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L’entité sioniste s’est établie sur les massacres et l’expulsion des Palestiniens. La Nakba, cette « Grande Catastrophe », perdure pour  les millions de réfugiés palestiniens, car leur condition de réfugié résulte du colonialisme sioniste. Par conséquent, leur retour en Palestine sur les terres dont ils ont été chassés, est incontournable pour la réalisation des droits nationaux du peuple palestinien dans sa totalité.

« Dans le mois précédant la fin du Mandat (Britannique), l’Agence juive décida de faire sortir les Arabes des villes avant l’évacuation des troupes britanniques… Alors nous avons frappé avec force et mis la terreur dans le coeur des Arabes. Ainsi nous avons accompli l’expulsion de la population arabe des régions assignées à l’Etat juif.  » Ménahem Bégin chef de l’Irgoun, milice sioniste 1948.

L’entité sioniste s’est construite sur une épuration ethnique sans précédent qui consista à massacrer et à expulser 90% de la population palestinienne. Entre décembre 1947, date du plan de partition à l’ONU qui décida du dépeçage de la Palestine, et l’armistice de juin 1949 qui «couronnait » l’occupation de 78% de la Palestine par les sionistes, 531 villes et villages palestiniens furent détruits, 800 000 Palestiniens furent chassés de chez eux, et plusieurs milliers furent massacrés. Environ la moitié des expulsions et des destructions eurent lieu avant le 15 mai 1948, (date officielle de déclaration de l’Etat sioniste), c’est-à-dire alors que la Palestine était encore sous mandat britannique. Les villes de Jaffa, Tibériade, Safad et Haifa tombèrent en avril-mai 1948 alors que les forces sionistes mettaient en action le plan Dalet.

Toutes les expulsions furent associées à des attaques des armées juives. Contrairement au discours sioniste, les interventions des armées arabes ne jouèrent aucun rôle dans ce processus planifié. Aucune des divisions arabes n’entra dans les zones passées sous contrôle sioniste en mai 1948, ne serait-ce que pour secourir les populations palestiniennes. Elles furent toujours en minorité numéraire, n’excédant pas 36 000 combattants face à une armée sioniste dont les effectifs doublèrent entre début 48 et juin 49, passant de 65 000 à 120 000 soldats.

Les massacres faisaient clairement partie de la stratégie de nettoyage ethnique et ouvraient chaque phase d’expulsion. Le plan d’attaque était toujours le même : les forces sionistes encerclaient le village, ménageant une seule issue pour la fuite des habitants, massacraient ceux qui voulaient rester et laissaient fuir quelques survivants pour répandre la nouvelle aux alentours. Avant mai 1948, 17 massacres furent commis dont le plus connu est celui de Deir Yassin. La seconde phase d’épuration débuta en juillet par le massacre de Lydda, précédant l’expulsion, sur l’ordre de Yizhak Rabin, des 60 000 habitants des villes de Lydda et Ramla. Puis il y eut, entre autres, les massacres al-Tira, Tantoura et Ijzi. Le plus important et méconnu des massacres fut commis fin octobre 1948 à al-Dawayima dans le district de Al Khalil (Hébron). Cinq cent quatre vingt habitants furent exécutés, dont au moins 50 alors qu’ils s’étaient réfugiés dans la mosquée du village. En tout, 34 massacres furent commis par les forces sionistes entre décembre 1947 et juin 1949.

L’entité sioniste s’est établie sur les massacres et l’expulsion des Palestiniens. La Nakba, cette « Grande Catastrophe », perdure pour les millions de réfugiés palestiniens, car leur condition de réfugié résulte du colonialisme sioniste. Par conséquent, leur retour en Palestine sur les terres dont ils ont été chassés, est incontournable pour la réalisation des droits nationaux du peuple palestinien dans sa totalité.

Comité Action Palestine

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