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Comité Action Palestine, le 3 janvier 2025

A sa manière la résistance palestinienne a salué la nouvelle année. Mercredi 1er janvier 2025, elle a tiré des roquettes sur les colonies autour de Gaza. En ce début d’année, c’est une bonne nouvelle. Elle montre qu’elle possède encore des capacités militaires après 15 mois de guerre totale imposée par l’entité sioniste. Cette dernière a tué par milliers des civils palestiniens et tue encore et toujours. Elle a détruit tout ce qui est possible de détruire. Elle continue d’affamer, d’emprisonner, de torturer et de mentir. Rien de nouveau. Mais la résistance tient. La libération de la Palestine n’est pas seulement une idée ou un idéal. Elle habite chaque Palestinien de Gaza, de Cisjordanie et d’ailleurs. Elle est une force matérielle. Une force indestructible. « Israël » peut détruire des écoles, des hôpitaux, des mosquées, des habitations, mais elle ne peut pas détruire la Palestine. Portée par chaque Palestinien, la Palestine est encore debout.

Mieux encore. Selon les estimations de l’entité elle-même, le nombre de combattants palestiniens opérant à Gaza n’a pas diminué. Soit « Israël » n’a pas éliminé des milliers de combattants comme elle le prétend, soit la résistance recrute plus que jamais. Dans les deux cas, c’est déjà une victoire pour la résistance. Il n’est pas possible de déraciner l’idée d’autodétermination. La Palestine est fermement ancrée dans la terre depuis des siècles. Certes depuis plus d’un an, les Palestiniens vivent un moment critique. Mais ils sauront relever le défi immense en faisant vivre la résistance pour que vive la Palestine. L’Algérie et le Vietnam ont vécu des situations identiques à celle de la Palestine aujourd’hui, mais ces nations ont su se relever. L’impérialisme a été obligé de prendre en compte le réel. Il a dû reconnaître sa défaite. La victoire ne se mesure pas au nombre de bâtiments détruits ou même au nombre de combattants tués, mais à la vitalité d’un peuple à mener le combat. Tout montre aujourd’hui que le peuple palestinien n’a pas renoncé à son combat.

Après l’effondrement du camp soviétique, l’Occident, ivre de sa prétendue victoire, a fait de faux calculs. Sa domination fantasmée sur le reste du monde, pour l’éternité, s’est fracassée contre le réel. Ce n’était pas la fin de l’Histoire, comme l’imaginaient les idéologues et les faux experts occidentaux, mais la fin d’une histoire. Comme autrefois vaincu à Cuba, en Algérie, au Vietnam, l’impérialisme est battu en Irak, en Afghanistan, au Liban et il le sera encore sur d’autres fronts de la bataille qui l’oppose aux pays du Sud. Malgré sa puissance militaire et ses ambitions, l’impérialisme occidental mord la poussière. Il est en passe d’être vaincu en Ukraine, alors que c’est le pivot central de sa stratégie de mise au pas du monde et de son ambition d’un ordre international aux ordres de Washington. Rien ne va plus ! Même les petits impérialismes, tels que l’impérialisme français, reculent en Afrique. Et quand l’impérialisme recule, c’est la souveraineté des peuples qui avance. La période actuelle est encore incertaine, mais encore plus incertaine pour l’impérialisme.

Le problème de l’impérialisme, ce sont les nations occidentales elles-mêmes. Elles sont en crise politique et économique, à l’instar de l’Allemagne et de la France, les deux soutiens inconditionnels de l’entité sioniste et en même temps vassaux des Etats-Unis. Ces derniers sont eux aussi en crise. Leur affaiblissement interne ne peut être que profitable aux peuples en lutte au Yémen, au Liban, en Syrie et en premier lieu au peuple palestinien. D’autres peuples suivront dans le combat contre l’impérialisme. La dictature dans les pays arabo-musulmans ne pourra pas contenir très longtemps la pression populaire qui rejette l’humiliation et l’appauvrissement comme seul horizon. Les stratèges occidentaux n’ont pas pris en compte dans leurs calculs l’affaiblissement de leurs propres nations et le potentiel révolutionnaire dans les pays du Sud. La supériorité militaire et technologique ne fait pas tout. La question politique reste entière. Celle de la condition humaine.

Les Palestiniens ne supportent plus leurs conditions de sous-humanité. C’est la plus grande signification du 7 octobre. 76 ans d’enfer colonial ça suffit ! Le temps est à la libération et à l’espérance d’un monde débarrassé de tout type de colon, de domination impérialiste de plusieurs siècles et de soumission au règne de l’argent et du droit du plus fort. Le temps est à la participation à la lutte sinon au soutien des peuples en lutte.

Palestine vivra ! Palestine vaincra !

Liban vivra ! Liban vaincra !

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