La Journée de la Terre : symbole de résistance au sionisme
C’est pourquoi la Journée de la Terre est hautement symbolique : elle exprime à la fois la résistance au sionisme et le refus de l’usurpation de la terre qui est l’essence-même de la colonisation juive de la Palestine.
Depuis plus d’un siècle, l’entité sioniste bénéficie du soutien inconditionnel des puissances impérialistes occidentales qui la considèrent comme leur chien de garde au Proche et au Moyen-Orient. Dès le départ, l’objectif de la politique impérialiste est de s’emparer des ressources naturelles de la région et de conquérir de nouveaux marchés. Aujourd’hui, cet objectif est poursuivi avec un cynisme d’autant plus grand que les Etats occidentaux se trouvent au bord de l’effondrement économique. Pour ne citer qu’un exemple, Alain Juppé n’a-t-il pas déclaré en août dernier que l’intervention en Libye était « un investissement pour l’avenir ? »
Maintenir sous le joug toute la région, la fragmenter selon des frontières voulues par lui, en détruire les identités et l’histoire, la soumettre à ses cadres politiques et idéologiques : voilà ce que l’impérialisme prétend imposer aux peuples du Proche et du Moyen-Orient. Et dans le contexte des mouvements populaires dans le Monde arabe, ses réactions obéissent au même impératif : empêcher la généralisation d’un mouvement de masse d’émancipation et de résistance au sionisme. Aujourd’hui, les alliances sont évidentes. L’Arabie Saoudite et le Qatar se positionnent clairement dans le camp impérialiste en réalisant sa stratégie de contre-révolution. Hier en Libye, aujourd’hui en Syrie, demain en Iran : l’Occident et ses alliés tentent de poursuivre leur vieille entreprise de démantèlement de toute la région.
Mais la supériorité technologique et militaire ne peut venir à bout de la légitime soif de liberté et de justice qui fait se lever les damnés de la terre. Le monde arabe vit un moment de rupture historique. Le processus révolutionnaire en cours dans les pays arabes nous le montre, même s’il est encore loin d’être achevé. Il est clair qu’il s’agit d’en finir avec les régimes politiques assujettis à l’impérialisme, qui ont entravé le développement économique, social et politique de leurs peuples, et qui collaborent avec l’entité sioniste. Les peuples égyptien et tunisien ont décapité les dictatures pro-sionistes de Ben Ali et de Moubarak. En Libye, en dépit du coup d’Etat qui a conduit à la mise à mort sauvage de Kadhafi par les vassaux de l’impérialisme et à l’installation au pouvoir d’un CNT aux ordres, rien n’est acquis ; en Syrie, où le pouvoir en place dispose d’une armée plus forte qu’en Libye ainsi que du soutien de la Chine, de la Russie et de l’Iran, la contre-révolution a été mise en déroute. En Palestine, la collaboration active de l’Autorité palestinienne avec l’entité sioniste ne vient pas à bout de la ténacité de la résistance qui refuse toujours de reconnaître la légitimité de son agresseur et d’accepter la judaïsation de sa terre. Malgré la poursuite de la colonisation en Cisjordanie, à Jérusalem, des déportations des bergers du Naqab, et la situation socio-économique désastreuse à Gaza, le peuple palestinien dans son ensemble continue à lutter contre la colonisation et à revendiquer ses droits. Et tout particulièrement le droit au retour, dont l’application signifierait la fin du système colonial sioniste.
Par conséquent, en dépit des efforts de l’impérialisme pour saboter le processus révolutionnaire en cours, de grandes victoires ont été acquises et rien ne sera jamais plus comme avant. Les peuples savent désormais que leur volonté et leur détermination peuvent renverser les dictatures et changer la face du monde. Comme les peuples arabes retrouveront la liberté que l’impérialisme leur a depuis trop longtemps confisquée, le peuple palestinien récupèrera la terre qui est la sienne, et le sionisme sera balayé par le vent de l’histoire.
La lutte contre le sionisme et l’impérialisme apparaît désormais comme une nécessité historique.
C’est bien ce qui fait trembler les Etats occidentaux. Ceux-ci se trouvent mis en échec par la résistance anti-impérialiste dans leurs tentatives de retrouver une puissance au moins égale à celle des empires coloniaux d’autrefois. Leur seule politique est la violence guerrière et son cortège de crimes pour contrôler les ressources économiques stratégiques. Du coup les masques tombent et la légitimation de cette violence retrouve le visage ouvertement raciste de l’époque coloniale.
En France, l’islamophobie tient lieu de fil conducteur aux discours d’une classe politique idéologiquement vide. Et celle-ci multiplie les clichés racistes les plus éculés. Ainsi, lorsque le ministre de l’Intérieur français énonce que « toutes les civilisations ne se valent pas », ne reprend-il pas de façon pathétique le vieil argument colonial de ceux qui prétendaient « civiliser les sauvages » ? Et que cherche-t-il à justifier, sinon l’oppression des musulmans qui représentent, en France et dans le monde arabe, le plus fort potentiel de résistance au sionisme et à l’impérialisme ? C’est pourquoi on ne peut délier le racisme islamophobe des intérêts sionistes, comme on ne peut délier les intérêts sionistes de ceux des Etats occidentaux.
Ainsi l’Etat français, qui participe largement à l’entreprise impérialiste et collabore activement avec l’Etat d’Israël, contribue sans scrupule aux campagnes d’accusation d’antisémitisme, d’injonction en justice et de censure envers tous ceux qui remettent en question l’entité sioniste. Dernier exemple en date, le Président de l’Université de Paris 8, qui, sous la pression du CRIF, a récemment fait interdire un colloque portant sur le sujet « Israël, Etat d’apartheid ».
Et pourvu que la chasse aux sorcières soit efficace, qu’importe la contradiction ?…. Quand il s’agit d’Israël, le droit à la liberté d’expression est violé, alors qu’il ne manque pas, en d’autres circonstances, notamment quand il s’agit d’Islam et des musulmans, d’être clamé à cors et à cris par toute l’intelligentsia et la classe politique…
Il est donc plus que jamais impératif de se mobiliser pour dénoncer cette collaboration de criminels que représentent la classe politique française et l’Etat sioniste.