AccueilDossiersRéfugiés & droit au retourRester dans les camps jusqu’au retour Comité Action Palestine 29 novembre 2012 Réfugiés & droit au retour 2 020 vues le 29/11/2012 8:43:49 (383 lectures) Depuis leur établissement, les camps de réfugiés en Palestine et dans les pays arabes limitrophes ont matérialisé la revendication centrale du Droit au Retour. Ces camps ont été sans cesse menacés de destruction lors d’opérations militaires ou civiles, dans le but précis de faire disparaître cette revendication. Depuis leur établissement, les camps de réfugiés en Palestine et dans les pays arabes limitrophes ont matérialisé la revendication centrale du Droit au Retour. Ces camps ont été sans cesse menacés de destruction lors d’opérations militaires ou civiles, dans le but précis de faire disparaître cette revendication. En 1967, les camps de réfugiés de Ein as-Sultan, Aqbat Jabr, Nuweimeh et de al Ajajra près de Jéricho sont bombardés. En 1968, c’est au tour du camp de Karameh. En 1970, lors du « Septembre Noir », l’Etat jordanien démolit plusieurs camps et expulse entre 18 et 20 000 réfugiés palestiniens. En 1974, les forces israéliennes détruisent le camp de al-Nabatiya au Sud-Liban. Deux années plus tard les forces chrétiennes libanaises rasent les camps de Tel e-Za’tar et Jisr al-Basha situés à Beyrouth-est en massacrant environ 2000 personnes. Puis en 1982, ce furent les massacres de Sabra et Shatila, et la disparition définitive du camp de Sabra. En 2002, l’armée sioniste rase des quartiers entiers du camp de Jénine pour écraser les combattants et leurs familles sous les décombres. Entre mai et septembre 2007, le camp de Nahr el Bared au Nord du Liban est entièrement détruit conduisant au déplacement de ses 31400 habitants vers le camp voisin de Beddawi. Disparu le cœur du camp avec ses maisons et ses ruelles typiques, où une vie sociale s’était tissée dans l’exil, autour de la revendication du retour et de la libération de la Palestine. L’anéantissement des zones résidentielles, commerciales, des mosquées, des équipements de l’UNRWA, des réservoirs d’eau, des réseaux d’eaux usées, d’électricité, de téléphone et des routes a été quasiment total. Le prétexte de cette destruction par l’armée libanaise était de déloger des miliciens armés ayant établi leur quartier général dans le camp. Il semblerait pourtant que cette destruction faisait partie d’un plan délibéré pour faire disparaitre ce camp. Vivre dans un camp, c’est maintenir une vie palestinienne en exil, maintenir une culture et un mode de vie en liaison avec l’ensemble des Palestiniens réfugiés dans le monde. C’est surtout maintenir la résistance palestinienne bien vivante pour l’accomplissement de droit à l’autodétermination. Etre attaché aux camps de réfugiés, ce n’est pas renoncer au Droit au retour, c’est au contraire être attaché à ce Droit et à son application complète. C’est la principale arme pour exiger le retour. (d’après Fadwa Nasser). print