Le sionisme n’est pas venu à bout de la Nation palestinienne

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le 24/9/2013 11:44:13 (225 lectures)

Les armes et l’argent ont permis aux sionistes de voler la Palestine et d’expulser son peuple. La falsification de l’histoire et le travestissement de la force en droit ont fait le reste. La proclamation de l’Etat d’Israël le 14 mai 1948, présentée comme le couronnement d’une « guerre d’indépendance », n’a été que l’officialisation du fait accompli de nettoyage ethnique. La mythologie biblique et l’idéologie victimaire ont fourni à la brutalité coloniale les suppléments « moraux » dont elle avait besoin. Cible des efforts conjugués du crime crapuleux et du mensonge, la terre palestinienne a été colonisée bien au-delà des 55% que le très complaisant plan de partition avait déjà octroyés aux juifs : 78% en 1948, pour atteindre 100% en 1967. Réfugiés pour 90% d’entre eux, les Palestiniens sont devenus le peuple « sans terre », et la Palestine une terre sans son peuple.

Les armes et l’argent ont permis aux sionistes de voler la Palestine et d’expulser son peuple. La falsification de l’histoire et le travestissement de la force en droit ont fait le reste. La proclamation de l’Etat d’Israël le 14 mai 1948, présentée comme le couronnement d’une « guerre d’indépendance », n’a été que l’officialisation du fait accompli de nettoyage ethnique. La mythologie biblique et l’idéologie victimaire ont fourni à la brutalité coloniale les suppléments « moraux » dont elle avait besoin. Cible des efforts conjugués du crime crapuleux et du mensonge, la terre palestinienne a été colonisée bien au-delà des 55% que le très complaisant plan de partition avait déjà octroyés aux juifs : 78% en 1948, pour atteindre 100% en 1967. Réfugiés pour 90% d’entre eux, les Palestiniens sont devenus le peuple « sans terre », et la Palestine une terre sans son peuple.

Cette situation aberrante et humainement révoltante est le résultat d’un long processus entamé avant la fin du mandat britannique, accéléré avec la création de l’Etat d’Israël et poursuivi jusqu’à aujourd’hui. Bien avant la guerre de 1948, les sionistes avaient planifié l’installation de 1 500 000 colons juifs. Le Fonds national juif encouragea l’action des organisations terroristes juives pour mener à bien ce programme. La Haganah, l’Irgoun et le Gang Stern – dont la fusion permit le 26 mai 1948 la création de l’armée israélienne – commirent plusieurs séries d’attentats contre des autobus palestiniens, des maisons, des marchés et des mosquées. Encadrés par le plan Dalet en avril 1948, les crimes des terroristes juifs prirent la forme militarisée et systématisée du nettoyage ethnique. Le plan visait à faire précéder chaque opération d’expulsion d’un massacre destiné à semer la terreur, et la tragédie de Deir Yassin fut l’un des exemples les plus horribles de cette stratégie. Le résultat fut efficace pour les sionistes. En juin 1949, date de l’armistice entérinant le vol de 78% de la terre palestinienne, 531 villes et villages palestiniens avaient été détruits, 800000 Palestiniens avaient été déportés dans les camps de réfugiés, et plusieurs milliers d’entre eux assassinés.

Massacrer les habitants, raser systématiquement leurs villages, vandaliser leurs maisons, brûler leurs cultures préalablement pillées, voler leur bétail, les éléments du système d’irrigation de leurs champs : tels sont les procédés employés par les sionistes avant, pendant et après 1948 pour judaïser la terre palestinienne. Ces méthodes de brigandage à l’échelle d’un pays avaient triple emploi : 1° agrandir le territoire conquis ; 2° livrer une guerre économique aux Palestiniens en les privant de leurs moyens d’existence, de façon à anéantir chez eux tout espoir de retour ; 3° alimenter les caisses du Fonds national juif.

Mais alors que la plupart des voleurs s’enfuient après leur forfait, les sionistes ont occupé le terrain avec l’arrogance du propriétaire. La création de l’Etat d’Israël a donné au crime le caractère légal de la « légitime défense », à la colonisation celui de la « souveraineté », au vol celui de la « confiscation ». Le proverbe selon lequel « les absents ont toujours tort » n’a jamais été aussi ironiquement réalisé. La Knesset a adopté en 1950 la fameuse « Loi sur la propriété des absents », qui stipule que toute personne qui n’était pas physiquement présente avant, pendant et après la guerre de 1948 est définie comme « absente », et sa terre déclarée « abandonnée ». La même année a été votée la « Loi sur le retour », stipulant que tout juif dans le monde peut devenir citoyen d’Israël.

Après juin 1948, la destruction de la Palestine arabe est donc devenue la politique officielle de l’Etat d’Israël. Assurés de leurs « droits », les colons se sont accordé la liberté illimitée de voler, de dégrader et de détruire tout ce qui pouvait rappeler l’arabité de la Palestine. L’entreprise totale de démolition des villages arabes et de nivellement des terrains au bulldozer a servi à accréditer le mensonge éhonté selon lequel il n’y avait en Palestine que du sable. La destruction des anciens cimetières, des sites architecturaux arabes et islamiques a constitué la condition essentielle pour fabriquer de toutes pièces une « identité israélienne ».

C’est avec un cynisme sans égal que Ben Gourion avait déclaré en 1948 à propos des Palestiniens : « Les vieux mourront et les jeunes oublieront ». Pourtant cette politique de destruction de la Palestine arabe et d’éclatement de son peuple a échoué. Le retour des réfugiés chez eux, condition sine qua non de la libération de la Palestine, demeure le point central des revendications de la résistance palestinienne.

Comité Action Palestine

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