Ce que Nelson Mandela n’emporte pas dans sa tombe…
Le Comité Action Palestine tient à dénoncer l’hypocrisie du concert de louanges dont se gargarisent de nombreux dirigeants de par le monde, qui oublient un peu vite qu’ils n’ont rien fait jadis pour empêcher tout un peuple d’être sous la domination d’une minorité. Lorsqu’il était en prison, Nelson Mandela était moins connu et honoré que lors de ses funérailles, et l’ANC fut pendant longtemps sur la liste des organisations considérées comme terroristes. Pendant la période du boycott contre l’Afrique du Sud, nombreuses furent les entreprises et les pays -Israël en premier- à continuer de commercer en sous-main avec ce régime mis au ban de l’humanité. Il est également bon de rappeler que celui qui passe pour le champion de la paix et de la réconciliation a été l’organisateur de la résistance dès la fin des années 50 et qu’il a mis en place la lutte armée à partir de 1961. À ce titre, il a été en lien direct avec tous les mouvements de résistance et de libération, en Afrique ou ailleurs. Mais il s’agit maintenant de laisser croire aux peuples que les solutions pacifiques sont les seules à même de résoudre tous les problèmes. La falsification de l’histoire est en marche une nouvelle fois.
Nelson Mandela est mort ; le monde entier le sait ; le monde entier l’honore. Le Comité Action Palestine tient à saluer la mémoire de celui qui fut prisonnier politique pendant 27 ans et devint ainsi le symbole de la lutte contre l’Apartheid, système raciste et colonial qui exploita des millions de Noirs sud-africains pendant des décennies.
Pour autant, le Comité Action Palestine tient à dénoncer l’hypocrisie du concert de louanges dont se gargarisent de nombreux dirigeants de par le monde, qui oublient un peu vite qu’ils n’ont rien fait jadis pour empêcher tout un peuple d’être sous la domination d’une minorité. Lorsqu’il était en prison, Nelson Mandela était moins connu et honoré que lors de ses funérailles, et l’ANC fut pendant longtemps sur la liste des organisations considérées comme terroristes. Pendant la période du boycott contre l’Afrique du Sud, nombreuses furent les entreprises et les pays -Israël en premier- à continuer de commercer en sous-main avec ce régime mis au ban de l’humanité. Il est également bon de rappeler que celui qui passe pour le champion de la paix et de la réconciliation a été l’organisateur de la résistance dès la fin des années 50 et qu’il a mis en place la lutte armée à partir de 1961. À ce titre, il a été en lien direct avec tous les mouvements de résistance et de libération, en Afrique ou ailleurs. Mais il s’agit maintenant de laisser croire aux peuples que les solutions pacifiques sont les seules à même de résoudre tous les problèmes. La falsification de l’histoire est en marche une nouvelle fois.
En dépit de cela, ce sont le courage et la ténacité des combattants sud-africains qui parvinrent à saper les fondements d’une société coloniale profondément raciste et inégalitaire. Ce fut un nouvel exemple pour démontrer que les luttes des peuples finissent toujours par avoir raison de l’oppression qui tente de les soumettre.
La mort de Nelson Mandela ne doit pas faire oublier que les Noirs sud-africains, s’ils ont grâce à lui -et à bien d’autres- entrepris la marche vers leur émancipation, ne sont pas encore au bout de leurs peines.
La mort de Nelson Mandela ne doit pas faire oublier que d’autres prisonniers politiques croupissent encore dans les geôles occidentales. La France détient même maintenant le record de longévité puisqu’elle maintient en détention depuis 30 ans Georges Ibrahim Abdallah.
La mort de Nelson Mandela ne doit pas faire oublier que des sociétés coloniales fondées sur l’apartheid existent encore : en Palestine occupée, on ne dispose pas des mêmes droits selon qu’on est juif ou qu’on ne l’est pas. Et ce système ne sera pas aboli en prônant la paix et la réconciliation. Seule la lutte du peuple palestinien en viendra à bout.
Tout cela, le Comité action Palestine tient à ce qu’on ne l’oublie pas.
Il n’oubliera pas Nelson Mandela.
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