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Comité Action Palestine, le 15 juin 2024

Le 9 juin au soir, le spectre du « fascisme » est venu hanter la France. La stupeur et la sidération se lisaient sur les visages de ceux qui redoutaient cette mauvaise nouvelle pourtant inéluctable. Les Français ont préféré largement le Rassemblement National à toutes les autres formations politiques. Effrayée et sans attendre, la gauche se met au travail et annonce dès le lendemain, en un temps record, la création du nouveau Front populaire rassemblant les principaux partis se situant à gauche. Le temps presse ! C’est une question de vie ou de mort pour elle. Le « fascisme » est aux portes du pouvoir ! Avec le coup de pied dans la fourmilière d’E. Macron, une agitation folle a gagné toutes les organisations de gauche. E. Macron, le représentant d’un autre bloc d’extrême droite, dissout l’Assemblée nationale, avec une arrière-pensée machiavélique : semer la pagaille et la division parmi ses adversaires.

Le Front Populaire, qui n’a de populaire que de nom, est une coalition des gauches qui n’a pas de base populaire. Il représente en réalité les classes moyennes plus ou moins aisées des milieux urbains. Depuis longtemps, les classes populaires ont boudé les urnes et déserté les partis de gauche. Sans base ouvrière parce qu’ils ont trahi les travailleurs, ces partis de gauche survivent grâce aux tractations et manœuvres politiciennes dont ils ont une très grande maîtrise.

La gauche a alterné avec la droite, en trahissant toujours ses promesses, mais toujours fidèle à la feuille de route des puissants industriels et financiers du pays. Depuis 40 ans, sans relâche, elle a favorisé le capital et cassé les acquis sociaux. La lutte des classes n’est plus à l’ordre du jour. La lutte des places est ainsi devenue son seul horizon. Sans attendre, les partis de gauche se partagent les circonscriptions électorales. Dans la précipitation totale, des ténors de la gauche annoncent leur candidature au poste de premier ministre. Sans honte ni vergogne, alors qu’à les croire l’heure est grave, ils concluent rapidement un programme politique commun, car ce qui compte c’est de pouvoir se compter au soir du 7 juillet lorsque le dernier votant aura mis son bulletin dans l’urne. Ce qui compte c’est de pouvoir jouir des privilèges offerts par les confortables sièges de l’Assemblée nationale. Le peuple doit se contenter des belles phrases creuses des engagements du nouveau Front Populaire.

A regarder de près son histoire, et à l’exception du Parti communiste dans sa prime jeunesse, la gauche a toujours servi les intérêts vitaux du capitalisme. C’est sa nature de ne jamais respecter ses propres promesses. Elle parle aux classes populaires et agit pour le capital. Aujourd’hui, elle parle dans le vide, mais elle entend respecter l’ordre capitaliste qui broie les vies de millions de travailleurs en France et répand la guerre partout dans le monde pour défendre ses intérêts.

Colonialiste dans l’âme, la gauche a mené des guerres sanglantes en Afrique et en Asie. François Mitterrand, alors ministre de la Justice dans le gouvernement de Guy Mollet en 1956, a fait guillotiner 45 résistants en Algérie. C’est ce même gouvernement de gauche qui a livré le secret de la fabrication de l’arme nucléaire à « Israël ». L’histoire coloniale de la gauche peut s’écrire en lettres de sang. Le nouveau Front populaire, dans la pure tradition colonialiste de la gauche, refuse de soutenir la résistance palestinienne et soutient vaguement et sans conviction l’irréalisable solution à deux Etats. Les organisations de la résistance palestinienne sont à ses yeux « terroristes » ! En revanche, il affirme soutenir de manière inconditionnelle l’Ukraine.  La gauche courbe l’échine devant le capital et le maître américain. Pouvait-il en être autrement dans un Front Populaire dominé par l’ultra sioniste et atlantiste Raphaël Glucksmann ?

Honoré de Balzac disait que « l’ambitieux se rêve au faîte du pouvoir tout en s’aplatissant dans la boue du servilisme ». Il existe beaucoup d’ambitieux dans ce Front Populaire. Mais ailleurs dans le monde, il existe des hommes et des femmes de valeur qui n’ont pas vendu leur âme à l’argent et aux honneurs.  Les Palestiniens nous en donnent le meilleur exemple. Leur lutte héroïque contre un ennemi impitoyable aura toujours notre soutien inconditionnel.

Palestine vivra ! Palestine vaincra !

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