157 vues
image_pdfimage_print

Comité Action Palestine, le 18 janvier 2025

La bataille du 7 octobre semble s’achever avec les accords de cessez-le-feu entre la résistance palestinienne et l’ennemi sioniste. Elle a eu et aura des répercussions nombreuses et salutaires pour le peuple palestinien. Mais d’autres batailles attendent les Palestiniens. Si les « Israéliens » ont mis un genou à terre, ils ne se sont pas pour autant rendus. Après l’accord de cessez-le-feu conclu entre l’Etat sioniste et le Liban en novembre 2024, il était prévisible qu’un accord aurait lieu également avec les Palestiniens. Malgré les apparences de puissance de l’Etat « israélien » et toute l’aide accordée par l’empire américain, les sionistes ont pris beaucoup de coups. En stratégie militaire, ce n’est pas celui qui tape le plus fort qui gagne la partie. Surtout lorsque cette stratégie militaire n’est pas adaptée à l’adversaire.

Le colosse aux pieds d’argile « israélien » n’a pas retenu sa leçon en matière d’histoire coloniale et décoloniale. Comme pris de rage par l’opération du 7 octobre et aveuglé par la haine, il n’a pas vu l’évidence :la résistance c’est le peuple palestinien et le peuple palestinien c’est la résistance. Tous les moyens militaires ont été mis en œuvre. Les « Israéliens » ont tué des milliers de Palestiniens et rasé presque entièrement Gaza. Pourtant, ils ne sont pas parvenus à atteindre le principal objectif de leur stratégie défaillante : éliminer la résistance et, en particulier, le Hamas. Oui, les sionistes ont mis un genou à terre. Cette défaite se lisait sur les visages des mauvais jours des observateurs et experts sionistes ou assimilés. Les faits sont têtus : la résistance est toujours là. C’est avec elle que les sionistes sont aujourd’hui obligés de composer et de négocier. C’est une victoire sans précédent que les peuples arabes ont salué dans la rue dès le soir de l’annonce des accords de cessez-le-feu. Les peuples ont compris que les « Israéliens » ont subi une défaite cuisante.

Le Secrétaire d’Etat américain, Anthony Blinken, surnommé le « Secrétaire du génocide », a avoué lui-même que les combattants palestiniens sont aujourd’hui aussi nombreux qu’au premier jour. Il faut citer son propos plein d’amertume : « On ne peut pas vaincre le Hamas par des opérations militaires. Nous le voyons clairement dans le nord de Gaza. Le Hamas a réussi à recruter et mobiliser autant de combattants qu’il en avait perdus ». Peut-être Anthony Blinken comprendra-t-il un jour que la volonté de se libérer et le désir de justice ne peuvent pas être vaincus. Il est impossible de vaincre un peuple convaincu de son droit et surtout de son droit à l’auto-détermination. L’histoire est riche en enseignements sur les révolutions anticoloniales, mais les impérialistes semblent l’ignorer, persuadés que la force est le seul langage entre les êtres humains.

Les sionistes ont finalement compris que tuer sans cesse et indéfiniment n’était pas la bonne option, surtout que les dégâts politiques, militaires et économiques se font sérieusement ressentir en « Israël ». Se résoudre à négocier n’est pas, bien sûr, un élan d’humanisme. C’est plutôt une prise conscience que la force brute ne permet pas d’obtenir les résultats escomptés. Loin s’en faut. L’objectif de libérer par la force les prisonniers « israéliens » aux mains des Palestiniens n’a pas été réalisé non plus. Ils sont aujourd’hui une monnaie d’échange pour libérer des prisonniers palestiniens qui croupissent dans les geôles coloniales depuis plusieurs années, et parmi ces prisonniers, les plus vulnérables sont les premiers sur la liste.

Si les « Israéliens » ont plié aujourd’hui, il est certain qu’ils reviendront à la charge à court ou moyen terme. Ils feront une énième guerre aux palestiniens, mais dans un contexte complétement différent imposé par le 7 octobre. Ils seront forcément dans une position affaiblie. Car les répercussions de 15 mois de combats ont fait voir au monde que l’Etat « israélien » est par nature un Etat Génocidaire et, qu’à ce titre, il ne laisse d’autre choix que la lutte à mort. Les sionistes ont perdu la bataille idéologique et politique, mais, plus encore, ils ont perdu la bataille militaire. La leçon principale que les peuples retiendront après ces intenses combats, c’est que seule la lutte libère. Avec ses alliés yéménites et libanais, le peuple palestinien fera plier, un jour ou l’autre, les deux genoux de l’Etat sioniste.

Palestine vivra ! Palestine vaincra !

Liban vivra ! Liban vaincra

print