes sociales dirigeantes dégénérées.

Sans une perspective révolutionnaire, les sociétés arabes sont condamnées à des convulsions politiques, ces crises politiques qui se répètent sans lendemain révolutionnaire. Les classes sociales aptes à jouer ce rôle historique sont les classes sociales prolétaires dominées par le bloc historique constitué des bourgeoisies compradores arabes et le capitalisme occidental en perte de vitesse (baisse tendancielle du taux de profit, concurrence des économies émergentes). Tous les subterfuges de légitimation de l’ordre politique des pays arabes sont aujourd’hui usés jusqu’à la corde. L’instrumentalisation des identités ethniques, religieuses ou culturelles, la menace d’un ennemi extérieur ou encore le chauvinisme le plus stupide ne fonctionne plus ou que d’une manière très relative.

Le processus historique actuel approfondit la contradiction première entre le système politique des Etats arabes et les évolutions sociales globales en régime capitaliste dominé. La révolution en cours en Palestine pourrait accélérer ce processus de décomposition du pouvoir politique instauré dans les pays arabes. En portant des coups décisifs contre la domination sioniste, les Palestiniens affaibliraient de manière décisive l’impérialisme et ainsi sa capacité à protéger ses alliés arabes. Des marxistes arabes des années 1960 et 1970 pensaient que la libération de la Palestine passait par la révolution arabe. La libération d’Al Qods devait passer nécessairement par la libération de Riyad. C’est plutôt le contraire. La libération du monde arabe passe par la révolution palestinienne. Gaza la prolétaire aura raison des bourgeoisies arabes et de leurs régimes politiques usés. Les ruses de l’Histoire nous réservent toujours des surprises.




La violence autodestructrice, le dernier stade du sionisme

Comité Action Palestine, le 6 janvier 2024

Dès sa création, l’entité sioniste était vouée tôt ou tard à son autodestruction. Elle était programmée dès 1948 pour la destruction des Palestiniens, mais ce que ses propres dirigeants ignoraient c’est qu’en même temps, elle s’acheminait déjà vers sa propre destruction. Pour détruire une nation et un peuple, il lui fallait une incomparable violence, une ultra-violence nourrie par la course à l’acquisition de l’armement fourni par ses soutiens occidentaux. Programmée pour l’épuration ethnique des Palestiniens, il lui fallait sans cesse détruire les villages palestiniens, détruire l’agriculture palestinienne, voler des terres en chassant ses propriétaires. Tuer, occuper et judaïser, voilà le programme sioniste. Après l’occupation de Gaza et de la Cisjordanie en 1967, il fallait encore coloniser et judaïser. L’occupation juive devait partout triompher et partout le Palestinien devait être chassé de sa maison, de sa terre, de sa nation.

Depuis le 7 octobre, les sionistes ont saisi l’occasion pour parachever la colonisation. Il leur faut désormais génocider à Gaza et accélérer le processus colonial en Cisjordanie. Toujours l’ultra-violence au service du crime contre l’humanité. C’est la guerre totale et permanente contre les Palestiniens, sans répit. Les accords d’Oslo en 1993 étaient une ruse stratégique. C’était le temps de la colonisation sous sa forme pacifique. Pour cela il fallait donner l’illusion que l’entité sioniste acceptait un Etat palestinien. Cet Etat palestinien n’allait jamais dépasser le stade d’une Autorité palestinienne qui collabore avec l’occupant colonial, une Autorité palestinienne sans autorité vis-à-vis des sionistes, mais autoritaire à l’égard des Palestiniens. Une Autorité domestiquée et corrompue jusqu’à la moelle devait nécessairement contribuer à effacer la Palestine de la surface de la Terre.

Mais sur toute la Palestine, la résistance n’a pas permis au rêve sioniste de se réaliser. A Gaza, en Cisjordanie et y compris dans les territoires occupés en 1948, une résistance sous des formes différentes allait contrarier pour toujours le projet sioniste. A Gaza, elle inflige aujourd’hui des dégâts considérables à l’armée sioniste. Partout en Palestine, l’entité sioniste, par ses méfaits, a vu s’opposer à elle une résistance tenace qui finira par la détruire. La guerre sioniste permanente et totale devait aussi s’élargir à d’autres pays. L’entité sioniste fait la guerre là où elle considère qu’il existe une menace. Avec l’assassinat du général iranien Razi Moussavi et d’un haut responsable du Hamas, Saleh Arouri à Beyrouth, les dirigeants sionistes répandent la guerre dans toute la région. Ils souhaitent entraîner l’Occident dans une guerre contre l’Iran.  Pour eux, il n’existe aucune limite, ni territoriale, ni humaniste, ni morale. Il faut que partout parlent les armes, il faut partout répandre la mort et la désolation. « Israël » allume des incendies pour espérer créer un conflit mondial et sauver sa peau. Faux calcul et mauvaise stratégie : il est condamné à l’extinction.

Cette violence sioniste autodestructrice a créé, malgré elle, un large front de résistance, réunissant les forces palestiniennes, syriennes, iraniennes, irakiennes, yéménites et libanaises. Elle a aussi contre elle une opinion publique mondiale gagnée à la cause du peuple palestinien. Le rêve sioniste est devenu un cauchemar. Au lieu d’avoir un foyer juif sécurisé en Palestine, les sionistes ont obtenu le contraire. Un criminel n’est jamais en sécurité sur les lieux de son forfait. Tôt ou tard, il doit rendre des comptes. Son heure est arrivée. Les sionistes sont en train de périr par les moyens qu’ils ont utilisés pour commettre le crime. Par leur insatiable appétit expansionniste, les sionistes s’autodétruisent et la résistance va accomplir sa tâche : éliminer pour toujours le sionisme de la terre de Palestine.

Palestine vivra ! Palestine vaincra !




La Palestine en 50 portraits, rencontre-dédicace avec Sabri Giroud – 10 janvier

Mercredi 10 Janvier à 18h30

Marché des Douves, 4 rue des Douves, Bordeaux

Historien franco-palestinien résident à Jérusalem, Sabri Giroud pourra apporter un éclairage sur l’actualité.

« Expulsés des lieux comme du temps, les Palestiniens souffrent jusqu’à ce jour du déni de leur existence, de leurs racines, de leur avenir. Un collectif international d’archéologues, d’historiens, d’anthropologues, de chercheurs en sciences sociales ou politiques et de journalistes dressent ici les portraits d’hommes et de femmes, illustres ou inconnus, révélant à la fois des trajectoires individuelles et des pans de l’histoire
intellectuelle et politique de la Palestine, des profondeurs de la préhistoire jusqu’à nos jours. »

https://facebook.com/events/s/la-palestine-en-50-portraits-r/896833138513360/




Le sionisme, l’avenir d’une illusion

Comité Action Palestine, 30 décembre 2023

Au 85ème jour de combats acharnés, la résistance palestinienne n’a pas cédé. En très grande difficulté, l’armée sioniste bombarde à l’aveugle ou cible des civils désarmés. Sa seule stratégie est de faire un maximum de morts et de tout détruire sur son passage. Si l’objectif est de retourner la population gazaouie contre la résistance, c’est raté.  Si l’objectif est de détruire la résistance, là encore c’est raté. Le peuple palestinien est plus que jamais solidaire de la résistance. Plus que jamais, les différentes organisations de la résistance coopèrent pour infliger une défaite promise à l’ennemi sioniste. Malgré les milliers de morts et de blessés, malgré les destructions, malgré la faim et la soif, les Palestiniens sont toujours debout.

L’armée sioniste fait surtout la guerre aux enfants et aux femmes. La mission des sionistes sur cette terre n’est rien d’autre que de semer la mort et de voler les biens des Palestiniens. 75 ans de colonisation, 75 ans de crimes et de vol. L’image d’« Israël » dans le monde est aujourd’hui et à jamais très dégradée. Rien ne sera plus comme avant. Il n’y a pas de retour en arrière possible. L’Histoire dira toujours : « Israël » est un génocide ! « Israël » est un crime organisé !». L’Etat sioniste a déjà perdu la bataille des idées. Il en perdra d’autres sur le terrain militaire.

Loin d’être vaincue, la résistance se développe et se déploie sur plusieurs champs de bataille. Depuis le premier jour, la résistance palestinienne s’adapte à la stratégie sioniste et porte des coups décisifs. Les pertes « israéliennes » sont considérables malgré les mensonges habituels des dirigeants sionistes. Ces derniers n’ont toujours pas compris que quelle que soit la stratégie militaire, les Palestiniens ont suffisamment d’expérience et de maîtrise militaire pour leur faire face. La foi dans leur indépendance est inébranlable. Aucune arme, aucune violence ne saurait les contraindre à renoncer à vivre libres et dignement sur leur terre. En 75 ans de colonisation, les Palestiniens ont appris et connaissent bien leur ennemi. Depuis 85 jours que la guerre fait rage, la résistance est toujours là, bien présente et bien déterminée. Les opérations audacieuses des résistants le prouvent chaque jour. Depuis le 7 octobre, « Israël » est en échec. Il est en soi un échec historique. La roquette anti char Al-Yassine 105 a définitivement pulvérisé le projet sioniste en terre de Palestine.

Sur les autres champs de bataille, la résistance libanaise, minutieusement et intelligemment, inflige des destructions militaires aux « Israéliens ». Les colons ont été chassés des abords de la frontière libanaise. Une partie du territoire est déjà libérée. C’est un choc existentiel pour ces colons et pour « Israël ». L’armée « israélienne » réputée invincible est humiliée. Là aussi l’Histoire retiendra que l’invincibilité est un mythe. En situation coloniale, il n’existe pas d’armée invincible. Seule l’arrogance permet de le croire. Le colon « israélien » a vécu avec cette illusion. Dorénavant, il ne sera en sécurité nulle part en Palestine occupée. Il constate avec amertume que l’armée « israélienne » a menti, qu’elle ment toujours. Il devra accepter la cruelle vérité : « Israël » est un mirage.

Il constate aussi que la résistance au sionisme est internationale. Les Yéménites imposent leur loi dans leurs eaux territoriales. Les bateaux à destination des ports israéliens sont interdits de passage dans le détroit d’Al Mandab. En Syrie, en Irak les bases américaines sont la cible de missiles et de drones. En frappant les Américains, la résistance frappe « Israël ». Sans les Américains, « Israël » serait déjà dans les poubelles sanglantes de l’Histoire. Dans sa course vers l’abime, l’entité sioniste vient de provoquer l’Iran en tuant le 25 décembre le général iranien Razi Moussavi. Elle croit certainement qu’en éliminant physiquement des dirigeants, elle élimine la menace. Encore une illusion. La politique d’assassinats ciblés menée depuis des décennies n’a eu aucune efficacité. L’élimination de plusieurs dizaines de dirigeants du Hamas et du Hezbollah n’a éliminé ni le Hamas ni le Hezbollah. La résistance multiforme et active sur plusieurs fronts fait perdre la tête à « Israël » et à ses dirigeants qui étalent désormais leurs désaccords sur la place publique. Une résistance unie et des sionistes désunis, voilà une bonne nouvelle.

Chaque assassinat, chaque destruction, chaque crime commis par les sionistes isole davantage chaque jour « Israël » et renforce l’espoir d’une victoire prochaine. Trois mois de bombardements intenses et criminels n’ont pas fait abdiquer les Palestiniens. C’est une autre bonne nouvelle. Continuons ici en Europe, ici en France et à Bordeaux à maintenir la mobilisation pour soutenir nos sœurs et frères palestiniens. Nous saluons leur courage et leur dignité.

Palestine vivra, Palestine vaincra !




Palestine : massacres à Gaza, apartheid en France

L’acharnement criminel sioniste contre Gaza n’a pas de fin et semble sans limites dans les moyens utilisés. Chaque jour « Israël » tue des dizaines voire des centaines de Palestiniens. Le permis de tuer a été donné à l’entité sioniste qui en use pour laisser libre cours à son instinct de destruction raciste.
La violence raciste n’est pas propre à l’entité sioniste. Ses parrains occidentaux en ont usé dans les colonies et plus récemment en Libye, en Syrie, en Irak, au Rwanda, au Congo ou au Yémen pour maintenir leur domination économique.
Le profit maximal et la violence raciste de haute intensité sont les bases civilisationnelles de l’Occident, jamais rassasié d’argent et de sang. L’Etat « israélien » est la créature des Occidentaux. Il a été mis au monde sur ces mêmes bases : détruire, tuer, voler, piller et au besoin génocider pour faire place nette aux colons.
Il ne faut rien attendre des Occidentaux. La politique d’expansion raciste des « Israéliens » est leur propre politique. Jusqu’à aujourd’hui, « Israël » a bénéficié d’un soutien occidental inconditionnel qui se concrétise par de l’aide en armement et en soldats. Le génocide en cours commis par les « Israéliens » est un génocide occidental. Les gesticulations sur le cessez-le-feu à l’ONU ne sont que mises en scène pour tromper les peuples et gagner du temps. Le temps d’anéantir la société palestinienne en anéantissant sa résistance. Le calcul politique est simple : assoir la domination occidentale passe par la colonisation totale de la Palestine. Sous le prétexte d’avoir le droit de se défendre, génocider est devenu un droit pour les sionistes.
Mais les Occidentaux font un faux calcul. En cherchant à anéantir les Palestiniens, ils anéantissent d’abord leur légitimité démocratique. Ils se montrent aujourd’hui dans leur plus simple apparat : la violence pure. Les peuples comprennent que dorénavant seul compte le rapport de force violent à l’échelle des nations. L’ONU est impuissante. Le droit international est le droit du plus fort, celui des Occidentaux de donner la mort là où il y a des intérêts à défendre, là où il y a des richesses à piller. Ils font un faux calcul parce que la résistance palestinienne ne s’est pas rendue. Et elle ne se rendra pas. C’est une question de vie ou de mort pour la société palestinienne tout entière.
En Palestine ou ici en France, la même vision raciste guide la classe dirigeante. Partout l’arabe ou le musulman est désigné comme l’ennemi. En France, l’islamophobie virulente et l’ignoble loi raciste sur l’immigration installe les immigrés dans un statut inférieur, tout juste bons à travailler comme des esclaves. Avec cette loi, le gouvernement vient d’officialiser l’apartheid en France. Le président du Sénat, Gérard Larcher qui a fait adopter la loi immigration au Sénat, s’est rendu mercredi dernier en « Israël » pour apporter lui aussi son soutien aux criminels de Tel-Aviv. C’est la solidarité internationale des racistes. La communauté internationale est en réalité une communauté de brigands racistes.
Mais le sang palestinien ne coule pas en vain. Il renforcera la détermination des résistants à libérer toute la Palestine. Dans les autres régions du monde araboislamique, au Liban, au Yémen, en Irak, en Syrie, la résistance ne faiblit pas. La lutte des opprimés du Sud contre les nations riches de l’Occident perdurera tant qu’ils n’auront pas retrouvé leur souveraineté pleine et entière sur leur terre et leurs richesses.

Vive la Palestine.

Palestine vivra, Palestine vaincra !

Comité Action Palestine

23 décembre 2023




Le quotidien Sud-Ouest prend parti pour Israël

Sur la situation en Palestine, et la couverture du génocide en cours à Gaza, le quotidien régional a choisi le camp de la désinformation et par conséquent celui de l’occupant sioniste.

Alors que plus de 92 journalistes palestiniens ont été assassinés à Gaza depuis le 7 octobre, ce qui devrait heurter tout journaliste et organe de presse dans le monde, Sud-Ouest continue à titrer tous ses articles en lien avec la Palestine : « Guerre Israël-Hamas », parfois « Conflit Israël-Gaza ».  Tout ce qui est publié sur le site tombe dans la catégorie « Israël-Gaza » ou « Israël », même pour évoquer des massacres commis à Jénine ou la décision des autorités religieuses de Bethléem de ne pas fêter Noël. Le journal Sud-Ouest a tout bonnement rayé la Palestine la carte.

Le même niveau de désinformation est la règle localement quand il s’agit d’informer les Girondins sur la solidarité exprimée par les Bordelais au peuple palestinien. Pourtant prompt à dénicher l’information et à communiquer sur d’éventuelles poursuites judiciaires de militants propalestiniens, Sud-Ouest a systématiquement minimisé le nombre de participants aux défilés organisés par le Comité Action Palestine. Le journal est allé même jusqu’à donner des chiffres inférieurs à ceux donnés par la Préfecture (sic) et communiqués par d’autres médias (Manifestation du 4 Novembre), des chiffres ridiculement bas au vu des vidéos publiées sur les réseaux sociaux.

Sud-Ouest a également communiqué sur l’organisation de plusieurs mobilisations en raison de divergences politiques (18 et 25 novembre, 9 et 16 décembre). Mais alors que des journalistes dignes de ce nom auraient donné la parole aux organisateurs des deux évènements pour mieux comprendre les divergences politiques et ainsi informer les Bordelais, Sud-Ouest se contente d’un seul point de vue sans jamais donner la parole au Comité Action Palestine. Samedi dernier, Sud-Ouest a carrément fait le choix de ne pas informer sur la manifestation du Comité Action Palestine qui a encore rassemblé au moins 200 personnes. Alors que la mobilisation s’effondre pour le collectif girondin pour une paix durable (l’article de Sud-Ouest du 16 Décembre faisant état de 50 participants), seul ce rassemblement a été médiatisé.

L’objectif est très clair. La vérité et les faits passent au second plan. Il s’agit, à l’instar de tous les grands médias, d’invisibiliser les nombreuses personnes, jeunes et vieux, hommes, femmes et enfants, de toutes origines, qui restent les plus nombreux à participer semaine après semaine aux manifestations organisées par notre association pour dénoncer le colonialisme israélien en Palestine, les crimes qui lui sont associés depuis plus de 75 ans et soutenir la noble résistance du peuple palestinien.

Peut-être que ce journal n’est pas en phase avec le public d’origines très diverses qui vient aux manifestations du Comité Action Palestine. Peut-être que ce vieux journal n’aime pas la jeunesse. Mais ce qui est certain, c’est que nous avons avec nous cette diversité, cette jeunesse très active dans les réseaux sociaux. Ça compense largement la désinformation et la censure d’un autre temps…

La vérité vaincra ! la Palestine vaincra !

Comité Action Palestine

18 décembre 2023




Palestine : la dernière guerre coloniale de la France

Depuis le 7 octobre, les dirigeants « israéliens » jurent d’écraser les organisations palestiniennes dans la bande Gaza en dévastant tout. Contrairement aux affirmations propagandistes et racistes des grands médias français, les sionistes ne font pas la guerre au Hamas, mais au peuple palestinien. C’est une stratégie assumée par les généraux « israéliens » eux-mêmes. Pour tuer un membre du Hamas, ils estiment que 10 civils doivent être tués, sans compter les blessés.

Le monde entier voit bien qu’ils ne se contentent pas de tuer des civils par milliers, mais qu’ils détruisent aussi toutes les infrastructures vitales pour les habitants de Gaza. Ils ne s’attaquent pas seulement au Hamas, mais à la société palestinienne tout entière, à Gaza comme en Cisjordanie. Malgré les faits incontestables, les médias français continuent de mentir et de justifier la barbarie sioniste. Ils voient, et ils mentent délibérément. L’Arabe qui résiste est un homme mort. Depuis la guerre d’Algérie rien n’a changé. Ils sont profondément colonialistes.

La propagande française répète bêtement les déclarations des porte-parole de l’armée « israélienne » pour justifier l’injustifiable. Pour justifier le crime contre l’humanité. La dernière fake news relayée par les grands médias français devrait décrédibiliser à jamais le journalisme français. Sans vérification préalable, ils ont montré les images de civils dénudés et supposés être des membres du Hamas. Alors qu’il n’en était rien ! Il s’agissait de simples civils présentés comme un trophée par les « Israéliens ». Ils ont aussi relayé les mensonges sur les bébés décapités, les bébés au four ou la femme enceinte éventrée. Honte à ces médias qui prennent pour paroles d’évangile la propagande mensongère de l’armée « israélienne ». La seule victoire que les « Israéliens » peuvent revendiquer, c’est celle du mensonge.

 Les grands médias comme le pouvoir politique français soutiennent inconditionnellement « Israël ». Il faut rappeler qu’E. Macron est l’un des dirigeants dans le monde le plus aligné sur l’entité sioniste. Après avoir proposé une coalition militaire internationale pour faire la guerre à Gaza, le président français souhaite maintenant prendre des initiatives au niveau européen pour lutter contre les organisations palestiniennes. Alors que même J. Biden a critiqué le gouvernement de Netanyahou, E. Macron n’a, pour l’instant, rien trouvé à redire sur les méthodes de destruction massive des Palestiniens par les dirigeants « israéliens ».

Plus royaliste que le roi, le dirigeant français ne méprise pas seulement les Palestiniens. Il méprise aussi l’Histoire. Il n’a tiré aucune expérience du passé colonial de la France. Il devrait savoir que lorsqu’un peuple est déterminé, il finit toujours par obtenir son indépendance. La France marche à rebours de l’Histoire. Et dans cette marche, elle écrase le peuple palestinien, mais aussi son propre avenir. S’afficher du côté du plus fort, du côté des Américains et des « Israéliens » c’est se tirer une balle dans le pied. Les Américains ont perdu toutes les guerres impérialistes. La France perdra aussi cette guerre coloniale et gagnera l’hostilité des peuples.

La France, comme les sionistes et les Américains, perdra cette guerre coloniale parce que les Palestiniens ne renonceront jamais à leur indépendance. Ils se défendent seuls contre toutes les puissances occidentales coalisées et la complicité des régimes arabes corrompus. Ils se battent courageusement contre une armée « israélienne » déchaînée et bestiale. En dépit de la disproportion des forces, la résistance palestinienne porte des coups mortels à l’ennemi sioniste. Depuis deux mois et demi, elle est toujours là, active et bien vivante, sans que les militaires sionistes ne parviennent à réaliser le moindre objectif, comme celui de libérer les prisonniers « israéliens ».

A nous, ici à Bordeaux, de continuer à résister et d’apporter notre soutien au peuple palestinien en renforçant encore et toujours la mobilisation.

Palestine vivra, Palestine vaincra !




Samedi 27 Janvier à partir de 10h30, Journée de solidarité avec le peuple palestinien

Samedi 27 Janvier, place de la Victoire à Bordeaux

A partir de 10h30 : Echanges, boycott,

A 15h30 : Départ en manifestation pour exiger un cessez-le-feu – Hommage aux martyrs

Parcours : cours Pasteur, cours Victor Hugo, les quais, place de la Bourse

Evènement :

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Palestine : E. Macron, le chaos stratégique

Comité Action Palestine

Dans un article paru le 12 octobre 2023, le Comité Action Palestine s’inquiétait de la radicalisation de l’Etat français, soit cinq jours après cette journée historique où la résistance palestinienne allait chambouler l’ordre du monde et troubler les convictions et les croyances les plus tenaces sur la réalité de la lutte des Palestiniens contre le colonialisme sioniste. Le 25 octobre, l’hypothèse de cette radicalisation est confirmée, lorsque E. Macron propose aux Israéliens de mobiliser la coalition internationale anti-daesh pour lutter contre le Hamas. Cette proposition était tellement insensée que même l’extrémiste Netanyahou n’en a pas voulu. Il devenait évident, en dehors d’un alignement sur la politique américano-sioniste, que le président Français n’avait aucune stratégie définie relative à cette région du monde. Il n’y en avait aucune en Afrique, en Ukraine, sinon se laisser porter par les évènements sans avoir aucune prise sur le réel pour défendre les intérêts de la France. Comme si dépourvue d’une vision de long terme, la politique étrangère française consistait à répondre d’abord à l’aveugle aux défis successifs qui s’imposaient à elle, puis revenait à la raison contrainte et forcée. Pour la politique étrangère française, ce fut une succession de déconvenues et d’humiliation partout où E. Macron posait le pied.

Dans tous les conflits, la France se pose au début comme la voix de la modération et la voie singulière, mais elle finit toujours par sombrer dans un extrémisme qui surprend les belligérants eux-mêmes. Après la posture d’une France soucieuse de dialogue et de paix dans le conflit russo-ukrainien, on a vu un E. Macron prendre une position guerrière et atlantiste sans retenue. La France veut toujours s’éloigner des Américains, mais elle finit toujours par tomber dans leur bras. Cette politique incohérente s’explique aisément. La France n’a pas encore réalisé qu’elle n’est plus ce qu’elle était, la puissance mondiale d’antan. A l’heure des superpuissances et des grands blocs, elle n’a pas les moyens de son indépendance. Elle n’a ni la puissance politique ni la puissance militaire suffisantes pour s’imposer dans les conflits qui opposent des colosses. La France est un nain politique et militaire. A ce titre, elle finit toujours par s’aligner, et toujours du côté américain. La diplomatie française a des difficultés à accepter le réel mais, forcée, elle devra faire preuve de réalisme : la France est condamnée à être un satellite américain à l’instar de l’Allemagne et de la Grande Bretagne. Et par ricochet un satellite d’Israël.

Cette politique de gribouille liée à sa place dans le monde brouille son image. Le 1er décembre, à l’occasion de la COP 28 à Dubaï, le président français a souhaité rencontrer les dirigeants arabes, mais ces derniers lui ont ostensiblement tourné le dos. On ne discute pas avec le représentant d’une puissance en déclin et, qui plus est, très versatile. Vouloir peser aujourd’hui politiquement en draguant les dirigeants arabes sur un cessez-le-feu, alors qu’il y a un peu plus d’un mois il a proposé une coalition militaire internationale pour écraser la résistance palestinienne, voilà la preuve que la France, qu’en lieu et place d’une stratégie claire, elle a seulement une politique qui varie au gré des événements. S’afficher publiquement avec un dirigeant français totalement aligné sur les sionistes les plus extrémistes juste après le 7 octobre serait contre-productif auprès des opinions publiques arabes. Il y aurait tout à perdre avec cette politique incohérente et brouillée. Les dirigeants arabes, aussi stupides et inconséquents qu’ils peuvent paraître parfois, préfèrent des alliances avec ce qui compte dans ce monde : la Chine, les USA et la Russie. Avec la France, on a les ennuis sans les bénéfices politiques et économiques de long terme.

Si la France avait maintenu à minima une position intermédiaire dans le conflit russo-ukrainien, elle aurait pu jouer un rôle majeur dans la résolution du conflit qui tourne aujourd’hui à l’avantage de la Russie. Si la France n’avait pas affiché une position plus royaliste que le roi dans la lutte qui oppose les Palestiniens aux sionistes, elle serait en meilleure posture pour faire prévaloir son point de vue sur le cessez-le-feu. Plus personne ne lui accorde aucune confiance.

Comme si cela ne suffisait pas, le 7 décembre, E. Macron a invité à l’Elysée le grand rabbin de France à l’occasion de la fête juive Hanouka. Certes, c’est un signal de soutien à « Israël », mais il a brouillé totalement l’image d’un Etat inflexible sur la laïcité. Le monde arabo-musulman appréciera le soutien à « Israël », mais surtout ici en France, la communauté musulmane ainsi que la communauté chrétienne apprécieront une laïcité à géométrie très variable. Même l’extrémiste CRIF estime que c’est une erreur de fêter la Hanouka à l’Elysée. E. Macron toujours plus royaliste que le roi. Toujours plus gribouille que jamais.