Rencontre-Débat « L’Etat ou la fabrique de l’islamophobie identitaire » avec Said Bouamama, 29 avril 2016 Comité Action Palestine 14 avril 2016 Actions, Communiqués 2 896 vues Le Comité Action Palestine vous invite à une rencontre-débat avec Said BOUAMAMA le 29 avril 2016 de 20h à 23 h Athénée municipal, Bordeaux Place St Christoly Tram A et B, arrêt Hôtel de ville En 2015, le terrorisme a frappé la France, comme il frappe partout dans le monde, notamment en Afrique et au Moyen Orient. En Palestine en particulier, la terreur de l’Etat colonial israélien sévit quotidiennement depuis près de 70 ans. Après la légitime émotion, il incombe de comprendre les causes de cette violence et d’en envisager toutes les conséquences. La société française paie le prix de sa politique belliqueuse et à courte vue, menée par les deux derniers gouvernements en Lybie, au Mali, en Centrafrique, et aujourd’hui en Syrie, sur la base d’une alliance avec les Etats rétrogrades du Golfe et l’entité sioniste. Cette politique a des effets désastreux sur la minorité musulmane qui subit depuis bien longtemps cette stratégie de diversion raciste et islamophobe. Car les attentats sont l’occasion rêvée pour renforcer les lois répressives et discriminatoires. L’instauration de l’état d’urgence (mis en place pour la première fois pendant la « guerre d’Algérie » pour contrer le mouvement de libération), et le débat sur la déchéance de nationalité visant les binationaux (projet aujourd’hui enterré) marquent le racisme institutionnel d’une virulence sans précédent. Même s’il est en marche depuis longtemps, ce processus s’est accéléré en 2015. Les attentats n’en sont pas la cause, mais le catalyseur. Les objectifs sont dès lors très clairs. Dans une situation de crise économique aigue, il s’agit en interne d’empêcher toute contestation sociale et politique unifiée en mettant en place un système ultra-répressif et faire de l’arabo-musulman le bouc émissaire idéal. Manuel Valls a clairement posé la primauté de la question identitaire sur les questions sociales et économiques. Une diversion politique classique qui prend les contours des expériences fascistes connues en Europe dans les années 1930. Cette politique à double détente consiste aussi à censurer et contrecarrer toute forme d’expression de solidarité avec la résistance à l’impérialisme occidental, et notamment en Palestine. On assiste à une normalisation de l’islamophobie qui a été instillée dans la société française depuis des années, pour créer un état de tension permanent entre la minorité musulmane et le reste de la population. Dans ce contexte, il s’agit de comprendre le processus en cours et de s’interroger sur les stratégies que les mouvements populaires antiracistes et anti-impérialistes, notamment pro-palestinien, pourraient mettre en œuvre pour continuer le combat. C’est cette réflexion que le Comité Action Palestine vous propose de mener au cours d’une rencontre avec Saïd BOUAMAMA, sociologue, militant et spécialiste de la lutte contre les discriminations. print