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juppe_netanyahu[1]Dans le cadre de son jumelage avec la ville israélienne de Ashdod , Bordeaux s’apprête à accueillir, au cours de l’été 2009, quinze jeunes israéliens pour un échange entre les centres d’animation des deux villes.

Nous ne cessons de dénoncer ce jumelage avec une ville emblématique de la politique coloniale sioniste basée sur la négation du peuple palestinien.

Nous vous appelons ainsi à manifester votre refus de cautionner ce projet et à écrire massivement à ses responsables pour empêcher la venue prochaine à Bordeaux de ces jeunes israéliens.


Venue des jeunes d’Ashdod à Bordeaux : D’après les dernières informations que nous avons recueillies, le séjour de 15 jeunes de Ashdod à Bordeaux au cours de cet été se précise. Les centres d’animation de St Pierre et Monséjour (Caudéran) seraient concernés. Nous vous demandons de protester de toute urgence auprès de la Mairie de Bordeaux, de la Mairie d’Ashdod, des centres d’animation de Bordeaux et de l’association « Bordeaux-Ashdod-Israël » pour exiger que ce séjour soit annulé.

* Mairie de Bordeaux, Hôtel de ville, Place Bey Berland, 33 077 Bordeaux cedex
– Cabinet du Maire,
– Direction des relations internationales,
– Alain Cazabonne, adjoint au maire, chargé des relations internationales

Et par mail, via le site de la mairie de Bordeaux : www.bordeaux.fr (au bas de la page web, contact)

* Mairie de Ashdod : www.ashdod.muni.il

* Association des Centres d’animations de quartiers de Bordeaux, 10 rue Vilaris, BP50, 33800 Bordeaux
http://www.centres-animation-quartiers-bordeaux.eu/nous-contacter

* Association Bordeaux-Ashdod-Israël, BP12, 33036 Bordeaux


Bordeaux est jumelée avec la ville israélienne d’Ashdod depuis 1984. Fondée en 1956 sur les ruines du village palestinien d’Isdud détruit en 1948 par les forces militaires juives lors de la création d’Israël, la ville d’Ashdod est l’exemple même de la politique sioniste de destruction de la Palestine et de mystification de son histoire. Les 4000 habitants palestiniens de l’époque ont tous été expulsés et se sont pour la plupart réfugiés dans la région de Gaza. Après plus de 60 ans, ces Palestiniens et leurs descendants sont des réfugiés qui attendent toujours, comme les 6 millions de réfugiés palestiniens, l’application de leur droit au retour sur les terres dont ils ont été chassés. Pourtant à Ahsdod chaque année, 10 000 nouveaux colons venus de Russie, d’Amérique Latine et de France viennent s’installer.

Bordeaux s’enorgueillit d’être la jumelle de cette ville coloniale au point de colporter les mythes sionistes de sa création et de nier sa véritable histoire. En effet suite à un bref déplacement à Ashdod en novembre 2006 afin de redynamiser ce jumelage, Jacques Valade déclarait au Journal Sud-Ouest (30/11/2006): « une ville de 200 000 habitants, désormais le premier port du pays alors qu’il y a cinquante ans, il n’y avait que du sable ». Nous avions dénoncé cette réécriture de l’histoire dans un courrier adressé à Mr Valade le 20 décembre 2006. Cette lettre est restée sans réponse et on peut toujours lire sur le site de la ville de Bordeaux que Ashdod est construite sur un site biblique (sic). Deux mille années d’histoire de la localité, et notamment son passé arabe, sont tout simplement passées sous silence.

Enfin, il est possible de lire sur votre blog en date du 10 janvier 2009, alors que les massacres perpétrés à Gaza par l’armée israélienne sont à leur paroxysme (massacres que vous dénoncez d’ailleurs), que vous êtes attaché à l’intégrité d’Israël et que vous admirez son peuple, si créatif et si courageux. De quelle intégrité voulez-vous parler ? De son intégrité morale ? Les plans sionistes de colonisation de la Palestine et d’épuration ethnique de ses habitants autochtones depuis le début du 20ème siècle sont maintenant connus de tous. Par ses mythes fondateurs « d’une terre sans peuple pour un peuple sans terre », Israël a tout simplement réécrit l’histoire. De son intégrité territoriale, principe de droit international ? Nous ne vous apprendrons pas que l’Etat d’Israël n’a pas de frontières définies. Concernant Ashdod, cette ville est d’ailleurs située dans la partie palestinienne du plan de partition voté à l’ONU en novembre 1947. Seraient-ce donc ces mensonges et cette négation de l’histoire qui forgent votre admiration?

Aujourd’hui, nous constatons que dans le cadre de ce jumelage une convention de partenariat entre l’association des centres d’animation de quartiers de Bordeaux et les centres de quartiers d’Ashdod a été actée à l’unanimité des conseillers municipaux de la ville de Bordeaux présents (délibéré du 27/10/2008). Ainsi il est prévu, entre autres, qu’un groupe de 15 jeunes d’Ashdod soit accueilli en juillet 2009 pour rencontrer des jeunes bordelais et qu’ils réfléchissent ensemble à la notion d’enrichissement par la diversité culturelle (Revue Maillage, décembre 2008). Est-ce cette histoire réécrite par les sionistes que les jeunes bordelais vont apprendre des jeunes colons d’Ashdod ? Est-ce du soutien massif de l’immense majorité des israéliens aux massacres de Gaza que les jeunes de Ashdod sont invités à témoigner comme marque de tolérance et de respect mutuel entre les cultures ?

Depuis sa création, le Comité Action Palestine n’a de cesse de dénoncer les mensonges sionistes et ceux qui collaborent à cette propagande en niant le peuple palestinien et son droit à l’autodétermination. Comme nous l’avons annoncé à plusieurs reprises, notre association fera tout le nécessaire pour empêcher les actions menées dans le cadre de ce jumelage, et in fine pour qu’il soit arrêté. C’est pourquoi, nous vous demandons que cette rencontre de jeunes soit annulée. Les jeunes bordelais n’ont pas à cautionner la politique collaborationniste de leur ville.

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En Palestine occupée, le peuple Palestinien est toujours debout, uni depuis plus de soixante ans contre l’infernale machine de guerre coloniale israélienne et contre tous ceux qui la soutiennent. Il nous indique la voie à suivre.

Nous, membres du Comité Action Palestine, nous sommes à ses côtés sur ce chemin pour réaffirmer que la Palestine est arabe, et soutenir sa lutte jusqu’à la victoire de la résistance et la satisfaction des revendications légitimes :

La fin de l’occupation et le droit à l’autodétermination,

Le droit inaliénable au retour des réfugiés palestiniens chez eux

La libération de tous les résistants emprisonnés

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