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Comité Action Palestine (septembre 2021)

« Palestine vivra, Palestine vaincra » ne sont pas de vains mots et vides de sens, bien au contraire, ils  traduisent les exploits quotidiens de la résistance palestinienne contre la colonisation brutale de la Palestine qui dure depuis plus d’un siècle. Malgré la gigantesque puissance militaire coloniale, malgré le soutien inconditionnel de l’Occident à l’aventure meurtrière d’Israël, malgré tout le sang versé, la peur, la faim, la prison, le peuple palestinien poursuit coûte que coûte sa lutte. Dans la nuit coloniale, la résistance est un flambeau qui éclaire le chemin de la liberté.

En ce mois printanier de mai 2021, les Palestiniens ont une fois de plus montré la foi qui les anime et les conduit inéluctablement vers la victoire : ils ont contraint les Israéliens à signer, dans des conditions humiliantes, un cessez-le-feu alors que ces derniers avaient juré de détruire les capacités de résistance des Palestiniens. Les Israéliens ont compris que dans cette guerre asymétrique le faible devient fort et le fort faible. Les roquettes palestiniennes ont installé la peur dans les villes occupées par les sionistes, surtout dans les coeurs des colons et de leurs soutiens occidentaux et Arabes. La coalition ennemie n’a pas eu raison de la détermination des Palestiniens.

Et rien ne pourra réduire cette détermination à l’image de l’exploit inédit réalisé récemment par six prisonniers palestiniens qui ont réussi à s’évader d’une prison sécurisée « ultrasûre », en creusant un tunnel à la petite cuillère. Rien ne peut être plus symbolique d’une détermination de fer à aspirer à la liberté. Encore une fois, les Palestiniens, en creusant un petit tunnel, montrent à la face du monde, sidéré, les failles béantes de la colonisation en Palestine. Ils démoralisent l’occupant, un occupant prêt à tout et à tous les massacres pour assurer sa domination sur une terre qui n’est pas la sienne. En ce mois de septembre, mois de commémoration du massacre de Sabra et Shatila, il est utile de rappeler de quoi est capable l’ennemi sioniste. Capable de la violence la plus insupportable et la plus barbare qui soit.

Du 15 au 18 septembre 1982, les habitants palestiniens et libanais des camps de réfugiés de Sabra et Shatila dans la partie occidentale de Beyrouth sont encerclés et méthodiquement massacrés par l’armée israélienne sous commandement d’Ariel Sharon et les milices chrétiennes libanaises. On parle alors de 3000 victimes mais les chiffres, faute d’enquête indépendante, apparaissent très en deçà de la réalité. Comme à leur habitude, les sionistes couvrent l’histoire de leur voile de mensonges. L’intervention dans les camps de Sabra et Shatila aurait eu pour objectif de démanteler les structures opérationnelles de l’OLP. Mais dès le 1er septembre 1982, les 11 000 combattants de l’OLP avaient quitté Beyrouth. L’objectif inavoué, avéré, du bain de sang prémédité et perpétré par les sionistes et les phalangistes était de terroriser les réfugiés palestiniens pour les éloigner davantage de la terre de Palestine et faire du droit au retour un droit totalement illusoire. Il fallait avant tout briser toute capacité et velléité de résistance des réfugiés palestiniens contre l’occupant sioniste.

Trente neuf ans plus tard, il faut admettre que les Israéliens n’ont pas réussi à briser la résistance palestinienne. L’histoire montre plutôt que la résistance gagne en expérience et en détermination farouche à libérer toute la terre de Palestine. Palestine vivra, Palestine vaincra !

Photo: Comité Action Palestine (2017). Un réfugié palestinien au Liban et la photo de son fils, assassiné lors des massacres de Sabra et Shatila

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