Les Prisons de la Collaboration

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le 18/9/2011 14:40:00 (503 lectures)

 Le Comité Action Palestine édite chaque année un  calendrier    rassemblant articles et photos sur un thème particulier ; il a été consacré en 2011 aux  prisonniers   . Nous publierons mois après mois les articles de ce calendrier. « Les Prisons de la Collaboration » a été publié pour le mois de juillet 2011.

 a0-251Issue du processus d’Oslo, l’Autorité Palestinienne a été mise en place comme supplétif de la puissance occupante . Entité servile des intérêts israéliens dans tous les secteurs de la vie palestinienne, sa principale mission est de mater la résistance et d’agir à la place de l’entité sioniste là où cette dernière a été incapable de le faire. Cette mission a été clairement acceptée par les négociateurs d’Oslo face à Israël et ses alliés américains. Elle est appliquée sans relâche depuis.

  Dès 1996, les arrestations des opposants palestiniens au processus d’Oslo par les services de sécurité palestiniens se comptent par centaines. Des cours martiales sont mises en place en toute illégalité et la torture est généralisée. La répression s’accentue suite aux assassinats des leaders de la résistance et aux opérations martyrs qui y répondent. Tous les principaux responsables de la résistance sont arrêtés en Cisjordanie et à Gaza. En 1998, on fait état de plus d’une vingtaine de résistants morts sous la torture des prisons de l’Autorité. Même si la pression populaire conduit à la libération de tous les prisonniers politiques encore détenus par l’Autorité au début de la seconde Intifada, la répression repart de plus belle en réponse aux actions de la résistance. L’éviction de Yasser Arafat et la mise en avant de Mahmoud Abbas d’abord comme premier ministre puis comme président est parfaitement conforme au rôle sécuritaire que l’entité sioniste et ses soutiens occidentaux ont prévu pour l’Autorité Palestinienne.

 Suite à la victoire du Hamas aux élections législatives en janvier 2006, à l’éviction de Gaza des forces collaboratrices par le gouvernement légitime, et au coup d’Etat perpétré par ces mêmes forces collaboratrices en Cisjordanie, la répression de la résistance et de toute forme d’opposition est devenue la seule raison d’existence de cette Autorité Palestinienne. Le général américain Dayton est alors chargé d’organiser et d’entrainer une force de supplétifs palestiniens en Cisjordanie, en particulier à Jenine qui symbolise la résistance dans cette région de la Palestine après le soulèvement de 2002 et la sévère répression qui a suivi. Les forces de sécurité de Dayton ont clairement pour mission de prévenir et de combattre toute forme de résistance et de maintenir un ordre politique qui permette la perpétuation et le développement du système colonial. Les méthodes d’arrestation et de torture n’ont rien à envier à celles de la puissance occupante avec laquelle la collaboration est pleine et entière à ce sujet là également. De juin 2007 à février 2009, on dénonce déjà près de 22000 arrestations politiques en Cisjordanie. Plusieurs cadres de la résistance sont morts sous la torture dont Sheikh Majd Al Barghouti (février 2008) et Mohammed Al-Haj (février 2009). La répression s’étend à tous les sympathisants de la résistance, aux journalistes et à tous les opposants de la politique collaboratrice de l’Autorité de Ramallah.

 Mais malgré cette répression, la résistance en Cisjordanie est toujours bien vivante . En témoigne l’attaque perpétrée contre des colons à Al-Khalil fin août 2010 au moment où les collaborateurs palestiniens s’apprêtaient à liquider les revendications palestiniennes lors d’énièmes négociations dont on sait parfaitement l’inutilité.

Comité Action Palestine

 

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