Les Palestiniens de 48 au cœur du combat pour la libération nationale
Depuis la création de l’Etat d’Israël, les sionistes considèrent les Palestiniens qui vivent dans leur patrie occupée en 1948 comme une menace stratégique que Nétanyou considère aujourd’hui «plus dangereuse que le Hamas, le Hezbollah et même l’Iran ». Aussi il n’y a pas de limites à l’acharnement de l’Etat colonial et raciste de les réprimer en instaurant un régime militaire jusqu’en 1966, puis en érigeant des lois discriminatoires parmi les pires qui existent, afin de les chasser par tous les moyens possibles.
En dépit de cela, leur conscience politique et leur sentiment d’appartenance nationale palestinienne s’est affirmée. Si leur résistance a commencé depuis fort longtemps (la journée de la terre le 30 mars 1976 en témoigne), ils affirment aujourd’hui haut et fort leur appartenance à la nation palestinienne et dénoncent les lois racistes qui les visent. A la conférence de Durban en 2001, ils dénoncent l’apartheid colonial de l’Etat sioniste, remettant en cause par là-même son fondement. Depuis 2000, l’Etat sioniste a repris sa guerre ouverte à leur égard. La répression a augmenté dramatiquement au cours des derniers mois et beaucoup de manifestants arrêtés après les massacres perpétrés par l’armée sioniste à Gaza en 2009, sont toujours en prison. Tous les responsables des organisations politiques palestiniennes en territoires de 48 (partis et associations) sont particulièrement visés. Les prisonniers de Jerusalem subissent le même sort que les Palestiniens de 48. Avec la politique d’annexion totale d’Al Qods, ils sont également qualifiés de prisonniers de sécurité.
En 2009, les Palestiniens de 48 emprisonnés étaient 207. Parmi ces prisonniers, 21 sont condamnés à une ou plusieurs perpétuités, 5 sont condamnés à plus de 30 ans de prison. 4 d’entre eux sont en prison de plus de 25 ans, et 12 d’entre eux ont passé entre 20 et 25 ans de leur vie en prison. Il y a 200 prisonniers jérusalémites dans les prisons sionistes, dont 13 condamnés à perpétuité.
En prison l’apartheid se poursuit, même si les autorités sionistes disent les considérer comme des citoyens israéliens, En tant qu’ennemis de l’intérieur, ils sont condamnés lourdement et connaissent les mêmes conditions de détention que leurs frères Palestiniens et Arabes. De plus l’Etat raciste refuse d’inclure leurs noms dans toute opération d’échange de prisonniers ou tout autre type de négociation ou de transaction.
Depuis 1948, le pouvoir colonial sioniste ne cesse d’emprisonner les Palestiniens qui luttent pour leur liberté, contre l’expropriation de leur terre, contre la destruction de leurs maisons et de villages entiers comme au Naqab et qui protestent contre la judaïsation de leurs villes. Malgré cette répression et les menaces permanentes d’expulsions massives, il peut de moins en moins contenir une population sure de ses droits et unie autour la Résistance pour les faire aboutir.
Comité Action Palestine