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Palestine : la résistance jusqu’à la fin du sionisme

Commémoration de la Nakba

Le 14 mai 1948 est le jour de la création de l’Etat israélien, mais cette date est commémorée par les Palestiniens comme la Nakba, la catastrophe. L’idée initiale selon laquelle la Palestine était « une terre sans peuple pour un peuple sans terre » a constitué l’un des plus grands mensonges de l’histoire et a servi de justification à la politique sioniste de colonisation.

Cette catastrophe prend d’abord la forme d’une prétendue légitimité internationale lorsque l’Onu adopte, le 29 novembre 1947, la Résolution 181, recommandant la partition de la Palestine, partition refusée par les Palestiniens. Non seulement ils étaient spoliés de leur terre, mais en outre 56 % du territoire palestinien étaient attribués aux Juifs, qui constituaient moins du tiers de la population et possédaient jusque-là à peine 7 % des terres. Cette catastrophe, c’est aussi la destruction, entre 1947 et 1949, de plus de 500 villages palestiniens, dont le plus connu est Deir Yassine, avec ses 250 habitants massacrés par les forces militaires juives.

Cette catastrophe enfin, c’est 800 000 Palestiniens expulsés de leurs terres sans que leur droit au retour ne soit encore reconnu dans les faits. Chassés de leurs terres et niés de tous, les réfugiés palestiniens, qui sont aujourd’hui 7,2 millions,  attendent toujours de retourner chez eux.

Depuis son implantation en Palestine, le sionisme n’a jamais eu d’autres buts que le nettoyage ethnique. Terre conquise et non terre promise, telle est la réalité de cette colonisation de la pire espèce qui se poursuit quotidiennement depuis plus d’un siècle maintenant.

Face à ce colonialisme, les Palestiniens n’ont jamais eu d’autres options que la résistance : des révoltes menées dans la Palestine historique en 1936-1939 par Ezzedine al Qassam aux organisations de libération de la Palestine établies dans les camps de réfugiés de Jordanie, de Syrie ou du Liban ; des Intifadas de 1987 et de 2000 à la victoire de la résistance armée à Gaza en 2009 et en 2012, en passant par la libération de cette partie de la Palestine en 2005, les Palestiniens ont toujours fait preuve d’une détermination sans faille. Leur combat rejoint celui de tous les peuples opprimés. Car Israël est l’instrument du mouvement sioniste mondial et la base géographique de l’impérialisme, stratégiquement placé au cœur du monde arabe et musulman.

Depuis la création de l’Etat sioniste, le contexte géopolitique a bien changé. L’hégémonie occidentale, renforcée un temps par la chute du bloc soviétique, est en train de s’effondrer. Les démonstrations de force en Afghanistan et en Irak, ainsi que la stratégie du chaos au Moyen Orient et en Afrique, ont comme principale conséquence de renforcer la résistance des peuples et des Etats qui s’opposent au camp impérialiste. Par ailleurs, les économies occidentales sont en perte de vitesse et se heurtent à la puissance croissante des nations émergentes au sein du réseau d’alliance des BRICS, auquel se rattachent un grand nombre de pays du Sud. La guerre qui se déroule en Syrie depuis 2011 est une étape clef dans l’évolution des rapports de force au niveau mondial. Malgré toutes les tentatives impérialistes -avec la collaboration de l’entité sioniste, des pétromonarchies du Golfe et de la Turquie – de renverser le pouvoir de Bachar al-Assad, l’axe de la résistance n’a pas pu être brisé. Contrairement aux espoirs de certains, les ingérences étrangères et les atrocités commises par les mercenaires engagés en Syrie n’ont conduit qu’au renforcement de la cohésion nationale du peuple syrien. Grâce à l’implication du Hezbollah, au soutien de l’Iran, mais surtout de la Russie, les forces gouvernementales syriennes ont pu garder le contrôle du territoire et le dénouement est proche. Cette guerre a principalement révélé le rôle de la Russie comme un élément clef du contre-pouvoir économique et militaire face à l’impérialisme occidental. Le coup d’Etat fasciste en Ukraine, fomenté par les USA et soutenu par plusieurs pays européens, ainsi que les attaques criminelles contre les populations pro-russes, ont pour objectif d’affaiblir le géant russe. Mais il est fort peu probable que cette stratégie, déjà en échec en Syrie et au Moyen Orient, ait la moindre chance de succès, accélérant ainsi le déclin de l’Empire.

L’échec de l’impérialisme à briser l’axe de résistance est de très mauvais augure pour l’entité sioniste. Malgré toute l’énergie déployée, Israël n’a pas pu convaincre son puissant et traditionnel allié d’attaquer l’Iran et d’intervenir en Syrie. Par ailleurs, la collaboration renforcée avec l’Etat français et les démonstrations d’allégeance des politiques français ne changent rien à la situation, comme on a pu le constater dans le dossier syrien. Sous l’injonction du CRIF, le gouvernement français peut s’acharner à criminaliser l’antisionisme, à censurer et à accuser d’antisémitisme tous ceux qui critiquent l’Etat juif. La France n’est plus qu’une puissance de second plan au niveau international, et en crise économique profonde, son soutien ne sera d’aucune utilité pour l’avenir à long terme de l’entité sioniste.

En Palestine, la colonisation galopante et la répression massive exercée par l’occupant n’arrivent pas à briser la détermination du peuple. Les Palestiniens ne reconnaissent que la résistance. Ils soutiennent d’abord les organisations qui ne font aucune concession aux sionistes au sujet des bases fondamentales de la cause nationale et qui poursuivent la lutte armée. Alors que le Hamas semble avoir définitivement tourné le dos au combat en signant un accord de réconciliation avec ceux qui, depuis Oslo, collaborent ouvertement à la politique coloniale sioniste, la popularité du Jihad islamique ne cesse de grimper.

Dans cette perspective, le combat pour le droit au retour des 7,2 millions de réfugiés palestiniens (75 % de la population palestinienne) se poursuit, et ce malgré les tentatives de liquidation de ce droit. Il signe l’illégitimité d’Israël et démontre, qu’après avoir surmonté de multiples attaques, le peuple palestinien, comme les peuples de la région, n’abdiquera pas. Le cours de l’histoire ne s’est pas arrêté aux portes d’Israël. Bien au contraire, les jours de l’entité sioniste sont comptés.

Le Comité Action Palestine œuvre pour la réalisation des droits nationaux du peuple palestinien, c’est-à-dire la libération de la terre arabe de Palestine.

Il réaffirme les quatre principes suivants :

o             La condamnation du sionisme comme mouvement politique colonialiste et raciste.

o             Le soutien inconditionnel à la résistance du peuple palestinien et à son combat pour son auto-détermination et son indépendance nationale.

o             La reconnaissance du droit inaliénable au retour de tous les réfugiés chez eux.

o             La libération de tous les résistants emprisonnés.