La colonisation juive de la Palestine : une épuration ethnique programmée Comité Action Palestine 5 septembre 2012 Histoire et colonisation 2 362 vues Selon les mythes sionistes, la terre de Palestine est la propriété exclusive des juifs. Mais tous les responsables sionistes savaient très bien dès le départ que cette terre n’était ni vide, ni désertique. D’où la nécessité d’un « transfert », c’est-à-dire d’une expulsion massive de la population palestinienne afin d’assurer une suprématie juive et de s’accaparer d’un maximum de terres. Le projet colonial et raciste de créer en Palestine un Etat juif pour les juifs portait dès sa conception l’idée d’une épuration ethnique totale. Présenté comme laïc, Théodor Herzl, le penseur du sionisme, utilisa les notions de « peuple élu » ou de « retour à la terre promise » pour motiver les Juifs à émigrer en Palestine. Les fondateurs du sionisme ont ainsi instrumentalisé les terminologies et les mythes bibliques, comme la notion de « Eretz Yisrael » qui signifie propriété, et les ont martelés jusqu’à la négation des réalités historiques. fs portait dès sa conception l’idée d’une épuration ethnique totale. L’expression « une terre sans peuple pour un peuple sans terre » est également attribuée à Herzl. Principale justification de la colonisation sioniste, elle nie l’existence même du peuple palestinien. Les fondateurs du sionisme, comme Israël Zangwill, bras droit d’Herzl, ou Chaim Weizmann, premier président de l’Etat d’Israël, mais aussi les Anglais dans la déclaration de Balfour, répèteront sans relâche ce slogan raciste et mensonger. Pour les sionistes comme pour tous les colonisateurs européens, la terre à conquérir est une terre vide de « civilisation ». Selon les mythes sionistes, la terre de Palestine est la propriété exclusive des juifs. Mais tous les responsables sionistes savaient très bien dès le départ que cette terre n’était ni vide, ni désertique. D’où la nécessité d’un « transfert », c’est-à-dire d’une expulsion massive de la population palestinienne afin d’assurer une suprématie juive et de s’accaparer d’un maximum de terres. «Nous devons exproprier les propriétés privées. Nous devons inciter la population démunie à traverser la frontière en la privant d’emploi dans notre pays et en lui procurant un emploi dans les pays d’accueil. .Le processus d’expropriation et le retrait des pauvres doivent être menés discrètement et avec circonspection » Théodor Herzl, 12 juin 1895. Ainsi du début du XXème à nos jours, tous les responsables sionistes planifieront et mettront en œuvre cette politique d’épuration ethnique. Seules les méthodes changeront au cours des années. En 1937, David Ben Gourion déclare « Nous devons expulser les arabes et prendre leur place ». Il écrit également « avec le transfert obligatoire, nous aurons de vastes territoires…Je suis pour le transfert obligatoire. Je ne vois rien d’immoral à cela ». Plusieurs plans de transfert seront mis en œuvre par les sionistes à partir de 1945. Au mois d’avril 1948, Ben Gourion mettra à exécution le plan Dalet afin d’accélérer le nettoyage ethnique et de s’emparer du plus de terres possibles. Programmé par la Haganah, c’est-à-dire l’armée sioniste, le plan Dalet a organisé non seulement les destructions et les massacres, que l’on attribue habituellement aux seuls groupes terroristes juifs de l’Irgoun et du Stern, mais aussi le sabotage des infrastructures palestiniennes et des lignes de ravitaillement. Mais la politique d’épuration ethnique est la pierre angulaire du sionisme. Aussi ne s’est-elle pas arrêtée après les transferts de masse de 1948. Elle a été poursuivie de manière systématique par tous les gouvernements de l’entité coloniale jusqu’à nos jours. Comité Action Palestine print