L’annexion de la Cisjordanie : la poursuite du crime sioniste
Comité Action Palestine, le 27 juin 2020
Annoncée en janvier 2020 dans le
plan américain pour le Moyen-Orient, l’annexion de la Cisjordanie par Israël
doit prendre effet début juillet. Le 24 juin 2020, au Conseil de sécurité de
l’ONU le ministre des Affaires étrangères palestinien, Riad Al-Malki, après
avoir menacé Israël
d’ « immédiates répercussions », ajoute :
« L’annexion n’est pas seulement illégale. C’est un crime ».
Si cette annexion est un crime, alors la création de l’Etat d’Israël est en soi un crime. Depuis 1948, et l’expropriation à grande échelle des Palestiniens, le crime n’a jamais cessé. Il a même revêtu les habits des « accords de paix » en 1993 à Oslo. Vols de terres, vol de maisons, assassinats ciblés ou de masse, emprisonnement, torture, guerre avec les pays voisins, le crime s’ajoute au crime sans que la fictive communauté internationale ne trouve à s’indigner et agir, sinon hypocritement ; sans que les pays arabes, s’autodétruisant dans des guerres interminables, n’interviennent pour leurs « frères palestiniens », sinon pour leur planter un couteau dans le dos. Même si des Etats et des organisations persistent à croire ou feignent de croire que la solution à « deux Etats », née aux forceps des Accords d’Oslo, est l’option de la « paix », le peuple palestinien n’est pas dupe parce qu’il en paie le prix tous les jours.
Dans ce contexte historique
apparemment favorable, les sionistes avancent et poussent leur pion avec
l’assurance du soutien indéfectible des Etats-Unis. Ils savent pertinemment
qu’au-delà de l’indignation morale occidentale et arabe, rien ne se mettra en
travers de leur route pour coloniser toute la Palestine. Seul le peuple
palestinien lui-même est un obstacle à la réalisation du « rêve »
sioniste raciste d’une terre vidée de toute présence palestinienne. Depuis
2015, la mobilisation populaire à al-Quds, puis les Marches du Retour à Gaza
sont le signe que les Palestiniens sont prêts à se battre jusqu’à la libération
de leur terre. L’Etat sioniste ne craint
que le peuple palestinien. C’est pour cette raison que les assassinats se
poursuivent quotidiennement. Depuis début 2020, plus de 20 Palestiniens sont
tombés sous les balles de l’occupant sioniste.
Que l’annexion ait lieu ou pas en juillet, le sort des Palestiniens n’en sera pas bouleversé radicalement, Israël étant une menace permanente pour leur vie quotidienne et leur devenir. Le monde a inventé un crime et l’a nommé Israël.